Vieillissement cognitif Flashcards
Quelle est la définition d’un abus ?
L’Organisation mondiale de la santé définit la maltraitance des personnes âgées comme un acte isolé ou répété, ou l’absence d’intervention appropriée dans le cadre d’une relation de confiance et qui cause un préjudice ou une détresse à la personne âgée.
Vrai ou Faux ?
L’isolement rend les personnes moins vulnérables aux abus.
Faux.
L’isolement peut rendre les personnes plus vulnérables ou rendre plus difficile le recours aux ressources.
Quels sont les types de maltraitance ?
Physique: Toute atteinte à l’intégrité physique de la personne (ex: serrer le bras).
Psychologique: Toute atteinte à l’intégrité psychologique de la personne âgée (ex: violence verbale).
Sexuelle: Toute atteinte à l’intimité et à l’intégrité sexuelle (ex: attouchement).
Financière: Toute tentative de s’approprier des biens d’autrui par supercherie ou sans son consentement (ex: vol, fraude).
Négligence: Toute absence d’action qui nuit au bien-être d’une personne âgée (ex: hygiène inadéquate).
À domicile, quel type de maltraitance est le plus répandue, et le moins répandu ?
Plus répandue: financière (et parfois négligence)
Moins répandue: physique
Quelles sont les théories qui expliquent les situations de maltraitance à domicile ?
Fardeau des aidants : Selon cette théories, l’aidant serait dépassé par les événements et le soutien qu’il doit fournir à la personne en perte d’autonomie. En plus, s’ils sont peu ou mal soutenus par leurs proches ou d’autres services, ils peuvent s’épuiser et devenir plus négligents, voire parfois violents avec la personne dont ils s’occupent.
Appât du gain : Selon cette théorie, ce serait le principal facteur expliquant la maltraitance. Elle serait principalement liée à de la maltraitance matérielle ou financière. Celle-ci prend forme d’atteinte aux bien matériels et immatériels. Le cas le plus souvent rapporté concerne des proches qui s’engagent à prendre soins d’une personne âgée, à son domicile, en échange du don de la maison et des biens. Par contre, une fois la transaction réalisée, la personne âgée est évincée de chez elle et se retrouve en institution.
Interdépendance affective et financière : Dans cette théorie, on voit souvent un enfant adulte qui cohabite avec un parent âgé. L’enfant adulte peut éprouver un certain nombre de problèmes relationnels, économiques, de travail, de dépendance, etc. La personne âgée soutient donc son enfant, tout en recevant plusieurs gratifications telles qu’une aide avec l’entretien de la maison, des soins et des services. Cette interdépendance peut créer des situations de maltraitance car l’enfant qui donne s’attend à recevoir quelque chose en retour. Par contre, lorsqu’il ne considère pas que c’est suffisant, il peut se montrer négligent, voir violent envers son parent.
Culture de violence ou de négligence : Selon cette théorie, les gens répètent les interactions violentes et négligentes auxquelles ils ont été habitués et dans laquelle ils furent socialisés. Dans certains cas, les gens ne sont pas conscients d’être violents verbalement, ou la violence conjugale perdure depuis des années. On peut assister à un effet boomerang de la violence ou de la négligence d’un conjoint ou d’un enfant subi antérieurement qui se traduit par une indifférence face à l’autre, voire par des gestes de vengeance à son endroit.
Quel sont les caractéristiques des victimes d’abus à domicile ?
- N’existe pas de profil type
- Personnes isolées
- Moins de contacts sociaux
- Moins de satisfaction de leur relation avec autrui
- Dépendance aux AVQ/AVD
- Combinaison entre dépendance et manque soutien social
- Symptômes dépressifs
- Problème de santé
Quelles sont les caractéristiques de l’abuseur dans les cas d’abus à domicile ?
- Pas de profil type
- Aidants épuisés
- Manque information et de soutien
- Personne qui désir s’enrichir rapidement
- Problèmes de dépendance
- Personnes violentes ou elles-mêmes violentées
- Capacités d’adaptation plus faibles
- Plus grande sensibilité à la frustration
Quelle est la dynamique relationnelle dans les cas de maltraitance à domicile ?
Dans un couple, la maltraitance est souvent sous forme physique et psychologique. Il peut s’agir de la poursuite d’une situation de la violence conjugale, ou d’une transformation de la relation. Il peut aussi y avoir apparition de nouvelles formes de violence ou de négligence au sein du couple.
À noter que la personne qui maltraite son conjoint n’est pas toujours celle qui est en perte d’autonomie.
Lorsque l’aidant est un autre proche de la personne âgée, il est généralement plus enclin à s’en prendre aux biens de celle-ci. Par contre, lorsqu’il s’agit d’un enfant adulte, il est généralement plus négligent que les autres. Ceux-ci sont aussi impliqués dans la maltraitance psychologique et financière.
Quelles sont les conséquences de la maltraitance ?
- Signes de détresse psychologique
- Problèmes psychologiques, physiques, et sociaux
- Espérance de vie diminuée
** Soutien social a un effet modérateur **
Quels sont les outils de dépistage disponibles pour la maltraitance à domicile ?
Grille de Fulmer
- prend 12 à 15 minutes
- pas de score total
- informations permettent de diriger la personne vers les bonnes ressources (ex: services sociaux)
- examen clinique pour compléter l’évaluation (l’outil seul ne permet pas de cerner toute la complexité de la situation)
- tous les intervenants au dossier doivent participer au dépistage si on le suspecte
- poser des questions directes et explicites
Quels sont les principes directeurs de l’intervention de la maltraitance à domicile ?
- Tous les intervenants doivent se sentir impliqués même si c’est souvent le travailleur social
- Intervention dans une visée d’accompagnement de la personne maltraitée et de celle qui la maltraite
- Intervention longue, au rythme de la condition de santé, et selon le niveau de danger
- Mesures plus intrusives: régime de protection, hospitalisation temporaire, hébergement
- Dénonciation (conséquences juridiques)
Quels aspects font partie de l’évaluation dépistage de la maltraitance et de la négligence ?
- habillement
- hygiène
- nutrition
- aspect de la peau
- indicateurs de maltraitance (bleus, lacérations, fractures, signes d’attouchement)
- signes de négligence (plaie, contracture, déshydratation, malnutrition)
- indicateurs exploitation financière (mauvaise utilisation argent, échanges obligés de biens ou services, incapacité à gérer son argent)
- indicateurs d’abandon (aidant n’aide plus, pas autres services, laissée seule, pas soutien)
Pourquoi utiliserait-on un régime de protection ou la protection d’un patient (ex: hospitalisation)
Si on identifie une situation de maltraitance et que le patient n’est pas compétent au plan cognitif, on le protège.
Si le patient est compétent au niveau cognitif, on peut faire des évaluation de l’autonomie fonctionnelle et voir avec lui ce qu’on fait.
Quel type de maltraitance est souvent observée en institution ?
La forme la plus souvent recensée est l’exploitation financière, la négligence et la violence.
Quelles sont les hypothèses explicatives de la maltraitance en institution ?
Causes organisationnelles : Les travailleurs doivent exécuter leur travail rapidement, doivent rattraper le retard pris auprès d’un patient en accélérant les services qu’ils donnent aux autres, et ne peuvent consacrer spontanément du temps à un aîné qui en aurait besoin. De plus, il peut y avoir des restrictions budgétaires qui font en sortes que certains membres ne sont pas remplacés quand ils sont absents, ce qui accroît la pression.
Causes personnelles : Les directions de milieu d’hébergement sont aussi pointées du doigt quant aux critères qu’ils utilisent pour faire la sélection de leur personnel. On ne connait pas toujours les exigences en termes de formation et ce sur quoi reposent les évaluations du personnel effectuées pendant les périodes de probation. Malgré tout, ces éléments n’excusent pas la violence ou la négligence.
Quels sont les facteurs contributifs à la maltraitance en milieu d’hébergement ?
- manque de politiques claires pour contrer la maltraitance
- facteurs financiers qui rendent les soins moins bons
- pas de contrôle de qualité des services et soins rendus
- culture organisationnelle
- manque de personnel bien qualifié et formé
- stress au travail
- traits de personnalité du personnel
- pouvoir limité et vulnérabilité des résidents
- le personnel se dit lui-même victime de la part des résidents
Quel est le profil de la victime de maltraitance en hébergement ?
Les victimes de maltraitances sont des personnes hébergées, que ce soit pour des soins de courte ou de longue durée, en perte d’autonomie, en raison d’attentes physiques ou de pertes cognitives.
De plus, les gens qui sont abandonnées par leurs proches, les gens qui ne reçoivent que peu ou pas de visite, les gens qui étaient maltraitées par leur famille avant d’être hébergées, ou les gens qui ont des comportements perturbateurs ou agressifs envers le personnel sont aussi à risque de vivre de la maltraitance en hébergement
Quel est le profil de l’abuseur en milieu d’hébergement ?
La maltraitance est généralement commise par le personnel soignant, surtout ceux n’ayant pas suivi de formation spécifique pour intervenir auprès d’une clientèle âgée.
Comment peut-on dépister de la maltraitance en hébergement ?
La première étape est de reconnaître qu’il y a de la maltraitance. Les signes peuvent être le que l’aîné et le membre du personnel ne donnent pas la même version des faits, que le récit ne cadre pas avec la gravité du traumatisme, que le récit du soignant est vague ou difficilement compréhensible, ou que l’aîné change de comportement lorsque le soignant s’approche ou s’éloigne de lui.
Quels sont les politiques institutionnelles pour réduire le risque de maltraitance ?
- Mettre au point un énoncé de mission axé sur les résidents, dans lequel l’établissement s’engage à leur offrir des soins de qualité procurer un milieu de vie de qualité
- Afficher une déclaration des droits des résidents
- Se doter des mécanismes requis pour que ces droits soient respectés
- Veiller à ce que tous soient informés de ce qui est considéré comme de la maltraitance envers les PA
- Adopter une politique de tolérance zéro en cette matière
- Favoriser la création d’un lien significatif entre un travailleur et un cas dit lourd
- Mettre sur pied un conseil des résidents et des familles
- Instaurer un système de rotation du personnel afin de réduire les risques d’épuisement
- Prévoir une procédure d’enquête complète rapidement engagé dans tout cas présumé de maltraitance
- Offrir de la formation continue de façon régulière
- Encourager tout le personnel à suivre des cours de gérontologie
- Offrir de façon régulière une formation sur la résolution de conflits
- Tenir des réunions régulièrement pour permettre l’échange sur les difficultés rencontrées et les résidents difficiles à soigner
- Encourager les travailleurs à prendre 5 min pour se calmer lorsque la tension et la frustration les empêchent de donner des bons soins au résident