Comment réfléchis-tu ? Flashcards

1
Q

Que mesurait le test de Binet et Simon, conçu au début du XXe siècle et destiné à connaître un succès considérable ? Au moyen de quel indice ?

A

Les processus mentaux “supérieurs” chez les enfants à partir de 3 ans jusqu’à l’âge adulte au moyen de l’indice de niveau intellectuel qui deviendra ensuite “l’Age mental”.

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2
Q

Comment est organisé le test de Binet et Simon ?

A

Il est constitué de 54 items, classés par niveau d’âge (chaque niveau comporte 5 items). Les épreuves, variées, reprennent des situations de la vie quotidienne, de la vie sociale et des problématiques scolaires.

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3
Q

Comment évalue-t-on, à partir du test de Binet et Simon, le niveau intellectuel d’un enfant (notion d’E.M.I)?

A

Il correspond à l’âge de développement pour lequel l’enfant a réussi l’ensemble des épreuves, à une épreuve près. En comparant “l’Age mental” à “l’Age réel”, on peut estimer l’avance / le retard intellectuel du sujet : c’est “l’échelle métrique de l’intelligence”.

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4
Q

Pour Binet, l’intelligence et multiforme et comprend 4 processus. Quels sont-ils ?

A

La compréhension, l’invention, la direction et la censure.

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5
Q

L’Age mental de Binet et Simon correspond-il à une quantification fixe de l’intelligence ?

A

Non. Pour Binet l’intelligence n’est pas unidimensionnelle, et ne peut donc pas être réduite à une variable quantitative mathématique. Avec Simon, il insistait déjà sur le caractère clinique du résultat (qualité résultat compétence utilisateur).

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6
Q

Comment Terman reprend-il, en 1916, l’indice “d’Age mental” du test Binet-Simon (notion SR)?

A

En 1916, Terman publie la Stanford Revision, une version adaptée du test Binet-Simon dans laquelle “l’AM” devient le “QI”. Cette modification permet de comparer des sujets d’âges différents, ce qui était impossible avant.

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7
Q

Pour élaborer le Q.I Terman part du Quotient Mental (AM/AR) élaboré par Stern en 1912. Que fait-il à partir de là ?

A

Il le multiplie par 100.

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8
Q

En quoi le cas de Terman illustre-t-il les risques d’abus de test ?

A

L’élaboration du QI par Terman a été motivée par des questions de discriminations raciales et sociales. Les tests d’intelligence constituent pour lui un moyen de démontrer l’existence entre race, classe sociale et intelligence.

Il serviront à déterminer la meilleure affectation des soldats lorsque les USA entrent dans la PGM, mais auront également des répercussions sur le monde civil puisqu’à la fin de la guerre, entreprises, écoles et universités américaines les utilisent pour faire une sélection.

Enfin “l’Immigration Restriction Act” (1924) a limité aux représentants de certaines nationalité l’entrée aux USA sous prétexte d’une intelligence inférieure.

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9
Q

Tout psychologue clinicien devrait garder à l’esprit les risques d’utilisation abusive de la notion de QI par des personnes non formées et non averties. Comment, en pratique y faire face ?

A

Si, dans une équipe soignante, certains professionnels réagissent à cette notion de façon discriminatoire (ce qui demeure assez fréquent), le psychologue ne doit pas hésiter à taire les performances du sujet et à orienter ses propositions vers une évaluation plus qualitative.

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10
Q

Que propose Terman en 1937 ?

A

Une nouvelle révision, le “Terman-Merrill” qui étend les épreuves aux deux extrémités d’âge, précoce et adulte.

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11
Q

Qui réalise, en 1949, un nouvel étalonnage du “Terman-Merrill” ?

A

René Zazzo. C’est la “révision Zazzo, qui sera utilisée en milieu scolaire.

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12
Q

Qui publie, en 1966, la nouvelle échelle métrique de l’intelligence (N.E.M.I) ? Quelle forme prend-elle ?

A

Zazzo, Gilly et Verba-Rad. Elle comporte 74 items pour 13 niveaux (3 à 14 ans et plus) et combine les épreuves : du test Binet-Simon, du Terman-Merrill (répétition chiffres à l’envers) et du Weschler (vocabulaire).

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13
Q

En quelle année Cognet réactualise-t-il la NEMI ? Que permet cette réactualisation ?

A

En 2006. Construite à partir des nouvelles connaissances en matière d’intelligence, la NEMI-2 intègre les notions d’intelligence, fluide et cristallisée (comme les échelles de Weschler et le K-ABC). Elle évalue en outre l’efficience cognitive.

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14
Q

A quel besoin vient répondre l’échelle créée par Wechsler en 1939 ?

A

On a songé très tôt, parallèlement au Binet-Simon, à compléter la mesure de l’intelligence globale par celle d’une intelligence concrète, pratique et non-verbale. L’échelle de Weschler-Bellevue est la première à investiguer les différentes composantes de l’intelligence, en faisant part égale aux épreuves verbales et non verbales.

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15
Q

Qui conçoit, en 1967, l’Echelle de développement de la pensée logique (E.P.L) ? Sur quoi est-elle fondée ?

A

Longeot. Elle est fondée sur les stades de développement de l’intelligence de la théorie piagétienne. C’est d’ailleurs la plus connue des échellées basées sur les propositions de Piaget.

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16
Q

A qui doit-on la création de l’outil neuropsychologique qu’est le K-ABC ? Quand est parue la dernière version française de ce test ?

A

Kaufman. Le KABC-2 est paru en 2008.

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17
Q

Quels tests sont spécifiquement liés aux acquisitions scolaires ?

A

Les test Binet-Simon, Terman-Merrill et le NEMI, par opposition à l’échelle Weschler-Bellevue qui s’en détache en intégrant l’évaluation de l’intelligence pratique, concrète, non-verbale.

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18
Q

Pour qui est étalonnée l’EPL et que mesure-t-elle ?

A

Pour les enfants de 9 à 15 ans. Elle évalue la forme du raisonnement qu’ils ont acquis.

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19
Q

L’EPL se compose de 5 épreuves de raisonnement, inspirées de 5 expériences de Piaget. Présentez-les.

A

> L’épreuve de conservation du poids, du volume, et de la dissociation poids-volume ;

> l’épreuve de permutation ;

> l’épreuve de quantification des probabilités ;

> l’épreuve d’oscillation du pendule ;

> l’épreuve des courbes mécaniques.

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20
Q

Quel texte de référence précise la méthodologie relative à la validation et la passation de l’EPL ?

A

Le manuel de l’E.P.L de Longeot.

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21
Q

Que permet de faire le total obtenu (entre 0 et 28) à l’EPL ?

A

Il permet de situer le niveau de raisonnement du sujet en fonction des stades piagétiens (sensori-moteur, préopératoire, concret A / B, préformel, formel A/B). La réussite de la moitié au moins des problèmes d’un stade piagétien indique que ce stade est atteint.

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22
Q

Que permet l’interprétation des scores de l’EPL ?

A

Elle permet d’évaluer les structure de raisonnement du sujet, càd les stratégies logiques qu’il emploie.

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23
Q

Quels syndromes Gibello (1984) a-t-il identifié chez des sujets dont l’efficience intellectuelle est normale, voire supérieure (QI > 81) ? (notion EPL)

A

Les “Dysharmonies Cognitives Normales” (DCN). Ce sont des décalages normaux en matière de niveau de raisonnement (moyenne 4, écart type de 2,8) qui correspondent au passage d’un stade à l’autre.

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24
Q

Quel syndrome Gibello (1984) a-t-il identifié chez des sujets présentant une hétérogénéité anormale du raisonnement ? (notion EPL)

A

Le syndrome des “Dysharmonies Cognitives Pathologiques” (DCP). Il traduit une ampleur très importante des décalages (en matière de niveau de raisonnement).

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25
Q

Quel syndrome Gibello (1984) a-t-il identifié chez des sujets présentant un retard massif et homogène dans le niveau global de raisonnement ? (notion EPL)

A

Le syndrome des “Retards d’Organisation du Raisonnement” (ROR).

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26
Q

Quand est-ce que les ROR (Gibello, 1984) sont-ils détectés chez les sujets ? (notion EPL)

A

Lorsque ces sujets ont :

> un niveau de raisonnement sensori-moteur après 5 ans ;

> un niveau de raisonnement préopératoire après 9 ans ;

> un niveau de raisonnement concret 1 après 13 ans ;

> un niveau de raisonnement concret B après 15 ans.

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27
Q

Quel est l’avantage de l’EPL, mis en avant par Gibello (1984) ?

A

Les ROR ne peuvent être décelés avec les épreuves de Weschler. Le test de niveau d’organisation du raisonnement (EPL) semble ainsi complèter le test de niveau intellectuel (QI). L’identification des DCP et des ROR constitue un argument en faveur de la complémentarité des tests cognitifs.

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28
Q

Quelles sont les limites de l’EPL (3 raisons) ?

A

L’EPL est loin d’être aussi utilisée, en psychologie clinique, que la WISC pour plusieurs raisons :

> épreuves moins riches et moins variées ;

> théorie piagétienne reposant sur une “épistémologie endogène” (développement logique sujet indépendant de l’environnement) qui ne prend pas en compte les notions d’apprentissage scolaire et de remédiation cognitive ;

> théorie piagétienne stipulant universalité des structures de la pensée qui semble ne pas correspondre à la réalité (stade formel propre à la société occidentale, grandes différences interculturelles au niveau de ce type d’épreuves).

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29
Q

Quelle est la définition de l’intelligence selon Wechsler ?

A

Comme Binet, le psychologue américain conçoit l’intelligence comme une entité globale qui peut se manifester sous plusieurs formes. Selon lui, l’intelligence serait : “la somme des compétences d’un sujet à agir dans un but déterminé, à penser rationnellement et à entrer efficacement en relation avec son environnement”.

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30
Q

Quelles épreuves Weschler utilise-t-il poir élaborer son échelle, dotée d’épreuves verbales et non verbales ?

A

Il adapte des épreuves utilisées auparavant pour la mesure de l’intelligence pratique (ex : text des cubs de Kohs 1920, réétalonné par Arthur en 1933).

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31
Q

Weschler contestait la notion “d’Age Mental”. Quel type de techniques a-t-il utilisé à la place ?

A

Des techniques statistiques, avec un type d’évaluation en écart-réduits et en classes normalisées.

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32
Q

Quels sont les trois temps de l’évaluation proposée par Weschler ?

A

> le fondtionnement intellctuel global (QI), l’intelligence verbale (QIV) et l’intelligence pratique (QIP).

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33
Q

Le QI de Weschler n’a rien à voir avec le QI calculé à partir de “l’Age Mental” de Binet. Expliquez comment il est calculé.

A

Il est calculé par comparaison avec la performance des sujets du même âge. Ainsi les QI ont une moyenne de 100 et un écart-type de 15. Un QI de 100 représente donc une performance moyenne. Des QI de 70 et 130 se situent respectivement deux écarts-types en-dessous et au-dessus de la moyenne. Environ 60% des sujets obtiennent des QI situés à +1/-1 écart-type de la moyenne, 95% à +2/-2 écart-type de la moyenne et 99% à +3/-3 écart-type de la moyenne.

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34
Q

Wechsler propose une évaluation spécifique (des notes standards) pour chacun des subtests de l’échelle. Détaillez-la, et présentez-en les 2,5 avantages.

A

Les notes standards obtenues aux différents subtests ont une moyenne de 10 et un écart-type de 3. Weschler a ainsi placé les individus sur une courbe de Gausse. Le système de subtest et sa méthode d’évaluation permettent de :

> comparer les performances verbales et les performances pratiques d’un sujet ;

> comparer les individus par rapport aux individus de leur âge mais aussi par rapport à la population globale (enfant / population de référence; enfant / enfants d’âges différents).

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35
Q

Il existe trois catégoriques d’échelles de Wechsler. Quelles sont-elles ? A quels sujets s’adressent-elles ? Précisez l’âge.

A

> L’intelligence de l’adulte : la Weschler-Bellevue pour adultes de 16 à 79:11, et sa dérivées actuelle la WAIS (Wechsler Adult Intelligence Scale) pour adultes de 16:90;

> La WISC (Weschler Intelligence Scale for Children) pour les enfants en âge scolaire de 5 à 15, et ses dérivés (WISC-R pour les enfants de 6:4 à 16:8, WISC III pour les enfants de 6 à 16:11:30 mois, WISC IV & WISC V pour les enfants de 6 à 16:11) ;

> La WPPSI (Wechsler Preschool and Primary Scale of Intelligence pour enfats de 4 à 6:6 et ses dérivés (WPPSI-R : 3 à 7:3, WPPSI IV réétalonnée pour une population française; 2:6 à 7:7).

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36
Q

Reprenez les chronologies des trois catégories d’échelles Weschler.

A

> Weschler-Bellevue (VUS 1939, VF 1954), WAIS (VF 1968), jusqu’à WAIS IV (VUS 2008, VF 2011) en passant par WAIS-R (1989);

> WISC (VUS 1949, VF 1958), WISC-R (1981), WISC III (1991 - 1995); WISC IV (VUS 2003, VF 2006), WISC V (VUS 2014, VF 2016).

> WPPSI (VUS 1967, VF 1972), WPPSI-R (VUS 1989, VF 1995), WPPSI - IV (2014).

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37
Q

La Wechsler-Bellevue a été très utilisée dans les années 50, dans les milieux hospitaliers. Pour quelle raison ?

A

Pour évaluer la déterioration intellectuelle des adultes souffrant de pathologies somatiques.

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38
Q

Quelle est la structure de l’échelle de Weschler-Bellevue ? Notons que la structure générale de substests déterminants 4 indices se retrouve dans les trois types d’échelles de Wechsler actuelles.

Indice : “sur son CV, le Représentant du Personnel a Menti Tellement qu’il va Vite se faire mal Traiter”.

A

Elle comporte 15 subtests, répartis en 10 épreuves principales et 5 épreuves supplémentaires.

Les subtests sont regroupés en fonction de 4 indices ;

> indice de compréhension verbale (ICV) évalué à l’aide des épreuves information (connaissance générale, vocabulaire et similitudes (trouver la ressemblance entre deux termes), compréhension (raisonnement sur des situations de la vie pratique et sociale) ;

> indice de raisonnement perceptif (IRP) évalué à l’aide des épreuve cubes (de kohn), matrices, puzzles visuels, compléments d’images, balances ;

> indice de mémoire de travail (IMT) évalué à l’aide des épreuve mémoire des chiffres, arithmétique, séquence lettres-chiffres ;

> indice de vitesse de traitement (IVT) évalué à l’aide des épreuves symboles, code (association chiffres et symboles).

39
Q

Quelles questions se posent au regard du choix des échelles en fonction de l’âge ?

A

Dans les années 80-90; les étendues des différents tests ont été revues de telle sorte que les tranches d’âge de la WISC III (6 à 16:11:30) chevauchent la WPPSI - R (3 à 7:3) et la WAIS-R (16 à 74).

L’examinateur pouvait choisir, pour ces âges limites, l’instrument le plus adéquat.

Aujourd’hui (et depuis les années 2000) on a aussi un chevauchement entre le WPPSI-IV (2:6 à 7:7), le WISC-IV (6 à 16:11) et le WAIS-IV (16 à 90).

L’examinateur peut :

> si les aptitude d’un enfant entre 6 et 7:7 sont en dessous de la moyenne préferer la WPPSI à la WISC ;

> même configuration avec un ado de 16 : WISC plutôt que WAIS;

Et vice-versa si aptitudes au-dessus de la moyenne.

40
Q

En France la WISC-III est toujours utilisée actuellement, parallèlement à la WISC-IV. Or, le QI évalué avec des normes anciennes est généralement plus élevé que celui évalué avec les normes actuelles. Quelle attitude doit adopter le psychologue face à ce décalage ?

A

Il doit rester très vigilant quant à la norme et l’étalonnage de la version de l’échelle utilisée.

Ce décalage pose en effet des problèmes particuliers pour les sujets dont les notes sont dans des zones extrêmes. Un sujet avec un QI de 80 à la WISC-III obtiendrait un QI moindre à la WISC-IV. La note obtenue à la WISC-III est donc susceptible de donner lieu à des prévisions erronées.

41
Q

Quelle évolution importante a marqué le passage de la WISC III (1954 - 1991) à la WISC IV (2005 - 2006) ? (rôle Kaufman, 1979)

A

En 1979; Kaufman a montré qu’il existait un facteur supplémentaire d’attention / concentration dans les subtests “code, arithmétique et mémoire des chiffres”. Les auteurs ont donc rajouté dans la WISC III un nouveau subtest; optionnel : “les symboles”.

L’ajout de cette nouvelle épreuve a fait émerger 3 indices factoriels (nouveau concept) dans la VF (4 dans VUS) : indice de compréhension verbale (ICV), indice d’organisation perceptive (IOP) et indice de vitesse de traitement (IVT).

La version du WISC IV étalonnée pour la population française (2006) a maintenant elle aussi 4 indices factoriels. Et depuis le WISC IV, les anciens concepts de QIV et QIP, désormais obsolètes, ont définitivement été remplacés par ces indices factoriels.

A ces changements méthodologiques viennent s’ajouter des changements de niveau matériel (modernisation culturelle, graphique, visuelle) + des procédures d’administration.

42
Q

En quoi l’actualisation de la WISC-III (-> WISC-IV) était-elle nécessaire et bienvenue ?

A

Cette actualisation de la version III de 1995, encore très utilisée, a été rendue nécessaire en raison des apports théorico-cliniques de la psychopathologie développementale. La sensibilité et la variabilité de l’échelle ont augmenté. Ces deux facteurs permettent d’intégrer des nuances dans la passation et les résultats de populations d’enfants plus spécifiques (porteurs de handicaps, de déficiences ou à haut potentiel). L’actualisation de l’échelle permet également d’éviter la surévaluation des performances qui augmentent en fonction du niveau de vie dans la population générale.

43
Q

Présentez les nouveaux fondements théoriques de la WISC IV.

A

Par rapport aux versions précédentes, l’échelle a integré de nouveaux fondements théoriques. L’intelligence générale est conçue selon un modèle multifactoriel, composé d’une intelligence fluide (indépendant de l’environnement ou du traitement intellectuel verbal), d’une mémoire de travail (à l’oeuvre dans les problèmes d’apprentissage), de la vitesse de traitement des informations et du rapport entre processus mentaux et performances. Le WISC IV intègre donc les apports de l’échelle K-ABC de Kaufman.

44
Q

Présentez la nouvelle définition de l’intelligence selon le modèle multifactoriel (nouveaux fondements théoriques) de la WISC IV.

A

La notion “d’intelligence globale” regroupe la manière dont les différents domaines de l’intelligence s’organisent entre eux. Les deus composantes les plus importantes qui ressortent sont l’intelligence fluide et l’intelligence cristallisée.

L’intelligence fluide est définie comme étant le traitement des informations, qui diminue au cours de la vie, et l’intelligence cristallisée comme étant des stocks de connaissances qui augmentent au début de la vie et se stabilisent (Horn et Cattel, 1966). L’association ou la dissociation de ces deux types d’intelligence dépend de la présence de pathologies somatiques ou de psychopathologies et du contexte d’apprentissage (histoire développementale propre au sujet). Attention toutefois, cette notion d’intelligences indépendantes ne faut pas consensus chez les professionnels : seule la diversité des intelligences est admise par tous.

45
Q

Le passage de la WISC III à la WISC IV a montré de très faibles corrélations entre les deux versions. En effet, les formes d’intelligence évaluées sont différentes. Détaillez ces différences entre le contenu des deux tests (hors ajouts indices factoriels et changements matériels) ? (5 différences)

A

> De nouveaux subtests ont été intégrés à la WISC IV : “l’identification des concepts”, les “matrices”, la “séquence lettre-chiffre”, le “barrage aléatoire et structuré” (nouvel indice sur le contexte d’apprentissage adéquat pour l’enfant” ;

> le test est plus sensible (ex : épreuve “cubes” peut être passée sans bonification de temps, selon le stress ou non) ;

> plusieurs stratégie de résolution de problème peuvent être repérées : séquentiel - simultané, ascendant - descendant, synthétique - analytique, passage du global au détail et vice-versa.

> le QI reste globalement stable et les variations de son évaluation s’interprètent à partir de l’agencement des Processus Mentaux pour un sujet donné ;

> la notion de “compétence du sujet” a été introduite dans les réponses aux items et celle de “retard mental supprimée”, l’échelle évaluant le QI de très faible” à “très supérieure”.

46
Q

Le contenu de la WISC IV est organisé de manière similaire à celui de la WAIS, en 4 indices factoriels évalués par deux catégories d’épreuves ou subtests : principaux et supplémentaires. Les indices sont identiques : ICV, IRP, IMT et IVT. Détaillez les substests correspondants à chacun d’entre eux.

A

> ICV - 3 subtests principaux : vocabulaire, similitudes et compréhension & 2 subtests supplémentaires : information, raisonnement verbal.

> IRP - 3 subtests principaux : cubes, identification de concepts et matrices & 1 subtest supplémentaire : compléments d’images.

> IMT - 2 subtests principaux : mémoire des chiffres et séquences lettres-chiffres & 1 subtest supplémentaire : arithmétique.

> IVT - 2 subtests principaux : symboles et code & 1 subtest supplémentaire : barrage.

47
Q

Que permettent de caculer les quatre indices factoriels des échelles de Weschler ?

A

Le Quotient Intellectuel Total (QIT).

48
Q

Sur quel groupe ont été réalisés les qualités psychométriques et l’étalonnage de la WISC-IV ? Qu’ont montré les études de corrélation, menées sur 600 protocoles ?

A

Sur un groupe de 1100 enfants et adolescents de langue française, de 6 à 16:11. Les études de corrélation avec la WIPPSI-III, la WISC-III, la WAIS-III et le K-ABC ont montré une bonne corrélation statistique entre les tests.

49
Q

Grâce des … additionnelles, la WISC IV permet, par rapport au WISC III, de … davantage le p…. c…. de l’enfant (empans en mémoire des chiffres, rapidité d’exécution pour cubes, stratégies en fonction de la présentation spatiale pour barrages).

A

notes, détailler, profil cognitif.

50
Q

En quoi la WISC IV est-il adapté au niveau de développement de l’enfant ? (4 éléments de réponse)

A

> Les consignes sont rédigées de manière accessibles en fonction de l’âge ;

> des items d’exemples et d’entrainements sont proposés;

> les questions supplémentaires et les encouragements sont autorisés (ils ont été inclus dans la validité du test).

> les critères de cotation mettent davantage l’accent sur le contenu que sur la forme de la réponse.

51
Q

Combien y a-t-il de manuels relatifs à l’administration, la cotation et l’analyse de la WISC-IV ?

A

Deux.

52
Q

Que résume le cahier de passation de la WISC-IV? Quel ordre respectent les tableaux du cahier de passation et la table des manuels ? A quelle fin ?

A

Il résume les consignes abrégées pour chaque subtest. Ils suivent l’ordre standard de passation des subtests, afin de limiter les risques d’erreurs lors des calculs à partir des notes brutes et lors de l’interprétation des résultats.

53
Q

En fonction de quelles hypothèses peut être faite l’analyse des résultats de la WISC-IV ? (3 hypothèses)

A

> Soit une évaluation des capacités globales (QIT) du sujet ;

> soit une évaluation des capacités spécifiques (indices factoriels) ;

> soit des points forts / points faibles, écarts significatifs (ou non) entre indices, comparaisons entre subtests.

54
Q

Quels sont les trois temps de la méthode d’interprétation du WISC-IV ?

A

> l’interprétation quantitative : elle consiste à situer le sujet par rapport à ses pairs ;

> l’interprétation qualitative : elle tente d’envisager des hypothèses cliniques à partir de la problématique psychologique et/ou psychopathologique rencontrée, dans une perspective de remédiation cognitive.

> l’interprétation par comparaison du niveau intra-individuel et inter-individuel : elle consiste à situer les notes standards par rapport à celles de la population générale.

55
Q

La rédaction des résultats du WISC-IV doit être précise. Quels éléments doivent figurer dans ce document ?

A

Les trois temps de l’interprétation ainsi que les éléments cliniques relevés au cours de la passation.

Le compte-rendu écrit est un élément important dans le dossier du sujet, afin de permettre une continuité des différentes prises en charge, éducative, sociale, psychopédagogique, voire médicale. Les résultats d’une épreuve psychologiques sont en effet des faits cliniques : ils doivent figurer dans le dossier de chaque patient.

56
Q

La restitution aux parents et à l’enfant est nécessaire, tant d’un point de vue clinique que pour envisager un diagnostic positif, un pronostic, des conseils éducatifs ou éventuellement l’étiologie des troubles cognitifs. La plupart des psychologue cliniciens recommandant une restitution orale. Pourquoi ? (2 avantages)

A

> Une prise de contact directe permet de nuancer les explications ;

> la restitution orale est un moment important pour le sujet, qui lui permet de “comprendre” sa souffrance et donc potentiellement d’y remédier en s’engageant dans un processus thérapeutique ultérieur.

57
Q

Compte-tenu de la complexité de l’administration et de l’interprétation de la WISC-IV, que doivent posséder les psychologues qui l’utilisent ? (2 éléments)

A

> Une bonne expérience de l’examen psychologique de l’enfant ;

> une formation spécifique aux techniques psychométriques.

58
Q

Par quoi peut être motivée la passation de la WISC-IV ? (5 éléments)

A

> Un projet d’orientation scolaire ;

> une évaluation psychopédagogique ;

> une suspicion de diagnostic de retard du développement ;

> une évaluation neuropsychologique ;

> un projet de recherche.

59
Q

L’administration de la WISC-IV est faite de manière individuelle. Elle doit s’effectuer dans un cadre rassurant et suffisamment flexible. Pourquoi ? Quels sont les 4 éléments que le psychologue doit prendre en compte ?

A

> certains déterminants de l’intelligence dits “non intellectifs” qui peuvent intervenir dans les modalités d’expression des aptitude intellectuelles et influencer la réussite du sujet à ces mesures (conscience du but, enthousiasme, dépendance à l’égard du champ du test, impulsivité, anxiété et persévérance) ;

> l’histoire de vie (individuelle, sociale, médicale et familiale) de la personne et son bagage linguistique et culturel.

> l’existence et les conséquences d’un éventuel trouble psychopathologique ou d’un handicap, pouvant nécessité des aménagements de la passation (ex: adaptation subtests “performance” handicap moteur)

> l’existence d’un éventuel trouble de l’apprentissage (fractionnement administration tests avec une semaine max. entre chaque session, pris en compte dans l’interprétation des résultats).

60
Q

Wechsler lui-même précise que si les procédures standardisées doivent être rigoureusement suivies, la WISC-IV ne doit pas être administrée de manière trop rigide. Qu’entend-il par là ?

A

Il est important que le psychologue adopte un ton naturel, encourage l’intérêt pour les tâches demandées et renforce les efforts du sujet pour que la passation soir cohérente, agréable et bien structurée. Il ne doit, en revanche, jamais donner les réponses au sujet.

De manière générale, les notes aux aptitudes intellectuelles et cognitives sont influencées par l’attitude du sujet lors de la passation.

61
Q

Donnez les dates de parution de la WISC-V (6 à 16:11) et la population sur laquelle elle a été étalonnée. Quels éléments cette nouvelle version intègre-t-elle ? (2 éléments)

A

La version anglaise de la WISC-V date de 2014 et son adaptation française de 2016. L’échelle a été étalonnée sur 1100 sujets français.

Elle intègre :

> les données actuelles de la recherche en neuropsychologie ;

> les modèles théoriques actuels du fonctionnement cognitif.

62
Q

La WISC-V permet d’obtenir trois nouveaux niveaux d’information. Lesquels ? Détaillez.

A

> Le Quotient Intellectuel Total (QIT) représentant l’aptitude intellectuelle générale. Il est calculé à partir de l’Echelle totale incluant l’ICV (similitudes, vocabulaire, information, compréhension), le domaine visuospatial (IVS)- ex IRP - (cubes, puzzles visuels), le raisonnement fluide (matrice, balances, arithmétique), l’IMT (mémoire des chiffres, des images, séquence lettre-chiffres) et IVT (code, symboles, barrage).

> le niveau de performance de l’enfant pour chacune des grandes fonctions cognitives est calculé à partir de 5 indices principaux (dont 4 issus de la WISC-IV) : ICV (similitudes et vocabulaire), IRF (matrices et balances), IMT (mémoire des chiffres, des images), IVT (codes, symboles) et IVS (cubes et puzzles visuels).

> afin d’affiner la compréhension de la performance de l’enfant, 5 indices supplémentaires ont été créés, y compris pour des situations cliniques spécifiques (difficultés de langage, retard intellectuel, handicaps sensori-moteurs…). Ils augmentent la sensibilité de l’échelle en l’étendant à des groupes spécifiques.

63
Q

Quels sont les cinq nouveaux indices créés pour affiner la compréhension des performances de l’enfant, dans le cadre de la WISC-V ?

“Pas compter, auditionner, pas verbaliser, tu montres ton aptitude générale aux compétences cognitive”

A

> Le raisonnement quantitatif (IRQ) : permet de dépister les troubles en calcul, les difficultés en calcul mental, et d’identifier le raisonnement quantitatif ;

> la mémoire de travail auditive (IMTA) : permet d’évaluer les capacités d’encodage, de stockage et de manipulation mentale des informations.

> le domaine non verbal (INV) : permet de mesurer l’intelligence générale sans sollicitation du langage expressif.

> l’aptitude générale (IAG) : permet d’évaluer l’aptitude générale, en diminuant l’influence de la mémoire de travail et de la vitesse de traitement : c’est un indice d’identification des forces et des faiblesses de l’enfant, en comparant l’intelligence générale aux autres fonctions cognitives.

> la compétence cognitive (ICC) : permet d’obtenir des informations sur les ressources dont dispose l’enfant pour retenir les informations nécessaires à sa compréhension des énoncés, à partir desquelles il devra élaborer un raisonnement pour la résolution de problèmes.

64
Q

A partir de combien d’indices factoriels le WISC-V permet-il de d’évaluer l’aptitude intellectuelle générale ?

A

A partir de 10 indices factoriels, là où il n’y en avait que 5 avant.

65
Q

Les recherches actuelles en neuropsychologie ont permis de définir plus précisément le contenu de l’intelligence. Par quel élément serait-elle désormais représentée, selon les échelles de Weschler ?

A

Par le QIT, soit le résultat issu des performances obtenues aux subtests et calculées à partir de 10 indices factoriels.

L’intelligence serait donc envisagée comme une structure hiérarchisée composée d’aptitudes plus spécifiques comprenant plusieurs grands domaines cognitifs.

66
Q

De combien de subtests est composée la WISC-V ?

A

De 15 subtests, dont issus directement de la version IV, trois nouveaux subtests ayant été créés.

67
Q

Présentez les trois nouveaux subtests de la WISC-V, en précisant, pour chacun, leur nombre d’items.

A

> L’épreuve des “Puzzles visuels” (26 items) mesure la capacité de l’enfant à intégrer et à synthétiser la
relation entre le tout et ses parties (raisonnement visuo-spatial).

> L’épreuve des “Balances” (34 items) mobilise le raisonnement fluide quantitatif et les capacités
d’induction.

> L’épreuve de la “Mémoire des images” (26 items) mesure la mémoire de travail visuelle. La nouveauté de cette épreuve réside dans l’introduction de stimuli sémantiquement signifiants qui
peuvent activer la mémoire de travail verbal. Une contrainte exécutive est également présente, car les
mêmes images peuvent être tout à tour, des cibles ou des stimuli interférents.

68
Q

Que montrent les qualités psychométriques de la WISC-V ? (3 améliorations)

A

> Une diminution des effets de “seuil plancher” et de “seuil plafond” ;

> un meilleur contrôle des biais d’item ;

> une extension des niveaux significatifs des valeurs critiques.

69
Q

Donnez les trois grands éléments qui sous-tendent l’intérêt clinique de la WISC-V.

A

> La modernisation des illustrations ;

> l’ajout de notes additionnelles ;

> les études de validité menées sur des groupes cliniques spécifiques (troubles de l’apprentissage, hauts potentiels, retard de développement…).

70
Q

Pourquoi l’indice de Raisonnement Perceptif a-t-il été remplacé par l’indice visuo-spatial et l’indice de raisonnement fluide dans la WISC-V ? Et pourquoi les épreuves de la mémoire de travail ont-elles changées ?

A

L’IVS et l’IRF améliorent la finesse de mesure ; du traitement des informations visuelles, des capacités d’induction et de déduction.

Les épreuves qui évaluent l’IMT sont plus variées et mobilisent différentes entrées sensorielles, dont la vision.

71
Q

Le matériel et les conditions de passation de la WISC-V ont, sur certains points, été modifiés afin d’être davantage en adéquation avec le niveau de développement de l’enfant. Détaillez ces modifications

A

Le temps de passation a été diminué, et les modalités d’administration et de cotation ont été modifiées.

Ainsi les consignes ont été raccourcies, les items d’apprentissage ont été augmentés, le nombre d’items avec des points de bonification de temps a été limité, et le contenu des items a été actualisé en fonction des changements culturels et technologiques.

72
Q

Pourquoi existe-t-il une faible corrélation statistique entre la version IV et la version V de la WISC ?

A

Les changements de structure de la WISC-V ont deux conséquences. La première, positive, est que les résultats de cette échelle permettent de formuler de nouvelles hypothèses cliniques sur le fonctionnement neuropsychologique. La seconde est cette faible corrélation statistique selon les indices factoriels. Cette dernière serait plus précisément due aux biais d’échantillonnage et à la ventilation inégale du facteur G dans les échantillons de population.

73
Q

Conclusion générale : pourquoi les échelles d’intelligence proposées par Weschler sont-elles les plus usitées ?

A

Ce sont les mieux construites, les milieux validées. Elles sont, de plus, régulièrement ré-étalonnées pour la population française et permettent la jonction entre différentes classes d’âges.

74
Q

Conclusion générale : citez deux limites des échelles de Weschler auxquelles le psychologue doit être attentif.

A

> Les effets d’apprentissage lors d’une nouvelle passation (ils diminuent avec un intervalle de trois ans) ;

> Le fait que ces échelles sont peu adaptées à des populations d’enfants ayant des troubles d’apprentissage scolaire (< carences sociales, handicaps, différences culturelles etc.) - et ce alors même que les bilans psy sont souvent motivés par les problèmes intellectuels de ce type de population. En effet le QI est très influencé par le fait d’avoir accumulé des connaissances et de les utiliser souvent ! Des outils adéquats doivent dans ce cas de figure, être utilisés pour compléter les échelles de Wechsler.

75
Q

Le test K-ABC de Kaufman fournit des informations importantes pour le diagnostic et la remédiation des difficultés d’apprentissage et des déficits cognitifs. Quels sont ses fondements théoriques ?

A

Le test résulte d’une distinction théorique (inspirée de la neuropsychologue et de la psychologie cognitive) entre résolution de problèmes et connaissance de faits. Kaufman (1995) définit l’intelligence comme étant la manière, propre à chacun, de résoudre les problèmes et de traiter l’information. Deux types de stratégies de résolution de problème ont ainsi été identifié : les “processus séquentiels” et les “processus simultanés”.

76
Q

Définissez les “processus séquentiels”. De quels hémisphère cérébral relèveraient-ils ?

A

Ils permettent de traiter l’information, càd manipuler mentalement des représentations selon un ordre temporel, sériel ou itératif (ex : associations lettres-sons et déchiffrement mot chez les enfants, puis compréhension chronologie événements, compétences mathématiques, interprétation méthodique dessin…).

Ils relèveraient de l’hémisphère gauche.

77
Q

Définissez les “processus simultanés”. De quels hémisphère cérébral relèveraient-ils ?

A

Ils permettent la synthèse simultanée des données (intégration simultanée de stimuli sous une forme souvent spatiale au cours des premières étapes du dvlpt, puis extraction idées principales texte, créativité, usage efficace schèmas…).

Ils relèveraient de l’hémisphère droit.

78
Q

L’intelligence, selon Kaufman, résulte donc de l’intégration des processus séquentiels et simultanés, réunis sous le nom de “processus mentaux composites” (PMC). Dès lors comment cette intelligence se développe-t-elle, selon lui ?

A

Pour Kaufman, le stock d’information n’est pas une intelligence en tant que telle, mais plutôt une “intelligence cristallisée” (Cattell, 1971). Contrairement aux échelles de Weschler, Kaufman privilégie la procédure au contenu (“mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine”). Il considère donc que le développement de l’intelligence est le résultat de l’interaction dynamique de l’hérédité et de son milieu (résultats obtenus au K-ABC considérés comme sensibles aux influences futures + possibilité de remédiation psychopédagogique justifiant projets de remédiation cognitive.)

79
Q

A quel type de population est destiné le K-ABC ? Avec quelle création originale innove-t-il ?

A

Aux enfants âgés de 2 et demi à 12 ans et demi.

Il innove avec la création de subtests originaux (“personnages et lieux connus”, “fenêtre magique”), l’adaptation colorée de tests provenant de la psychologie expérimentale (“matrices analogiques”) ou de la neuropsychologie (“mouvements de la main”).

80
Q

Que teste le K-ABC ? Que permet-il de comprendre, comparativement au WISC-V ?

A

Le K-ABC teste un type de fonctionnement cognitif fortement mobilisé au cours d’apprentissages nouveaux. Il aiderait ainsi à mieux comprendre les échecs inattendus.

En comparaison, il a été démontré que la WISC-III était plus adaptée pour identifier les capacités d’adaptation et les acquis généraux lorsque le bilan psychologique a lieu dans le cadre d’une demande d’orientation pédagogique.

81
Q

Comment les influences cliniques ont-elles été prise en compte dans le K-ABC, par rapport aux échelles de Wechsler ?

A

Elles ont été statistiquement intégrées dès l’élaboration du test - à l’inverse des échelles de Wechsler où ces données n’ont été considérées que tardivement, suite aux questionnements soulevés lors de la passation.

Le K-ABC était donc, paradoxalement, mieux étalonné que la WISC dès les années 90, et pourtant moins utilisé par les professionnels.

82
Q

Expliquez, sans trop approfondir, la structure générale du K-ABC, en précisant le rôle de chacune des deux échelles principales.

A

Le K-ABC se compose de 16 subtests répartis en deux échelles principales :

> l’échelle des processus mentaux composites (PMC) composée de trois sous-échelles : les “processus séquentiels”, les “processus simultanés” et l’échelle globale non verbale” ;

> l’échelle globale de connaissances a été conçue de manière à minimiser le rôle de la langue et des compétences verbales afin de garantir l’équivalence des stimuli pour les enfants de tous milieux socio-culturels : elle évalue le potentiel d’apprentissage de l’enfant et permet d’identifier son éventuel préférence pour l’un ou l’autre des processus (indications pour définition d’une stratégie pédagogique adaptée).

83
Q

Détaillez les épreuves de la sous-échelle “processus séquentiels” de l’échelle PMC du K-ABC. (3 épreuves)

A

> Les mouvements de la main (2:6 à 12:5) ;

> la mémoire immédiate des chiffres (2:6 à 12:5) ;

> la suite des mots (4 à 12:5).

84
Q

Détaillez les épreuves de la sous-échelle “processus simultanés” de l’échelle PMC du K-ABC. (7 épreuves)

A

> La fenêtre magique (2:6 à 4:11) ;

> la reconnaissance de personne (2:6 à 4:11) ;

> la reconnaissance de forme (2:6 à 12:5) ;

> les triangles (4 à 12:5) ;

> les matrices analogiques (5 à 12:5) ;

> la mémoire spatiale (5 à 12:5) ;

> la série de photos (6 à 12:5).

85
Q

Détaillez les épreuves de la sous-échelle “globale non-verbale” (4 à 12:6) de l’échelle PMC du K-ABC. Que permet-elle ? (7 épreuves)

A

Cette sous-échelle permet une évaluation du fonctionnement
intellectuel des enfants ayant des difficultés de communication verbale (handicaps auditifs, troubles du langage, enfants non-francophones, etc.). Elle a donc été élaborée en sélectionnant les subtests dont la consigne peut être
donnée par gestes et auxquels le sujet peut répondre gestuellement. Ces subtests sont :

> reconnaissance de personne ;

> mouvements de la main ;

> triangles ;

> matrices analogiques ;

> mémoire spatiale ;

> séries de photos;

> reconnaissance de
formes.

Cette échelle ne fournit qu’une note globale et ne permet pas l’estimation séparée des
Processus Séquentiels et des Processus Simultanés.

86
Q

Détaillez les épreuves de l’échelle globale “connaissances” du K-ABC. (6 épreuves). Que permet-elle d’évaluer ?

A

> Le vocabulaire courant (2:6 à 4:11) ;

> Les personnages et lieux connus (2:6 à 12:5) ;

> l’arithmétique (3 à 12:5) ;

> les devinettes (3 à 12:5) ;

> la lecture et le déchiffrement (5 à 12:5) ;

> la lecture et la compréhension (7 à 12:5).

L’échelle globale des connaissances permet d’évaluer les connaissances et les compétences acquises dans le cadre scolaire ou dans l’environnement social. L’acquisition des connaissances est considérée comme le résultat de l’aptitude à intégrer les deux types de Processus Mentaux (séquentiels et simultanés) et les appliquer aux situations réelles de la vie. Elle permet une estimation du pronostic scolaire. En effet, son coefficient de validité prédictive concernant les performances futures de l’enfant est supérieur à celles des autres tests.

87
Q

Comment interprète-t-on les résultat du K-ABC ? (deux temps)

A

La méthode d’interprétation s’effectue en deux temps :

> analyse interindividuelle ou quantitative : on situe les notes du sujet par rapport à la population des enfants de son âge ;

> analyse intra-individuelle ou qualitative : on approfondit le profil de l’enfant afin d’envisager des hypothèses précises sur sa problématique ;

88
Q

Quels sont les 3 indices qui servent à communiquer l’interprétation quantitative des scores du K-ABC ?

A

Les notes, les rangs percentiles et les âges de développement.

89
Q

Quels éléments permettent de procéder à l’interprétation qualitative des scores du K-ABC ? (3 éléments)

A

> La comparaison entres processus simultanés (PSi) et processus séquentiels (PSe) va permettre d’établir une préférence pour l’une ou l’autre des stratégies de résolution (si différence “doublement négative”) , ou un développement régulier des processus de traitement de l’information (si différence “doublement non significative”).

> La comparaison de l’échelle de connaissances avec les PMC, les PSe, les PSi va permettre de différencier le niveau d’acquisition (stock de connaissance) des aptitudes à traiter l’information (intelligence fluide).

> L’interprétation de ces comparaisons d’échelles va être affinée par une analyse des points forts et des points faibles de l’enfant.

90
Q

Pourquoi l’analyse qualitative doit-elle être couplée à l’analyse quantitative du K-ABC ?

A

Les forces et les
faiblesses d’un sujet doivent être considérées en rapport avec son niveau global de performances (ex : notes + faibles dans profil brillant # déficit par rapport à pop de référence). Il est nécessaire de relativiser les scores d’un enfant en le
situant par rapport à la population des enfants de son âge.

91
Q

Le K-ABC a été conçu dans une perspective de remédiation psychopédagogique. Expliquez ce fait, en vous appuyant sur la conception de l’intelligence et le modèle théorique qui sous-tendent ce texte.

A

La conception théorique de l’intelligence (les Processus Mentaux) qui sous-tend le K-ABC met l’accent sur les processus de médiation intervenant entre l’entrée sensorielle (l’input) et la sortie motrice ou verbale (l’output). Le modèle théorique «séquentiel-simultané » s’applique donc directement à l’apprentissage et à l’enseignement.

L’évaluation des connaissances et des compétences d’un sujet par le K-ABC doit donc permettre au psychologue de mettre en place un projet visant la rééducation des aptitudes dans les domaines qui font l’objet d’une faible évaluation.

92
Q

En quoi consiste la stratégie de remédiation du K-ABC ?

A

Elle consiste à rééduquer les domaines spécifiques que l’enfant ne maîtrise pas (lecture, orthographe, mathématiques), en mettant l’accent, dans un premier temps, sur le processus privilégié du sujet. Ainsi, si note standard PSi > PSe alors remédiation domaines non-maîtrisés passera par méthode simultanée, globale, basée sur l’imagerie et l’induction. On ne passera que dans un second temps aux tâches mobilisant en même temps les différents types de processus.

Le but est d’abord d’affiner les compétences scolaires de l’enfant dans les domaines en difficulté, puis de renforcer les traitements délaissés par l’enfant.

93
Q

Pourquoi les résultats de l’échelle de Kaufman doivent-ils, comme ceux de la WISC, être complétés par d’autres tests - investiguant notamment le graphisme, l’expression verbale prastique et la créativité ?

A

Le K-ABC est conçu pour être à portée des enfants ayant des troubles de l’apprentissage liés à des carences sociales et / ou des handicaps divers. Il ne s’agit pas d’une batterie de tests cognitifs et neuropsychologique exhaustive.

Il ne comporte en effet aucune épreuve purement sensorielle ou motrice. Les fondements théoriques neuropsychologiques de l’échelle permettent seulement d’indiquer une ou plusieurs hypothèses neuropsychologiques qui demanderont à être approfondies par des tests plus spécifiques.