Comment réfléchis-tu ? Flashcards
Que mesurait le test de Binet et Simon, conçu au début du XXe siècle et destiné à connaître un succès considérable ? Au moyen de quel indice ?
Les processus mentaux “supérieurs” chez les enfants à partir de 3 ans jusqu’à l’âge adulte au moyen de l’indice de niveau intellectuel qui deviendra ensuite “l’Age mental”.
Comment est organisé le test de Binet et Simon ?
Il est constitué de 54 items, classés par niveau d’âge (chaque niveau comporte 5 items). Les épreuves, variées, reprennent des situations de la vie quotidienne, de la vie sociale et des problématiques scolaires.
Comment évalue-t-on, à partir du test de Binet et Simon, le niveau intellectuel d’un enfant (notion d’E.M.I)?
Il correspond à l’âge de développement pour lequel l’enfant a réussi l’ensemble des épreuves, à une épreuve près. En comparant “l’Age mental” à “l’Age réel”, on peut estimer l’avance / le retard intellectuel du sujet : c’est “l’échelle métrique de l’intelligence”.
Pour Binet, l’intelligence et multiforme et comprend 4 processus. Quels sont-ils ?
La compréhension, l’invention, la direction et la censure.
L’Age mental de Binet et Simon correspond-il à une quantification fixe de l’intelligence ?
Non. Pour Binet l’intelligence n’est pas unidimensionnelle, et ne peut donc pas être réduite à une variable quantitative mathématique. Avec Simon, il insistait déjà sur le caractère clinique du résultat (qualité résultat compétence utilisateur).
Comment Terman reprend-il, en 1916, l’indice “d’Age mental” du test Binet-Simon (notion SR)?
En 1916, Terman publie la Stanford Revision, une version adaptée du test Binet-Simon dans laquelle “l’AM” devient le “QI”. Cette modification permet de comparer des sujets d’âges différents, ce qui était impossible avant.
Pour élaborer le Q.I Terman part du Quotient Mental (AM/AR) élaboré par Stern en 1912. Que fait-il à partir de là ?
Il le multiplie par 100.
En quoi le cas de Terman illustre-t-il les risques d’abus de test ?
L’élaboration du QI par Terman a été motivée par des questions de discriminations raciales et sociales. Les tests d’intelligence constituent pour lui un moyen de démontrer l’existence entre race, classe sociale et intelligence.
Il serviront à déterminer la meilleure affectation des soldats lorsque les USA entrent dans la PGM, mais auront également des répercussions sur le monde civil puisqu’à la fin de la guerre, entreprises, écoles et universités américaines les utilisent pour faire une sélection.
Enfin “l’Immigration Restriction Act” (1924) a limité aux représentants de certaines nationalité l’entrée aux USA sous prétexte d’une intelligence inférieure.
Tout psychologue clinicien devrait garder à l’esprit les risques d’utilisation abusive de la notion de QI par des personnes non formées et non averties. Comment, en pratique y faire face ?
Si, dans une équipe soignante, certains professionnels réagissent à cette notion de façon discriminatoire (ce qui demeure assez fréquent), le psychologue ne doit pas hésiter à taire les performances du sujet et à orienter ses propositions vers une évaluation plus qualitative.
Que propose Terman en 1937 ?
Une nouvelle révision, le “Terman-Merrill” qui étend les épreuves aux deux extrémités d’âge, précoce et adulte.
Qui réalise, en 1949, un nouvel étalonnage du “Terman-Merrill” ?
René Zazzo. C’est la “révision Zazzo, qui sera utilisée en milieu scolaire.
Qui publie, en 1966, la nouvelle échelle métrique de l’intelligence (N.E.M.I) ? Quelle forme prend-elle ?
Zazzo, Gilly et Verba-Rad. Elle comporte 74 items pour 13 niveaux (3 à 14 ans et plus) et combine les épreuves : du test Binet-Simon, du Terman-Merrill (répétition chiffres à l’envers) et du Weschler (vocabulaire).
En quelle année Cognet réactualise-t-il la NEMI ? Que permet cette réactualisation ?
En 2006. Construite à partir des nouvelles connaissances en matière d’intelligence, la NEMI-2 intègre les notions d’intelligence, fluide et cristallisée (comme les échelles de Weschler et le K-ABC). Elle évalue en outre l’efficience cognitive.
A quel besoin vient répondre l’échelle créée par Wechsler en 1939 ?
On a songé très tôt, parallèlement au Binet-Simon, à compléter la mesure de l’intelligence globale par celle d’une intelligence concrète, pratique et non-verbale. L’échelle de Weschler-Bellevue est la première à investiguer les différentes composantes de l’intelligence, en faisant part égale aux épreuves verbales et non verbales.
Qui conçoit, en 1967, l’Echelle de développement de la pensée logique (E.P.L) ? Sur quoi est-elle fondée ?
Longeot. Elle est fondée sur les stades de développement de l’intelligence de la théorie piagétienne. C’est d’ailleurs la plus connue des échellées basées sur les propositions de Piaget.
A qui doit-on la création de l’outil neuropsychologique qu’est le K-ABC ? Quand est parue la dernière version française de ce test ?
Kaufman. Le KABC-2 est paru en 2008.
Quels tests sont spécifiquement liés aux acquisitions scolaires ?
Les test Binet-Simon, Terman-Merrill et le NEMI, par opposition à l’échelle Weschler-Bellevue qui s’en détache en intégrant l’évaluation de l’intelligence pratique, concrète, non-verbale.
Pour qui est étalonnée l’EPL et que mesure-t-elle ?
Pour les enfants de 9 à 15 ans. Elle évalue la forme du raisonnement qu’ils ont acquis.
L’EPL se compose de 5 épreuves de raisonnement, inspirées de 5 expériences de Piaget. Présentez-les.
> L’épreuve de conservation du poids, du volume, et de la dissociation poids-volume ;
> l’épreuve de permutation ;
> l’épreuve de quantification des probabilités ;
> l’épreuve d’oscillation du pendule ;
> l’épreuve des courbes mécaniques.
Quel texte de référence précise la méthodologie relative à la validation et la passation de l’EPL ?
Le manuel de l’E.P.L de Longeot.
Que permet de faire le total obtenu (entre 0 et 28) à l’EPL ?
Il permet de situer le niveau de raisonnement du sujet en fonction des stades piagétiens (sensori-moteur, préopératoire, concret A / B, préformel, formel A/B). La réussite de la moitié au moins des problèmes d’un stade piagétien indique que ce stade est atteint.
Que permet l’interprétation des scores de l’EPL ?
Elle permet d’évaluer les structure de raisonnement du sujet, càd les stratégies logiques qu’il emploie.
Quels syndromes Gibello (1984) a-t-il identifié chez des sujets dont l’efficience intellectuelle est normale, voire supérieure (QI > 81) ? (notion EPL)
Les “Dysharmonies Cognitives Normales” (DCN). Ce sont des décalages normaux en matière de niveau de raisonnement (moyenne 4, écart type de 2,8) qui correspondent au passage d’un stade à l’autre.
Quel syndrome Gibello (1984) a-t-il identifié chez des sujets présentant une hétérogénéité anormale du raisonnement ? (notion EPL)
Le syndrome des “Dysharmonies Cognitives Pathologiques” (DCP). Il traduit une ampleur très importante des décalages (en matière de niveau de raisonnement).
Quel syndrome Gibello (1984) a-t-il identifié chez des sujets présentant un retard massif et homogène dans le niveau global de raisonnement ? (notion EPL)
Le syndrome des “Retards d’Organisation du Raisonnement” (ROR).
Quand est-ce que les ROR (Gibello, 1984) sont-ils détectés chez les sujets ? (notion EPL)
Lorsque ces sujets ont :
> un niveau de raisonnement sensori-moteur après 5 ans ;
> un niveau de raisonnement préopératoire après 9 ans ;
> un niveau de raisonnement concret 1 après 13 ans ;
> un niveau de raisonnement concret B après 15 ans.
Quel est l’avantage de l’EPL, mis en avant par Gibello (1984) ?
Les ROR ne peuvent être décelés avec les épreuves de Weschler. Le test de niveau d’organisation du raisonnement (EPL) semble ainsi complèter le test de niveau intellectuel (QI). L’identification des DCP et des ROR constitue un argument en faveur de la complémentarité des tests cognitifs.
Quelles sont les limites de l’EPL (3 raisons) ?
L’EPL est loin d’être aussi utilisée, en psychologie clinique, que la WISC pour plusieurs raisons :
> épreuves moins riches et moins variées ;
> théorie piagétienne reposant sur une “épistémologie endogène” (développement logique sujet indépendant de l’environnement) qui ne prend pas en compte les notions d’apprentissage scolaire et de remédiation cognitive ;
> théorie piagétienne stipulant universalité des structures de la pensée qui semble ne pas correspondre à la réalité (stade formel propre à la société occidentale, grandes différences interculturelles au niveau de ce type d’épreuves).
Quelle est la définition de l’intelligence selon Wechsler ?
Comme Binet, le psychologue américain conçoit l’intelligence comme une entité globale qui peut se manifester sous plusieurs formes. Selon lui, l’intelligence serait : “la somme des compétences d’un sujet à agir dans un but déterminé, à penser rationnellement et à entrer efficacement en relation avec son environnement”.
Quelles épreuves Weschler utilise-t-il poir élaborer son échelle, dotée d’épreuves verbales et non verbales ?
Il adapte des épreuves utilisées auparavant pour la mesure de l’intelligence pratique (ex : text des cubs de Kohs 1920, réétalonné par Arthur en 1933).
Weschler contestait la notion “d’Age Mental”. Quel type de techniques a-t-il utilisé à la place ?
Des techniques statistiques, avec un type d’évaluation en écart-réduits et en classes normalisées.
Quels sont les trois temps de l’évaluation proposée par Weschler ?
> le fondtionnement intellctuel global (QI), l’intelligence verbale (QIV) et l’intelligence pratique (QIP).
Le QI de Weschler n’a rien à voir avec le QI calculé à partir de “l’Age Mental” de Binet. Expliquez comment il est calculé.
Il est calculé par comparaison avec la performance des sujets du même âge. Ainsi les QI ont une moyenne de 100 et un écart-type de 15. Un QI de 100 représente donc une performance moyenne. Des QI de 70 et 130 se situent respectivement deux écarts-types en-dessous et au-dessus de la moyenne. Environ 60% des sujets obtiennent des QI situés à +1/-1 écart-type de la moyenne, 95% à +2/-2 écart-type de la moyenne et 99% à +3/-3 écart-type de la moyenne.
Wechsler propose une évaluation spécifique (des notes standards) pour chacun des subtests de l’échelle. Détaillez-la, et présentez-en les 2,5 avantages.
Les notes standards obtenues aux différents subtests ont une moyenne de 10 et un écart-type de 3. Weschler a ainsi placé les individus sur une courbe de Gausse. Le système de subtest et sa méthode d’évaluation permettent de :
> comparer les performances verbales et les performances pratiques d’un sujet ;
> comparer les individus par rapport aux individus de leur âge mais aussi par rapport à la population globale (enfant / population de référence; enfant / enfants d’âges différents).
Il existe trois catégoriques d’échelles de Wechsler. Quelles sont-elles ? A quels sujets s’adressent-elles ? Précisez l’âge.
> L’intelligence de l’adulte : la Weschler-Bellevue pour adultes de 16 à 79:11, et sa dérivées actuelle la WAIS (Wechsler Adult Intelligence Scale) pour adultes de 16:90;
> La WISC (Weschler Intelligence Scale for Children) pour les enfants en âge scolaire de 5 à 15, et ses dérivés (WISC-R pour les enfants de 6:4 à 16:8, WISC III pour les enfants de 6 à 16:11:30 mois, WISC IV & WISC V pour les enfants de 6 à 16:11) ;
> La WPPSI (Wechsler Preschool and Primary Scale of Intelligence pour enfats de 4 à 6:6 et ses dérivés (WPPSI-R : 3 à 7:3, WPPSI IV réétalonnée pour une population française; 2:6 à 7:7).
Reprenez les chronologies des trois catégories d’échelles Weschler.
> Weschler-Bellevue (VUS 1939, VF 1954), WAIS (VF 1968), jusqu’à WAIS IV (VUS 2008, VF 2011) en passant par WAIS-R (1989);
> WISC (VUS 1949, VF 1958), WISC-R (1981), WISC III (1991 - 1995); WISC IV (VUS 2003, VF 2006), WISC V (VUS 2014, VF 2016).
> WPPSI (VUS 1967, VF 1972), WPPSI-R (VUS 1989, VF 1995), WPPSI - IV (2014).
La Wechsler-Bellevue a été très utilisée dans les années 50, dans les milieux hospitaliers. Pour quelle raison ?
Pour évaluer la déterioration intellectuelle des adultes souffrant de pathologies somatiques.