Variation 2 Flashcards
Représentation linguistique définition
Une forme courante (et non savante) de connaissances, socialement partagée, qui contribue à une vision de la réalité commune à des ensembles sociaux et culturels
Que sont réellement les représentations linguistiques?
Des constructions de la réalité et non un reflet : elles ne sont pas fondées sur de quoi
De quelle manière s’acquièrent les représentations linguistiques?
Elles ne sont pas innées, elles sont apprises avec l’expérience et l’environnement (social)
Idéologie linguistique définition
Des croyances [à propos de la langue, de sa structure et de son usage] complètement intériorisées dans les consciences individuelles, si bien que les locuteurs les tiennent pour acquises et ne cherchent pas à en questionner les fondements
Pourquoi on ne questionne pas les idéologies?
Parce qu’elles sont intériorisées dans les consciences individuelles, alors on les tiens pour acquis.
Deux façons de s’intéresser aux représentations et idéologies?
1-Directe: étude des discours métaling. (entrevue, sondage,…). Souvent c’est pas fait par des spécialistes. On dit ce qu’on pense de la langue. Biais: on dit ce qu’on pense devoir dire.
2-Indirecte: Étude des réactions face à une personne qui s’exprimer dans une langue/accent donné
Exemple de façons indirecte de s’intéresser au représentations et idéologies
Test du locuteur masqué (1950; W. Lambert): Basé sur deux pairs d’enregistrements avec même locuteur, mais qui parle différemment. Ex: trouve que fr. européen = pers. +intell. et mieux.
Sur quoi sont basés les jugements sur les façons de parler?
ils sont basés non pas sur des valeurs intrinsèques, mais plutôt sur la perception que nous nous faisons des individus/groupes qui s’en servent. Preuve: ils changent au fil du temps.
Deux plans qui font ou pas la légitimité
1- Le plan géographique: centre c. périphérie
2- Le plan social: classe favorisées c. défavorisées
Sortes de prestige
1- Ouvert ou apparent: associé au prestige social
2- Couvert ou latent: associé à la solidarité, aux valeurs affectives
Qu’est-ce que l’insécurité linguistique?
Sentiment de malaise (voire de dépréciation) à l’endroit de ses propres pratiques linguistiques qui sont jugées illégitimes
Comment se manifeste l’insécurité linguistique?
commentaires négatifs sur sa façon de parler, mais aussi hésitations, hypercorrections, voire mutisme (!)
Comment apparait l’insécurité linguistique?
dès que l’on a une image assez nette de la norme, mais que l’on n’est pas sûr d’avoir la maîtrise de cette variété légitime
Avant le 19e siècle, comment pensait-on?
Pas de préoccupations normatives
Quelques commentaire louangeurs
Apparition de l’insécurité linguistique
19e siècle, chez les élites
Reprise de contact avec la France = prise de conscience des effets de la conquête
Développement d’un nationalisme conservateur et clérical
Qu’est-ce qui apparait à la moitié du 19e siècle?
Mouvement de rectification langagière
époque marquée par la norme prescriptive
Mouvement de rectification (exemples)
moitié du 19e siècle
Chroniques de langage (Buies, Fréchette et Lusignan)
Dictionnaires de correction (Maguire, Boucher-Belleville et Caron)
Contre mouvement de rectification (exemple)
Le dictionnaire de Maguire est contesté par l’abbé Jérôme Demers
Début du 20e siècle
Discours de valorisation de la langue pop. + mouvement de rectification continue de prendre de l’ampleur
Rectification au 20e siècle (exemples)
- (Roullaud, Clapin et Blanchard)
- Organismes voués à la correction de la langue: Société du Bon Parler français et Académie canadienne-française
Paroxysme du débat sur la langue
1960-70
Querelle du joual (Laurendeau et le Frère Untel): mauvaise qualité du français = paresse intellectuelle.
Cela entraine la publication de dict. de correction (Dagenais et Beaudry)
Office de la langue française
Créé en 1961, suite au débat sur le joual
1969: canadianisme de bon aloi reconnu, à peine 60 mots (bcp de statalismes)
Révolution tranquille 1960-70 (bon)
Développement d’un sentiment d’autonomie linguistique (Michel Tremblay)
Joual dans plusieurs formes d’expressions
Classe moyenne plus instruite
Nationalisme montant
Courants de pensée du débat linguistique de nos jours
1-autonomie du français québécois, basée sur une conception pluricentriquedu français
2-alignement sur la France (« français international »): les tenants de ce courant alimentent beaucoup les stéréotypes
Premier exemple de variation dans les dictionnaires français
Canadianismes dans le Supplément de Paul Guérin (1895)
Critères d’analyse de la composition de la nomenclature
- Secteurs du vocabulaire couverts: parfois déséquilibre ou incohérences à l’intérieur d’un même domaine
- Vitalité et actualité des emplois: priorité pas toujours donnée aux mots courants, contemporains
- Registres couverts : tendance à privilégier les usages marqués
Pk faut-il rester critique à l’égard du Petit Robert en ce qui a trait à la description des québécismes? (5)
- Définition (inadéquate ou métalangage inapproprié)
- Identification des québécismes (Québec/Canada, statalismes/particularismes)
- Marquage socio-stylistique
- Renvois et réseaux lexicaux à l’intérieur desquels les québécismes s’inscrivent
- Syntagmatique (combinaisons des mots, expressions idiomatiques, p.ex.), etc. etc. (prononciation, exemplification, …)
Types de dictionnaires
- de langue (Le Robert) décrit les mots
- encyclopédiques (Larousse) descr. détaillée, anatomique
- Guide de bon usage/dictionnaire des difficultés (Multi) liste de difficultés particuliaires
- Dictionnaire terminologiques (GDT) inclut souvent d’autres langues aussi, peut aider à la traduction des termes spécialisés
Approches de la tradition lexicographique
différentielle: relever et décrire les différences lexicales de la variété québécoise par rapport à ce qu’on peut trouver dans les dictionnaires faits en France
globale: relever et décrire un certain nombre de mots et d’emplois qui appartiennent à la variété québécoise, qu’ils présentent ou non des différences par rapport à ce qu’on peut trouver dans les dictionnaires faits en France
Types d’approches de la trad. lexico. au fil du temps
1841: différentielle et normative
1880: différentielle et descriptive
1957: globale et descriptive
Première tentative de description globale
Dictionnaire général de la langue française au Canada (Bélisle, 1957)
Empreint de la démarche différentielle
Ajouts non intégrés
Vision tronquée du français québécois, qui est encore vu comme un ensemble de particularités appartenant essentiellement à la langue populaire
Obj. global, métho. différentielle
Année d’apparition d’une nouvelle façon de faire dans la lexicographie québécoise
1980
DFP et DQA
1988 et 1992-93 Basés sur des dictionnaires faits en France Marquage des francismes DFP = langue standard DQA = familier aussi Échecs commerciaux, pcq trop radicaux
Problèmes du DQA
- trop radical
- confusion qu’il crée (très fam.)
- Prend pas en compte la norme prescriptive
- Manque de jugement de la part de l’éditeur (tsé)
Usito
- Plus prudent que DQA et DFP
- Marques d’usage pour les variantes québécoises et hexagonales, approche normative des anglicismes, priorité accordée à la langue standard
- Importance de la composante socioculturelle de la description lexicographique (litt. qc)
Éditions du multi
- 1re édition (1988)
- 2e édition (1992): augmentation de la nomenclature et mention systématique d’une définition
- 3e édition (1997; aussi en version électronique): mention de synonymes/antonymes et ajout de nombreuses notes linguistiques et grammaticales
- 4e édition (2003)
- 5e édition (2009): refonte de certaines définitions et ajout d’exemples et de citations littéraires
- 6e édition (2015)
Pk le multi n’est pas un dictionnaire de langue?
- Il privilégie surtout l’encodage
- Définition incomplètes
Problèmes du multi
-Privilégie la France: ex. condamne les anglicismes qc, mais pas Français
On condamne les québécismes et on les met familier à tord
Incohérence, ambitieux, mais ne répertorie pas tout
Pk Antidote n’est pas un dictionnaire? + problèmes
Pcq les infos sont livrées en vrac, sans être classées
Incohérent: double marquage, dit pas toujours l’usage selon les endroits, francismes par marqués, régionalisme,…
Mythe du dictionnaire français
Impression qu’il contient l’ensemble de la langue. Cela montre que ce qui n’est pas dedans ne devrait pas faire partie de la langue
Lien langage et culture?
Ils ont une influence réciproque
la langue est un produit sociohistorique
Subjectivité collective
Certains mots ont des références culturelles distinctes au delà de leur signification littérale.
Symbolisme d’un mot dans une société donnée.
ex. oie: oiseau migrateur, sauvage contre imbécile et d’élevage
Importance de la socioculture dans un dictionnaire (ex)
Alouette = symbolique importante
c’est chant national pas officiel, chanté par les colons de la N-F, puis les colons
Imp. dans la musique: Félix Lecler et Robert Charlebois.
Pk on ne peut pas dire qu’un snowbird est l’équivalent d’un hivernant?
Parce que pas la même connotation au Québec
Snowbird = personne qui fuit le qc l’hiver vers la Floride
il n’est pas dans dictionnaire, pcq mot anglais
Mouvement glossairiste
19e siècle
hybride: les 1er glossaires can. donnent une certaine autonomie au fr. can.
Donner deux références à des registres
Double marquage
Illogique et confusion
Pk le dictionnaire du français plus (DFQ) est une étape imp. en lexico. qc?
Pcq il parle des mots qc et fam.
Le québécisme est l’entrée par défaut (norme endo) et le francisme est marqué si différent