118.2 partie 1 modes opératoires liés aux feux Flashcards

1
Q

caractéristiques feux d’habitations

A

►présence de gaz et d’électricité
►propagation horizontale possible vers :
• les autres cellules de l’appartement
• les appartements voisins, les couloirs et les escaliers lorsque la porte de l’appartement en cause est restée ouverte ou n’a pas résisté
►propagation verticale possible vers les étages par les escaliers, gaines, courettes, façades, balcons
►dans les immeubles anciens, les appartements ouvrent généralement directement sur l’escalier. Celui-ci sert alors de voie pour le passage des gaz chauds et des fumées, qui s’élèvent vers les étages supérieurs et s’y accumulent
►pour les personnes :
•risque de ne pas pouvoir évacuer l’appartement
•tentation de se réfugier sur les toits, balcons et corniches, voire de se jeter dans le vide

Il est donc nécessaire de rechercher toutes ces informations lors des premières reconnaissances, en gardant à l’esprit le risque permanent de l’accident thermique pour les intervenants.

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2
Q

local de petit volume:
au cours de l’extinction, le personnel doit se montrer particulièrement vigilant. Outre le strict respect des
devoirs généraux sur intervention, il convient de :

A

►se renseigner sur l’occupation de l’étage concerné notamment auprès du concierge, souvent présent dans ce type d’immeuble
►n’engager que le personnel strictement nécessaire à l’attaque, disposant d’un moyen hydraulique lui permettant de délivrer au minimum un débit de 500 l/mn, en ayant préalablement reconnu l’itinéraire de repli
►ne pas stationner dans la circulation horizontale du niveau sinistré, trajectoire fortement probable d’un phénomène thermique
►rechercher rapidement les possibilités de création de sortants et mettre en œuvre la ventilation opérationnelle d’attaque (escaliers encloisonnés)
►s’appuyer sur l’existence de plans qui pourraient renseigner sur la configuration des lieux, toujours différente, des niveaux courants
►prendre les plus grandes précautions lors de l’ouverture des portes, afin de ne pas créer des modifications aérauliques brutales
►lors de la reconnaissance de locaux enfumés, refermer la porte derrière les explorateurs

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3
Q

le feu se limite a une seule pièce:

A

►extinction menée par l’intérieur en utilisant le volume d’eau strictement nécessaire et après avoir neutralisé le risque d’accident thermique
►investissement des locaux ou volumes adjacents
►reconnaissances dans la totalité de l’immeuble

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4
Q

le feu s’est propagé à plusieurs pièces:

A

1/ isoler le foyer principal dans son volume initial
2/ combattre les propagations dans toutes les directions autour du volume initial
3/ compléter le dispositif à à l’intérieur de l’appartement, afin de faciliter la pénétration et d’achever l’extinction

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5
Q

Devant l’impossibilité d’ouvrir la porte d’entrée de l’appartement sinistré dans des délais raisonnables (porte blindée, etc.) et afin d’éviter que le feu ne sorte de son volume initial ou ne se propage à la totalité de l’appartement (propagation), le temps de forcer la porte, il y a possibilité d’attaquer le feu par l’extérieur (échelle, balcon, etc.) sans investir les locaux et en respectant scrupuleusement les mesures suivantes :

A

établir une lance en eau en attente devant la porte d’entrée
mettre la VO en manœuvre (surpression au niveau de la porte d’entrée)
localiser tous les sortants par lesquels le feu est susceptible de se propager (fenêtre située à l’arrière, en courette, en puits de lumière)
ne pas se trouver face à la fenêtre (effet thermique)
ne pas pénétrer à l’intérieur de l’appartement pendant l’attaque par l’extérieur
s’il y a plusieurs fenêtres, créer un ouvrant afin de permettre l’expulsion des gaz chauds

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6
Q

En cas d’incendie dans des immeubles comprenant plusieurs étages au-dessus du sinistre et/ou plusieurs cages d’escaliers (ex : immeubles haussmanniens, immeubles de grande longueur, escaliers de service), des reconnaissances, menées au moyen d’échelles si nécessaire, doivent être entreprises sans délai pour :

A

►secourir au plus tôt les personnes les plus menacées par les manifestations du sinistre (gaz chauds et fumées)
►découvrir rapidement les éventuelles victimes, au besoin en employant rapidement la caméra thermique dans les zones enfumées, mais encore froides

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7
Q

Les moyens du « renfort habitation » permettent d’entreprendre rapidement et simultanément :

A

►les missions de reconnaissances
►la prise en charge des victimes et des personnes impliquées
►les opérations d’extinction

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8
Q

Le caractère essentiel d’un ERP est la présence de public, qui méconnaît les lieux et dont la composition, l’effectif et la vulnérabilité varient en fonction du type et de la catégorie de l’établissement :

A

►public de passage dans les magasins, centres commerciaux, salles d’expositions, etc.
►enfants dans les établissements d’enseignement
►personnes dépendantes dans les établissements sanitaires

Cette vulnérabilité s’accroit la nuit et en dehors des heures ouvrables notamment dans les établissements où il existe des locaux à sommeil

Le risque principal en cas de feu est donc la panique.

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9
Q

Pour ce qui concerne les boutiques, le risque réside également dans leur implantation. Généralement
installées au rez-de-chaussée d’immeubles :

A

►elles disposent d’une devanture donnant sur la rue et d’une arrière-boutique contiguë, dont les ouvertures peuvent donner sur une cour. On y trouve
fréquemment le logement du commerçant, au- dessus ou au même niveau que la boutique et en communication avec elle
►les réserves, servant au stockage de la marchandise et disposant le plus souvent d’accès distincts, présentent un potentiel calorifique élevé et sont également en communication avec la surface de vente
►associés à l’isolement avec les tiers, qui est souvent insuffisant, tous ces éléments concourent à favoriser les propagations et le développement du feu, horizontalement vers les zones de l’établissement et verticalement, vers les habitations

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10
Q

extinction feux d’ERP: l’engagement doit être conduit selon les règles habituelles, avec le souci de ne pas pousser le feu vers les locaux contigus et en tenant compte des dispositifs techniques de prévention existants:

A

►implantation pour l’accès des secours
►dégagements pour les évacuations de personnes
►cloisonnement pour la lutte contre les propagations
►désenfumage pour l’évacuation des fumées

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11
Q

feux d’ERP:l’attaque se fait avec le souci de préserver les dégagements, en complétant le dispositif éventuellement mis en place par le service de sécurité. Elle est conduite simultanément :

A

►de façon directe sur les développements visibles du feu
►de façon indirecte sur les parties arrières et cachées des locaux, pour couper les propagations et rechercher les zones envahies par la fumée et les gaz chauds (cages d’escalier, ascenseurs, gaines, combles, sous-sols)

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12
Q

caractéristiques feux d’espace clos

A

Il s’agit d’un volume fermé, aux accès rares ou complexes, naturellement obscur, qui se trouve généralement en partie basse des immeubles (caves, sous-sols, parcs de stationnement, chaufferie, réserves, locaux techniques, etc.). Cependant, dans certains immeubles modernes, il peut se trouver en étage.

suivant les cas, cet espace peut :

►être indépendant ou non des structures de la construction
►déboucher sur des communications empruntées par le public
►comporter des cages d’escalier ou des gaines pouvant propager le feu et les fumées
►receler des charges calorifiques importantes, des produits toxiques, inflammables, voire explosifs
►permettre le passage de conduits ou canalisations de fluides : gaz, hydrocarbures, électricité, etc.

l’emploi de la caméra thermique est obligatoire dès le début des reconnaissances

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13
Q

extinction feux d’espace clos

A

Rechercher les plans des sous-sols. Ils sont susceptibles de donner des indications sur le nombre et la superficie des niveaux, les recoupements éventuels, les accès , l’emplacement des dispositifs de sécurité et des moyens de secours, ainsi que les locaux à risques.

Dans le cas des feux de chaufferie et avant tout engagement, le chef de détachement fait couper l’alimentation en combustible, ainsi que l’alimentation électrique, théoriquement située à l’extérieur du local.

L’intervention dans un espace clos impose l’emploi simultané et coordonné des moyens d’exploration, d’extinction, de ventilation et d’éclairage.

Lorsque la configuration des lieux nécessite une exploration de longue durée (grands volumes, cheminements longs et complexes, etc.), il doit être fait appel au Groupe d’Exploration Longue Durée (GELD)

Afin d’éviter l’élévation de température lorsque le foyer n’est pas découvert, ne pas hésiter à refroidir le plafond de fumée au moyen de lances disposant d’un débit de 500 l/mn et judicieusement réparties. Cette mesure évitera l’embrasement généralisé, favorisera la pénétration des équipes de reconnaissances et d’attaque, et évitera ainsi la saturation de la caméra thermique.

engagement du personnel: sous ARI avec CTHE, ligne de vie et équipe de sécurité

lutte contre les propagations:
►rechercher tous les accès, conduits et éléments de construction (gaines, cages d’escaliers, joints de dilatation, etc.) qui pourraient faciliter le transport du feu,
►fermer les portes
►barrer toutes les conduites de fluides

extinction par pénétration ou par l’extérieur

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14
Q

feux d’espace clos: extinction par pénétration

A

►lorsqu’il est découvert, attaquer le foyer dans le sens du tirage, avec les moyens propres à la nature du combustible qui alimente le feu
►au besoin, modifier favorablement le sens du tirage, en ventilant positivement les locaux

Dans ce cas, le COS doit prendre toutes les précautions pour ne pas déclencher d’explosion de fumées ou propager le sinistre dans des directions imprévisibles :

►s’il n’est pas possible de canaliser les flux de fumées et de gaz chauds, les ventilateurs antidéflagrants seront employés en aspiration, afin de refouler vers une zone non dangereuse. Utilisation des raccord ZAG
►mettre en place des moyens d’éclairage. Ils seront progressivement déplacés au fur et à mesure de la pénétration des équipes de reconnaissances et/ou d’attaque

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15
Q

feux d’espace clos: extinction par l’extérieur

A

►Lorsque la température à l’intérieur des locaux est devenue telle que toute pénétration est impossible, même avec une ventilation énergique, le foyer doit être attaqué de l’extérieur, par les trémies d’attaque lorsqu’elles existent.
Remplir alors totalement les locaux de mousse, ce qui permettra d’étouffer le foyer et d’inerter l’atmosphère gazeuse

►afin d’éviter une destruction trop rapide de la mousse, il convient de réduire au préalable la température ambiante, en manœuvrant une ou plusieurs lances à eau en jet diffusé d’attaque. La manœuvre de ces lances doit cesser dès l’introduction de la mousse

►l’essentiel du potentiel calorifique se trouvant au niveau du sol, il est nécessaire d’appliquer dans un premier temps un tapis de mousse à bas foisonnement

►introduire la mousse par un accès situé en partie haute. Quelquefois, il peut être avantageux, pour s’approcher du foyer, de pratiquer une trouée dans un plancher ou une cloison. Dans ce cas il faut s’assurer, dans la mesure du possible, de l’absence de conducteurs électriques ou de canalisations diverses à l’endroit choisi. Des lances spéciales feu de sous-sol peuvent être utilisées

►surveiller les gaines et les autres accès, car la pénétration de la mousse provoque l’expulsion des fumées et gaz chauds

►L’engagement du personnel sous ARI circuit ouvert dans un volume rempli de mousse présente systématiquement un problème technique. Ce problème, généré par la mousse au niveau de la soupape «à la demande», provoque un débit continu et élévé mettant en danger le porteur. Les mesures prises sont les suivantes:
• Interdiction de tout engagement sous ARI CO MSA dans un volume rempli de mousse
• Autorisation d’engagement du personnel uniquement sous ARI circuit fermé Dräger(ELD)

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16
Q

caractéristiques feux de cage d’escalier

A

►les escaliers sont souvent en bois et les cages d’escalier sont utilisées pour le passage des canalisations.
►les appartements ouvrent directement sur la cage d’escalier ou sur une circulation non protégée.

Ces feux, qui se propagent très rapidement,
les occupants des locaux menacés, bloqués chez eux, s’affolent et adoptent des comportements imprévisibles.

En cas de sinistre important, il y a lieu de demander les moyens nécessaires pour engager rapidement et si possible simultanément des missions d’extinction, de prise en charge de victimes et de reconnaissances, en s’appuyant, si besoin, sur le concept du Renfort Habitation.

17
Q

extinction feux de cage d’escalier

A

►rassurer à la voix et mettre en sécurité les occupants paniqués
►barrer immédiatement la conduite de gaz montante de l’immeuble
►ramener dès que possible les cabines d’ascenseur au niveau d’accès des secours et les bloquer en position ouverte
►si la cage d’escaliers dispose d’un jour, précéder si nécessaire l’attaque d’un jet bref de lance verticalement dans la cage, pour abattre les flammes, refroidir et préparer la progression des porte-lance
►progresser du niveau inférieur du feu vers le haut avec deux lances, l’une en avant, abattant les flammes et l’autre immédiatement derrière, en protection, pour combattre les réinflammations et terminer l’extinction

Dans les cas particulièrement difficiles, le feu est attaqué depuis les étages, en accédant au moyen des échelles.

La création d’exutoires en partie haute (au droit de la cage d’escalier) favorisera le tirage dans le sens vertical et empêchera, dans bien des cas, la propagation du feu sur le plan horizontal, ainsi que dans les combles lesquels sont parfois habités.

Parallèlement, une reconnaissance attentive est effectuée à tous les étages et dans les parties arrières des bâtiments, notamment dans les courettes intérieures, les puits de lumière, les escaliers de service, etc. (présence de victimes potentielles et risques de propagation).

Tous les locaux sont systématiquement visités et signalés de façon visible.

18
Q

caractéristiques feux de cheminée

A

Il se caractérise par l’odeur qui s’en dégage,
par le ronflement anormal dans le conduit,
par la fumée abondante variant de l’ocre au noir qui en sort et par l’apparition d’étincelles, voire de flammes, au débouché supérieur.

Le feu peut se propager horizontalement ou verticalement vers les pièces de bois et les matières inflammables placées à proximité des conduits (planchers, combles, cloisons, etc.).

En cas de chaleur importante, il pourra être nécessaire d’écarter les meubles situés au contact de la cheminée.

Sous l’effet de la chaleur, les conduits peuvent se fissurer. La propagation des fumées par les interstices ainsi formés constitue un risque d’intoxication pour les occupants des locaux voisins (monoxyde de carbone).

19
Q

Après avoir déterminé rapidement le conduit intéressé par le feu, l’extinction se fera de la manière suivante :

A

►éteindre tout d’abord le foyer situé dans l’âtre. La vapeur dégagée par l’extinction peut, dans certains cas, suffire à éteindre le foyer à l’intérieur du conduit :
• à l’aide d’un miroir, tenté de localiser le foyer à l’intérieur du conduit
• si l’action n’a pas été suffisante, procéder à l’extinction complète sur toute la hauteur du conduit, en déversant de l’eau par petites quantités (éviter un refroidissement trop rapide du conduit, ce qui pourrait provoquer son éclatement) le long des parois internes du conduit au moyen du seau-pompe ou de la LDT en jet diffusé.

►s’il persiste un point de chaleur anormale et inaccessible depuis une trappe de ramonage, il pourra être nécessaire de pratiquer une trouée de dégagement.

Dans tous les cas, le conduit devra être reconnu sur toute sa hauteur au moyen de la caméra thermique

il est nécessaire de procéder à des relevés fréquents au moyen du détecteur multigaz dans tous les locaux adjacents au conduit.

Après l’extinction complète, mettre en place un service de rondes jusqu’au refroidissement complet du conduit.

20
Q

extinction feux de façade

A

►rassurer à la voix et mettre en sécurité les occupants paniqués
►barrer le gaz sur rue
►ramener dès que possible les cabines d’ascenseur au niveau d’accès des secours et les bloquer en position ouverte
►l’attaque est réalisée par l’intérieur selon les règles habituelles, mais aussi de plain-pied et au moyen des échelles afin d’éviter la propagation rapide du sinistre et de limiter la production de fumée qui s’engouffre à chaque niveau par les baies brisées
►reconnaître tous les locaux
►porter une attention particulière au dégarnissage des parties de façade non brûlées. L’utilisation de la caméra thermique est fortement conseillée

21
Q

caractéristiques feux de PSC

A

Les PSC sont à considérer comme des cas particuliers des feux d’espace clos

prendre en compte l’apparition des véhicules électriques dans les PSC :
► soit en station de charges, pouvant regrouper jusqu’à 10 véhicules
►soit isolés à tous les emplacements, tous niveaux et dans tous les PSC

La situation à l’arrivée des secours peut être particulièrement défavorable, avec notamment :

►un voire plusieurs niveaux entièrement enfumés
►un voire plusieurs niveaux entièrement embrasés
►un effet de « four », qui rend difficile et/ou dangereuse l’attaque au niveau sinistré
►une température élevée entrainant une fragilisation de la structure allant jusqu’à l’effondrement partiel le cas échéant
►éventuellement une notion de victimes à l’intérieur du parc

La lutte contre le sinistre doit donc répondre à 2 impératifs:
►l’engagement des moyens le plus rapidement possible, afin de réduire au maximum l’échauffement des véhicules soumis au rayonnement, les dégradations de la structure et l’extension du sinistre
►la sécurité du personnel : le COS doit veiller à engager le personnel strictement nécessaire à la localisation du foyer, en respectant les prescriptions du BSP 200.11, partie « engagement d’une équipe en reconnaissance d’attaque »

Le COS doit également en fonction des risques identifiés ou pressentis ne pas hésiter à reconsidérer le dispositif et à extraire son personnel du niveau si la situation évolue défavorablement.

22
Q

feux de PSC: moyens de prévention à disposition

A

►la stabilité au feu des planchers intermédiaires d’un PSC peut varier de une ½ heure à 1 h 30, même en IGH. Il faut donc que le COS prenne en compte un risque possible d’effondrement de la dalle supérieure au foyer notamment si elle est surchargée (toiture terrasse ou surcharge du niveau).
►les PSC peuvent disposer de moyens de secours type colonnes sèches et/ou système d’extinction automatique à eau
►les PSC ayant plus d’un niveau peuvent être également dotés de moyens de désenfumage mécanique dont les commandes manuelles sont en général situées au niveau de la rampe d’accès du parc ►la coupure de l’alimentation générale doit rester exceptionnelle afin de ne pas mettre à l’arrêt le désenfumage mécanique du PSC

23
Q

feux de PSC: plusieurs éléments, de nature constructive principalement, peuvent favoriser un développement rapide du feu en PSC. Dès leur arrivée, les secours peuvent donc être confrontés à :

A

►une propagation horizontale rapide, du fait de la proximité des véhicules, de la présence éventuelle de cloisons métalliques (boxes grillagés), voire de stockages anarchiques (fort potentiel calorifique)
►une propagation verticale par les joints de dilatation et/ou les gaines techniques (absence de recoupement)
►une propagation descendante par les écoulements d’hydrocarbures au travers de la dalle fissurée ou déstructurée
►un risque d’envahissement par les fumées des niveaux supérieurs du PSC (via les rampes d’accès des véhicules) et/ou des cages d’escaliers des bâtiments en superstructure (absence ou défectuosité de l’iso- lement), car les PSC se trouvent en règle générale sous un bâtiment
►la présence d’éventuelles victimes dans les étages supérieurs, car les fumées peuvent se propager par les conduits d’évacuation des eaux usées en PVC, détruits par la chaleur, mais également dans les voitures et les SAS qui servent parfois d’hébergement à une population défavorisée ;
►différents types de motorisation des véhicules, tels que essence, diesel, GPL, GNV ou électrique et très prochainement, hydrogène.

24
Q

feux de PSC: Le COS doit axer son idée de manœuvre sur la maîtrise de 6 éléments primordiaux :

A

►une prise en compte des moyens de secours propres à l’établissement
►des reconnaissances approfondies dans l’ensemble du PSC et dans les bâtiments attenants
►une localisation rapide du foyer (CTHE)
►une attaque massive du foyer
►l’utilisation du désenfumage mécanique du PSC, lorsqu’il existe, ou de nos moyens de ventilations propres, qui permet d’abaisser la température, d’évacuer les fumées et de faciliter les reconnaissances
►une utilisation de la mousse qui peut s’avérer judicieuse dans certains cas : niveau le plus bas, attaque « classique » impossible (demande du GMV)

25
Q

principes d’extinction feux de PSC

A

attaque massive en accédant prioritairement par les cages d’escaliers et en fonction du sens du tirage tout en s’appuyant sur les effets du désenfumage mécanique lorsqu’il est mis en œuvre.

Un dispositif hydraulique conséquent doit être établi afin d’enrayer les propagations, lutter contre le sinistre abaisser la température et refroidir la dalle dans le(s) niveau(x) concerné(s).

Dans certains cas exceptionnels, l’attaque par des trouées d’extinction peut être envisagée par le COS.

26
Q

reco d’attaque feux de PSC

A

rechercher les plans d’intervention et localiser, outre les commandes de désenfumage, les tracés éventuels de conduites de gaz, etc.

Afin d’obtenir le maximum de renseignements sur la localisation du sinistre, il doit :
►s’appuyer sur la présence éventuelle d’un poste de surveillance avec ou sans caméras, d’un gardien, d’un résident ayant une bonne connaissance des lieux, etc.
►se munir d’un plan affiché dans un hall, un sas, le parc ou la rampe
►couper l’alimentation électrique des éventuelles stations de charges des véhicules électriques
►barrer le gaz si les canalisations traversent le niveau sinistré

De même :
► les cages d’escaliers doivent être utilisées en 1re intention
►aux ordres d’un sous-officier, placer systématiquement un TGR, une équipe de sécurité et une lance par point d’accès
►effectuer la reconnaissance d’attaque au moyen de la caméra thermique dans le niveau sinistré, afin de localiser le plus rapidement possible le foyer
►au cours de la reconnaissance, le binôme peut être confronté à des signes annonciateurs de l’emballement des batteries des VEH, à savoir flammes vives sous le véhicule, éventuellement projections de matières incandescentes, croissance rapide et exponentielle du feu en un point unique : dans ce cas, le repli immédiat est de rigueur
►si l’incendie concerne un véhicule branché sur sa station de charge, et que des moyens hydrauliques n’ont pas pu être établis au terme de la première reconnaissance, soit approximativement 45 minutes après le début du sinistre, le COS doit conserver à l’esprit qu’un emballement en chaine des batteries est possible : l’évacuation du personnel et du public au niveau sinistré et immédiatement supérieur (logements, bureaux, etc.) doit être ordonnée. Une attaque doit être entreprise à distance et à l’abri des effets dangereux de ces feux, si possible depuis les sas les plus proches du foyer initial. Une surveillance de la dalle supérieure sera menée avec le maximum de précautions
►au cours de l’attaque, si les mêmes phénomènes sont constatés, le binôme doit impérativement se replier, laisser sa lance au sol (calée ou amarrée rapidement) en jet diffusé d’attaque avec le débit maximum en direction des véhicules et mener une attaque à distance telle que précisée ci-dessus, avec un second moyen hydraulique

27
Q

La mousse agit par isolement, étouffement, refroidissement et diminution du rayonnement. 3 taux de
foisonnement existent :

A

►bas (0 à 20)
►moyen (20 à 200)
►haut (> 200, « grosses bulles »)

28
Q

risque feux de VL à l’air libre

A

Le risque réside en la présence combinée ou non des éléments suivants :
►réservoir d’hydrocarbure (supercarburant, gazole, E85)
►réservoir sous pression (gaz naturel, gaz de pétrole liquéfié, hydrogène carburant ou alimentant une pile à combustible, azote, air comprimé), qui crée un risque d’explosion ou d’aggravation du feu par création d’une torchère
►plancher de batteries ou un générateur thermique fournissant l’énergie sur les véhicules électriques susceptibles de présenter un risque électrique et de générer des feux aux comportements parfois radicalement différents
►huile et pneumatiques
►matières plastiques en quantité plus ou moins importante pour ce qui concerne l’aménagement de l’habitacle
►dispositifs pyrotechniques (airbag, pré-tensionneurs de ceinture, arceaux automatiques de sécurité) et d’absorbeurs à air comprimé au niveau des pare-chocs, susceptibles de se déclencher spontanément sous l’effet de l’élévation de température
►matières transportées, plus ou moins dangereuses et plus ou moins bien signalées
►bornes de charge électrique délivrant du courant alternatif

29
Q

règle des 4I

A

►Identifier le véhicule et ses caractéristiques
►Inspecter les éléments constitutifs
►Interdire les actions potentiellement dangereuses
►Intervenir conformément à chaque type de motorisation

30
Q

feux d’aéronefs: les opérations d’extinction comprennent simultanément :

A

►l’attaque des feux d’hydrocarbures (carburant) réalisée au moyen de la mousse ou de la poudre
►l’attaque des parties métalliques, entièrement réalisées en alliage léger dont le refroidissement peut être obtenu avec de l’eau, mais dont l’extinction totale n’est réalisable qu’au moyen de sable ou de terre. Les éléments en magnésium ne seront éteints qu’avec des poudres spéciales ou du ciment
►l’attaque des aménagements intérieurs (ameublement, sièges, coussins, etc.) est à effectuer au moyen de jets diffusés
►l’attaque de feux de bâtiments voisins, qui doit être conduite par les moyens ordinaires

31
Q

feux TMD: en règle générale il faut se conformer à la MGO NRBC et notamment :

A

►se renseigner immédiatement sur le produit, ses caractéristiques et les moyens d’extinction à employer (auprès du conducteur, qui détient les fiches de produit et auprès du CO, qui dispose d’une base de données sur les produits)
►caler le véhicule
►délimiter un périmètre de sécurité
►établir des moyens d’extinction autour du véhicule, en tenant compte de la pente de la voirie et du sens du vent
►protéger la zone voisine si elle est menacée
►créer des barrages au sol (terre, sable, etc.) ou des tranchées pour empêcher le liquide de se répandre
►entreprendre l’extinction avec les moyens adaptés au produit
►demander le service des égouts, de la voirie, et le laboratoire central d’urgence
►si le transport s’effectue en citerne et qu’elle n’est pas atteinte par le feu au moment de l’arrivée des secours, il est parfois nécessaire pour la protéger :
• soit de l’arroser en jet diffusé pour la refroidir progressivement
• soit de la recouvrir d’une enveloppe de mousse

32
Q

UTILISATION DE LA VENTILATION LORS D’UN FEU DE PSC

A

►Si le PSC est doté d’une installation de désenfumage mécanique, le chef de garde est responsable de son utilisation. Il procède à sa mise en œuvre après avoir identifié le niveau concerné, ou la zone de désenfumage, sans attendre de découvrir le foyer.
►Afin de préserver le fonctionnement du dispositif et d’éviter au système de disjoncter, le désenfumage mécanique est lancé en « grande vitesse » uniquement par niveau ou par zone de désenfumage.
►L’ouverture des rampes d’accès au PSC n’est pas une priorité. Elle devra toutefois être réalisée afin de faciliter l’évacuation des fumées et la mise en place de l’extraction immersive (voir schéma).