Nosographie Contemporaine des Psychoses Dissociations Flashcards

1
Q

Trouble Psychotique Bref/Psychose Aigue (décompensation brève)

A

Elle se caractérise par l’apparition brutale d’un délire non-systématisé.

Il s’agit d’un syndrome délirant
dans lequel il y a des thèmes et des mécanismes riches et variés ; autrement dit, c’est un délire polymorphe.

Il est vécu de façon intense, souvent avec des implications médico-légales ou des problèmes comportementaux majeurs.

Se résume par cinq caractéristiques (Weibel & Metzger, 2005) :

  1. LA SOUDAINETE DU DEBUT : Il y a un caractère brusque et subi, une inquiétude prodromique, une modulation thymique inhabituelle (= variation de l’humeur), avec une rupture
    flagrante entre un avant et un après.
    En 1893, Magnan parle d’un « coup de tonnerre dans un ciel serein »
  2. LE POLYMORPHISME DU DELIRE : Le délire a de nombreux thèmes et mécanismes, qui se succèdent et
    s’additionnent, traduisant, pour le sujet, une transformation profonde d’un monde qui a perdu sa cohérence. La déréalisation et la dépersonnalisation sont très fréquents dans cette pathologie. Il peut s’accompagner de troubles du comportements inauguraux de type fugues ou actes/décisions saugrenues.
  3. LA NOTE CONFUSIONNELLE ET LA LABILITE DE L’HUMEUR :

a) Le sujet est dans un état quasi-hypnotique et confus, qui s’apparente à un trouble de la vigilance.
Cela se traduit une orientation approximative, où le sujet ne sait plus trop s’orienter dans l’espace/temps, et par une communication avec autrui qui est perturbée.
C’est quelque chose de variable et de fluctuant chez l’individu.

b) On constate que l’humeur est fréquemment perturbée : soit dans le sens de l’exaltation (humeur dite
expansive, sujet euphorique) soit dans le sens de la tristesse, pouvant aller jusqu’à de la prostration. L’humeur est labile (changeante) et varie rapidement.
L’humeur est généralement liée à l’activité délirante, que ce soit comme dans ses modalités que dans son intensité.
Cet état évolue en permanence ; il est instable durant l’épisode délirant. Il dure plusieurs semaines, mais généralement moins d’un mois. L’insomnie est fréquente.
Le comportement est directement lié au délire : le sujet peut être sidéré, comme excité, agité, allant jusqu’à un
voyage pathologique, à des passages à l’acte suicidaires ou à des actes médico-légaux.
Ces comportements sont en rupture avec les habitudes antérieures du sujet.

  1. L’ABSENCE DE SYMPTOMES PHYSIQUES : Le sujet ne va pas présenter de symptômes somatiques.
    On peut potentiellement observer de la déshydratation et de l’épuisement, au bout de plusieurs jours/semaines.
  2. RESOLUTION RAPIDE DE CET ACCES : Il y a une réémission et un retour à l’état d’avant en moins d’un mois. Si cela perdure, alors le diagnostic devra être reconsidéré.
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2
Q

Diagnostic Differentiel de Trouble Psychotique Bref/Psychose Aigue (décompensation brève)

A
  1. Les états confusionnels
  2. La schizophrénie
  3. Un trouble thymique
  4. L’usage de substances
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3
Q

Les États Confusionnels

A

On retrouve un confusion onirique(état associant une confusion mentale avec un délire onirique)(onirique = en lien avec les reves)

On retrouve des symptômes somatiques qui y sont associés.

De plus, les circonstances d’apparition des états confusionnels sont différentes : suite à une infection, une intoxication, un traumatisme…

Ainsi, on doit exclure une étiologie organique devant un tableau de psychose aigue.

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4
Q

Schizophrénie

A

Les troubles présentés pourraient être une phase aiguë inaugurale de la schizophrénie chez un sujet qui n’aurait pas d’antécédents.

Mais, ce diagnostic est impossible car la phase aiguë doit durer six mois pour poser ce diagnostic. Il faut donc attendre de voir comment les symptômes vont évoluer : soit ils se résolvent au bout d’un mois et il s’agit bien d’une psychose aigue, soit ils perdurent et il faudra repenser notre diagnostic.

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5
Q

Trouble Thymique

A

On pourrait penser à un épisode maniaque, comme il y a des signes tels que l’humeur expansive, l’exaltation, l’euphorie, l’agitation, la tachypsychie.

La thématique du délire, avec la mégalomanie ou des idées de grandeur, irait également dans le sens d’un épisode maniaque.

On ne posera pas le diagnostic de trouble psychotique bref si les symptômes psychotiques sont mieux expliqués par un épisode thymique, donc s’ils surviennent exclusivement pendant un épisode maniaque ou dépressif complet.

À l’adolescence, ce diagnostic différentiel est très difficile à établir car il y a des liens très étroits entre des pathologies
de l’humeur et des troubles psychotiques.

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6
Q

L’Usage de Substance

A

Certaines substances peuvent déclencher un état, dans lequel on retrouve des symptômes psychotomimétiques(qui miment la psychose mais qui sont réactionnels à la
consommation de la substance)

C’est une réaction neurobiologique à la consommation, qui disparait
généralement au bout de quelques jours. Concernant l’évolution du trouble psychotique bref, certaines études
montrent que :

❖ 40% des accès psychotiques aigus sont définitivement guéris avec une restauration secondaire, c’est-à-
dire un retour à l’état initial où le sujet ne connaîtra plus jamais d’épisode psychotique au cours de sa vie

❖ 45% présentent une évolution secondaire, dont les deux tiers évoluent dans le sens maniaco-dépressif,
c’est-à-dire dans le sens d’un trouble bipolaire, et où cela évolue vers une forme cyclique ou périodique,
c’est-à-dire que ce sont des troubles dans lesquels on retrouve un délire intermittent.

❖ 45% évoluent vers une chronicisation schizophrénique(les troubles psychotiques perdurent
dans le temps et que cela évolue vers une psychose chronique)

Cette évolution est fixée, en moyenne, au bout de 2 ans. Cela prend du temps de poser le bon diagnostic.

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7
Q

TROUBLE PSYCHOTIQUE BREF (APA, 2013)

A

A. Présence d’un (ou plus) des symptômes suivants. Au moins l’un des symptômes (1, 2 ou 3) doit être présents:
1. Idées délirantes
2. Hallucinations
3. Discours désorganisé (ex : déraillements fréquents ou incohérence)
4. Comportement grossièrement désorganisé ou catatonique.

B. Au cours d’un épisode, la perturbation persiste au moins 1 jour, mais moins d’1 mois, avec retour complet
au niveau de fonctionnement pré morbide.

C. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un trouble dépressif caractérisé ou bipolaire avec
caractéristiques psychotiques, ou un autre trouble psychotique comme une schizophrénie ou une catatonie,
et n’est pas due aux effets physiologiques directs d’une substance ou d’une affection médicale générale.

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8
Q

Facteurs pronostiques de la BDA(comme un traitement)

A

Facteurs de bon pronostic:
- Episode aigu à début brutal
- Facteur déclenchant
- Délire riche
- Court délai avant le traitement
- Bonne/mauvaise réponse, bonne critique
- Pas d’antécédents familiaux ou de trouble bipolaire
- Pas de trouble de la personnalité
- Niveau socio-économique élevé

Facteurs de mauvais pronostic:
-Episode subaigue
-Absence de facteur déclenchant
-Délire pauvre
-Long délai avant le traitement
-Absence de critique du délire
-Antécédents familiaux psychiatrique
-Personnalité schizoïde
-Difficultés socio-économiques

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9
Q

Démarche Diagnostique Urgence Psychiqtrique:

A

Anamnèse:
- Primordiale auprès de l’entourage car patient non-accessible
- Apparition brutale ou récente(<2 mois)
- Symptômes précoces passés inaperçus: Sentiment de suspicion, besoin de solitude, difficulté à se concentrer, perception des choses modifiée; sentiment de fatigue ou léthargie
- Souvent confondus ou intriqués dans le contexte de la jeunesse, prise de toxique, évaluation thymique.
- Contexte environnemental:(<6 mois) stress, surmenage, rupture sentimentale, déménagement, deuils etc.

Examen clinique:
- Changement brutal dans les sentiments, les comportements et la perception du monde vécu, associé à de l’angoisse
- Dépersonnalisation: Impression de vivre dans un rêve, trouble la réalité sans en perdre le sens, qui peut mimer un état confusionnel
- Insomnie: Pas comme une plainte du patient, mais de l’entourage comme comportement d’errance nocturne
- Idées délirantes: Envahissent le tableau clinique, non-critiquées, généralement persécutrices, égocentriques, mystiques avec adhésion total du patient. Parfois systématisées(thème unique) souvent polymorphe. Adhésion partielle(si critique possible ou total)
- Hallucinations(perceptions sans objet): Visuelles(en faveur d”une origine neurologique: épilepsie) auditives.
- Troubles du comportment; Toujours présents avec agitation, agression errance voire fugue, mutisme, stupeur, auto-agressivité ou conduites suicidaires.
- Pensée: langage flou, attention dispersée.
- Humeur: Triste, excitée, fluctuante.

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10
Q

Trouble Schizophréniforme

A

Se caractérise par des symptômes identiques à ceux de la schizophrénie, mais qui durent plus d’un mois et moins de six mois. Cette durée inclue les phases prodromiques (= signes
annonciateurs de).

Si l’on n’a pas accès à la durée (si l’on ne sait pas vers quoi cela va évoluer) on parle de trouble schizophréniforme provisoire.

De plus, on retrouve l’absence de critères qui nécessitent une altération
du fonctionnement social ou professionnel(ex: Altération du fonctionnement social/professionnel n’est pas un critère nécessaire)

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11
Q

Trouble Psychotique Dissociatif Chronique : la Shizophrénie

A

On distingue les symptômes positifs des symptômes négatifs.

Symptômes Psychotiques ou Positif:
- Hallucinations(distorsions des perceptions)
- Idées délirantes(réinterprétation)
- Désorganisation(pensée et comportement)

Symptômes Déficitaires ou Négatif:
- Réduction de l’expression verbale et non-verbale
- Avolition, altération des processus cognitifs qui permettent de planifier et suivre un plan d’action
- Anhédonie, difficultés d’anticiper le plaisir
- Retrait social
- Troubles d’attention

Réduction du fonctionnement dans le domaine des relations sociales, professionnelles et personnels.

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12
Q

SCHIZOPHRENIE (APA, 2013)

A

A. Deux (ou plus) des symptômes suivants ont été présents une partie significative du temps pendant une
période d’un mois (ou moins en cas de traitement efficace). Au moins l’un des symptômes (1), (2) ou (3) doit
être présent :
1. Idées délirantes
2. Hallucinations
3. Discours désorganisé (par exemple, fréquents déraillements ou incohérences)
4. Comportement grossièrement désorganisé ou catatonique
5. Symptômes négatifs (aboulie ou diminution de l’expression émotionnelle)

B. Niveau de fonctionnement dans un domaine majeur est passée en dessous du niveau atteint avant le début du trouble.

C. Depuis au moins 6 mois.

D. Un trouble schizo-affectif, trouble dépressif, bipolaire avec manifestations psychotiques ont été écartés.

E. Le trouble pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre pathologie médicale.

F. Si antécédents de trouble du spectre de l’autisme ou de la communication débutant dans l’enfance, le diagnostic supplémentaire de schizophrénie est posé uniquement si des idées délirantes ou des hallucinations prononcées, en plus des autres symptômes requis de la schizophrénie, sont également présentes pendant au moins 1 mois.

L’étiologie de la schizophrénie est épigénétique : elle combine à la fois des altérations de fonctionnement
physiologique qui vont venir interagir avec des facteurs environnementaux.

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13
Q

Trouble Schizo-affectif

A

Le trouble schizo-affectif se trouve aux limites de trois syndromes : la schizophrénie, la dépression, la manie.

On observe des caractéristiques épidémiologiques, cliniques, cognitives et génétiques partagées entre le trouble schizo-affectif et d’autres troubles psychotiques, notamment la
schizophrénie et le trouble bipolaire. Cela sous-entend qu’il y a des facteurs étiopathogénétiques proches.

Le trouble schizo-affectif se caractérise par plusieurs critères essentiels :
− Une personnalité pré-morbide normale
− Une bonne adaptation socio-professionnelle,
− Une apparition très brutale
− Signes affectifs et schizophréniformes
− Une perturbation émotionnelle marquée
− Distorsions perceptives et confusion possible
− Un stress environnemental spécifique et défini
− Une absence de passivité ou de retrait
− Antécédents familiaux de troubles thymiques
− Durée quelques semaines à quelques mois
− Guérison habituelle

On observe généralement une fréquence plus importante chez les femmes. À priori, l’âge de début serait plus tardif pour les femmes que pour les hommes.

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14
Q

Histoire de Trouble Schizo-affectif

A

Kraepelin, Schneider : symptômes présents dans ces deux entités diagnostiques (« cas intermédiaires »),
qui ne remplissaient qu’insuffisamment les critères des troubles schizophréniques ou affectifs quant à
leurs manifestations sychopathologiques et à leur évolution

Kraepelin (1913) « Nous avons acquis la conviction que même dans la dementia praecox, certains cas évoluent de manière périodique et doivent être détachés de la folie maniacodépressive en raison de leur allure générale tout à fait particulière »

K. Jahlbaum, en 1882, qu’il a appelé «Vesania typica circularis» (Mania et Melancholia), et, en 1926, par H. Claude, qu’il a nommé « schizomanie ».

1932, Jacob Kasanin « psychose schizoaffective aigue »: « Chez des individus assez jeunes, très bien intégrés socialement, qui présentaient soudainement une psychose aiguë, avec un tableau clinique que l’on pouvait qualifier de schizophrénique ou d’affectif, et pour qui un diagnostic différentiel était extrêmement difficile à poser »

Il met en avant plusieurs éléments :
1. Le mélange de symptômes schizophréniques et affectifs
2. Un début brusque, qu’il situe entre 20 et 30 ans
3. Une bonne santé physique
4. Un contexte de désarroi émotionnel, avec, dans certains cas, une distorsion de la réalité et des hallucinations,
d’une durée de quelques semaines à quelques mois évoluant vers une guérison
5. Une absence de troubles de la personnalité
6. Une évolution favorable, qui vont amener les professionnels de l’époque à penser que certains cas de
schizophrénie peuvent guérir (mais il s’agissait enfaite du trouble schizo-affectif !)

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15
Q

TROUBLE SCHIZO-AFFECTIF (APA, 2013)

A

A. Période ininterrompue de maladie caractérisée par la présence simultanée d’un épisode thymique
caractérisé (dépressif ou maniaque), et de symptômes répondant au critère A de la Schizophrénie :
1. Idées délirantes
2. Hallucinations
3. Discours désorganisé
4. Comportement grossièrement désorganisé ou catatonique
5. Symptômes négatifs

B. Des idées délirantes ou des hallucinations pendant au moins 2 semaines sur toute la durée de la maladie, en dehors d’un épisode thymique caractérisé (dépressif ou maniaque).

C. Les symptômes qui répondent aux critères d’un trouble épisode thymique caractérisé sont présents pendant la majeure partie de la durée totale des périodes actives et résiduelles de la maladie.

D. La perturbation n’est pas due aux effets physiologiques directs d’une substance ou d’une affection médicale générale. Il faut spécifier le type : type bipolaire ou type dépressif.

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16
Q

ÉPISODE MANIAQUE (APA, 2013) DE TROUBLE SCHIZO-AFFECTIF

A

A. Période nettement délimitée d’élévation de l’humeur ou d’humeur expansive ou irritable ou d’une augmentation de l’activité ou de l’énergie orientée vers un but.
Cette période doit durer au moins une semaine, être présente tout le long de la journée presque tous les jours ou moins si une hospitalisation est nécessaire.

B. Au moins 3 des symptômes suivants doivent être présents à un degré significatif et constituent un changement notable du comportement habituel :
- Augmentation de l’estime de soi ou idées de grandeur
- Réduction du besoin de sommeil (se sentir reposé après seulement 3h de sommeil)
- Plus grande communicabilité que d’habitude ou le désir de parler constamment
- Fuite des idées ou sensations subjectives que les pensées défilent
- Distractibilité (l’attention est trop facilement attiré par des stimuli extérieurs sans importance ou insignifiants)
- Augmentation de l’activité orientée vers un but social, professionnel, scolaire ou sexuel ou agitation psychomotrice
- Engagement excessif dans les activités agréables mais à potentiel élevé de conséquences dommageables
(ex: la personne se lance sans retenue dans des achats inconsidérés, des conduites sexuelles inconséquentes ou des investissements commerciaux déraisonnables)
- Les symptômes ne répondent pas aux critères d’un épisode mixte.

C. La perturbation de l’humeur est suffisamment sévère pour entraîner une altération marquée du fonctionnement professionnel, des activités sociales ou des relations interpersonnelles, ou pour nécessiter l’hospitalisation afin de prévenir les conséquences dommageables pour le sujet ou pour autrui, ou bien s’il existe des caractéristiques psychotiques.

D. Les symptômes ne sont pas dus aux effets physiologiques directs d’une substance donnant lieu à un abus
(médicament) ou d’une affection médicale généralisée (hyperthyroïdie).
Les critères A à D constituent un
épisode maniaque.

Extra: L’épisode maniaque, qui se caractérise par un état de grand excitabilité physique et psychique. Le sujet a une humeur exaltée mais a aussi une énergie augmentée. Il y a une rupture avec le fonctionnement antérieur. Mais, la tachypsychie reste désorganisée : il y a un manque de directivité de la pensée. Il y a des idées de grandeur très importantes, qui peuvent l’amener à un comportement inadapté.

17
Q

ÉPISODE DEPRESSIF MAJEUR (APA, 2013)

A

A. Au moins 5 symptômes pendant au moins 2 semaines, changement par rapport au fonctionnement antérieur; au moins soit humeur dépressive, soit perte d’intérêt ou de plaisir :
- Humeur dépressive
- Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir
- Perte ou gain de poids significatif
- Insomnie ou hypersomnie
- Agitation ou ralentissement psychomoteur
- Fatigue ou perte d’énergie
- Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée
- Diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision
- Pensées de mort récurrentes, idées suicidaires récurrentes sans plan précis ou tentative de suicide ou plan
précis.

B. Les symptômes ne répondent pas aux critères de l’épisode mixte.

C. Souffrance cliniquement significative ou altération du fonctionnement social et/ou professionnel.

D. Les symptômes ne sont pas imputables aux effets physiologiques directs d’une substance ou d’une
affection médicale générale.

Extra: L’épisode dépressif majeur, qui se caractérise par une humeur triste et un ralentissement psychomoteur. Il peut
y avoir des symptômes psychotiques.

18
Q

Le Syndrome d’Automatisme Mental

A

Décrit par Gaétan Gatian de Clerambault (1872- 1934). La majeure partie de son œuvre concerne la description de l’érotomanie(illusion délirante d’être aimé par quelqu’un généralement de rang supérieur) et de l’automatisme mental.

Automatisme mental est le noyau central des psychoses.

Il note que les patients sont étonnés par l’irruption d’un délire, mais avec une spécificité qui est que ces patients disent qu’ils ont des idées et des actes qui ne sont pas à eux et qui leur sont données de l’extérieur.

Syndrome d’automatisme mental s’agit d’un fonctionnement automatique et spontané d’une partie ou de toute la vie psychique du sujet.

Il y a l’émergence, dans la conscience du sujet, d’un mode de pensée pathologique, voire inférieur, qui va coexister avec la pensée normale du sujet, qui est souvent en désaccord avec celle-ci. Il appelle ces phénomènes «automatiques» car ils surgissent et se développent par eux-mêmes. En effet, la personne ne dirige plus sa pensée comme elle le souhaite. Le sujet n’arrive pas à mobiliser les souvenirs qu’il voudrait.

19
Q

PETIT AUTOMATISME MENTAL

A

Il s’agit d’une partie de l’activité de pensée qui échappe au contrôle du sujet.

Il y a une automatisation et une mécanisation d’une partie de son activité psychique.

Ces phénomènes sont qualifiés d’anidéiques(ce sont des pensées qui ne sontpas intégrés dans une continuité de la pensée : ils apparaissent en rupture par rapport à la pensée en cours)

Symptômes:
1. Mots explosifs: Mots que le sujet dit en dehors de sa volonté.
2. Phrases absurdes qui se répètent continuellement en pensée
3. Des arrêts de la pensée conscients.
4. Des réflexions/séries de mots imposés 5. Des sentiments d’étrangeté de la pensée.
6. Syndrome de passivité: Le sujet est surpris et étonné de subir ces phénomènes
7. Dédoublement mécanique de la pensée et un dévidage de souvenirs non-sollicité.

De plus, il n’y a pas de participation affective de la part du sujet. De la même façon, il n’y a pas de participation
intellectuelle

L’évolution de ce syndrome amène à
parler du grand automatisme mental.

–> On fait pas actuellement une distinction entre le grand et petit automatisme mental

20
Q

GRAND AUTOMATISME MENTAL

A

S’inaugure par l’apparition d’hallucinations.

Il est caractérisé par un triple automatisme:
1. L’automatisme idéo-verbal, composé d’hallucinations verbales intrapsychiques(le sujet situe à l’intérieur de sa tête, avec des commentaires et des échos des actes et de la pensée, des sentiments de devinement et de vol de la pensée, et des répétitions de phrases d’allure impersonnelle)

  1. L’automatisme psycho-moteur, qui se traduit par des impulsions, qui surviennent brutalement, qui entraînent des mouvements parasites, des tics, des déplacements qui sont imposés au sujet et des stéréotypies gestuelles. Il fait toutes ces choses parce qu’on lui dit de le faire. Toutes ces impulsions viennent
    parasiter la motricité volontaire du sujet.
  2. L’automatisme sensoriel et sensitif dans lequel on retrouve une multitude d’hallucinations psychosensorielles (gustatives, visuelles, auditives, cénesthésiques…)

–> On fait pas actuellement une distinction entre le grand et petit automatisme mental

21
Q

Clerambault sur Automatisme mentale

A

De Clerambault parle de scission, de désappropriation et de non-intégration à la conscience.

Pour lui, le caractère commun à tous ces phénomènes automatiques est la non-annexion au Moi.

Il y a la non-reconnaissance d’un élément psychique comme étant personnel. Il y a l’idée que cette pensée est étrangère au sujet.

Pour lui, le syndrome délirant était une formation secondaire à l’automatisme mental.

Il pensait aussi qu’il y avait
une influence importante de la personnalité prémorbide du sujet : la personnalité pré-existante déterminait le contenu du délire en réaction à l’automatisme mental.

Il pensait aussi que le degré de systématisation dépendait des qualités intellectuelles préexistantes.

Il pensait que ce syndrome d’automatisme mental était le trouble initial et primitif, commun à toutes les psychoses. Selon lui,
l’automatisme mental est le noyau central des psychoses.

22
Q

L’automatisme mental se rencontre essentiellement dans :

A

− Les bouffées délirantes aigues
− La psychose hallucinatoire chronique, qui apparait assez tardivement et où les hallucinations dominent
− La schizophrénie