Un peu d'histoire Flashcards

1
Q

A quand remonte la création des premiers instruments de dépistage en psychologie ? Et qu’est-ce que Sir Francis Galton a à voir là-dedans ?

A

Elle remonte à la fin du 19e siècle. SFG a été un pionnier en la matière, puisqu’il a construit, en 1884, le prototype du questionnaire psychologique. Ses travaux ont préfiguré les tests psychologiques standardisés.

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2
Q

Quelles sont les trois grandes catégories de tests qui ont émergé dans l’histoire de la psychométrie ?

A

> Les tests d’évaluation des grandes fonctions en psychologie ;

> les inventaires des troubles psychopathologiques ;

> les tests projectifs.

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3
Q

Qu’est-ce qui a vu le jour grâce aux travaux de psychologie expérimentale (Weber, Fechner, Wundt…) menés sur les caractéristiques psychosensorielles ?

A

Les premiers tests psychologiques standardisés.

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4
Q

Comment ont évolué, dans un premier temps, les tests d’évaluation des grandes fonctions en psychologie ? Reprendre la chronologie liant Ebbinghaus à Binet.

A

> Au cours de la 2e moitié du 19e, Ebbinghaus utilise les précurseurs des tests d’intelligence (recherches sur la mémoire) ;

> McKeen Cattell élabore 10 épreuves évaluant la mémoire et l’attention ;

> Fin 19e - milieu 20e Thurstone et Spearman développent les méthodes statistiques, faisant de l’analyse factorielle un socle de la psychométrie ;

> Création du premier test d’intelligence en 1905 par Binet et Simon.

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5
Q

Quel est le lien entre le développement des méthodes statistiques et les recherches sur l’intelligence ?

A

Les tests factoriels ont permis de valider l’hypothèse selon laquelle l’intelligence serait dotée d’une composante générale et de composantes spécifiques.

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6
Q

Quel est l’objectif du test élaboré par Binet et Simon ?

A

Mesurer les processus mentaux “supérieurs” chez les enfants à partir de 3 ans à l’aide d’un indice de “niveau intellectuel’ (futur “âge mental”).

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7
Q

Comment ont évolué, dans un premier temps, les inventaires des troubles psychopathologiques ? Reprendre la chronologie liant Meyer à Moor.

A

> Meyer construit en 1914 la première échelle d’évaluation psychiatrique (classement des comportements) ;

> Woodworth crée en 1918 le premier inventaire des symptômes sous forme d’auto-questionnaire afin d’évaluer les troubles psychopathologiques des soldats américains ;

> Moor construit en 1930 une échelle d’observation psychiatrique destinée à déterminer la symptomatologie des psychoses.

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8
Q

Comment ont évolué, dans un premier temps, les tests projectifs ? Reprendre la chronologie liant Rorschach à Rausch de Traubenberg.

A

> Rorschach développe le test de tâches d’encre qui porte son nom et le publie en 1921 ;

> Mugan et Murray publient en 1935 la première version du TAT (thematic apperception test), dont la version définitive sera donnée par Murray 8 ans plus tard ;

> Construction de la méthodologie de cotation, d’analyse et d’intérprétation du TAT de 1955 à 1974 grâce, notamment, aux travaux de Shentoub et Debray ;

> En parallèle, Rausch de Traubenberg développe ses propres recherches méthodologiques et précise les fondements théoriques du test de Rorschach.

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9
Q

Que permet, selon son créateur, le test de Rorschach ? De quel travaux de recherche est-il issu ?

A

Composé de 10 tâches d’encres sur des planches cartonnées, il permet d’étudier le fonctionnement de la personnalité (enfant, ado, adulte).

Rorschach travaillait sur une approche thérapeutique de la schizophrénie fondée sur l’imagination, la projection et la création artistique. Il a comparé les réponses obtenues au “jeu” des tâches d’encres de patients diagnostiqués schizophrènes et de sujets “nomaux” et constaté des différences qui l’ont amené à développer son test.

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10
Q

Quel est le principe du TAT selon ses créateurs ? Dans quelle approche s’inscrivent les apports de Shentoub et Debray ?

A

Le TAT est composé de 31 planches de reproductions d’aquarelles ou de dessins destinées à stimuler la production imaginaire.

Sa méthode de cotation, élaborée ultérieurement, est fondée sur des postulats issus théoriques psychanalytiques, en particulier la métapsychologie freudienne.

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11
Q

Le développement des test d’évaluation en psychologie clinique et en psychopathologie se scinde en deux orientations suivant les méthodes utilisées. Quelles sont-elles ?

A

Les méthodes statistiques (< behaviorisme) fondent, d’une part les test psychométriques.

Les méthodes analytiques (< psychanalyse) fondent, d’autre part, les test projectifs.

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12
Q

Sur quelle période se concentre le développement, l’amélioration et la diffusion de ces méthodes d’évaluation ? Et quel autre courant théorique se développe au même moment ?

A

Cela a lieu entre la fin du 19e et les 30 premières années du 20e. Ces 5 décennies représentent la période fondatrice principale du du développement des recherches en psychologie clinique.

En parallèle se produit la diffusion des théories psychanalytiques de Freud et de ses successeurs.

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13
Q

Après le développement des tests, une nouvelle période s’ouvre pour la psychométrie dans l’après guerre. En quoi consiste-t-elle ?

A

Les 50 années qui suivent la SGM voient les recherches concernant la standardisation et l’étalonnage des tests et échelles se développer de manière exponentielle.

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14
Q

Définissez la méthode psychométrique (Delay et Pichot, 1965).

A

“L’ensemble des procédés aboutissant à une description quantitative des lois psychologiques”.

La méthode des tests n’est qu’une partie de la méthode psychométrique.

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15
Q

Définissez le test psychométrique (Delay et Pichot, 1965).

A

“Une situation expérimentale standardisée” qui va servir de stimulus à un comportement. Ce comportement est comparé, grâce aux méthodes statistiques, à celui d’autres sujets placés dans la même situation.

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16
Q

Le test psychométrique permet de classer le sujet soit …., soit …..

A

Quantativement, typologiquement.

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17
Q

Quels sont les deux critères nécessaires à la transformation d’un stimulus “ordinaire” en item de test ou d’échelle ?

A

La standardisation et l’étalonnage.

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18
Q

Qu’est-ce qu’un test standardisé ?

A

Un test rigoureusement égal à lui-même pour tous les sujets auquel on le présentera, et ce dans le cadre d’une passation qui se fait dans des conditions invariables.

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19
Q

Qu’est-ce que l’étalonnage ?

A

L’établissement d’une échelle permettant de situer le résultat obtenu par un individu, par rapport aux résultats qui ont été observés antérieurement dans une population de référence.

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20
Q

Quelles sont les quatre qualités métrologiques qu’un test doit posséder pour être un instrument de mesure scientifique ?

A

Il doit être fidèle, sensible, valide et généralisable.

Ces qualités doivent être vérifiées par le biais de recherches en psychologie clinique avant que le test ou l’échelle concernée ne soit utilisée dans le cadre des pratiques cliniques professionnelles.

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21
Q

Quelle grande différence existe-t-il entre l’évaluation psychologique et les mesures scientifiques ?

A

En psychologie clinique, l’objet des mesures est toujours une construction hypothétique (anxiété, dépression, stress…), à l’opposé des mesures en sciences physiques qui concernent des entités tangibles (poids, distance…).

Les mesures se font donc sur des échelles dont les marges d’erreur sont plus grandes, sans être pour autant moins scientifiques.

22
Q

Qualités métrologiques d’un test : définir la fidélité (2 définitions).

A

Il s’agit de la stabilité du résultat obtenu par l’outil d’évaluation au cours de mesures répétées. Pour être fidèle, un test appliqué à plusieurs reprises dans les mêmes conditions et au même sujet doit donner le même résultat.

La fidélité peut également être définie comme le rapport entre la vraie variation de la cotation, et la variation totale des mesures. Elle représente la précision des mesures et impose la limite théorique de la validité des mesures.

23
Q

Quand parle-t-on de fidélité inter-juges ?

A

Lorsque le même test est appliqué aux même sujet par les mêmes évaluateurs.

24
Q

Quand parle-t-on de stabilité temporelle ? (fidélite)

A

Quand le test donne les mêmes résultats lorsque les mesures sont éloignées dans le temps.

25
Q

Qualités métrologiques d’un test : définir la sensibilité .

A

Il s’agit de la finesse de discrimination permise par l’outil d’évaluation. Elle est liée au nombre d’items et au nombre de degrés de cotation de ces items. Plus il y a d’item, plus l’outil est sensible mais plus il est difficile à appliquer.

26
Q

Qu’est-ce que la spécificité, cette qualité que certains auteurs rajoutent à la sensibilité d’un test ?

A

C’est le taux de vrais négatifs de l’échelle, ou la proportion de personnes non malades ayant un score inférieur au seuil.

Cette mesure peut compléter la sensibilité, qui représente la proportion de participants obtenant un score supérieur au seuil parmi un groupe de sujets malades.

27
Q

Qualités métrologiques d’un test : définir la validité.

A

Il s’agit de la “capacité d’un instrument à mesurer réellement ce qu’il doit mesurer, selon l’utilisation que l’on veut en faire” (Legendre, 1993). Pour qu’un test soit valide, il doit donc prédire ce qu’il est censé prédire. Les auteurs parlent généralement de trois sortes de validité.

28
Q

Quelles sont les trois sortes de validité communément mises en avant ?

A

> La validité prédictive : elle dépend de la corrélation du degré de corrélation de l’outil d’évaluation avec la validité du groupe d’étalonnage ;

> la validité de construction est relative à la formulation d’hypothèses, testées ensuite avec des méthodes statistiques ;

> les validités interne et externe reposent respectivement sur la comparaison des réponses des sujets présentant des caractéristiques avec celles des sujets ne les présentant pas et sur l’homogénéité des items.

29
Q

Qualités métrologiques d’un test : définir la généralisation.

A

Elle est obtenue par expérimentation dans une population homogène. En effet, de nombreuses manifestations cliniques changent en fonction de paramètres tels que l’âge, le genre, l’origine culturelle… Si les paramètres dans lesquels un test a été établi se modifient, alors les coefficients de validité de ce test (validité + spécificité) peuvent varier. La généralisation doit donc être établi de manière empirique et ne pas reposer sur des hypothèses de recherche faites sur des populations différentes du groupe étudié.

30
Q

Quels sont les deux grands objectifs des outils d’évaluation en psychologie clinique ?

A

> Répondre aux questions que le psychologue clinicien praticien se pose par rapport à un patient ;

> répondre aux questions de recherche que se pose le psychologue clinicien chercheur pour un groupe de patients.

31
Q

A quelles fins sont utilisés les échelles d’évaluation, les questionnaires ou les tests projectifs dans les pratiques cliniques professionnelles ?

A

La méthode des tests est utilisée à des fins d’évaluation et de dépistage des troubles intellectuels, affectifs et/ou psychopathologiques.

32
Q

Dans quel contexte le psychologue clinicien practicien choisit-il un ou plusieurs outils d’évaluation ?

A

Lorsqu’il est confronté au besoin de confirmer ou d’infirmer des hypothèses cliniques qui ont été formulées au cours du recueil des faits cliniques.

33
Q

Dans quel contexte le psychologue clinicien chercheur (recherches cliniques ou épidémiologiques) choisit-il un ou plusieurs outils d’évaluation ?

A

Lorsqu’il est confronté à des besoins de précisions théoriques et/ou méthodologiques, et donc à la confirmation ou à l’infirmation de ses hypothèses théorico-cliniques.

34
Q

Qui sont les bénéficiaires directs de l’usage d’outils d’évaluation lorsque c’est derniers sont employés par les psychologues practiciens ? Par les psychologues chercheurs ?

A

Dans le premier cas il s’agit du patient qui peut bénéficier d’une prise en charge plus spécifique, d’un diagnostic plus fin, de traitements (médicamenteux, psychothérapiques) plus pertinents.

Dans le second cas il s’agit des psychologues chercheurs eux-mêmes qui bénéficient de précisions quant à la définition de concepts de psychopathologie et voient leurs chances de publier les résultats de leur recherche grandir. Les patients sont ici des bénéficiaires indirectes qui peuvent profiter des résultats de recherche une fois qu’ils sont validés, dans le cadre de leur application en pratique clinique.

35
Q

Quels types de questionnement doivent sous-tendre le choix des outils d’évaluation (6 questionnements) ?

A

> L’outil sera-t-il utilisé comme critère principal (ex : diagnostic) ou secondaire (ex : description fine d’un trouble) dans l’étude de la psychopathologie ?

> sera-t-il utilisé seul ou en complément d’autres outils ?

> le patient dispose-t-il des capacités d’adhésion et de compréhension suffisantes, notamment dans le cas d’une auto-évaluation ?

> quel est le niveau des troubles à évaluer ? Symptomatologie très générale ou symptôme spécifique ?

> s’agira-t-il d’une évaluation ponctuelle (clinique) ou longitudinale (recherche) ? Si longitudinale, quel nombre de cotations et quel écart temporel entre les évaluations ?

> quels ouvrages, traduits et validés en langue française, lire pour se documenter sur l’outil le plus adapter ? Il est possible de traduire et valider soi-même des outils de langue étrangère (cadre recherches cliniques).

36
Q

Quels sont les 4 critères suivant lesquels les outils d’évaluation peuvent être classés ?

A

> Leur contenu (état civil du patient, antécédents, symptomatologie actuelle, comportement actuel ou passé…) ;

> leur utilisateur (patient, psychologue clinicien, psychiatre, médecin généraliste, membre famille) ;

> leur système de cotation (cotation dichotomique ou cotation graduée);

> la nature de la psychopathologie explorée (inventaire généraux psychopathologie patient, échelles restreintes syndromes fonctionnels, échelles spécifiques symptôme).

37
Q

Quels sont les différents procédés de graduation possibles dans les échelles ou questionnaires à cotation graduée (3 procédés) ?

A

> Des formulations décrivant des symptômes d’intensité ou de fréquente croissante ;

> une gamme d’adverbes de quantité ou de fréquence ;

> des procédés graphiques.

38
Q

Quels sont les trois principaux niveaux de mesure en psychopathologie ?

A

> Le niveau syndromique (évaluation présence et intensité symptômes pour les regrouper en syndromes);

> le niveau comportemental
(évaluation présence et intensité comportements observables) ;

> et le niveau étiologique (présence et intensité mécanismes psychiques en fonction des 3 organisations psychiques).

39
Q

A quoi correspond le niveau de mesure syndromique en psychopathologie ? Selon certains auteurs, celui-ci correspondrait à une approche athéorique.

A

A l’évaluation d’entités psychopathologiques consensuelles et répertoriées par la communauté scientifique (DSM, CIM…). Chez l’adulte il y a consensus sur des troubles tels que la dépression ou l’anxiété tandis que chez l’enfant le consensus est moins évident (ex : hyperactivité, autisme infantile…). L’application des classifications de l’adulte aux personnes âgées est limitée, du fait des caractéristiques spécifiques du vieillissement. De manière générale, le couple atteintes neurobiologiques - troubles psychopathologiques complique toujours l’évaluation syndromique.

40
Q

A quoi correspond le niveau de mesure comportemental en psychopathologie ?

A

A l’évaluation de ce qui est directement observable càd qu’il est fondé sur l’étude et l’observation des conduits, comportements et attitudes. Il distingue les comportements externalisés (agitation, ralentissement moteur) des comportements internalisés (attitude de repli).

41
Q

Quelle critique Bouvard (1996) adresse-t-il au niveau de mesure dit comportemental, en psychopathologie ? Que préconise-t-il ?

A

Pour lui, ce niveau n’est pas superposable au niveau syndromique. Censé être plus “objectif”, il manque néanmoins de spécificité (un même type de comportement peut correspondre à des entités syndromiques différentes).

Il préconise donc que les outils d’évaluation de niveau comportemental ne doivent pas être utilisés comme des critères diagnostics mais comme des aides au diagnostic.

42
Q

A quoi correspond le niveau de mesure étiologique en psychopathologie ?

A

Représenté, à l’heure actuelle, par un seul référentiel théorique (la psychanalyse), il permet de formuler des hypothèses sur le fonctionnement psychique du patient. Et ce, à partir de son discours.

La théorie psychanalytique est une théorie étiologique des troubles psychopathologiques. Elle a donné lieu à un classement des troubles en 3 catégories, employé essentiellement par les psychologues cliniciens européens (# description comportementale nord-américaine).

43
Q

Quels sont les trois grands types de limites de l’évaluation psychologique ?

A

Les limites individuelles (< psychologue clinicien évaluateur), les limites culturelles et les possibles biais liés à la méthode d’évaluation.

44
Q

Développez les limites individuelles de l’évaluation standardisée.

A

Les résultats peuvent varier en fonction du clinicien : son âge, son sexe, sa situation socio-économique, son mode de communication avec le patient, sa motivation…

Et surtout les choix théoriques implicites qui sont les siens. Sa formation théorique et sa pratique ont un impact sur les relations entre le choix des concepts théoriques et l’expérience des outils d’évaluation d’une part ; l’observation et l’identification des symptômes d’autres part.

45
Q

Développez les limites culturelles de l’évaluation standardisée (5 dimensions).

A

Les recherches de Ionescu (1991) ont montré que l’appartenance culturelle influait sur les résultats des tests, échelles et questionnaires en psychologie clinique. Pour utiliser un outil clinique dans un nouveau contexte culturel, cet auteur recommande donc d’étudier l’équivalence de 5 dimensions majeures : les contenus, la dimension sémantique, la dimension technique, la dimension conceptuelle et les critères de choix.

46
Q

Qu’est-ce que l’équivalence des contenus ? (à étudier, selon Ionescu, si on veut utiliser un outil clinique dans un nouveau contexte culturel)

A

Elle renvoie au fait que chaque item d’un outil clinique doit être pertinent dans la culture où son utilisation est envisagée. Les items doivent exister et recouvrir la même signification.

Dans le cas contraire, il faudra transformer ou éliminer certains items de l’échelle, et donc vérifier les qualités métrologiques de l’outil ainsi modifié.

47
Q

Qu’est-ce que l’équivalence des sémantique ? (à étudier, selon Ionescu, si on veut utiliser un outil clinique dans un nouveau contexte culturel)

A

Elle renvoie au fait que la signification de chaque item doit être équivalente d’une langue à l’autre, après traduction de l’outil d’origine (risques de contresens). Pour vérifier cela, on peut procéder à une rétro-traduction. Ce processus est complexe, voire impossible pour certaines langues culturelles minoritaires ou inadaptées.

48
Q

Qu’est-ce que l’équivalence technique ? (à étudier, selon Ionescu, si on veut utiliser un outil clinique dans un nouveau contexte culturel)

A

Elle renvoie au fait que les experts interculturels doivent s’assurer que les résultats obtenus d’une culture à l’autre ne sont pas affectés par des variables liées aux méthodes.

49
Q

Dans quel cas peut-il y avoir une inéquivalence technique des outils d’évaluation ?

A

Certaines techniques adaptées à la culture occidentale (question, directivité, notation écrite…) peuvent être inadaptées dans des cultures dites orales, ou la scolarisation est faible. Elles paraissent alors coercitives ou inconvenantes.

Il existe un “besoin d’approbation sociale” qui doit être pris en compte dans le choix des outils, des modes de recueil des données et de l’appartenance culturelle et sociale de l’évaluateur.

50
Q

Qu’est-ce que l’équivalence conceptuelle ? (à étudier, selon Ionescu, si on veut utiliser un outil clinique dans un nouveau contexte culturel)

A

Elle renvoie au fait que l’outil doit évaluer la même construction théorique d’une culture à l’autre. Il est donc important de connaître le référentiel théorique à l’origine de la construction de l’outil clinique afin d’évaluer si, transposé dans une culture différente, il reste pertinent.

On procède généralement à l’étude des corrélations entre l’outil clinique considéré transposé de la culture A à la culture B, et des variables communes aux deux cultures.

51
Q

Qu’est-ce que l’équivalence quant aux critères de choix ? (à étudier, selon Ionescu, si on veut utiliser un outil clinique dans un nouveau contexte culturel)

A

Elle correspond à l’interprétation des résultats par rapport à une norme, dont il est nécessaire d’étudier l’équivalence d’une culture à une autre.

Les normes (culturelles et sociales) varient, en effet, d’une culture à une autre, y compris dans des pays de même niveau de développement technologiques et économiques.

52
Q

Développez les limites méthodologiques de l’évaluation standardisée. A quoi doit réfléchir le psychologue clinicien (4 réflexions ?)

A

> au choix des concepts et des outils cliniques par rapport à une population spécifique : la valeur prédictive d’un test peut varier suivant sa population (cf. taux de prévalence d’un trouble psychopathologique) ;

> au fait que les résultats peuvent varier chez un même patient (heure, variation nycthémérale).

> aux biais que peuvent induire des passations qui se succèdent. Risque d’erreurs de contraste (quand un patient peu souffrant succède à un patient en état de souffrance) avec sur-estimation ou sous-estimation des symptômes. Certains examinateurs ont également tendance à attribuer à l’ensemble des items une note moyenne (tendance centrale) ou similaire (effet de halo), ou encore à donner des notes voisines à plusieurs items qui se suivent (effets de proximité). La formation des psychologues à la passation et à la cotation des outils permet de diminuer ces variations d’évaluation.

> au mode d’utilisation de ces outils : il peut influer sur le sémiologue des troubles psychopathologiques. Les modalités de passation peuvent modifier la qualité de la relation clinique et donc l’apparition de différents symptômes (échelles brèves & longues)