Prévention des chutes et des blessures Flashcards
Quel est le rôle de l’ergothérapeute à l’urgence ?
Évaluer le statut fonctionnel des patients âgés afin de déterminer s’ils sont prêts à recevoir leur congé de façon sécuritaire.
L’ergothérapeute a donc un rôle d’évaluateur consultant.
Dans le cadre de leur pratique à l’urgence, les ergothérapeutes sont souvent appelés à faire des évaluations ponctuelles en tant que consultants, de l’enseignement des transferts et positionnement, et des évaluations des habiletés cognitives, des AVQ, de la sécurité du retour à domicile, de la dysphagie, des déplacements, etc.
Nommer des exemples d’outils utilisés par les ergothérapeutes à l’urgence ?
Certains outils décrivent les dimensions cognitives (le MMSE, le PECPA-2R et le Test de l’horloge), les dimensions physiques (le test de Gorgée barytée, le Timed up and go et l’Échelle de Berg), et les capacités reliées aux activités et à la participation (le OARS, le AMPS et l’Index de Barthel).
De plus, un grand nombre d’ergothérapeutes ont indiqués qu’ils utilisent des outils maison. Cela reflète l’absence d’un outil standardisé, valide et fiable pour la clientèle de l’urgence.
Quels sont les défis que rencontres les ergothérapeutes à l’urgence ?
- délai très court leur est imposé pour répondre aux requêtes qui leur sont adressées
- environnement est inapproprié et l’espace est inadapté pour procéder à des mises en situation
- manque de temps pour intervenir et répondre à tous les besoins décelés chez la clientèle de l’urgence
- obligés de prioriser certains domaines de fonctionnement au détriment de l’ensemble de ceux qu’ils ont identifiés comme étant problématiques
- coordination est déficiente entre les divers services professionnels en raison des conflits d’horaire entre les tests diagnostiques et les consultations professionnelles
- méconnaissance du rôle de l’ergothérapeute par les autres professionnels de la santé qui se traduit par des références inappropriées
- charge mentale élevée
- rythme de travail est intense
- une lourdeur et une complexité des problématiques rencontrées
Quelles sont les interventions que les ergothérapeutes à l’urgence font ?
L’ergothérapeute fait des recommandations en lien avec le retour à domicile suite à une évaluation et fait des références vers d’autres professionnels (ex : physiothérapeute pour reprise de la marche).
Si le retour à domicile n’est pas sécuritaire (risque de chutes, risques pour les soignants), il peut suggérer de relocaliser le patient dans une UTRF (unité transitoire de réadaptation fonctionnelle) ou un lieu de convalescence ou une hospitalisation de courte durée.
Le transport adapté peut aussi être recommandé si le transfert à l’auto pas sécuritaire lorsque le patient change d’établissement.
Il fait aussi de l’enseignement de techniques de transfert et d’utilisation de certaines aides techniques.
Pour un patient qui présente une détérioration des fonctions cognitives, l’ergothérapeute peut informer les proches et le patient au sujet du mandat en cas d’inaptitude.
Quel est le rôle de l’ergothérapeute avec une clientèle pédiatrique en GMF ?
- Dépistage
- Clarification du diagnostic
- Évaluation fonctionnelle et du développement des jeunes ayant un TDA/H, TSA, TDC, etc.
- Action précoce (parents, professeurs)
- Orientation vers les ressources adaptées
Quel est le rôle de l’ergothérapeute avec une clientèle adulte en GMF ?
- Suivis réguliers des clientèles avec troubles mentaux courants ou graves
- Prévention des rechutes
- Retour au travail
- Amélioration de la gestion de l’horaire occupationnel et du stress
- Thérapies de groupe
- Supervision des clientèles en douleur chronique
- Gestion des maladies chroniques
Quel est le rôle de l’ergothérapeute avec une clientèle gériatrique en GMF ?
- Établissement du diagnostic (avec le médecin)
- Facilitation des références aux services professionnels
- Utilisation optimale des ressources communautaires
- Action précoce pour prévenir le déclin des fonctions cognitive
- Maintien sécuritaire à domicile
- Évaluation des conducteurs à risque
Qu’est-ce qu’une contention (définition) ?
Une contention est une mesure de contrôle qui consiste à empêcher ou à limiter la liberté de mouvements d’une personne en utilisant une force humaine, un moyen mécanique ou en le privant d’un moyen qu’elle pourrait utiliser pour pallier un handicap.
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Dans des cas particuliers, une mesure empêchant ou limitant la liberté de mouvements peut être utilisée à d’autres fins que le contrôle de la personne et entraîner un impact différent de celui d’en entraver la réalisation des habitudes de vie (ex: positionnement).
C’est l’ergothérapeute qui doit déterminer si le moyen d’intervention entrave ou facilite la liberté de mouvement ou l’autonomie de la personne afin de statuer sur le fait qu’il s’agisse ou non d’une mesure de contention.
Vrai ou Faux ?
L’utilisation d’une contention est une mesure exceptionnelle.
Vrai
L’OEQ s’attend à ce que l’ergothérapeute cherche à prévenir et à réduire l’utilisation des mesures de contention. Il s’agit d’une utilisation exceptionnelle.
Est-ce que la contention est un activité réservée ?
Oui
L’ergothérapeute partage avec les infirmiers, le physiothérapeute et les médecins l’acte de décider de l’utilisation d’une mesure de contention. Par contre, ils contribuent distinctement à la réalisation de l’activité réservée selon leur champ d’exercice respectifs.
Quels sont les droits fondamentaux d’une personne et le lien avec les contentions ?
Le respect des droits fondamentaux de chaque individu constitue l’assise de toute législation et réglementation. Ce principe primordial doit être nécessairement retenu lors de la sélection des moyens d’intervention appropriés à la situation d’un patient pour lequel est considérée une mesure de contrôle, préventive ou de remplacement à la contention.
La décision doit respecter les droits fondamentaux : •Droit à la vie •Droit à la sécurité •Droit à la liberté •Droit à la dignité •Droit à l’intégrité de la personne
Est-ce que le consentement doit être obtenu avant de mettre une contention ?
Oui
Un consentement doit être obtenu de la personne ou de son représentant légal avant de lui prodiguer un soin (la contention étant considérée comme un soin).
Comment sont structurées les contentions au niveau clinico- administratif ?
Un protocole d’application des mesures de contrôle doit être adopté par chaque établissement au Québec. L’ergothérapeute est appelé à y participer en fonction de ses compétences dans le domaine.
Il participe aussi à l’évaluation annuelle visant à réviser le contenu et les résultats du protocole.
Quels sont les sites anatomiques généralement visés par une contention ?
- le thorax
- l’abdomen
- les poignets
- les chevilles
- le pelvis
- les mains
- le demi-corps et corps.
Qu’est-ce que le presbyacousie et par quoi est-elle causée ?
La presbyacousie, soit la perte auditive due à l’âge, est une diminution de l’acuité auditive s’expliquant par la dégénérescence et la destruction des cellules ciliées sensorielles et nerveuses de l’oreille interne.
Une personne affectée de presbyacousie a une perte auditive de caractère irréversible, et ce principalement dans les hautes fréquences.
La presbyacousie peut être accompagnée d’intolérance aux sons forts et d’acouphènes.
En plus, d’autres facteurs néfastes à l’audition peuvent s’ajouter tels que des problèmes d’oreille externe (présence de cérumen ou corps étranger dans le conduit auditif externe, inflammation ou infection dans le conduit auditif externe), des problèmes d’oreille moyenne (perforation du tympan, dysfonctionnement des trompes d’Eustache, infections, dislocation de la chaîne des osselets), ou des problèmes d’oreille interne (exposition aux bruits, surdité professionnelle, hérédité, méningite, traumas acoustiques, médicaments ototoxiques).
Quelles sont les conséquences de la presbyacousie pour la personne aînée ?
- Diminution de la qualité de vie
- Perturbation de la vie psychosociale
- Manquer des RDV pcq ne comprend pas le message du téléphone
- Abandon des activités de loisirs
- Perte d’autonomie et insécurité
- Difficulté à s’intégrer dans un groupe
- Altération de la personnalité
Quelles sont les conséquences de la presbyacousie pour les intervenants ?
- Difficulté de communication (surtout si aménagement pas adapté)
- Confusion
- Attribution d’une étiquette erronée (ex: trouble cognitif)
- Sentiment qu’on est démuni, impuissant, fatigue, évitement, surprotection
Comment doit-on intervenir avec une personne malentendante ?
- Encourager la personne malentendante à reconnaître ses problèmes d’audition et d’échanger avec elle sur ses nombreuses difficultés d’écoute.
- Utiliser un ton respectueux (pas attitude infantilisante)
- Éviter de minimiser ou de nier sa perception de sa souffrance et de lui reconnaître le droit d’exprimer sa peine et sa colère
- Être sensible à ses angoisses et à ses appréhensions vis-à-vis des situations d’écoute nouvelles (ex : première rencontre avec un médecin).
- Consulter un ORL, un audiologiste et un audioprothésiste
- Encourager le patient à porter sa ou ses prothèses auditives et à utiliser les aides techniques.
- Informer la famille ou les proches des stratégies de communication à privilégier avec le patient
- Coller un timbre-oreille sur sa carte d’assurance maladie (symbolise la déficience auditive)
Quels sont les signes de surdité ?
- La personne fait répéter lorsque vous lui parlez (surtout lorsqu’elle ne voit pas votre visage).
- Elle ne répond pas ou répond « de travers » lorsque vous lui posez une question.
- Elle est souvent distraite lors d’une activité de groupe.
- Elle est portée à s’isoler du groupe lors des activités offertes dans votre organisme.
- Elle vous fixe du regard lorsque vous lui parlez ou a un regard interrogateur.
- Elle ne répond pas lorsque vous lui parlez et qu’elle a le dos tourné.
- Elle a tendance à augmenter le volume de la télévision.
- Son entourage vous fait des commentaires au sujet de son audition comme de ses difficultés à comprendre les conversations téléphoniques.
- Elle ne vous répond pas lorsque vous frappez à la porte de sa chambre.
Quel est l’outil de dépistage d’une personne malentendante ?
Le questionnaire de dépistage Entendez-vous bien?
C’est un questionnaire valide, facile à administrer, et rapide à remplir. Si le résultat global est supérieur à 14, il vous faut référer la personne malentendante ou sourde pour une consultation en audiologie.
Est-ce que la contention est une mesure efficace pour la prévention des chutes ?
Non.
Une des raisons principales évoquées pour justifier l’application de mesures de contrôle est de prévenir les chutes chez des personnes à risque qui ont un problème d’ordre physique ou mental. Toutefois, les études semblent démontrer que le seul usage d’une contention n’est pas une assurance concernant la prévention des chutes ou autres accidents.
Quelle est la principale raison qui justifie l’application d’une mesure de contention ?
La protection de la personne est la principale raison qui justifie l’usage d’une mesure de contention.
On veut prévenir le risque de blessure en cas de chute, s’assurer de la sécurité de la personne perturbée et de celle des autres, surtout lorsqu’il y a un risque que la personne agresse les autres ou soit agressée en cas d’agitation, s’assurer de la sécurité de la personne qui a des problèmes cognitifs et empêcher l’automutilation, et limiter, voire éliminer l’errance.
À quelles incapacités sont liées l’usage des contention ou ses alternatives ?
- Incapacités reliées au comportement
- Incapacités reliées à la locomotion
- Incapacités reliées aux restrictions dans les déplacements et les transferts
- Incapacités reliées à l’utilisation du corps pour certaines tâches
- Incapacités reliées à la nutrition et aux autres soins corporels
Nommer les incapacités reliées au comportement reliées à l’usage des contentions ou ses alternatives ?
- Errance à l’extérieur de la chambre et/ou du domicile
- Confusion, désorientation dans le temps
- Démence entraînant une altération cognitive sévère
- Gestion inadéquate de ses médicaments
- Comportement agité lors des soins tels que les perfusions et les transfusions, soins dentaires, risque d’ouverture d’une plaie suturée
- Problèmes de jugement
- Désorganisation importante dans un nouvel environnement
- Lésions de grattage, automutilation
- Arrachement des vêtements
- Agitation
- Attitude combative et parfois rigide
- Comportements violents pouvant menacer sa sécurité ou celle d’autrui
Nommer les incapacités reliées à la locomotion reliées à l’usage des contentions ou ses alternatives ?
Cette incapacité est présente lorsque les déplacements pédestres ou franchir des obstacles présentent un risque de chute pour une personne.
- Déambulation excessive, crainte que le patient démentiel s’épuise par déambulation.
- Chutes reliées à des problèmes d’équilibre, atteinte des réflexes et autres raisons médicales (ex : hypotension orthostatique, troubles du sommeil, déshydratation, pathologies cardio-vasculaires)
- Chutes reliées aux barrières architecturales
Nommer les incapacités aux restrictions dans les déplacements et les transferts reliées à l’usage des contentions ou ses alternatives ?
Cette incapacité est lorsque les déplacements nécessitant de changer de position ou de transporter des objets présentent un risque dans certaines circonstances.
- Lors des mobilisations au lit
- Lorsque la personne veut se lever du fauteuil ou du lit avec difficulté
Nommer les incapacités reliées à l’utilisation du corps pour certaines tâches reliées à l’usage des contentions ou ses alternatives ?
Lorsque l’utilisation du corps pour certaines tâches (ex : ramasser, déplacer objets) engendre des risques de chutes ou de blessures graves pour certaines personnes qui ont des problèmes de contrôle de leur corps ou de leur équilibre.
- Maintenir la position assise (ex : au fauteuil roulant, au bain, à la toilette)
- Lors de glissement au lit ou au fauteuil
Nommer les incapacités reliées à la nutrition et aux autres soins corporels reliées à l’usage des contentions ou ses alternatives ?
Lorsque les fonctions excrétrices et l’ingestion des repas requièrent des interventions ou des équipements pour compenser la déficience. Ce sont des problèmes présents chez des personnes qui ont des dispositifs palliatifs qui ne doivent pas être arrachés.
- Nutrition : sondes nasogastrique ou nasopharyngée et gastrostomie
- Respiration : sondes d’intubation trachéale et trachéotomie
- Continence : sonde urinaire et sac de colostomie
- Gestion de plaie : pansement, suture chirurgicale, cathéter veineux périphérique ou central
En cas d’agitation, on doit se questionner sur les raisons du comportement de la personne avant de recommander une contention (ex : présence de douleur, inconfort généré par l’appareillage)
Quelles sont les étapes du processus décisionnel de l’application d’une mesure de contention ?
1) Évaluer de manière détaillée la problématique, incluant les causes, la signification du comportement, sa fréquence, le moment de la journée où elle apparaît et la durée du problème. Cela permet de s’assurer que l’orientation du PII respecte les intérêts de la personne concernée et que la personne elle-même ou son mandataire est d’accord avec la décision de l’équipe.
2) Prendre en considération la personne, ses valeurs, son milieu physique et humain.
3) Trouver une réponse individualisée pour l’usager.
4) Obtenir le consentement des personnes concernées.
5) Établir des priorités et un plan d’intervention