118.1 / Fiches feu et IGH / ITGH Flashcards
Définition espace clos
Il s’agit d’un volume fermé, aux accès rares ou complexes,
naturellement obscur, qui se trouve généralement en
partie basse des immeubles (caves, sous-sols, parcs de
stationnement, chaufferie, réserves, locaux techniques,
etc.). Cependant, dans certains immeubles modernes, il
peut se trouver en étage.
Espace clos
Suivant les cas, cet espace peut :
► être indépendant ou non des structures de la
construction
► déboucher sur des communications empruntées par
le public
► comporter des cages d’escalier ou des gaines
pouvant propager le feu et les fumées
► receler des charges calorifiques importantes, des
produits toxiques, inflammables, voire explosifs
► permettre le passage de conduits ou canalisations
de fluides : gaz, hydrocarbures, électricité, etc.
La pénétration à l’intérieur des locaux et
la localisation des foyers sont difficiles
en raison de :
la chaleur ambiante, de la
visibilité très réduite et de la complexité des
cheminements.
Ces feux sont difficiles et souvent dangereux, car:
le
risque d’embrasement ou d’explosion y est permanent.
C’est pourquoi, dès lors qu’il n’existe pas de présence
avérée de victimes et que la configuration des lieux s’y
prête, le COS engagera:
le minimum de personnel et
privilégiera l’utilisation de la mousse.
Dans le cas des feux de chaufferie et avant tout
engagement, le chef de détachement fait:
couper
l’alimentation en combustible (vanne « police » pour le
fioul, robinet d’arrêt pour le gaz), ainsi que l’alimentation
électrique, théoriquement située à l’extérieur du local.
L’intervention dans un espace clos impose l’emploi
simultané et coordonné des moyens:
D’exploration,
d’extinction, de ventilation et d’éclairage.
Lutte contre les propagations dans un espace clos:
► rechercher tous les accès, conduits et éléments de
construction (gaines, cages d’escaliers, joints de
dilatation, etc.) qui pourraient faciliter le transport du
feu, parfois jusqu’en partie haute
► fermer les portes
► barrer toutes les conduites de fluides (gaz,
hydrocarbures, électricité)
Avec l’évolution des nouvelles technologies, la Brigade doit prendre en compte l’apparition des véhicules
électriques dans les PSC :
► soit en station de charges, pouvant regrouper jusqu’à 10 véhicules
► soit isolés à tous les emplacements, tous niveaux et dans tous les PSC
La situation à l’arrivée des secours peut être particulièrement défavorable, avec notamment :
► un voire plusieurs niveaux entièrement enfumés
► un voire plusieurs niveaux entièrement embrasés
► un effet de « four », qui rend difficile et/ou dangereuse l’attaque au niveau sinistré
► une température élevée entrainant une fragilisation de la structure allant jusqu’à l’effondrement partiel le cas
échéant
► éventuellement une notion de victimes à l’intérieur du parc
La lutte contre le sinistre doit donc répondre à 2 impératifs :
► l’engagement des moyens le plus rapidement possible
► la sécurité du personnel
Néanmoins, certains éléments d’ordre général
méritent d’être pris en compte par le COS : (SMDC)
► la stabilité au feu des planchers intermédiaires
d’un PSC peut varier de une ½ heure à 1 h 30,
même en IGH.
► les PSC peuvent disposer de moyens de secours
type colonnes sèches et/ou système d’extinction
automatique à eau
► les PSC ayant plus d’un niveau peuvent être
également dotés de moyens de désenfumage mécanique dont les commandes manuelles sont en
général situées au niveau de la rampe d’accès du
parc
► la coupure de l’alimentation générale doit rester
exceptionnelle afin de ne pas mettre à l’arrêt le
désenfumage mécanique du PSC
Plusieurs éléments, de nature constructive principa-
lement, peuvent favoriser un développement rapide
du feu en PSC. Dès leur arrivée, les secours peuvent
donc être confrontés à :
► une propagation horizontale rapide, du fait de la
proximité des véhicules, de la présence éventuelle
de cloisons métalliques (boxes grillagés), voire de
stockages anarchiques (fort potentiel calorifique)
► une propagation verticale par les joints de
dilatation et/ou les gaines techniques (absence de
recoupement)
► une propagation descendante par les écoulements
d’hydrocarbures au travers de la dalle fissurée ou
déstructurée
► un risque d’envahissement par les fumées
des niveaux supérieurs du PSC
car les PSC se trouvent
en règle générale sous un bâtiment
► la présence d’éventuelles victimes dans les étages
supérieurs, car les fumées peuvent se propager
par les conduits d’évacuation des eaux usées en PVC, détruits par la chaleur, mais également
dans les voitures et les SAS qui servent parfois
d’hébergement à une population défavorisée
► différents types de motorisation des véhicules
Le COS doit donc axer son idée de manœuvre sur la maîtrise de 6 éléments primordiaux : (PRLADM)
► une prise en compte des moyens de secours propres
► des reconnaissances approfondies dans
l’ensemble du PSC et dans les bâtiments attenants
► une localisation rapide du foyer (CTHE)
► une attaque massive du foyer
► l’utilisation du désenfumage mécanique du
à l’établissement
PSC, lorsqu’il existe, ou de nos moyens de
ventilations propres
► une utilisation de la mousse qui peut s’avérer
judicieuse dans certains cas
La soudaineté et la violence des phénomènes constatés
lors de l’emballement des batteries (inflammation) qui
survient approximativement:
45 minutes
Les stations implantées en dessous du 1er sous-sol doivent être protégées par:
un système d’extinction
automatique à eau.
Afin d’obtenir le maximum de renseignements sur la
localisation du sinistre, il doit :
► s’appuyer sur la présence éventuelle d’un poste de
surveillance avec ou sans caméras, d’un gardien,
d’un résident ayant une bonne connaissance des
lieux, etc.
► se munir d’un plan affiché dans un hall, un sas, le
parc ou la rampe
► couper l’alimentation électrique des éventuelles
stations de charges des véhicules électriques
► barrer le gaz si les canalisations traversent le niveau
sinistré
La mousse agit par:
isolement, étouffement, refroidissement et diminution du rayonnement.
3 taux de foisonnement existent :
► bas (0 à 20)
► moyen (20 à 200)
► haut (> 200, « grosses bulles »)
FEUX DE CAGE D’ESCALIER
Caractéristiques :
Dans les immeubles anciens ou traditionnels, les
escaliers sont souvent en bois et les cages d’escalier
sont utilisées pour le passage des canalisations (gaz,
eau, électricité, etc.).
Généralement, les appartements ouvrent directement sur la
cage d’escalier ou sur une circulation non protégée, ce qui
les rend vulnérables au feu et met en péril leurs occupants.
Extinction feu de cage d’escalier:
► rassurer à la voix et mettre en sécurité les occupants
paniqués
► barrer immédiatement la conduite de gaz montante
de l’immeuble
► ramener dès que possible les cabines d’ascenseur
au niveau d’accès des secours et les bloquer en
position ouverte2
► si la cage d’escaliers dispose d’un jour, précéder
si nécessaire l’attaque d’un jet bref de lance
verticalement dans la cage, pour abattre les flammes,
refroidir et préparer la progression des porte-lance
► progresser du niveau inférieur du feu vers le haut
avec deux lances, l’une en avant, abattant les
flammes et l’autre immédiatement derrière, en
protection, pour combattre les réinflammations et
terminer l’extinction
FEUX DE CHEMINÉE ( def ) :
Tout feu existant dans un conduit d’évacuation desservant un foyer est dénommé feu de cheminée.
les feux de cheminé se caractérise par:
l’odeur qui s’en dégage, par le ronflement anormal dans
le conduit, par la fumée abondante variant de l’ocre au
noir qui en sort et par l’apparition d’étincelles, voire de
flammes, au débouché supérieur.
l’extinction est souvent longue et difficile en raison de:
l’étroitesse
et du cheminement irrégulier des conduits.
Après avoir déterminé rapidement le conduit intéressé
par le feu (liaison à la voix par le conduit, envoi de
petits objets à l’intérieur, ordre des conduits sur le
toit), l’extinction se fera de la manière suivante :
► éteindre tout d’abord le foyer situé dans l’âtre.
La vapeur dégagée par l’extinction peut, dans certains
cas, suffire à éteindre le foyer à l’intérieur du conduit :
à l’aide d’un miroir, tenté de localiser le foyer à l’intérieur du conduit
*
si l’action n’a pas été suffisante, procéder à
l’extinction complète sur toute la hauteur du
conduit, en déversant de l’eau par petites
quantités (éviter un refroidissement trop rapide du
conduit, ce qui pourrait provoquer son éclatement)
le long des parois internes du conduit au moyen
du seau-pompe ou de la LDT en jet diffusé. Cette
manœuvre nécessite au préalable de protéger
l’âtre des déversements d’eau mélangée de suie,
et de mettre en place un dispositif de liaison (canal
tactique par exemple) entre les deux extrémités du
conduit, afin de coordonner l’envoi de l’eau
► s’il persiste un point de chaleur anormale et
inaccessible depuis une trappe de ramonage, il
pourra être nécessaire de pratiquer une trouée
de dégagement. Cette trouée, dont la section doit
permettre l’enlèvement aisé des matières en ignition,
sera réalisée légèrement en dessous du point où la
chaleur est la plus intense
Feu d’habitation caractéristiques:
► présence de gaz et d’électricité
► propagation horizontale possible vers :
*les autres cellules de l’appartement
*les appartements voisins, les couloirs et les escaliers lorsque la
porte de l’appartement en cause est restée ouverte ou n’a pas
résisté
► propagation verticale possible vers les étages par les escaliers,
gaines, courettes, façades, balcons
► dans les immeubles anciens, les appartements ouvrent
généralement directement sur l’escalier. Celui-ci sert alors de voie
pour le passage des gaz chauds et des fumées, qui s’élèvent vers
les étages supérieurs et s’y accumulent
► pour les personnes :
*risque de ne pas pouvoir évacuer l’appartement
*tentation de se réfugier sur les toits, balcons et corniches, voire
de se jeter dans le vide
L’extinction, est conduite avec le souci de maintenir le feu dans son volume initial :
► en évitant de le pousser par une action non coordonnée des lances
► en coupant les propagations
Le feu intéresse un local de
petit volume:
Il s’agit de locaux exigus ne comportant qu’une seule
pièce (chambre de bonne, débarras, etc.) et ne disposant
que d’un seul accès, pourvus ou non d’une ouverture sur
l’extérieur (fenêtre, lucarne, etc.).
On les trouve généralement aux niveaux supérieurs
des immeubles d’habitation traditionnels. Ils sont
desservis par un ou plusieurs escaliers de service. Les
cheminements sont souvent étroits, complexes et de
grande longueur. Un même niveau peut comporter un
grand nombre de locaux de ce type.