La schizophrénie contemporaine et ses modalités de traitement Flashcards
Information de bas sur Schizophrenie
Kraepelin, parlait d’un fatalisme dans l’évolution de la démence précoce
Bleuler mentionnait l’hétérogénéité évolutive de ce trouble.
En 1955, Ey évoque l’idée de la rémission comme étant l’un des destins possibles de l’évolution de ce trouble.
DSM mentionne prudemment cette évolution : “une rémission complète n’est probablement pas courante dans ce trouble”. Or, beaucoup de recherches montrent qu’un nombre croissant de patients ont une évolution favorable et significative.
Trouble psychiatrique les plus dévastateurs selon Global Burden of Disease Study(Jamest et al, 2018)
L’incidence, l’impact fonctionnel du trouble est très important(Coût individuel extrêmement important)
Une des causes majeures d’années vécues avec invalidité en Europe(Szöke et al., 2015; van Os et Kapur, 2009)
Prévalence vie entière: 3%
Part population qui sera affectée par un tb psychotique au cours de sa vie
Incidence: 26,6 pour 100 000 personnes/années
Manifestations psychotiques infracliniques: “expressions atténuées” de symptômes psychotiques
- Taux de prévalence: 7.2%
- Taux d’indice: 2.5%
- Prévalence plus élevée chez les ados et les jeunes adultes;
- Pour majorité (≈ 80% des 7,2%), elles sont transitoires;
- Va se dérouler moins de 5 fois sur vie entière.
- Les autres individus(=20%) persistent au fil du temps 7% développeront un trouble psychotique.
Continuum Psychotique de Schizophrénie
Manifestation psychotique infracliniques présentent une continuité:
- Psychotique et éthologique
- Épidémiologique
- Génétrique
- Cérébrale
- Syndromique avec les troubles psychotiques(Notamment la schizophrénie)
La présence et “l’intensité de chacun des 5 dimensions” de ce “modèle pentagonal” en 5 facteurs permet de distinguer les différentes entités cliniques regroupées sous l’appellation “troubles psychotiques”
Une des principales distinctions entre ces différents entités cliniques se situe au niveau de la dimension affective;
Au niveau des troubles thymiques caractéristiques: Symptome maniaque et
Symptome depressif
Dimension affective allant de Psychoses dites “affectives”(ex: Trouble bipolaire, épisode dépressif majeur avec caractéristiques psychotiques) à Trouble Schizo-affectif à Psychoses dites “non-affectives”
Different Models de Schizophrenie
- Modèle Multidimensionnel en 2 dimensions
- Modèle en 3 facteurs
- Modèle à 5 dimensions
- Modèle Étiopathogénique
- Modèle Vulnérabilité-Stress de la Schizophrénie –> Photo S47
- Modèle d’interaction gène-environnement(GxE)
- Modèle Sensibilisation au Stress
Modèle Multidimensionnel en 2 dimensions
- Syndrome positif et syndrome négatif
- Modèle pionnier
- A permis de créer des échelles(ex: PANSS)
- Manque de stabilité temporel
- Nature catégorielle ne permet pas de refléter complexité et variabilité des profils psychotiques
Modèle en 3 facteurs
- Positif/Négatif/Désorganisé
- Remis en question pour son manque de complexité
Modèle à 5 dimensions:
- Permet d’évaluer de manière dynamique et flexible les symptômes de chaque patient
= Permet une adaptation optimale de la prise en charge - Lien très fort entre symptomatologie et un certain nombre de paramètres cliniques liés à l’évolution et au traitement(Qualité de vie + Durée d’hospitalisation + Traitement pharmacologique)
Modèle Étiopathogénique
Étude des causes(du trouble) et les processus par lesquels ces causes agissent.
Modèle Vulnérabilité-Stress de la Schizophrénie: –> Photo S47
- Considère que chaque individu a un part de vulnérabilité qui est d’origine biologique
- La vulnérabilité s’exprime sous forme de symptômes ou d’épisodes psychotiques après être exposée à un certain niveau de stress
- La vulnérabilité est à la fois génétique
et acquiesce - Les poids du facteur de risque va varier dans le temps
- Modèle tjs d’actualité mais a peu évolué
On retrouve 2 composantes essentielles qui créent une fragilité face aux stresseurs environnementaux :
- Une vulnérabilité neuro-psychologique : découle d’une prédisposition génétique
- Une constitution mentale : crée un dysfonctionnement cérébral, dans le circuit fronto-temporo limbique.
Donc, il y a une interaction entre des facteurs biologiques et environnementaux.
Modèle d’interaction gène-environnement(GxE)
Interaction entre facteur de risque génétique et facteur de risque environnementaux
Modèle Sensibilisation au Stress:
- Précision du modèle GxE
- La sensibilisation est un intermédiaire entre facteurs de risque et altération du fonctionnement
- Une exposition à des facteurs de stress va entraîner des modifications du fonctionnement de l’individu
- Modèle bidirectionnelle:
Effet du génotype d’un individu sur risque de développer un trouble psychotique dépendrait de l’exposition à facteurs environnementaux et vice versa - 2 catégories de facteurs de risque socio-environnementaux
1. Facteurs de risque “individuels” que les individus sont directement exposés (les traumatismes dans le vécu, consommation de substance etc.)
2. Facteur de risque “populationnels”
Exposition plus large au niveau du lieu de vie(l’environnement urbain, la densité ethnique, l’appartenance à une minorité, la migration etc.)
Rémission
Ce terme renvoie à une forme d’évolution possible des troubles.
En 2005, Andreasen et al. définit la rémission comme étant un « état dans lequel les patients expérimentent
l’amélioration d’un ensemble de signes et de symptômes. De même, aucune manifestation pathologique n’interfère significativement avec le comportement et est inférieure au seuil typiquement utilisé pour justifier initialement le diagnostic de schizophrénie »
Ainsi, ils ont trouvé que 36% patients peuvent être considéré comme étant en
rémission.
La rémission s’accompagne généralement d’une amélioration du fonctionnement psycho-social du patient, mais cela n’est pas systématique et donc pas généralisable.
Ce concept a donc des intérêts et des limites. C’est un concept partiel, qui n’est pas suffisant.
Les dimensions évaluées, pour
attester de la rémission, sont arbitraires car il y a une grande hétérogénéité symptomatique et fonctionnelle.
Généralement, on a recours à une hétéro-évaluation, ce qui vient exclure de nombreuses dimensions
subjectives et individuelles.
Il n’exclue pas le risque de rechute. C’est la raison pour laquelle certains auteurs
ont proposé le phénomène de rétablissement, qui serait plus souhaitable, sur le long-terme, que la rémission
La rémission serait une phase nécessaire, mais non- suffisante, pour atteindre le rétablissement.
Rémission Symptomatique
Amélioration des symptômes, est évaluée sur deux axes
1. l’axe clinique (pour que l’on puisse parler de rémission, il faut un score faible, minime ou nul aux huit items de l’échelle PANSS)
2. l’axe temporel (ce score doit être observé pendant au moins six mois).
On peut parler de rémission même si certains symptômes minimes persistent et si le sujet continue à prendre son traitement, donc l’on une idée d’une certain vulnérabilité
Rémission Fonctionnelle
Evalue par:
1. « The psychosicla
remission in schizophrenia scale » (PSRS, Barak et al., 2010)
2. « The functional remission of general schizophrenia scale » (FROGS, Llorca et al., 2009)
L’idée est de connaître les dimensions en jeu dans la réinsertion fonctionnelle des patients dans leur environnement naturel.
5 indicateurs sont essentiels dans l’évaluation de la vie fonctionnelle: les activités de la vie quotidienne, les relations sociales, la qualité de la réadaptation, la santé, les traitements.
La rémission fonctionnelle fait référence à un certain nombre de comportements du sujet qui sont difficilement quantifiables et observables, en plus de la grande variabilité inter-individuelle.
Rétablissement
« Le « rétablissement » est un phénomène « plus souhaitable [que la rémission] sur le long terme » (Andreasen et al., 2005, p. 442), car il permet d’aller au-delà de la seule rémission et d’envisager de nouvelles conceptions évolutives.
Les patients, qui vivent ce processus, disent se sentir différent d’avant l’apparition de la maladie.
→ c’est pour cette raison que le retour aux anciens rôles sociaux n’est pas un critère de rétablissement
Ce modèle s’inscrit dans cet objectif restaurer les plus des capacités possibles chez le patient et déployer des stratégies adaptatives
Rétablissement en tant que résultat, fondé sur des critères opérationnels
Faisant référence aux «patients rétablis»
L’avantage de cette définition est son caractère opérationnel: les facteurs, associés à l’état d’être rétabli, peuvent faire l’objet d’une évaluation clinique standardisée.
En 2002, Lieberman, Kopelowicz, Ventura et Gutkind définissent ce rétablissement sur 3 axes :
1. L’axe psychopathologique (symptômes), établi à partir d’un score inférieur à 4 dans la BPMS.
2. l’axe fonctionnel (psychosocial), faisant référence au fonctionnement socio-professionnel mais également à l’autonomie, et aux relations sociales et familiales
3. l’axe temporel, où tous ces critères doivent être remplis pendant au moins deux années consécutives.
Ainsi, le sujet doit être « relativement libre des manifestations psychologiques tout en ayant la capacité de fonctionner dans la communauté » (Andreasen et al., 2005).
Au sens de cette définition, 25% des patients peuvent être considérés comme pleinement rétablis.
Ce dernier critère temporel contraste avec le caractère dynamique, voire fluctuant, de la rémission, mis en évidence dans plusieurs études, comme si on s’attendait à une rémission stable.