Vieillissement cognitif Flashcards

1
Q

Quelle est la définition d’un abus ?

A

L’Organisation mondiale de la santé définit la maltraitance des personnes âgées comme un acte isolé ou répété, ou l’absence d’intervention appropriée dans le cadre d’une relation de confiance et qui cause un préjudice ou une détresse à la personne âgée.

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2
Q

Vrai ou Faux ?

L’isolement rend les personnes moins vulnérables aux abus.

A

Faux.

L’isolement peut rendre les personnes plus vulnérables ou rendre plus difficile le recours aux ressources.

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3
Q

Quels sont les types de maltraitance ?

A

Physique: Toute atteinte à l’intégrité physique de la personne (ex: serrer le bras).

Psychologique: Toute atteinte à l’intégrité psychologique de la personne âgée (ex: violence verbale).

Sexuelle: Toute atteinte à l’intimité et à l’intégrité sexuelle (ex: attouchement).

Financière: Toute tentative de s’approprier des biens d’autrui par supercherie ou sans son consentement (ex: vol, fraude).

Négligence: Toute absence d’action qui nuit au bien-être d’une personne âgée (ex: hygiène inadéquate).

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4
Q

À domicile, quel type de maltraitance est le plus répandue, et le moins répandu ?

A

Plus répandue: financière (et parfois négligence)

Moins répandue: physique

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5
Q

Quelles sont les théories qui expliquent les situations de maltraitance à domicile ?

A

Fardeau des aidants : Selon cette théories, l’aidant serait dépassé par les événements et le soutien qu’il doit fournir à la personne en perte d’autonomie. En plus, s’ils sont peu ou mal soutenus par leurs proches ou d’autres services, ils peuvent s’épuiser et devenir plus négligents, voire parfois violents avec la personne dont ils s’occupent.

Appât du gain : Selon cette théorie, ce serait le principal facteur expliquant la maltraitance. Elle serait principalement liée à de la maltraitance matérielle ou financière. Celle-ci prend forme d’atteinte aux bien matériels et immatériels. Le cas le plus souvent rapporté concerne des proches qui s’engagent à prendre soins d’une personne âgée, à son domicile, en échange du don de la maison et des biens. Par contre, une fois la transaction réalisée, la personne âgée est évincée de chez elle et se retrouve en institution.

Interdépendance affective et financière : Dans cette théorie, on voit souvent un enfant adulte qui cohabite avec un parent âgé. L’enfant adulte peut éprouver un certain nombre de problèmes relationnels, économiques, de travail, de dépendance, etc. La personne âgée soutient donc son enfant, tout en recevant plusieurs gratifications telles qu’une aide avec l’entretien de la maison, des soins et des services. Cette interdépendance peut créer des situations de maltraitance car l’enfant qui donne s’attend à recevoir quelque chose en retour. Par contre, lorsqu’il ne considère pas que c’est suffisant, il peut se montrer négligent, voir violent envers son parent.

Culture de violence ou de négligence : Selon cette théorie, les gens répètent les interactions violentes et négligentes auxquelles ils ont été habitués et dans laquelle ils furent socialisés. Dans certains cas, les gens ne sont pas conscients d’être violents verbalement, ou la violence conjugale perdure depuis des années. On peut assister à un effet boomerang de la violence ou de la négligence d’un conjoint ou d’un enfant subi antérieurement qui se traduit par une indifférence face à l’autre, voire par des gestes de vengeance à son endroit.

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6
Q

Quel sont les caractéristiques des victimes d’abus à domicile ?

A
  • N’existe pas de profil type
  • Personnes isolées
  • Moins de contacts sociaux
  • Moins de satisfaction de leur relation avec autrui
  • Dépendance aux AVQ/AVD
  • Combinaison entre dépendance et manque soutien social
  • Symptômes dépressifs
  • Problème de santé
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7
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’abuseur dans les cas d’abus à domicile ?

A
  • Pas de profil type
  • Aidants épuisés
  • Manque information et de soutien
  • Personne qui désir s’enrichir rapidement
  • Problèmes de dépendance
  • Personnes violentes ou elles-mêmes violentées
  • Capacités d’adaptation plus faibles
  • Plus grande sensibilité à la frustration
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8
Q

Quelle est la dynamique relationnelle dans les cas de maltraitance à domicile ?

A

Dans un couple, la maltraitance est souvent sous forme physique et psychologique. Il peut s’agir de la poursuite d’une situation de la violence conjugale, ou d’une transformation de la relation. Il peut aussi y avoir apparition de nouvelles formes de violence ou de négligence au sein du couple.

À noter que la personne qui maltraite son conjoint n’est pas toujours celle qui est en perte d’autonomie.

Lorsque l’aidant est un autre proche de la personne âgée, il est généralement plus enclin à s’en prendre aux biens de celle-ci. Par contre, lorsqu’il s’agit d’un enfant adulte, il est généralement plus négligent que les autres. Ceux-ci sont aussi impliqués dans la maltraitance psychologique et financière.

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9
Q

Quelles sont les conséquences de la maltraitance ?

A
  • Signes de détresse psychologique
  • Problèmes psychologiques, physiques, et sociaux
  • Espérance de vie diminuée

** Soutien social a un effet modérateur **

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10
Q

Quels sont les outils de dépistage disponibles pour la maltraitance à domicile ?

A

Grille de Fulmer

  • prend 12 à 15 minutes
  • pas de score total
  • informations permettent de diriger la personne vers les bonnes ressources (ex: services sociaux)
  • examen clinique pour compléter l’évaluation (l’outil seul ne permet pas de cerner toute la complexité de la situation)
  • tous les intervenants au dossier doivent participer au dépistage si on le suspecte
  • poser des questions directes et explicites
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11
Q

Quels sont les principes directeurs de l’intervention de la maltraitance à domicile ?

A
  • Tous les intervenants doivent se sentir impliqués même si c’est souvent le travailleur social
  • Intervention dans une visée d’accompagnement de la personne maltraitée et de celle qui la maltraite
  • Intervention longue, au rythme de la condition de santé, et selon le niveau de danger
  • Mesures plus intrusives: régime de protection, hospitalisation temporaire, hébergement
  • Dénonciation (conséquences juridiques)
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12
Q

Quels aspects font partie de l’évaluation dépistage de la maltraitance et de la négligence ?

A
  • habillement
  • hygiène
  • nutrition
  • aspect de la peau
  • indicateurs de maltraitance (bleus, lacérations, fractures, signes d’attouchement)
  • signes de négligence (plaie, contracture, déshydratation, malnutrition)
  • indicateurs exploitation financière (mauvaise utilisation argent, échanges obligés de biens ou services, incapacité à gérer son argent)
  • indicateurs d’abandon (aidant n’aide plus, pas autres services, laissée seule, pas soutien)
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13
Q

Pourquoi utiliserait-on un régime de protection ou la protection d’un patient (ex: hospitalisation)

A

Si on identifie une situation de maltraitance et que le patient n’est pas compétent au plan cognitif, on le protège.

Si le patient est compétent au niveau cognitif, on peut faire des évaluation de l’autonomie fonctionnelle et voir avec lui ce qu’on fait.

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14
Q

Quel type de maltraitance est souvent observée en institution ?

A

La forme la plus souvent recensée est l’exploitation financière, la négligence et la violence.

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15
Q

Quelles sont les hypothèses explicatives de la maltraitance en institution ?

A

Causes organisationnelles : Les travailleurs doivent exécuter leur travail rapidement, doivent rattraper le retard pris auprès d’un patient en accélérant les services qu’ils donnent aux autres, et ne peuvent consacrer spontanément du temps à un aîné qui en aurait besoin. De plus, il peut y avoir des restrictions budgétaires qui font en sortes que certains membres ne sont pas remplacés quand ils sont absents, ce qui accroît la pression.

Causes personnelles : Les directions de milieu d’hébergement sont aussi pointées du doigt quant aux critères qu’ils utilisent pour faire la sélection de leur personnel. On ne connait pas toujours les exigences en termes de formation et ce sur quoi reposent les évaluations du personnel effectuées pendant les périodes de probation. Malgré tout, ces éléments n’excusent pas la violence ou la négligence.

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16
Q

Quels sont les facteurs contributifs à la maltraitance en milieu d’hébergement ?

A
  • manque de politiques claires pour contrer la maltraitance
  • facteurs financiers qui rendent les soins moins bons
  • pas de contrôle de qualité des services et soins rendus
  • culture organisationnelle
  • manque de personnel bien qualifié et formé
  • stress au travail
  • traits de personnalité du personnel
  • pouvoir limité et vulnérabilité des résidents
  • le personnel se dit lui-même victime de la part des résidents
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17
Q

Quel est le profil de la victime de maltraitance en hébergement ?

A

Les victimes de maltraitances sont des personnes hébergées, que ce soit pour des soins de courte ou de longue durée, en perte d’autonomie, en raison d’attentes physiques ou de pertes cognitives.

De plus, les gens qui sont abandonnées par leurs proches, les gens qui ne reçoivent que peu ou pas de visite, les gens qui étaient maltraitées par leur famille avant d’être hébergées, ou les gens qui ont des comportements perturbateurs ou agressifs envers le personnel sont aussi à risque de vivre de la maltraitance en hébergement

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18
Q

Quel est le profil de l’abuseur en milieu d’hébergement ?

A

La maltraitance est généralement commise par le personnel soignant, surtout ceux n’ayant pas suivi de formation spécifique pour intervenir auprès d’une clientèle âgée.

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19
Q

Comment peut-on dépister de la maltraitance en hébergement ?

A

La première étape est de reconnaître qu’il y a de la maltraitance. Les signes peuvent être le que l’aîné et le membre du personnel ne donnent pas la même version des faits, que le récit ne cadre pas avec la gravité du traumatisme, que le récit du soignant est vague ou difficilement compréhensible, ou que l’aîné change de comportement lorsque le soignant s’approche ou s’éloigne de lui.

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20
Q

Quels sont les politiques institutionnelles pour réduire le risque de maltraitance ?

A
  • Mettre au point un énoncé de mission axé sur les résidents, dans lequel l’établissement s’engage à leur offrir des soins de qualité procurer un milieu de vie de qualité
  • Afficher une déclaration des droits des résidents
  • Se doter des mécanismes requis pour que ces droits soient respectés
  • Veiller à ce que tous soient informés de ce qui est considéré comme de la maltraitance envers les PA
  • Adopter une politique de tolérance zéro en cette matière
  • Favoriser la création d’un lien significatif entre un travailleur et un cas dit lourd
  • Mettre sur pied un conseil des résidents et des familles
  • Instaurer un système de rotation du personnel afin de réduire les risques d’épuisement
  • Prévoir une procédure d’enquête complète rapidement engagé dans tout cas présumé de maltraitance
  • Offrir de la formation continue de façon régulière
  • Encourager tout le personnel à suivre des cours de gérontologie
  • Offrir de façon régulière une formation sur la résolution de conflits
  • Tenir des réunions régulièrement pour permettre l’échange sur les difficultés rencontrées et les résidents difficiles à soigner
  • Encourager les travailleurs à prendre 5 min pour se calmer lorsque la tension et la frustration les empêchent de donner des bons soins au résident
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21
Q

Dans un cas de maltraitance à domicile, qu’est-ce que l’ergothérapeute doit faire en vertu de la loi ?

A

La loi ne comporte aucune obligation de signalement.

Vous pouvez appeler volontairement la ligne Info-Abus ou signaler le cas à la commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec

Exception:
Obligatoire de signaler un professionnel de la santé réglementé soupçonnés de mauvais traitements (ex : agression sexuelle)

22
Q

Dans un cas de maltraitance en hébergement, qu’est-ce que l’ergothérapeute doit faire en vertu de la loi ?

A

Aucune obligation spécifique de signalement

Vous pouvez signaler volontairement le cas à la commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec

Les rapports sont remis à l’interne au commissaire local à la qualité des services

Si la maltraitance est faite par un autre professionnel tu est obligé de le déclarer

23
Q

Quelles sont les lois principales encadrant le cadre sociojuridique au Québec ?

A
  • Charte des droits et libertés de la personne
  • Loi sur l’accès aux documents publics et sur la protection des renseignements personnels
  • Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé
  • Code de déontologie des ergothérapeutes
  • Code des Professions
  • Code de déontologie des avocats
24
Q

Carte gratuite :)

A

Rappel

Il n’y a pas d’obligation de signaler les mauvais traitements exercés sur les personnes âgées au Québec.

25
Q

Quels sont les dilemmes éthiques fréquemment rencontrés par les intervenants œuvrant auprès des aînés maltraités ?

A
  • Respect de l’autonomie de la personne âgée versus la protection contre son gré
  • Différences de valeurs concernant la violence et la négligence entre l’intervenant et la personne âgée
  • Adoption ou non d’une attitude de distanciation ou de neutralité devant la difficulté de la tâche
  • Recours ou non au système judiciaire dans les situations les plus graves
  • Confrontation à des points de vue éthiques qui varient selon les professions
  • Respect de l’autodétermination de la personne âgée versus le soutien à donner à la famille qui s’inquiète (liberté vs sécurité)
26
Q

En tant qu’ergothérapeute quel est notre rôle unique par rapport à la maltraitance des personnes âgées ?

A

Leur présence à domicile permet de détecter une dynamique familiale qui peut mener à de l’abus potentiel. La proximité avec le patient durant l’évaluation et le traitement aide à identifier lorsque la personne âgée est victime d’abus physique.

L’intervention la plus directe qu’il est possible de faire lorsqu’il y a abus potentiel ou actuel est la réadaptation pour les AVQ/AVD afin de réduire la dépendance de l’aîné envers la famille (interventions favorisant l’autonomie de l’aîné contribue aussi à diminuer le stress de la famille).

27
Q

Quels sont les services disponibles pour les personnes âgées que l’ergothérapeute peut les référer pour briser l’isolement ?

A
  • Popotte-roulante permet à l’aîné de recevoir des repas, même s’il est seul à domicile
  • Service de transport adapté
  • Visiteurs bénévoles
  • Programmes de soins de jour en gériatrie
  • Organisme pour les personnes âgées
28
Q

Quels sont les services pour les proche-aidants que l’ergothérapeute peut les référer ?

A
  • Des programmes de soins de jours en gériatrie (services de répit) peuvent fournir une relève pour les soins
  • Groupes de supports et ligne téléphonique d’entraide pour proches-aidants
  • Éducation sur la vie familiale et entraînement aux soins des aînés dépendant
  • Services de santé mentale
29
Q

Quels sont les moyens pour améliorer les pratiques en regard de la maltraitance (général) ?

A
  • Respectez les valeurs de la personne : Respectez les valeurs, les priorités, les objectifs et les choix de vie de la personne âgée. Trouvez des réseaux de soutien et des solutions qui conviennent à chacune des personnes âgées.
  • Reconnaissez à la personne âgée le droit de prendre des décisions : Les personnes âgées, aptes mentalement, ont le droit de prendre des décisions, incluant des décisions que d’autres personnes peuvent juger risquées ou malavisées.
  • Demandez le consentement ou la permission : Dans la plupart des situations, vous devez obtenir le consentement de la personne âgée avant d’agir ou avant de divulguer des renseignements personnels ou de santé la concernant.
  • Évitez l’âgisme : Ne laissez pas les idées ou les attitudes discriminantes fondées sur l’âge affecter votre jugement. Évitez les stéréotypes au sujet des personnes âgées et respectez la dignité de chaque personne, peu importe son âge.
  • Sachez que les mauvais traitements peuvent survenir n’importe où : Sachez que les mauvais traitements à l’égard des personnes âgées peuvent survenir dans diverses circonstances, depuis les soins à domicile jusqu’à la violence familiale.
  • Impliquez la personne âgée dans la résolution des problèmes et la prise de décisions : Posez des questions. Les actions entreprises en réaction aux mauvais traitements ou pour leur prévention devraient refléter les opinions et préoccupations de la personne âgée.
  • Valorisez l’indépendance et l’autonomie : Lorsque vous apportez soutien ou aide à une personne âgée, adoptez l’approche la moins intrusive possible.
  • Réagissez de manière appropriée : Une réaction appropriée aux situations ou aux risques de mauvais traitements demande le respect des droits de la personne âgée, tout en lui apportant le soutien, l’aide ou la protection dont elle a besoin concrètement. Éduquez-vous. L’ignorance de la loi n’est pas une excuse pour ne pas porter secours à une personne en danger.
30
Q

Que veut dire le concept de réserve cérébrale ?

A

Quantitatif
Cerveau plus gros, plus de neurones ou des synapses

L’expérience de vie peut influencer l’anatomie du cerveau via la neurogenèse, l’angiogenèse, la promotion de la résistance à l’apoptose et la régulation positive des composés qui favorisent la plasticité neurale.

31
Q

Comment explique-t-on l’apparition de symptômes cliniques fonctionnelles avec le concept de réserve cérébrale ?

A

Lorsque la capacité de réserve cérébrale est appauvrie à un certain seuil critique, des déficits cliniques ou fonctionnels spécifiques émergent. Chez chaque personne, il y a un seuil fixe de dommages sous lequel des déficits fonctionnels se produiront. Il y a des différences de réserve cérébrale entre les cerveaux des individus et cela entraîne des différences dans l’expression clinique d’un degré particulier de dommage au cerveau. Ainsi, les cerveaux plus volumineux peuvent supporter plus de dommages avant que des déficits cliniques émergent, puisqu’un nombre suffisant de neurones demeure pour supporter la fonction normale.

32
Q

Quelle est la limite du concepts de la réserve cérébrale ?

A

Ce modèle a toutefois une limite. Il ne tient pas compte des différences individuelles au niveau de la façon dont le cerveau traite les tâches cognitives ou fonctionnelles face à une perturbation causée par des dommages cérébraux.

33
Q

Que veut dire le concept de réserve cognitive ?

A

La réserve cognitive correspond aux différences individuelles dans la façon dont les gens traitent les tâches permettant à certains de mieux faire face à la pathologie cérébrale que d’autres.

Le cerveau tente activement de s’adapter à des dommages cérébraux en utilisant des processus de traitements cognitifs déjà existants ou en faisant appel à des processus de traitements compensatoires. Donc, malgré que deux personnes aient la même quantité de réserve cérébrale, le patient avec une plus grande réserve cognitive peut tolérer une lésion plus grande avant que des incapacités fonctionnelles ne soient apparentes. Il n’y a donc pas de seuil critique auquel des déficits fonctionnels se produiront.

34
Q

Quels sont les sous-types que comprend la réserve cognitive ?

A

Réserve neurale :
Est une variabilité interindividuelle au niveau de l’efficacité, de la capacité ou de la flexibilité dans les réseaux cérébraux qui sous-tendent l’exécution des tâches dans le cerveau sain. Un individu dont les réseaux sont plus efficaces, ont une plus grande capacité ou sont plus flexibles pourrait être plus capable de faire face aux perturbations imposées par la pathologie cérébrale.

Compensation neuronale:
Variabilité interindividuelle de la capacité à compenser la perturbation par la pathologie cérébrale des réseaux de traitement standard en utilisant des structures cérébrales ou des réseaux qui ne sont normalement pas utilisés par des individus dont le cerveau est intact. Il s’agit donc d’une modification dans le traitement cognitif de la personne pour s’adapter à la pathologie pour maintenir ou améliorer les performances.

35
Q

Quelle est la mesure des concepts de réserve cérébrale et de réserve cognitive ?

A

Réserve cérébrale

  • Volume cérébral
  • Circonférence de la tête
  • Dénombrement synaptique
  • Ramifications dendritiques

Réserve cognitive

  • Mesure du statut socioéconomique
  • Réussite professionnelle, éducationnelle
  • Activités de loisir
  • Degré de littératie (plus significatif que le niveau d’éducation)
  • Quotient intellectuel
  • La mesure n’est pas fixe, varie au courant de la vie*
36
Q

Quels sont hypothèses qui expliquent les facteurs épidémiologiques de la réserve cognitive ?

A

1) Hypothèse 1 : Les personnes avec une plus haute réserve cognitive pourraient tolérer plus de dommages cérébraux avant d’en avoir les manifestations cliniques (ex : Alzheimer plus avancé avant qu’il ne se manifeste). Ainsi, le point d’inflexion (ex : lorsque la mémoire commence à décliner) arriverait plus tard chez les personnes avec une meilleure réserve cognitive.
2) Hypothèse 2 : À un certain point, les dommages excèderaient la capacité de réserve cognitive. Le temps pour atteindre ce point serait le même chez tous les patients, sans égard au niveau de réserve cognitive.

Donc, si on combine les deux hypothèses ensemble, le temps entre le point d’inflexion et la perte complète des fonctions serait plus court chez les personnes avec une meilleure réserve cognitive. Le déclin des fonctions cognitives après le point d’inflexion serait plus rapide chez les patients avec une meilleure réserve cognitive. Les patients Alzheimer, avec une meilleure réserve cognitive, décèderaient donc plus rapidement.

37
Q

Quels sont les facteurs épidémiologiques liés à la réserve cognitive et l’incidence de la démence ?

A
  • Plus faible chez les individus avec une plus grande réserve cognitive (↓ risque de 46%)
  • Plus élevé chez personnes avec faible niveau d’éducation
  • Plus élevé chez personnes ayant été moins longtemps à l’emploi
  • Plus élevé si faible niveau d’éducation et faible temps à l’emploi
38
Q

Quel est le rôle des expositions environnementales sur la démence ?

A

On remarque une diminution de 38% du risque de développer une démence chez personnes engagées dans des activités de loisir intellectuelles (ex : lecture, jouer à des jeux, suivre des cours) ou sociales (ex : visiter des amis). Le type d’activité (intellectuelle ou sociale) n’influence pas le niveau de risque.

39
Q

Que remarque-t-on avec le déclin cognitif chez une personne atteinte d’une démence ?

A

On remarque qu’une plus grande littératie est associée avec un déclin plus lent de la mémoire, des fonctions exécutives et des habiletés langagières.

Le déclin est plus lent chez personnes ayant un plus haut niveau d’éducation (vieillissement normal). Il semblerait que le niveau d’éducation retarde l’apparition de la démence et permette aux individus de s’adapter de manière plus efficace aux changements cérébraux rencontrés dans le vieillissement normal.

Par contre, si la personne a la maladie d’Alzheimer, le déclin est plus rapide.

40
Q

Nommer les facteurs favorisant la santé cognitive des aînés.

A
  • détection précoce
  • style de vie
  • comorbidités
  • usage et abus de substances
41
Q

Expliquer la détection précoce pour favoriser la santé cognitive ?

A

La détection précoce est essentielle pour l’implantation de stratégies pour prévenir le déclin cognitif (ex : traitement, médication).

Tests neuropsychologiques:

    • pratique
  • évalue les forces et faiblesses cognitives
  • conduit à un PI d’entraînement cognitif adapté aux besoins de la personne
  • MMSE + utilisé (mais pas sensible pour les TNC légers)

Technique d’imagerie cérébrale:

  • tomodensitométrie, IRM
  • technologies prometteuses pour changements précoces du cerveau (ex: atrophie de l’hippocampe)

Marqueurs biologiques:
- but détection avant que les symptômes cliniques apparaissent (ex: niveau β-amyloïde )

Marqueurs génétiques:
- certains marqueurs sont associés à un risque accru de démence mais c’est pas pcq tu l’as que tu vas avoir de la démence

42
Q

Expliquer le style de vie pour favoriser la santé cognitive ?

A

Promotion de la réserve cérébrale:
L’apprentissage, l’engagement social et les occupations complexes sont tous des éléments qui font la promotion de la réserve cognitive biologique en augmentant la neurogénèse et la complexité synaptique.

Entraînement cognitif: L’entraînement peut améliorer une variété de fonction cognitive comme le raisonnement, le stockage au niveau de la mémoire et la récupération, la perception visuelle, l’attention, et les habiletés de coordination.

Exercice physique: L’exercice physique aide toutefois à améliorer les facteurs de risque vasculaires et les comorbidités médicales qui contribuent au déclin cognitif.

Réduction du stress: : Le stress chronique engendre une atrophie au niveau de l’hippocampe. Lorsque le stress est perçu comme critique ou comme un sentiment d’être dépassé, il influence les structures cérébrales pouvant entraîner des troubles de mémoire. Le stress aigu est aussi corrélé avec une altération du fonctionnement cognitif (ex : stress post-traumatique). Les effets à long terme du stress chronique peuvent diminuer les réserves cognitives car il amène une toxicité neuronale, des changements neuroendocrinien et d’autres facteurs. Donc, la réduction du stress peut inclure des activités (exercices), de l’entraînement à répondre au stress, et autres.

Sommeil: Le fractionnement du sommeil peut affecter les fonctions cognitives et être associé à une pauvre mémoire et capacité d’apprentissage.

Nutrition: La diminution des calories (restriction calorique) peut mener à de la malnutrition, pouvant causer des altérations cognitives à long terme chez les personnes âgées (ex: vitamine B12), mais les effets sont réversibles.

43
Q

Expliquer les comorbidités pour favoriser la santé cognitive ?

A

HTA: Facteur de risque pour le fonctionnement cognitif plus tard dans la vie, notamment pour la démence vasculaire, par l’intermédiaire de petit et gros AVC. Le traitement de l’hypertension permet de diminuer les risques d’AVC.

Diabète: La relation entre le glucose et la fonction cognitive suit une courbe en U inversé avec un dysfonctionnement cognitif ayant lieu lors d’hyperglycémie et d’hypoglycémie aigue. Le diabète est associé à d’autres comorbidités (hypertension, athéroscléroses, altération de la concentration d’insuline) ayant des effets sur le fonctionnement cognitif. Le contrôle de la glycémie est donc important.

Hyperlipidémie: L’hyperlipidémie a été associée à l’atrophie cérébrale. Elle est identifiée comme un facteur de risques de démence car elle augmenterait le dépôt de β-amyloïde dans le cerveau.

Athérosclérose: Augmente la prévalence de lésion de la substance blanche dans le cerveau. Tous les marqueurs d’athérosclérose sont associés à la démence vasculaire et l’Alzheimer.

Dépression: Cause la plus commune d’atteinte cognitive réversible et de démence chez la personne âgée.

Polymédication: Plusieurs médicaments ont des effets négatifs sur le SNC, dont la diminution des réserves cognitives. Ces réactions négatives aux médicaments sont une cause réversible.

Atteintes sensorielles: Les déficits auditifs et visuels sont plus communs chez les aînés. Ils peuvent être une cause d’isolation, de perte de stimulations mentales, même de dépression.

Trauma à la tête: . Des petits traumas répétés à la tête peuvent contribuer à un déclin cognitif dans un vieillissement apparemment normal.

44
Q

Expliquer l’usage et l’abus de substance pour favoriser la santé cognitive ?

A

Tabagisme: La nicotine pourrait possiblement avoir un effet bénéfique sur la cognition en l’augmentant l’attention. Par contre, le tabagisme est associé avec une augmentation des maladies vasculaires (ex : AVC) pouvant causer une démence vasculaire.

Alcool: La consommation très modérée d’alcool pourrait avoir un effet positif sur le fonctionnement cognitif, peut-être à cause d’un effet favorable sur les comorbidités vasculaires. Par contre, l’effet peut varier de personne en personne. En plus, plus la tolérance à l’alcool est faible, plus le danger d’abus d’alcool est important. La consommation à long terme et excessive de l’alcool est associée avec la démence.

Drogues: L’abus de substance avec des drogues illicites peut contribuer au déclin cognitif. L’abus à long terme de marijuana est associé à des incapacités au niveau de la mémoire, de l’attention et du traitement de l’information.

45
Q

Quelles stratégies d’intervention peuvent être faites pour la diminution de la vision aux AVQ/AVD ?

A
  • S’assurer que le patient a ses lunettes à portée de main et qu’elles sont ajustées
  • Avoir des instructions simples et imprimées en gros caractères
  • Réduire le désordre
  • Utiliser des lumières automatiques ou qui s’allument au mouvement
  • Contrôler la lumière naturelle pour éviter l’éblouissement
  • Utiliser le braille si nécessaire et approprié
  • Utiliser des aides techniques qui donnent des indices verbaux ou tactiles
  • Augmenter les contrastes
  • Organiser de façon systématique et prédictible une routine et la localisation des objets
  • Pour diminuer les risques de chute, enlever les tapis dans la salle de bain si non-utilisé
  • Mettre des barres d’appui dans la douche/bain
46
Q

Quelles stratégies d’intervention peuvent être faites pour la restriction du champ visuel aux AVQ/AVD ?

A

Adaptation:

  • Modifier la tâche
  • Stratégie de repérage visuel
  • Placer les objets à portée de main (surtout si danger)
  • Modifier l’équipement pour penser à faire son balayage (ex: cartes ou bandes de couleur)

Compensation:
- Changement de tâche ou d’outil sur le long terme

47
Q

Quelles interventions permettent d’améliorer la santé cognitive des aînés ?

A
  1. Enseignement de stratégies
    - Stratégies pour mémoire (simple et multiple)
    - Simple = bon pour transfert rapproché
    - Multiple = bon pour transfert rapproché
    - Une différence majeure entre les approches mnémotechniques simples et multiples semble être que les approches mnémotechniques multiples conduisent à un transfert plus réussi vers des tâches de mémoire quotidiennes.
    - Stratégies pour le raisonnement et la résolution de problème
    - Stratégies pour gestion des buts

Bon pour transfert rapproché mais effet modestes ou nuls transfert éloigné

  1. Interventions multimodales
    - Interventions ou de changements de mode de vie beaucoup plus complexes et peuvent inclure une composante sociale ainsi qu’une composante cognitive
    - Ces programmes d’intervention sont souvent conçus pour être agréables ou socialement significatifs pour les personnes âgées, augmentant les chances qu’elles maintiennent les activités et les compétences même après la période de formation officielle
    - Ils présentent souvent de larges avantages, mais les effets de transfert sont relativement faibles.
  2. Entraînement cardiovasculaire
    - considéré comme approche multimodale (effet au cerveau + qualité de vie)
  3. Entraînement de processus cognitifs précis
    - Double-tâche: possible dans une tâche, mais le transfert plus difficile, à moins entraînement dans contextes variables
    - Vitesse de traitement: transferts possibles
48
Q

Vrai ou Faux ?

Les adultes plus âgés présentent des niveaux d’apprentissage et de transfert similaires à ceux des jeunes adultes.

A

Vrai
. Cette préservation de l’apprentissage et du transfert semble être cohérente dans un large éventail de tâches motrices indiquant que des aspects importants de la plasticité sensori-motrice ne sont pas affectés par le processus de vieillissement. Cependant, si l’apprentissage initial et le transfert peuvent être relativement épargnés avec l’âge, la rétention à long terme semble être réduite.

49
Q

Quelles sont les interventions utilisées auprès des personnes présentant un TNC ?

A
  1. Rééducation des troubles de la mémoire
    - apprendre aux patients des stratégies cognitives destinées à améliorer le fonctionnement mnésique.
    - faciliter l’encodage ou la récupération d’une information en apprenant au patient à utiliser plus efficacement ses habiletés mnésiques résiduelle
    - apprendre au patient des connaissances spécifiques à un domaine en utilisant des techniques d’apprentissage qui exploitent ses systèmes mnésiques demeurés intacts.
    - aménager l’environnement et confier une partie des fonctions déficitaires à un support physique afin de réduire l’impact des déficits mnésiques sur le fonctionnement du patient dans la vie quotidienne.
  2. Stratégies de facilitation
    - Stratégies de récupération pour les informations en mémoire (reconstruire une situation avec le nom de la personne)
    - Stratégies pour améliorer l’encodage (organisation de l’information, signification, indices)
    - Techniques de facilitation à base d’imagerie mentale (table de rappel, méthode des localisations, méthode visage-nom, méthode mot-clé)
50
Q

Est-ce que les stratégies de facilitation fonctionnent tout le temps ?

A

Non.
Ces procédés ne sont pas efficaces dans les situations où les sujets doivent prendre rapidement une décision sur la manière de traiter une nouvelle information. Le temps de prendre la décision d’utiliser un procédé mnémotechnique, la plus grande partie de l’information à mémoriser aura déjà été présentée. En effet, il est difficile d’imager des informations présentées à une vitesse plus rapide que toutes les 4 secondes.

51
Q

Quelles sont les interventions les plus efficaces auprès des personnes qui présentent un TNC ?

A

La littérature fournit des preuves solides que les interventions basées sur les occupations sont efficaces pour maintenir la performance dans les AVQ, pour maintenir une routine, pour améliorer le sommeil, l’activité quotidienne et la fonction physique.

Les programmes d’exercice ne sont pas inclus dans le champ de pratique de l’ergothérapie, mais les ergothérapeutes peuvent jouer un rôle essentiel dans l’inclusion de l’exercice physique dans les routines quotidiennes des patients.

L’utilisation d’interventions cognitives, en particulier des stratégies d’apprentissage sans erreur, permet de maintenir la performance dans les AVQ.

52
Q

Quelles sont les implications pour la pratique des ergos sur les interventions les plus efficaces auprès des personnes qui présentent un TNC ?

A
  • Interventions axées sur l’occupation pour AVQ
  • Exercices physiques pour améliorer le sommeil, AVQ et activité physique
  • Activité sociale personnalisée pour améliorer le sommeil
  • Apprentissage sans erreur pour augmenter performance AVQ et AVD
  • Activité de stimulation cognitive pour une meilleure qualité de vie et socialisation
  • Interventions multi composantes pour meilleure qualité de vie
  • Les services suivants devraient être offerts de façon sélective sur la base des caractéristiques individuelles du patient : réadaptation cognitive et formation pour les AVD, interventions multi composantes et multidisciplinaires pour les AVQ.