Vassevière Flashcards
Le texte littéraire coïncide avec son matériau
TH
la littérature coïncide avec son matériau (le langage) : elle fait parasite dans ce premier système et renvoie à lui et non au réel. Puisque nous lisons de la litté, c’est que le système parasite est devenu principal
(BARTHES, Essais critiques)
La connotation des mots
TH
la lecture joue sur la connotation des mots cad les différentes réalités qui peuvent être décrite par un même mot (notion de Luis J.Prieto) ; la littérarité c’est donc s’intéresser à tous les sens d’un mot, tout ce qui n’est pas le premier sens du texte
(Yves CITTON, Lire, interpréter, actualiser)
pôle artistique / pôle esthétique
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Ce que le texte suscite échappe au contrôle de l’auteur puisque, s’il est le pôle artistique, le lecteur est pôle esthétique. L’oeuvre est “la constitution du texte dans la conscience du lecteur” (Wolfgang ISER, l’Acte de lecture)
l’art doit révéler un monde inconnu
TH
l’innovation est preuve de génie + l’art doit nous révéler un monde inconnu que nous n’avions jusqu’alors que senti + il y a cohérence de l’oeuvre d’un auteur qui ne fait que dévoiler dans des milieux divers ce monde inconnu
(PROUST, La Prisonnière)
l’horizon d’attente
TH
horizon d’attente = une oeuvre s’insère dans un système de références fournies par les lectures antérieures ; écart esthétique = écart entre l’horizon d’attente et l’oeuvre nouvelle : c’est ce qui fait le caractère artistique de l’oeuvre mais aussi le plaisir de lecture. c’est l’assimilation de l’écart qui élève au rang de “classique”
(Hans Robert JAUSS, Pour une esthétique de la réception)
on écrit tjrs pour être lu
TH +1 citation
“On écrit toujours pour être lu. […] Dans l’acte même d’écrire il y a un public impliqué.”C’est le choix de ce public par l’écrivain qui détermine la valeur de l’oeuvre : le grand écrivain est celui qui s’adresse à l’indéterminé
(Michel BUTOR, Répertoire II)
valeur du fond valeur de la forme
TH +1 citation
la forme n’est pas un critère de jugement efficace puisqu’on aime des traductions ou des oeuvres désuètes : c’est le sens de l’oeuvre qui lui confère sa valeur et la forme est appréciée dans sa relation à celui-ci : “avec le temps, la valeur de la forme émigre donc du plan esthétique vers le plan sémantique”
(JOUVE, Pq étudier la littérature)
la fiction est condamnable
TH
fait le procès de la représentation qui ne fait que donner une image dégradée et trompeuse de ce qui n’est déjà qu’une perception de l’artiste : la fiction ne fait qu’imiter les apparences de la vérité et plait parce qu’elle s’exerce sur la partie non raisonnée de l’homme
(PLATON, La Rep)
poésie/histoire
1 citation
“la poésie raconte plutôt le général, l’histoire le particulier” = l’imitation permet la connaissance en plus du délassement (rire + catharsis)
(ARISTOTE, Poétique)
la réalité subjective
TH
pour lui la réalité est forcément subjective car nous mêlons notre perception à nos souvenirs, qui eux même concentrent notre essence. l’écrivain peut retranscrire cette réalité grâce au style et à l’interprétation ntmt au travers de la métaphore
(PROUST, le Temps retrouvé)
l’émergence du réel social
TH
analyse freudienne : la littérature voile et révèle à la fois (refoulement) “la structure du monde social dans laquelle elle a été produite” : il y a émergence du réel, mais “du réel le plus profond”
(BOURDIEU, Les Règles de l’art)
le “monde-d’un-art”
1 citation
l’oeuvre s’inscrit dans le “monde-d’un-art” cad ce qui l’a précédé dans son genre : “un poète ne conquiert pas sur l’informe, mais sur les formes qu’il admire. un romancier aussi. tout narration est plus proche des narrations antérieures que du monde qui nous entoure.”
(MALRAUX, L’Homme précaire et la littérature)
l’intertextualité
1 citation
l’intertextualité est “la condition même de la lisibilité littéraire” : il faut connaître les archétypes pour situer les textes
(Laurent JENNY, “La stratégie de la forme”)
la génétique comme ouverture de l’oeuvre
TH +1 citation
la démarche génétique remet en cause la def° de l’oeuvre comme totalité close qui elle même est le fdmt de la critique littéraire ; la génétique elle prolonge l’inachèvement et “transforme l’interprète en explorateur des possibles”
(Pierre-Marc de BIASI, La Génétique des textes)
extension de la génétique
Il faudrait ajouter à la démarche génétique tous les textes dont un auteur a eu connaissance et qu’il s’est approprié, faisant ainsi une place à la théorie de la réception
(Almuth GRESILLON, Elements de critique génétique)
le style
TH +1 citation
le style est un phénomène biologique, vertical alors que le langage a pour but de se faire comprendre et est par là même horizontal ; le style “ne plonge que dans la mythologie personnelle et secrète de l’auteur” ; il n’est pas travaillé et tient plus de la poussée que de l’impulsion
(BARTHES, le Degré zéro de l’écriture)
le “personnage-auteur” et ses rapports au lecteur
TH
l’illusion du roman-miroir n’est plus possible car on perçoit le roman comme construction + il n’appartient qu’en partie à l’auteur, l’autre étant une “oeuvre anonyme et collective”
l’auteur n’est pas lui-même, il a créé un “personnage-auteur” qui est une projection soit d’une part du véritable auteur, soit un être lui aussi fictionnel
(CALVINO, la Machine littérature)
l’expression de l’intense passe par la forme
TH
les stmts les plus intenses et vrais sont exprimés par la forme et non par l’expansion du moi ; il n’y a pas de place pour l’engagement personnel
(FLAUBERT, Correspondance)
l’auteur doit s’exprimer dans son oeuvre
TH
s’opp à Flaubert : il faut exprimer une opinion dans son oeuvre, ntmt v/a/v de ses persos sans quoi le lecteur risque d’abandonner sa lecture ou de mal l’interpréter
(SAND, Lettre à Flaubert 12/01/1876)
autobiographie et roman
TH +1citation
autobio et roman sont complémentaires pcq retranscrivent tous les deux la vérité de l’auteur ; le roman est une “forme indirecte du pacte autobiographique le pacte fantasmatique”
(LEJEUNE, Le Pacte autobiographique)
l’écrivain est une part de la société + beauté de l’oeuvre
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toute oeuvre est action et l’artiste n’est pas coupé de la société et doit dc aider à son progrès ; un tel engagement envers le réel n’appauvrit pas l’oeuvre : “l’art pour l’art peut être beau, mais l’art pour le progrès est plus beau encore.”
(HUGO, William Shakespeare)
le silence comme choix politique
TH
“l’existence précède l’essence” dc l’homme doit donner un sens à son existence par ses actes et donc sa liberté à s’engager. l’écrivain appartient à une époque qu’il le veuille ou non et dc même les choses qu’il passe sous silence reflètent des choix politiques : il doit s’engager délibérément
(SARTRE, Présentation des Temps modernes)
la charge de l’écrivain v/a/v de la société
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l’absurde se combat par l’action de l’individu en groupe ; l’écrivain est plus que tout autre impliqué car isolé par son art il reste membre de la commu. il a donc “deux charges qui font la grandeur de son métier : le service de la vérité et celui de la liberté” ce qui le place toujours du côté non de “ceux qui font l’histoire” mais de “ceux qui la subissent”
(CAMUS, Discours de Stockholm)