Piégay-Gros Flashcards
la méthode et le but du romancier naturaliste
“En somme, toute l’opération consiste à prendre les faits dans la nature, pui sà étudier le mécanisme des faits, en agissant sur eux par les modifs° des circonstances et des milieux, sans jamais s’écarter des lois de la nature. Au bout il y a la connaissance de l’homme, la connaissance scientifique, dans son action individuelle et sociale.”
Zola, Le Roman expérimental
l’emploi du passé simple
nécessaire pcq marque de littérarité : signale l’appartenance du récit au monde du roman, associé à la narration à la 3ep. Ainsi, le lecteur sait qu’il peut se laisser guider dans la fiction car “en Occident du moins […] il n’y a pas d’art qui ne désigne son masque du doigt.” La 3ep et le passé simple sont ce masque
BARTHES, Le Degré zéro de l’écriture
les trois grands types de Luckacs
- le roman de l’idéalisme abstrait où le perso se heurte à un monde trop complexe pour lui (D.Quichotte)
- le roman psychologique à héros passif car il lui est impossible de se satisfaire d’un monde trop étriqué (Ed° Stmtale)
- le roman d’apprentissage ou l’adaptation du perso au monde réel
donc roman = art du personnage qui se confronte aux valeurs du monde avec lesquelles il est nécessairement en conflit
rôle du romancier et du roman p/r à la nature
romancier doit peindre la nature car elle l’a créé pour cela, même si cela doit mener à une dénonciation de ses vices, dénonciation essentielle à la connaissance d’une époque
SADE, Idée sur les romans
théorie freudienne
2 genre de romans
- le roman du bâtard, qui met en scène les conflits humains et l’âpreté du monde
- le roman de l’enfant trouvé, qui se livre au merveilleux sans chercher à le rendre vraisemblable
au fond question de rapport à l’illusion romanesque : l’admettre (enfant trouvé) ou la rejeter (bâtard)
M. ROBERT, Roman des origines, origines du roman
même et autre
“Le roman est tjrs un jeu subtil entre le même et l’autre. IL faut qu’il soit assez “autre” pour rendre supportable la plate représentation du “même”. Mais il faut également qu’il soit assez “même” pour rendre l’“autre” crédible.”
–> composer un roman c’est mener le lecteur “dans un registre où les concepts de vrai et de faux deviennent inapplicables”
même jeu dans le fantasme.
PINGAUD, Revue française de psychanalyse
l’affect
pour Barthes, roman moyen de dire l’affect, la sensibilité, que l’époque moderne se refuse à assumer en le faisant dire à des personnages
BARTHES, Essais critiques IV
Notions générales du romanesque
à partir de l’opp entre romance et novel, on peut dire que le romanesque est caractérisé par l’importance de l’amour, l’aventure, de tout ce qui sort du quotidien
Notions esthétiques du romanesque
emportement, rapidité du rythme ; propension au coup de théâtre, au retournement de situation, à l’invraisemblance donc
a tendance à décrire plus qu’à analyser
Notions anthropologiques du romanesque
répond au besoin de compenser la tristesse du quotidien ; c’est ce qui fait qu’il survit aux époques et s’étend à d’autres genres
le schéma romanesque
aventures préliminaires
affrontement décisif et mortel avec l’ennemi
célébration des mérites du héros
FRYE, Anatomie de la critique
valeur politique du romanesque
le romanesque développe une énergie et est donc plus prompt à susciter l’élan révolutionnaire que le réalisme qui par la simple description tend à la conservation
FRYE
Aragon et son roman détruit
La Défense de l’infini a été conçu comme un roman démesuré qui devait faire perdre de vue les limites conventionnelles du genre. il relevait de l’écriture (semi-)automatique mais on y trouve quand même une omniprésence des clichés romanesques
exemple : télévision
Dans Quelqu’un, Pinget met en scène un narrateur et Fonfon, un simple d’esprit qui se sortent de la tristesse de leur quotidien en regardant une série feuilleton (les Aventures du capitaine Corcoran) tirée d’un roman d’Assolant et très romanesque. Lorsque celui-ci s’arrête, ils sont plongés dans l’abattement et saisis à nouveau par une sorte de désespoir de vivre
Shakespeare, exemple du romanesque au théâtre
dans Conte d’hiver, intrigue et procédés extrêmement romanesques : Léontès pense que sa femme Hermione le trompe et l’enferme ; elle donne naissance à un enfant qu’il exile mais qui revient seize ans plus tard (reconnaissance) moment auquel il découvre également que sa femme n’est pas morte comme on lui avait dit pour la protéger (et encore simplifié, normalement encore plus complexe)