Réadaptation gériatrique Flashcards
Sous quelles formes peuvent se présenter les manifestations psychologiques d’une personne à la suite d’un AVC ?
- dépression
- anxiété
- agoraphobie
- abus de substance
- trouble du sommeil
- manie
- aprosodie
- problèmes de comportement
- labilité
- changement de personnalité
Quelles interventions permettent un ajustement psychosocial à la suite d’un AVC ?
- Favoriser un locus de contrôle interne sur la récupération
- Utiliser des activités thérapeutiques pour améliorer l’efficacité personnelle ou la confiance dans la performance d’activités spécifiques
- Promouvoir l’usage de stratégies d’adaptation comme la recherche de support social, la recherche d’information, le recadrage positif et l’acceptation
- Promouvoir le succès dans des occupations choisies pour augmenter l’estime de soi
- Encourager le support social du réseau, comme la famille, les amis ou un groupe de support
- Utiliser des occupations pour promouvoir la participation sociale
- La médication pour la dépression et autres problèmes est efficace avec cette population
- Favoriser les groupes d’activités thérapeutiques pour favoriser la socialisation et le partage de problèmes et de solution.
Nommer les facteurs à considérer dans le cadre d’interventions en réadaptation gériatrique.
- âge
- fragilité
- motivation
- dépression
- statut cognitif
- comorbidité
- facteurs environnementaux
Expliquer l’impact de l’âge sur les interventions en réadaptation gériatrique.
L’âge a une influence sur les résultats de la réadaptation, mais les personnes âgées peuvent tout de même bénéficier de la réadaptation.
Un patient ne peut pas être exclu d’un tel service en raison de son âge. Toutefois, on observe quand même moins d’admission en réadaptation pour les personnes âgées de 75 ans et plus, même si des améliorations fonctionnelles sont possibles.
Il est donc important de comprendre que l’âge seulement n’est pas un prédicteur pour la réadaptation.
Expliquer l’impact de la fragilité sur les interventions en réadaptation gériatrique.
Il s’agit d’un facteur important pour déterminer les résultats de la réadaptation. On la caractérise généralement par une perte de poids et de l’inactivité.
C’est une condition pathologique qui mène à une faiblesse physique, des limitations fonctionnelles et des incapacités. Elle implique une détérioration des systèmes musculosquelettique, cardiovasculaire, métabolique et immunitaire.
La fragilité implique une diminution de la capacité à effectuer les AVQ.
Expliquer l’impact de la motivation sur les interventions en réadaptation gériatrique.
Une réadaptation moins réussie est souvent attribuée à un manque de motivation. La motivation est importante pour récupérer des événements pathologiques. Elle est liée au sentiment d’auto-efficacité de la personne.
En effet, l’évaluation que la personne fait de ses capacités à effectuer une tâche influence comment la tâche est véritablement réalisée.
Expliquer l’impact de la dépression sur les interventions en réadaptation gériatrique.
La dépression chez les aînés est fréquente. Elle est associée à des incapacités fonctionnelles, et tend malheureusement à être sous-traitée. La dépression peut être une barrière importante à la réadaptation. En plus, elle est présente chez 20 à 63% des personnes âgées en réadaptation.
On l’associe généralement à un faible rendement en réadaptation, à de faibles gains, et à un séjour plus long.
Le thérapeute ne doit pas non plus ignorer qu’une dépression non diagnostiquée était possiblement présente avant que la personne débute la réadaptation.
Expliquer l’impact du statut cognitif sur les interventions en réadaptation gériatrique.
Les personnes âgées ayant des troubles cognitifs ont souvent de la difficulté à être admis en réadaptation. Les succès de réadaptation sont aussi moins élevés chez les personnes ayant des troubles cognitifs que chez celles ayant une démence. En effet, les personnes atteintes d’une démence peuvent apprendre par des stratégies implicites, et une récupération motrice est possible pour acquérir des habiletés motrices. Les personnes ayant des troubles cognitifs sévères ont un plus haut taux de décès.
Expliquer l’impact des comorbidités sur les interventions en réadaptation gériatrique.
Les personnes âgées ont souvent une ou plusieurs conditions chroniques. Les comorbidités physiques et psychologiques sont liées à de pauvres gains fonctionnels et à un faible rendement dans la récupération. En plus, lorsqu’une personne a plus de cinq comorbidités, le taux d’institutionnalisation est plus élevé.
Expliquer l’impact des facteurs environnementaux sur les interventions en réadaptation gériatrique.
Famille et proche-aidants:
Ils agissent en tant que source d’information, fournissent un support émotionnel et instrumental, et peuvent faciliter l’adhérence au traitement et aux recommandations. Par contre, un conflit peut émerger lorsque les objectifs de la personne âgée et les proche-aidants diffèrent. De plus, les proche-aidants peuvent eux aussi avoir des problèmes de santé, être anxieux ou être dépressif.
Contexte de vie:
Le fait qu’une limitation fonctionnelle devienne ou non une restriction de participation dépend des milieux physiques et sociaux dans lesquels la personne évolue.
Quelle est la différence entre la réadaptation « hard » et la réadaptation « soft » ?
La réadaptation « hard » consiste en des interventions plus observables et objectives qui peuvent être chiffrées, comme des techniques de manipulation ou la gestion directe des problèmes des patients.
La réadaptation « soft » quant à elle n’est pas toujours évidente et reconnaissable, mais est d’autant plus, sinon plus importante que la réadaptation « hard ». Elle implique des habiletés comme la communication interpersonnelle et le développement d’une relation de confiance.
Le thérapeute agit donc comme un facilitateur et assiste l’aîné à prendre les décisions appropriées pour ses soins.
Quelles stratégies peuvent être utilisées pour motiver la personne âgée dans sa réadaptation ?
- Croyance spécifique sur les habiletés (auto-efficacité)
- Croyance spécifique sur les résultats de la réadaptation
- Croyances générales à propos des prévisions des résultats du rétablissement
- Modèles
- Encouragement verbal
- Progrès
- Expérience passée
- Spiritualité
- Sensation physique
- Support social
- Soins individualisé
- Personnalité
- Buts
Pourquoi est-il plus difficile de définir l’obésité chez la personne âgée ?
Le vieillissement modifie considérablement la composition corporelle et la répartition du tissu adipeux dans l’organisme.
Le vieillissement s’accompagne d’une augmentation de la masse grasse et d’une diminution de la masse maigre. L’indice de masse corporelle (IMC) est donc d’interprétation délicate et ce d’autant plus que la taille diminue avec l’âge.
La répartition du tissu adipeux change également avec l’âge. Le fait le plus important est l’augmentation du tissu adipeux viscéral qui se produit dans les deux sexes. Le tour de taille, qui permet d’évaluer à la fois le tissu adipeux sous-cutané et le tissu adipeux viscéral, est donc un bon marqueur de l’obésité chez la personne âgée.
Quelles sont les formes d’obésité ?
Obésité abdominale:
L’augmentation de la masse grasse du tronc est constante et semble donc presque physiologique au cours du vieillissement. Le tour de taille pourrait être l’indice le plus utile et le plus simple à mesurer.
Adiposité lipodystrophique liée à l’âge:
La diminution de la masse grasse périphérique au profit de la masse grasse viscérale peut aboutir à une véritable lipodystrophie. Celle-ci est caractérisée par une augmentation de masse grasse au niveau du tronc et, plus spécifiquement, de tissu adipeux viscéral, associée à une perte de tissu adipeux appendiculaire (membres supérieurs et inférieurs). Ce type d’obésité serait particulièrement associé au développement de l’insulinorésistance et à la baisse de l’adiponectinémie.
Obésité sarcopénique:
Ce type d’obésité associe une augmentation de la masse grasse et une perte de masse musculaire, inhabituelle chez le sujet obèse. Ces deux anomalies pourraient avoir des effets synergiques sur les capacités physiques fonctionnelles des personnes âgées et sur le risque de morbidité. Une personne obèse sarcopénique a une masse grasse plus faible que ne le voudrait son excès d’adiposité, mais en valeur absolue, sa masse grasse pourrait apparaître comme normale, par comparaison avec un sujet de corpulence normale.
Quelles sont les conséquences associées à l’excès de poids chez la personne âgée ?
• Mortalité
• Conséquences mécaniques et handicaps associés
- Limitations fonctionnelles
- Arthrose
-Troubles respiratoires
- Incontinence urinaire
- Cataractes
• Effets sur les maladies cardiovasculaires (syndrome métabolique)
• Cancers (œsophage, pancréas, côlon, sein, endomètre, rein)
• Déclin cognitif
Est-ce que l’obésité peut avoir des effets protecteurs pour la personne âgée ?
- augmente le tissu osseux (ostéoporose et fractures)
- protège en cas d’agression (en cas de maladie, la personne a plus de réserves corporelles pour se battre)
Quelles attitudes de l’ergothérapeute peuvent être contre-productives dans la responsabilisation de la personne obèse sur sa condition ?
- Confronter un patient à l’idée qu’il est important de perdre du poids
- Argumentation, injonction, prescription de règles (ex: dire comment se comporter)
- Langage utilisé
**Ces attitudes nuisent à ce que la personne accepte sa condition
Quelles attitudes l’ergothérapeute doit-il prendre dans la responsabilisation de la personne obèse sur sa condition ?
- écoute
- empathie
- aider à identifier la fonction à ses comportements
- faire comprendre qu’il n’y a pas de recette magique facile
- aider le patient à se centrer sur lui-même (pleine conscience)
- aider dans l’engagement (émotions positives, valeurs)
Quelles sont les caractéristiques d’une approche compensatoire ?
- Pratique répétitive des tâches
- Approche Top-Down
- Met l’accent sur l’entraînement des compétences intactes
- Accentue les modifications
- Utilise des modifications environnementales ou des tâches pour soutenir des performances optimales
- Choix de l’activité motivé par des défis de performance et non par des déficits
- Traite les symptômes, pas la cause
- Stratégies compensatoires axées sur le patient
- Adaptations environnementales des soignants-thérapeutes
- Spécifique à une tâche et non généralisable
Quelles sont les caractéristiques de l’approche rémédiative ?
- Restauration des compétences des composantes spécifiques
- Approche Bottom-Up
- Spécifique au déficit
- Cible la cause des symptômes et met l’accent sur les composantes
- Suppose que le transfert durant l’entraînement a lieu
- Suppose que l’amélioration des performances des composantes se traduit par une compétence accrue
- Choix de l’activité motivé par les déficits
- La recherche démontre des résultats à court terme avec des compétences généralisables à des tâches très similaires
Quelles sont les caractéristiques d’une approche combinée ?
- Rejette la dichotomie entre les approches compensatoires et rémédiative
- Utilise des professions et des environnements pertinents de manière optimale comme modalité de traitement pour challenger les composantes
- Choix du traitement en fonction des tâches pertinentes aux besoins du patient. Les tâches sont présentées afin que les déficits sous-jacents soient challengés via la tâche
- Rejette l’utilisation d’activités artificielles
Quelles sont les caractéristiques d’une approche fondée sur l’apprentissage moteur ?
- Répétition
- Engagement dans des activités (promouvoir récupération)
- Pratique guidée d’activités en contextes spécifiques, dans l’environnement du patient
- Just-right-challenge
- Acquisition et modification de patrons de mouvement
- Approche orientée vers la tâche et thérapie par la contrainte
- Résolution de problèmes
- Basé sur le théorie des systèmes dynamiques (PEO)