VOC(CM1-CM8) Flashcards

Memoriser les definitions des termes

1
Q

Semiologie

A

Ensemble des signes et des symptômes qui permettent de reconnaître une maladie mentale ou un état pathologique.

Un signe, ou un symptôme, tout seul, n’a aucune valeur diagnostique. Ce n’est qu’en association avec d’autres signes, ou symptômes, qu’il va prendre sens dans un tableau pathologique.

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2
Q

Symptôme/signe Transnosographique

A

Un signe/symptômes qui apparait dans des tableaux cliniques différentes

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3
Q

Le Symptôme/Le Signe

A

Le symptôme représente ce dont se plaint, dit et ressent le patient.

Le signe est ce que voit et entend le clinicien et se situe du côté de l’observateur.

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4
Q

Le Syndrome/Trouble

A

Regroupement de signes ou de symptômes qui, ensemble, font sens et qui appartiennent à la même catégorie.

Plusieurs syndromes peuvent se retrouver dans différentes pathologies.

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5
Q

L’Ethologie

A

Recherche des causes des troubles mentaux

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6
Q

La Nosologie

A

Discipline qui étudie les caractères distinctifs des maladies, en vue de leur classification.

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7
Q

Nosographie

A

Classification des maladies mentales

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8
Q

Le Diagnostic

A

Discussion des signes qui pourraient évoquer différentes pathologies mentale.

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9
Q

Diagnostic Psychiatrique

A

Acte de regrouper des signes/symptômes et de les
rattacher à une maladie mentale qui à sa place dans la nosographie.

Il se fonde sur le relevé sémiologique des symptômes et des syndromes.

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10
Q

Le Diagnostic Psychologique

A

Déterminer et qualifier le fonctionnement psychique du sujet.

Il porte donc sur les processus psychiques impliqués dans la
survenue des symptômes.

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11
Q

Pronostic

A

Réflexion sur l’évolution et l’issue de la maladie mentale.

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12
Q

Psychopathologie

A

Englobe l’étude des maladies mentales et des dysfonctionnements psychiques des sujets réputés normaux.

Son but est de décrire le fonctionnement, la genèse/étiologie
et les processus qui en permettent le changement.

Elle s’appuie sur la connaissance du fonctionnement normal pour dégager, décrire et analyser les comportements pathologiques et essayer de comprendre leur origine.

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13
Q

Pathologique

A
  1. Les symptômes deviennent invalidants pour le sujet. Ils ont des répercussions et des conséquences
    négatives dans les différents domaines de la vie du sujet : social, familial, professionnel, financier…
  2. Ces symptômes ou modalités de fonctionnement sont sources de souffrances pour le sujet, pour
    l’entourage et/ou pour la communauté.
  3. Le fonctionnement psychique devient rigide, sans capacité d’adaptation, avec des répétitions de ce
    fonctionnement psychique.
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14
Q

Normalité comme Conception Statistique

A

19ème siècle, Quetelet: Courbe de Laplace-Gause(un distribution normal) pour décrire la normalité.

En 1943, Canguilhem:
La normalité est définie comme la meilleure adaptation de l’organisme à son milieu.

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15
Q

Normalité comme Norme Sociale

A

La normalité serait ce qui est socialement accepté ou approuvé.
–> Dangereux, “normalité” different selon culture etc. + Adolescent = déviant?

Selon J. Selosse, aucune conduite n’est déviante en soi :
C’est la signification qu’on lui prête en fonction de critères normatifs individuels et sociaux qui lui confère ce caractère. Certains comportements socialement réprouvés peuvent être source de changements, d’ajustements, et de facteur de progrès.

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16
Q

La normalité comme absence de maladie

A

La normalité serait de ne pas être malade. –> Tres subjective

Beauchesne théorise la « normalité fonctionnelle », selon laquelle « on considère comme normal un état approprié à un individu en raison de ses caractéristiques et de ses buts ».

= Il est important de tenir compte des principes, des valeurs de l’individu, et ce qui est important pour lui. Il faut forcément tenir compte de critères subjectifs.

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17
Q

3 Critère d’une Anormalité

A
  1. Une souffrance dans un contexte qui ne s’y prête pas.
  2. Une difficulté d’adaptation à l’environnement social dans lequel évolue l’individu.
  3. Une inefficacité du comportement et du fonctionnement psychique pour faire face à l’anxiété générée par les éléments de la réalité extérieure.
    = Toutes les stratégies mises en place par l’individu ne lui permettent pas de faire face à une situation.

Il faut donc sortir des concepts de « normalité/anormalité » pour se situer plutôt dans une vision de fonctionnel/dysfonctionnel et adaptatif/non-adaptatif.

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18
Q

Décompensation

A

La rupture de l’équilibre que l’organisme a trouvé pendant une certaine période de temps pour faire face à un conflit, un
traumatisme, une frustration ou, plus généralement, pour faire face aux exigences de la réalité extérieure.

Elle signe le passage d’un état stable à une rupture d’équilibre.

Synonyme: «Désorganisation psychique» –> l’effondrement de la personnalité du sujet, autrement dit, la perte de l’équilibre psychique aménagé jusque-là par le sujet, à l’intérieur de la lignée structurelle de personnalité qui est la sienne.

La décompensation est une rupture d’un équilibre, qui se fait au sein d’une structure propre au sujet.

Elle concerne à la fois:

  1. Les investissement narcissiques (relation du sujet à lui-même, dimension intrapsychique, construction identitaire)
  2. Les investissement objectaux (relation du sujet aux autres, relations interpersonnelles),
    qui sont essentielles au bon fonctionnement du sujet.

Si décompensation il y a, le sujet présente un certain nombre de symptômes invalidants en accord avec sa structure de personnalité ou avec l’organisation psychique de la personnalité.

➢ Un individu, qui a une structure psychotique, = Symptômes de type psychotique
➢ Un sujet qui a une organisation de type névrotique = Symptômes névrotiques.
➢ Un sujet ayant une structure limite = Symptômes limites.

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19
Q

Structure

A

Organisation psychique de personnalité qui correspond à un mode d’organisation permanent, le plus profond de l’individu.

Elle n’est pas directement observable(=latent, inconscient…)

Pour Bergeret, il en serait de même pour la structure psychique, qui s’organise et se cristallise progressivement au cours du développement post-natal de l’individu.
C’est un structure stable qui ne peut pas passer d’une structure à une autre, mais en revanche, la personnalité, elle, peut évoluer.

La décompensation correspond donc à la structure du sujet qui se brise. Avec une prise en charge adaptée, l’individu pourra retrouver une structure psychotique compensée.

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20
Q

On retient quatre choses de l’approche structuraliste

A
  1. La structure n’est pas visible. Elle correspond à un mode d’organisation inconscient qui se constitue dans les premières années de la vie du sujet. À partir de 7-8 ans, on peut dire que la structure psychique s’est
    mise en place.
  2. Tout le monde a une structure/organisation psychique de la personnalité. Cette structure n’est pas pathologique.
  3. De la structure dépend le type de pathologie que peut développer le sujet s’il y a décompensation. Par exemple, un sujet, ayant une organisation de type psychotique, va présenter des troubles de type psychotique s’il décompense.
  4. On accorde moins d’importance aux signes visibles/aux symptômes, parce qu’un même symptôme peut apparaître dans des structures différentes et y avoir des sens différents.
    La fonction du symptôme ne sera
    pas la même. Par exemple, un syndrome dépressif peut apparaître dans les trois types de structure.
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21
Q

Structure Psychotique

A

➢ Une régression, ou une stagnation, à un stade précoce, compris entre 0 et 6 mois

➢ La structure de type psychotique, qui s’exprime majoritairement par des angoisses de morcellement.

➢ À cet âge-là de l’existence, l’image du corps est parcellaire : il y a une indifférenciation entre le dedans (soi) et le dehors (non-soi).
La représentation de soi est donc totalement dépendante des sensations internes et externes : elle n’est donc pas unifiée dans l’espace et dans le temps.

➢ La relation d’objet est de type fusionnel. L’individu psychotique perçoit son corps comme des morceaux séparés, dont chaque morceau correspond à des sensations indépendantes.
Les enfants et adultes psychotiques perdent le contact avec la réalité extérieure.

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22
Q

Structure Névrotique

A

➢ Une régression, ou une stagnation, à un âge compris entre 3 et 6 ans

➢ La structure névrotique et engendre une angoisse de castration, qui correspond à une angoisse de perdre ce que l’on pense, à tort, être ce que l’on a de plus cher.

➢ Quand il y a décompensation de type névrotique, l’individu présente une souffrance importante qui amène le sujet à échouer, à éviter certaines situations (phobies), à subir des peurs paniques… Il y a cette impossibilité de bien vivre sa vie. Le sujet fait face à des échecs ou des inhibitions qui l’invalident.

➢ Les symptômes, présentés par l’individu, sont vécus et perçus comme irrationnels. La relation d’objet est de type génital: la relation est triangulaire avec la notion très claire de différenciation des sexes et des générations.

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23
Q

Psychique de Type Limite

A

➢ Une régression, ou une stagnation, à un âge compris entre 6 mois et 1-2 ans (début de l’autonomie)

➢ La structure d’organisation de type limite et engendre une angoisse de séparation.

➢ En effet, c’est un âge où il n’y a pas encore de mise en place des processus psychologiques permettant de
faire exister l’autre en son absence, permettant de bien vivre les séparations. Cela s’exprime par un trouble de la personnalité borderline, qui se caractérise majoritairement par une dépression profonde avec des
modalités spécifiques (vécu de vide intense…).

➢ La relation d’objet est de type anaclitique (dépendant de l’autre). Si décompensation il y a, cela se manifeste
par des troubles de l’adaptation majeurs.

24
Q

Caractère/Personnalité

A

Il s’agit du niveau de fonctionnement manifeste (= il se voit) et non-morbide (= il n’est pas pathologique) de la structure.
Il se situe à la jonction entre les exigences internes et le monde extérieur.

Un des signes de la force du Soi est la fonction de médiation entre la réalité interne et les demandes provenant des exigences de la réalité extérieure.

La personnalité est l’ensemble des états et des conduites stables qui sont l’expression chez un individu de :
1. Sa manière de vivre
2. Sa manière d’entrer en contact avec les autres
3. Sa manière de percevoir sa propre personne.

Traits de Personnalité: Regroupe les aspects saillants d’une personnalité.
C’est la combinaison de l’ensemble de ces traits qui donnent à chacun sa personnalité qui lui est propre.

Ce qui permet de qualifier le bon fonctionnement de la personnalité est :
- Le fait de pouvoir fonctionner de manière autonome et compétente
- La tendance à s’adapter à son environnement d’une manière efficace
- La capacité à atteindre ses propres buts, avec une sensation subjective de satisfaction.

Un critère majeur d’une personnalité saine est: Flexibilité

25
Q

Trouble de la Personnalité

A

(Racine & Nadeau, 1995):
Les troubles de la personnalité sont des « structures » comportementales inadaptées profondément
enracinées.

Les troubles de la personnalité, qui sont une association de traits, débutent généralement à l’adolescence. C’est souvent un diagnostic que l’on pose à l’âge adulte.

Ils se manifestent par une réponse comportementale stéréotypée.
–> Pathologie représente la
rigidification du fonctionnement psychique
(Le sujet réagit toujours de la même façon pour répondre aux
exigences de la réalité extérieure = Pas d’adaptation)

Généralement, on constate:
- un niveau de stress psychosocial élevé
- une difficulté à répondre de manière optimale aux demandes de l’environnement
- une tendance à se retrouver de façon répétitive dans des situations d’échecs.
- l’individu ressent généralement une souffrance subjective importante.

Il y a 3 caractéristiques essentielles pour déterminer la présence d’un trouble de la personnalité :
1. L’identification d’un patron de comportement persistant
2. L’identification d’un patron de comportement rigide
3. L’identification d’un patron de comportement généralisé

26
Q

3 Types de Trouble de la Personnalité

A
  1. Le trouble de la personnalité limite: Le sujet présente une instabilité en ce qui concerne leur vie émotionnelle et leurs sentiments d’identité personnelle.
  2. Le trouble de la personnalité schizoïde:
    Les sujets sont isolés et repliés sur eux-mêmes.
  3. Le trouble de la personnalité schizotypique:
    Les sujets présentent des particularités de leur fonctionnement psychique, de leur pensée et de leurs comportements.
    –> Elle est une déviation d’une personnalité normale qui présente un risque pour la schizophrénie. Pour d’autres, c’est une forme subsyndromique (infra clinique, infraliminaire) de
    schizophrénie (cf. CM10)
27
Q

Notion de Pathologie

A

Photo P10 at the end Adepsy

28
Q

Semiologie de la Schizophrénie selon Bleuler

A
  1. Signes Fondamentaux: retrouve dans toutes les schizophrénies
    - relâchement des associations (dissociation)
    - baisse de l’affectivité (troubles émotionnels)
    - ambivalence et l’autisme (repli sur soi).
  2. Signes Accessoires: peuvent être présents, mais ne le sont pas toujours.
    le délire et hallucinations.

Puis,

  1. Signes primaires: Relèvent directement de l’expérience du processus schizophrénique et sont d’origine organique.
    - Relâchement de la logique des associations (dissociation)
    - Stéréotypies avec échophrasies : répétitions de la phrase entière ou de la fin de la phrase de l’interlocuteur, faites par le patient de façon systématique
    - Echolalies : répétitions les derniers mots que le sujet vient d’entendre
    - Echopraxies : répétitions immédiates des gestes effectués par l’interlocuteur
    Ces phénomènes sont involontaires et dénués de sens
  2. Signes Secondaires: Sont psychogènes et sont donc d’origine
    psychologique
    - modifications psychiques, dus aux symptômes primaires.
    - stratégies d’adaptation du sujet au processus pathologique
    - tentatives de lutter contre les signes primaires de la maladie
    → réactions psychopathologiques du patient à sa souffrance.
    - Délire
    - L’autisme
    - L’ambivalence.
29
Q

Dissociation mental

A

Une signe fondamental et primaire de schizophrénie.

Fait référence à la rupture de l’unité psychique sur laquelle repose le fonctionnement mental (= ce qui nous permet de bien penser)

La terme dissociation mentale a été abandonnée au profit du concept
de désorganisation.

30
Q

Discordance

A

Manque de cohérence entre les différents domaines du psychisme.

Il s’agit par
exemple, d’une dissociation entre le contenu du discours et les affects qui s’y rattachent (ex. « hahaha hier
j’étais dans la rue et j’ai vu un homme tuer une famille entière avec sa famille hahaha »).

–> Decrit par Chaslin

Il n’a pas fait l’unanimité dans la communauté scientifique car il ne remplit pas les critères d’objectivité.

C’est la raison pour laquelle, le concept de dissociation a disparu. Aujourd’hui, dans les classifications internationales, on retrouve le terme de désorganisation.

31
Q

Signes de Schizophrénie au Niveau Congitif

A

Troubles de la pensée affectant surtout le rythme et la continuité de la pensée.

  1. Rationalisme morbide:
    Il fait référence à cette perte de la capacité de raisonner de manière compréhensible pour l’interlocuteur, au profit d’une logique plutôt formelle et mathématique qui n’a pas lieu d’être dans le discours.
  2. Trouble du langage
    - Néologismes (mots inventés par le patient),
    - Paralogismes (mauvaise utilisation de mots, des répétitions de mots ou de phrases),
    - Agrammatisme (mauvaise utilisation de la syntaxe et des règles grammaticales)
    -Stéréotypies verbales (activité répétée, quasi automatique et sans but apparent).
    - Echolalies: action de répéter ce que dit quelqu’un d’autre action de répéter ce que dit quelqu’un d’autre
    - Echophrasies: L’imitation involontaire des mouvements d’une autre personne
    - Coqs à l’âne (passage d’une idée à l’autre sans aucune logique).
    - Mutisme
    - Schizophasie: langage incohérent et hermétique pour l’entourage.
    - Fading: arrêt progressif du discours
    - Barrage: interruption brusque du discours, pendant quelques secondes
32
Q

Manifestations de Schizophrène au Niveau Comportemental selon Bleuler

A
  1. Mauvaise coordination des mouvements, comme du maniérisme ou des mouvements anormaux
    - Parakynésies(mouvements anormaux qui remplacent, caricaturent ou parasitent les mouvements normaux).
    - Échomimies(répétitions des mimiques)
    - Échopraxies (répétitions des gestes de l’interlocuteur).
  2. Syndrome catatonique
    - Catalepsie(attitude figée et raide, suspension complète du mouvement volontaire)
    - Négativisme: Comportement de refus et d’opposition aux suggestions et aux sollicitations d’autrui, de manière passive ou active qui est tenu pour automatique et non-contrôlable par le patient, il n’est pas volontaire.
  3. Repli autistique: Un repli sur soi avec une prédominance de sa vie imaginaire morbide.
  4. Fading: Arrêt progressif du discours
  5. Barrage: Interruption brusque du discours, pendant quelques secondes
33
Q

Syndrome Delirant

A

Syndrome majeur caractéristique de la schizophrénie, ou délire schizophrénique, avec une vrai spécificité.

Expression d’idées désordonnées et étranges.

Idées n’ont souvent aucuns liens les unes avec les autres, car ces dernières sont le reflet d’un processus dissociatif.

« délire polymorphe » : le délire touche beaucoup de thèmes différents, qui
est également non systématisé, il est flou et incohérent. –> aussi appelé délire paranoïde

34
Q

Insight

A

Absence d’insight est un trait caractéristique de la schizophrénie.

Insight a fait référence, plus généralement, à l’ensemble des processus de prise de conscience de ses propres états mentaux.

35
Q

Insight Clinique

A

La conscience de la maladie et à son implication en termes de
prise en charge.

➢ Une évaluation, qui s’inscrit dans une perspective catégorielle:
- Permet de comparer les individus entre eux.
- Ne prend pas en compte les différentes sous-dimensions de l’insight. = Il y a un manque de spécificité.

➢ Une évaluation, qui s’inscrit dans une perspective dimensionnelle:
–> Saisir quantitativement l’insight avec plus de détails(saisir les différentes
composantes de l’insight)

Trois composantes:
− La perception et la conscience du sujet de son état
− L’évolution de cet état
− La perception et le point de vue du sujet sur la nature et les conséquences de son état ou des changements
de son états.

Plusieurs dimensions de l’insight:

  1. La conscience de la maladie
  2. La conscience des symptômes
  3. La conscience de la nécessité d’un traitement
  4. La conscience des conséquences sociales de la maladie
  5. La capacité du patient à attribuer une cause à la maladie ou aux symptômes et à leurs conséquences
  6. La capacité du patient à rapporter l’image de soi.

–> l’échelle SUMD: évaluer la conscience
du patient de ses symptômes et comment le patient attribue ses symptômes et l’origine de ces derniers.

36
Q

Insight Congnitif

A

Capacité de la conscience de présenter des distorsions cognitives et de faire des interprétations erronées.

4 aspects de l’insight cognitif qui peuvent être touchés:

  1. L’altération de la capacité d’être objectif sur les expériences délirantes et les distorsions cognitives
  2. L’incapacité de mettre en expérience ces perspectives
  3. L’incapacité de corriger les informations venant des autres
  4. L’excès de confiance dans les jugements délirants

–> Beck Cognitive Insight Scale

37
Q

Insight comme sensation somesthesique

A

L’idée est d’expliquer l’insight par un dysfonctionnement cérébral.

Le terme qualifiant l’insight, ici, est
l’anosognosie.

38
Q

Concept d’insight(Jaafari et Markova)

A

Renvoie à une structure théorique, sensée nous aider à avoir une compréhension globale de la notion de l’insight, en identifiant les différents éléments qui la constitue, mais, qui ne peut se limiter à son évaluation.

39
Q

Phénomène de l’insight(Jaafari et Markova)

A

Renvoie aux aspects de l’insight recherchés sur le plan clinique, faisant l’objet de recherches empiriques, mais qui ne représentent qu’une partie du concept théorique de l’insight.

40
Q

Récupération clinique d’Insight

A
  1. Une faible compliance au traitement : le patient peut être d’accord pour avoir un traitement mais il ne pas
    forcément le prendre régulièrement (Fenton et al., 1997 ; McEnvoy et al., 1989 ; Smith et al., 2004)
  2. Un nombre plus élevé d’hospitalisation, lorsque l’insight est faible (Nkano et al., 2004 ; Olfson et al., 1999),
  3. Un fonctionnement relationnel et social altéré (Johnson & Orell, 1995 ; Lysaker et al., 2003)
  4. Un nombre plus élevé de suicides et de comportements violents (Kim et al., 2003 ; Schhartz, 2000)
  5. Une qualité de vie plus altérée (Amador et al., 1993 ; Rathod et al., 2005).
41
Q

Syndrome Délirant

A

Une construction intellectuelle et
une expression d’idées en opposition évidente avec la réalité extérieure mais dont le sujet est convaincu.

Lorsqu’on repère un syndrome délirant, on doit déterminer les éléments participants à sa mise en place.
On doit savoir si le syndrome délirant est arrivé brutalement ou progressivement, s’il est inaugural ou s’il s’agit d’une rechute, et à quel âge il survient.

42
Q

7 Caractéristiques Essentiel de Syndrome Délirante

A
  1. Les Themes
  2. Les Mécanismes
  3. Le Degré de Systematisation
  4. Les Modalités d’Expression et d’Evaluation
  5. Les Modalités d’Extension
  6. Le Degré d’Adhesion
  7. Le Fonde Constitutionnel
43
Q

Les Themes de Syndrome Délirante

A

Le contenu de delire:

− La persécution : conviction qu’on lui veut du mal dans son intégrité physique, psychique, matérielle…

− L’hypocondrie : conviction délirante d’avoir une maladie grave, ou des idées délirantes de transformation
corporelle (pied en caoutchouc, cœur en métal…) ou encore des idées de négation d’organes

− La mégalomanie/ idées de grandeur : surestimer ses propres capacités intellectuelles, sociales, financière

− Les idées d’influence : l’idée qu’une force interne ou externe dirige les pensées, les sentiments, les actes,
les comportements du patient. On parle de syndrome d’influence lorsqu’il y a une persistance de ces idées

− Les idées de référence : le patient attribue une signification personnelle à une remarque ou à un
évènement qui ne le concerne pas directement. Une croyance erronée selon laquelle les personnes de son environnement ont une signification particulière et inhabituelle

− Le thème passionnel :
on retrouve la JALOUSIE (conviction ou crainte d’être trompé),
L’ÉROTOMANIE (conviction
d’être aimée par une personne d’un rang bien supérieur)
ou la REVENDICATION (conviction d’être victime d’une injustice/dommage et veut par tous les moyens obtenir satisfaction/réparation).

Ces délires passionnels sont
composés d’une triade :
1. La phase d’espoir, où le sujet est convaincu de ses idées délirantes et où tous les éléments de la réalité sont interprétés comme allant dans le sens de son délire
2. La phase de dépit, où le sujet
va de déception en déception et où les éléments de la réalité sont interprétés comme n’allant plus dans le sens
de ce qu’il croyait
3. La phase de haine, où le sujet va vouloir se faire justice lui-même avec un risque de passage à l’acte hétéro-agressif de type homicide.

− Le thème mystique, avec tout ce qui s’attraie à la religion et parfois à la philosophie

− Le thème fantastique

− La culpabilité : conviction d’être responsable de quelque chose d’impardonnable, ou la dévalorisation

44
Q

Les Mécanismes de Syndrome Délirante

A

La façon dont se construit et s’élabore le délire.

− L’interprétation: L’attribution d’une signification erronée qui se fait à quelque chose de réel

− L’intuition, qui s’impose au sujet, il en est convaincu sans éléments de la réalité et sans preuve

− Les proliférations imaginaires : On retrouve l’imagination et les fabulations (= faux souvenirs)

− Les altérations des perceptions : On retrouve les illusions (mauvaise perception d’un stimulus réel) et les hallucinations psychosensorielles (perceptions sans objet à percevoir), dont il est important de spécifier le type : auditives, visuelles, tactiles, cénesthésiques, olfactives, gustatives…
On distingue les hallucinations psychosensorielles des hallucinations intrapsychiques, qui sont généralement auditives, par cette spécificité où le patient a l’impression que cela provient de l’intérieur de lui.

45
Q

Le Degré de Systematisation de Syndrome Délirante

A

Il s’agit de dire si le délire est cohérent ou non.

− Les délires systématisés/délires paranoïaques, qui sont cohérents et logiques : Le patient fait des démonstrations construites et développées de son délire avec un certain nombre d’arguments à l’appui. Moins il y a de thèmes, plus il y a de chance que le délire soit systématisé. (intuition, interprétation)

− Les délires non-systématisés/délires paranoïdes, qui sont flous, incohérents, imprécis, sans construction logique. Plus il y a de thèmes, plus il y a de chance que le délire soit non-systématisé.s

− Les délires mal-systématisés, qui sont d’apparence logique mais qui sont un peu flous, mais sans avoir la désorganisation d’un délire systématisé.

46
Q

Les Modalités d’Extension de Syndrome Délirante

A

La durée de la symptomatologie délirante.

− Les délires aigus, qui sont par pics et très intenses, mais qui ne durent pas (< 1 mois)

− Les délires chroniques : s’installent progressivement, intensité moindre, mais sont durables (> 6 mois)

− Les délires intermittents : discontinus, avec une période délirante et une période de rémission, où le sujet retrouve un état non-symptomatique pendant plusieurs semaines/mois, puis il y a de nouveau un syndrome délirant.

47
Q

Le Modalités d’Extension de Syndrome Délirante

A

Permet de voir dans quelle mesure le délire s’étend.

− En réseau, qui touchent tous les domaines de la vie du sujet

− En secteur, où le délire se focalise sur un champ de la vie du sujet (ex. érotomanie).

48
Q

Le Degré d’Adhesion de Syndrome Délirante

A

− Le degré de conviction/de critique du syndrome délirant par le sujet. Généralement, les passages à l’acte
sont le témoin du degré d’adhésion

− La participation affective au délire, qui peut être neutre, absente ou exaltée.

49
Q

Le Fond Constitutionnel de Syndrome Délirante

A

Fait référence à la personnalité pré-,morbide(éléments de
personnalité que l’on retrouve chez le sujet en amont de la décompensation)

Pour certains, certains éléments
de personnalité déterminent le type de délire, et notamment le thème (ex. dans la paranoïa, où il y a de la méfiance dans la personnalité qui va se transformer en persécution s’il y a décompensation).

50
Q

Le Syndrome Dissociatif

A

Une désorganisation ou une « rupture des associations, de l’unité psychique sur laquelle repose le fonctionnement mental ».

Touche plusieurs domaines:

➢ Le domaine cognitif : atteinte du cours de la pensée (barrage, fading), des troubles du langage, une altération du contenu de la pensée…

➢ Le domaine affectif : le patient va présenter un émoussement affectif, une monotonie, un regard/corps
figé, une indifférence, et de l’ambivalence affective…

➢ Le domaine comportemental : le comportement va être non-congruent au contexte, la conduite est imprévisible et paradoxale, il va y avoir une fuite, des mouvements stéréotypés et saccadés, des parakinésies et un syndrome catatonique (négativisme, décharge motrice, raideur).

51
Q

Troubles Cognitifs

A

Déficits cognitifs sont des marqueurs traits de la schizophrénie.

Points Essentiels:
1. Les troubles cognitifs sont une caractéristique centrale de la schizophrénie et des troubles apparentés à la schizophrénie. Une grande majorité de patients présente des déficits cognitifs.

  1. Les dimensions les plus fréquemment touchées sont les troubles neurocognitifs de la cognition sociale
    et les troubles métacognitifs.
  2. Il faut distinguer les troubles cognitifs primaires, indépendants des symptômes et des traitements
    médicamenteux, et les troubles cognitifs secondaires, qui sont la conséquence des symptômes et des
    traitements médicamenteux.
  3. L’impact fonctionnel (= impact dans le fonctionnement quotidien du patient) est très important et généralement supérieur à celui des symptômes résiduels (= symptômes qui persistent malgré les Traitements).
  4. Tous les patients, présentant une schizophrénie, doivent bénéficier d’un bilan fonctionnel multidisciplinaire, mais surtout d’une évaluation neuropsychologique.
  5. Les traitements médicamenteux n’ont que peu d’influence sur les troubles cognitifs primaires. Pour les troubles cognitifs secondaires, il y aura une nécessaire adaptation du traitement
    pharmacologique.
  6. Lorsque l’on fait une évaluation neuropsychologique et que celle-ci met en avant des troubles neurocognitifs qui, de surcroît, ont un retentissement sur la vie du patient, le traitement
    psychothérapeutique de choix, qui a montré son efficacité, est la remédiation cognitive.
    Cette remédiation cognitive doit être mise en place le plus tôt possible mais ne peut être faite qu’en période
    de stabilité clinique et thérapeutique et en accord avec le patient. Il doit y avoir un transfert des compétences acquises dans les séances dans la vie quotidienne du patient.
52
Q

Neurocognition

A

Ensemble des processus qui
permettent le traitement non-spécifique des informations auxquelles la personne est soumise ou
confrontée.

Dans la schizophrénie, on retrouve :

− Des altérations de l’attention sélective, soutenue ou partagée : «j’ai du mal à suivre un livre ou un film», «j’ai du mal à suivre une conversation dans un lieu bruyant».

− Des altérations de la mémoire de travail et de l’encodage : «j’ai du mal à me retenir les consignes», «je
ne me souviens pas des détails de ma journée»

− Des altérations des fonctions exécutives, au niveau des capacités d’inhibition, de la flexibilité cognitive,
de l’initiation, de la planification et la hiérarchisation des actions : « je me trompe quand on lui demande de
faire une tâche dans un ordre précis »…

53
Q

Cognition Sociale

A

Opérations mentales impliquées dans les interactions sociales, et qui se situe à
l’interface entre les processus cognitifs et les processus affectifs.

− La théorie de l’esprit : Capacité à attribuer des états mentaux à autrui, faisant référence aux intentions, aux
dispositions et aux croyances

− Le traitement émotionnel : possibilité de reconnaissance et d’expression des émotions

− Le style attributionnel (lieu de contrôle) : manière dont un individu va inférer la cause d’un évènement. On
distingue trois styles attributionnels selon l’objet considéré à l’origine de la situation : le style interne (soi-même), le style externe (autrui) et le style situationnel (contexte).
Chez les schizophrènes, on retrouve
souvent la tendance à attribuer la cause d’un évènement négatif aux autres plutôt qu’à soi-même ou au
contexte. Les schizophrènes ont tendance à présenter un style externe.

− La perception sociale : capacité à identifier les règles et les rôles sociaux ainsi que le contexte social.

− La connaissance sociale : conscience des rôles, des règles et des buts qui caractérisent les situations sociales et qui guident les interactions sociales.

54
Q

Métacognition

A

Connaissance réflective qu’une personne peut avoir sur ses propres processus cognitifs et sur la production de ces processus.

Cela se rapporte aux fonctions de régulation qui coordonnent la cognition (processus de contrôle et de surveillance).
La métacognition est utilisée dans :

  1. Un sens neuropsychologique, où l’on s’attache plutôt au contenant(à la faculté d’une personne à évaluer ses propres capacités cognitives, de réflexibilité par rapport à ses actions et à leur contrôle ou vis-à-vis d’aspects mnésiques et autobiographiques)
  2. Un sens cognitivo-comportemental, où l’on s’attache plutôt au contenu des pensées, notamment à la conscience qu’a un sujet de ses croyances et où l’on va décrire des biais cognitifs :

➢ Les biais d’attribution : Attribution à autrui de mauvaises intentions hostiles même si l’intention est ambiguë ou bénigne

➢ Les sauts en conclusion : L’utilisation de très peu d’informations pour établir à une conclusion sur un évènement (ex. on m’observe donc on me veut du mal)

➢ Les biais vis-à-vis des preuves affirmantes : difficulté à prendre en compte des preuves contraires

➢ La confiance accrue par rapport aux faux souvenirs.

Un comité de recherche a mis en évidence 7 domaines cognitifs qui sont touchés dans la schizophrénie :
1. la mémoire de travail
2. L’attention et la vigilance,
3. L’apprentissage et la mémoire verbale
4. L’apprentissage et la mémoire visuelle
5. Le raisonnement et la résolution de problèmes
6. La vitesse de traitement
7. La cognition sociale.

55
Q

Remédiation Cognitive

A

Une intervention thérapeutique qui implique un entraînement qui vise à améliorer les processus cognitifs (attention, mémoire, fonctions exécutives, cognition sociale, métacognition) de telle manière que les bénéfices se maintiennent dans
la durée et se généralisent.

56
Q
A
56
Q

Bilan Neurocognitif

A

Nécessaire dans une prise en charge schizophrénique.

Il essaie de distinguer les troubles cognitifs secondaires aux symptômes et au traitement des troubles cognitifs primaires, qui, eux, ont un impact majeur dans le fonctionnement quotidien du patient.

Pour faire ce bilan, il faut être au plus près d’une stabilité cognitive et thérapeutique pour établir un profil cognitif proche des capacités résiduelles inter-critique du patient.