Virus de l’herpès simplex HSV Flashcards
GENERALITES
Famille: Herpesviridae.
Genre: Simplexvirus
-Grande taille: 120-200nm
-Virus enveloppé d’origine nucléaire comprenant de nombreux spicules.
-Capside icosaédrique
-Génome: ADN double brin linéaire pouvant se circulariser (épisome), composé d’un segment court US et long UL + séquences répétées aux extrémités
-Spécificité: tégument (structure protéique fibrillaire) entre enveloppe & capside
-ADN entouré de protéines = core = nucléoïde.
-Enzymes de réplication= ADN-polymérase-ADN-dpdte
-HHV 1 et 2 ont + de 50% d’homologie de séquence = immunité croisée partielle.
-Caractérisé comme tous les herpès virus par un cycle : primoinfection – latence – réactivation.
GT-VE-CI-ADBLPSC-SC-SSRE-TEEC-
EPIDEMIOLOGIE
-Virus strictement humain.
-Virus fragile donc transmissible lors de contact rapprochés
-Infection herpétique = cas sporadique.
-Contamination par contact direct cutanéomuqueux
-rare : contamination in utero par voie hématogène transplacentaire lors d’une PI maternelle avec virémie.
-Contagiosité : taux de virus excrété + élevé dans les premières heures de formation des vésicules puis décroissance. En moyenne 8 jours lors d’une PI. Excrétion virale à partir des muqueuses atteintes.
-Tropisme pour les ȼ épithéliales et nerveuses
-Habituellement (non-systématique) :
-HSV-1 infecte partie supérieure du corps= infection oro-pharyngés, oculaires.
-HSV-2 responsable d’infections génitales = herpès génital (IST +++ fréquentes) & herpes du new-né.
CYCLE DE REPLICATION VIRALE
Interaction des spicules virales avec les récepteurs des cellules épithéliales = Fusion des 2 membranes → Pénétration→ Décapsidation → Translocation de l’ADN viral dans le Noyau sans intégration au génome cellulaire = 3 phases pour la Réplication et Transcription intra-nucléaire :
-Phase α, phase très précoce IE = transcription des gènes de REGULATION de la réplication virale (gènes viraux précoces).=TGRRV
-Phase ß, phase précoce E = transcription des gènes de REPLICATION : enzymes de réplication (ARN polymérase, TK) = permet de déclencher la phase tardive.
-Phase γ, phase tardive L = transcription des gènes de STRUCTURE : pour permettre la synthèse et l’assemblage des protéines de structure dans le noyau.
Acquisition de l’enveloppe virale par bourgeonnement de la membrane nucléaire puis lyse cellulaire pour libérer les nouveaux virions = cycle lytique.
F-P-D-L-TN-C-Tp/Td-en // RGV-E-B-L
Mode de transmission
-contact directe avec la salive ou les vésicule buccale/labiale dans l’enfance
-Relations sexuelles non protégées (IST)
-Transmission mère enfant : exposition aux sécrétions maternelles à l’accouchement, voie transplacentaire lors d’une virémie maternelle
PHYSIOPATHOLOGIE
Primo-infection :
Réplication dans les cellules épithéliales→ migration par voie axonale rétrograde vers le corps cellulaire du neurone sensitif innervant le territoire infecté = virus dermo-neurotrope.
Latence : dans le noyau des neurones des ganglions sensitifs (ganglion de Gasser pour HSV-1 et ganglion sacré pour HSV-2). Le génome viral persistera à vie sous forme d’épisome circulaire extra-chromosomique sans réplication.
-Réactivation : latence interrompue lors d’un stimuli (stress, fièvre, modification hormonale) = le virus migre vers le territoire cutanéomuqueux infecté lors de la primo-infection= récurrence de l’infection.
CLINIQUE
Incubation courte = 2 à 7 jours
Contamination : contact direct avec sujets excrétons le virus : lors de la PI/récurrence clinique/récurrence inapparente
Herpès labial
-PI oro-pharyngée due essentiellement à HSV-1.
-Asymptomatique dans 80% cas.
-Si symptomatiques : gingivostomatite herpétique: éruptions vésiculeuses en bouquet endo-buccales douloureuses fébriles + des adénopathies cervicales. Peut entrainer une baisse de l’alimentation & hydratation (hospitalisation chez E – 1 an).
-Guérison spontanée en 15j et latence dans ganglion de Gasser.
Herpès génital : IST
-PI génitale, due ++ à HSV-2. : 2/3 et 1/3 HSV-1
-Asymptomatique dans 60% des cas.
-Si symptomatique :
F : vulvo-vaginite vésiculeuse en bouquet aiguë sur fond érythémateux, très douloureuse associé à fièvre & adénopathies inguinales.
H : éruption vésiculeuse en bouquet du gland ou anale.
-Guérison spontanée en 2 à 3 semaines et latence dans ganglions sacrés.
Les récurrences : TOUJOURS sur le même territoire que la PI et la symptomatologie est généralement - intense
=Éruptions vésiculeuses en bouquet précédées de sensation de brûlures
labiale: bouton de fièvre
génitale : récurrences à HSV-2 sont + fréquentes & sévères / HSV-1
Autres localisation :
-Kérato-conjonctivite herpétique: Collyre aux corticoïdes CI car risque de perforation cornée ++
-Hépatite herpétique fulminante: réactivation chez ID ou fe +++++.
-Encéphalite herpétique aigue nécrosante & hémorragique: 1ere cause d’encéphalite herpétique, urgence ACV en IV avant l’obtention des résultats PCR, mortalité ++
-Herpès néonatale : ++ contamination pdt accouchement
Diagnostique de première intention
Diagnostic direct ++:
-Prélèvements : écouvillonnage des lésions cutanéo-muqueuse, LCR, grattage ulcérations sèches.
-Examen génome viral : PCR en temps réel, permet discriminer HSV-1 et 2. Sensible et rapide. Technique la + utilisée en routine à l’hôpital.
-Pour recherche AG viraux : ELISA ( - spé que PCR) ou immuno-fluorescence.
-Pour recherche du virus: culture sur fibroblastes embryonnaires humains (MRC5) = culture facile, en 1 à 4j
mise en évidence de l’effet cytopathogène caractéristique en grappe de raisin. Permet l’isolement du virus, Ne permet pas le typage donc on complète l’exam par PCR ou IF.
Diagnostic indirect
-Sérologie: recherche des AC spécifiques IgG et IgM anti-HSV-1 et anti-HSV-2 par ELISA ou IF (attention réactions sérologiques croisées). Non indiqué en routine
TRAITEMENT
Traitement symptomatique :
Antiseptique
Antalgique
Antipyrétique si fièvre
Traitement curatif anti virale :
-Primo-infection : Valaciclovir 2x/jour pendant 10 jours
-Récurrence : Valaciclovir 2x/jour pendant 5 jours
-6 récurrences/an : Valaciclovir en continu pendant 6 à 12 mois
-inhibiteurs de l’ADN polymérases virale / analogue nucléositidique de la guanosine, inhibition ADN polymérase par effet terminateur de chaine, faux substrat (Aciclovir VO, IV ou topique ou Valaciclovir).
Rappel : ils nécessitent une tri-phosphorylation dépendante de la TK virale pour être actif, certains virus deviennent R par mutation de la TK virale ou de l’ADN polyméras.
Alternative: Ganciclovir = analogue de la guanosine, mais moins spécifique, + d’effet indésirable (use la TK cellulaire)→ tératogène et mut.
-2ème intention : Foscarnet ou Cidofovir (en cas de résistances/ mutation de la tyrosine kinase)= analogue pyrophosphate= inhibition ADN polymérase par liaison direct au site de fixation pyrophosphate= directement actif et pas de phosphorylation nécessaire
Nb : ttt local ou per os dans les formes bénignes, per os dans la prévention des récidives et IV en urgence dans les formes sévères.
-Autre : Penciclovir & sa prodrogue Famciclovir (pour herpes cutanéo-muqueux), Ganciclovir (gel ophtalmique pour kératites herpétiques).
Traitement herpès néonatal
mère ne synthétise pas encore d’IgG (PI): risque d’herpès néonatal dans 75%
=>Ttt de la mère par Aciclovir VO jusqu’à l’accouchement par césarienne.
-L’enfant est protégé par les IgG de la mère qui traversent le placenta pendant la grossesse = risque de transmission de 5%
->Si mère à ATCD d’herpès génital mais sans lésion au moment de l’accouchement = risque 0,1%
-Dans tous les cas, si le NN est suspect d’herpès néonatal :
Multiplication des prélèvements chez enfant à sa naissance (écouvillonnage gorge, nez, yeux, urines) +/- ttt présomptif par Aciclovir IV lente +/- pommade ophtalmique si atteinte oculaire.
PROPHYLAXIE
→Pas de vaccin.
→ Hygiène personnelle & prévention de la transmission des formes génitales (capote, abstinence lors de poussée).
→ Dépistage chez femme enceinte à terme ayant ATCD herpès génital.
→ Traitement prophylactique des récurrences si > 6/an : Valaciclovir VO (mais sans éradication du virus ++)