Comment psychopathologises-tu ? Flashcards

1
Q

Quels sont les objectifs de l’évaluation quantitative en psychopathologie ? (2 principaux objectifs)

A

L’évaluation quantitative en psychopathologie vise à :

> de quantifier ou de diagnostiquer les troubles psychopathologiques ;

> proposer un recensement, une description et une classification des syndromes psychopathologiques.

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2
Q

Sur quoi est fondée l’évaluation quantitative en psychopathologie ?

A

Elle se fonde sur les grandes classifications en psychiatrie, telles que le DSM- Diagnostic Statistical Manuel of Mental Disorders , ou la CIM- Classification Internationale des Maladies (International Statistical Classification of Diseases and Related Health Problems , ICD).

On utilise actuellement la version IV du DSM (1994, 2000), et la version X de la CIM (2006). La dernière version du DSM 5 (2015) a été récemment publiée en français (et est donc encore peu utilisée, du moins dans sa totalité) et la version XI de la CIM (prévue pour 2018) est en cours d’élaboration, mais bien évidemment, les outils d’évaluation restent encore à étalonner et à valider pour ces versions actualisées en français (en raison de la longueur des recherches à faire).

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3
Q

Décrivez brièvement le MMPI-2, l’une des principales échelles d’évaluation de psychopathologie générale adulte.

A

Le MMPI-2 est un inventaire de personnalité sous forme d’auto-questionnaire de 567 items suscitant des réponses vrai-faux, et qui décrivent des symptômes psychiatriques, psychologiques, neurologiques et somatiques.

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4
Q

Quelle est l’histoire du MMPI-2 ?

A

Depuis sa création initiale en 1940 par deux psychiatres américains Hathaway et McKinley de l’Université du Minnesota, l’outil a été traduit et adapté de nombreuses fois, et est devenu l’un des inventaires de personnalité les plus utilisés dans le monde. Le MMPI a été adapté à la population française en 1959 par P. Pichot et J. Perse. La version dite « moderne » MMPI-2 paraît en 1989, et une nouvelle version actualisée MMPI-2 RF (2013) a été étalonnée pour une population française.

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5
Q

Sur quoi est-ce que le MMPI-2 donne-t-il des indications ?

A

Les indications du MMPI sont nombreuses, car cette échelle permet de décrire des aspects dysfonctionnels de la personnalité, des caractéristiques liées à des problématiques actuelles, des aspects spécifiques du fonctionnement de la personnalité, et des attitudes dites « défavorables » vis à vis du test lui-même, de soins ou de traitements.

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6
Q

Dans quel contexte le MMPI-2 est-il utilisé ? Sur quels types de sujets ?

A

Le MMPI est utilisé dans des contextes cliniques variés tels qu’en médecine, en psychiatrie, en psychologie légale, dans le domaine des addictions ou des douleurs chroniques, voir même dans le cadre de l’évaluation thérapeutique (selon Finn, 1996).

Il s’adresse :

> à des populations de 16 ans et plus ;

> capables de capacités de concentration;

> d’un niveau d’étude type brevet des collèges;

> d’un niveau suffisant de motivation;

> et d’un certain niveau d’intellectualisation et d’honnêteté pour répondre à des questions portant sur des comportements indésirables.

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7
Q

Pour qui le MMPI-2 est-il contre-indiqué ? Pour quelle raison ?

A

Selon Butcher et al. (2000), il est contre-indiqué pour des personnes en état de détresse psychologique aiguë ou des personnes porteuses de pathologies somatiques graves. L’état psychologique et affectif du patient étant modifié dans ces situations spécifiques, la passation ne correspond pas à celle de l’échantillon de référence.

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8
Q

Quelle est la méthode d’interprétation du MMPI-2 ?

A

L’interprétation des résultats consiste en l’attribution d’un sens psychologique aux données quantitatives ou issues de l’observation du sujet. Comme pour tout test psychologique, dans une approche intégrative, les résultats doivent être mis en perspective avec :

> les informations globales issues du test lui-même ;

> les éléments contextuels de la vie du sujet;

> les faits issus de l’anamnèse.

Les échelles du MMPI-2 RF représentent des configurations de la personnalité, et non de simples catégories diagnostiques. La précision de la description de la personnalité vient donc nuancer fortement la compréhension de la personne évaluée.

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9
Q

Décrivez brièvement la SCL-90-R, l’une des principales échelles d’évaluation de psychopathologie générale adulte. Que permet-elle de mesurer ?

A

La SCL-90-R est un inventaire des symptômes sous forme auto-questionnaire de 90 items, publiée la première fois en 1975 aux USA.

Cette échelle mesure la détresse symptomatique de neuf dimensions primaires et trois indices globaux de gravité.

Les neuf dimensions sont :

> la somatisation, l’obsession compulsive, la sensibilité interpersonnelle, la dépression, l’anxiété, l’hostilité, l’anxiété phobique, l’idéation paranoïaque et la psychose.

Les trois indices de gravité mesurent :

> la gravité globale des symptômes, la diversité des symptômes et le degré de malaise.

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10
Q

Dans quels contextes la SCL-90-R est-elle utilisée ? Sur quels types de sujets ?

A

Cette échelle est adaptée pour des sujets de 13 à 70 ans.

Elle est utilisée dans les études cliniques des troubles affectifs, des troubles sexuels, des réactions au stress, de l’alcoolisme chronique, des dépressions et du syndrome anxio-dépressif, de l’oncologie pour l’évaluation des réactions émotionnelles.

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11
Q

Comment cette échelle a-t-elle évoluée ? Que dire de ses différentes versions ?

A

Cette échelle existe en plusieurs versions abrégées, dont une très utilisée : une version de 53 items appelée BIS – “Bref Inventaire des Symptômes” (in Derogatis, 1992) pour la France. Les résultats des dimensions au BIS sont très comparables aux résultats du SCL-90-R. Dans des contextes de recherche clinique, le BIS s’est révélé sensible aux troubles psychiatriques.

La traduction française et l’étalonnage de cette échelle (Pariente et Guelfi, 1990) ont donné lieu à une réévaluation de ses normes en France pour plusieurs types de sujets :

> les adultes non-consultants ;

> les patients souffrant de troubles psychiatriques (hospitalisés ou non) ;

> les adolescents non-consultants ;

> les personnes âgée en institution.

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12
Q

Décrivez brièvement le QSG, l’une des principales échelles d’évaluation de psychopathologie générale adulte. Quels sont ses 4 sous échelles analytiques ?

A

Le Questionnaire de Santé Générale (General Health Questionnaire) fut mis au point par Goldberg aux USA (1972) en tant qu’inventaire de symptômes multidimensionnels, sous la forme d’un auto questionnaire.

Goldberg et Hillier (1978) ont par la suite élaboré quatre sous-échelles analytiques :

> les symptômes somatiques ;

> l’anxiété et l’insomnie;

> le dysfonctionnement social ;

> la dépression sévère.

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13
Q

Quelles sont les forces et les limites du QSG ? Que permet-il d’évaluer ?

A

Le QSG est l’un des tests de dépistage les plus couramment utilisés dans le monde, mais ne permet donc pas de faire de diagnostics cliniques.

Cet auto-questionnaire de dépistage troubles psychopathologiques permet de quantifier le degré de souffrance subjective et de déterminer des cas pathologiques ou non-pathologiques.

Le questionnaire évalue avant tout un état de souffrance générale, et donc ne tient pas compte des manifestations symptomatiques liés aux traits de personnalité ou à des troubles chroniques anciens.

Il a été validé pour des populations spécifiques telles que des accidentés traumatisés, des cancéreux, des populations gériatriques (Golberg et Williams, 1988).

Il est bien adapté à diverses populations de niveaux socioculturels très variés. Sa popularité vient aussi du fait que plusieurs versions abrégées ont été étalonnées et sont donc disponibles (QSG30 – pour 30 items et QSG12 – pour 12 items).

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14
Q

Présentez l’IDB (ou DBI : Beck Depression Inventory), l’une des principales échelles d’évaluation de la dépression. Dans quel contexte est-elle utilisée ?

A

L’Echelle de la dépression de Beck (IDB, 1961-1994) est un auto-questionnaire d’évaluation de l’intensité de la dépression. Selon Beck, la fréquence des symptômes dépressifs se répartit le long d’un continuum allant du « non déprimé » au « gravement déprimé ».

Cette échelle d’évaluation est utilisée pour le dépistage de la dépression en médecine générale, en épidémiologie et en pharmacologie.

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15
Q

La version abrégée de l’IDB est destinée à évaluer la dimension subjective de la dépression, représentée par 13 symptomes. Lesquels ?

A

La version abrégée (13 items) est destinée à évaluer la dimension subjective de la dépression, représentée par les symptômes suivants :

> la tristesse;

> le pessimisme;

> l’échec personnel;

> l’insatisfaction ;

> la culpabilité;

> le dégoût de soi;

> les tendances suicidaires;

> le retrait social ;

> l’indécision ;

> la modification négative de l’image de soi ;

> les difficultés au travail;

> la fatigabilité;

> l’anorexie.

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16
Q

Présentez l’EAD (Echelle de dépression auto-chiffrée), l’une des principales échelles d’évaluation de la dépression. Que permet-elle d’évaluer ? Quel est son petit truc en plus ?

A

L’échelle de dépression auto-chiffrée de Zung (1965) est un auto-questionnaire unidimensionnel.

Les 20 items représentent des symptôme de dépression et fournissent une mesure quantitative de la durée de la symptomatologie dépressive.

L’EAD s’est révélée être un instrument de mesure sensible et spécifique de la dépression chez les personnes âgées.

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17
Q

Quelle est l’autre échelle auto-évaluative que Zung a créé, en se basant sur l’EAD ?

A

L’ISD, l’inventaire du statut de la dépression (1972), basée sur la même échelle de valeur que l’EAD.

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18
Q

Dans quel contexte est utilisée la version abrégée de l’EAD ?

A

La version abrégée en 10 items en hétéro-questionnaire est utilisée par les psychologues cliniciens quand les personnes âgées malades ne peuvent pas répondre seules à l’EAD ou à l’IDS.

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19
Q

Présentez la MADRS (Montgomery and Asberg Depression Rating Scale), l’une des principales échelles d’évaluation de la dépression. (10 items)

A

L’échelle de dépression de Montgomery et Asberg (MADRS, 1979) est une échelle d’hétéro-évaluation de la dépression très employée en France depuis les années 80 (traduite par T. Lempepière, 1984), remplie après un entretien clinique.

Les 10 items qui la composent représentent les dix variables cliniques les plus sensibles au changement sous traitement antidépresseur efficace :

> la tristesse apparente,

> la tristesse exprimée,

> la tension intérieure,

> la réduction de sommeil,

> la réduction de l’appétit,

> les difficultés de concentration,

> la lassitude,

> l’incapacité à ressentir,

> les pensées pessimistes,

> et les idées suicidaires.

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20
Q

Quel est le petit truc en plus de la MADRS ?

A

Les items psychologiques prédominent sur les items somatiques, ce qui en fait une échelle tout à fait adaptée aux patients atteints de pathologies somatiques. En effet, les symptômes dépressifs peuvent être masqués par la symptomatologie somatique (comme par exemple chez les personnes âgées).

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21
Q

Présentez l’ERD (Echelle de ralentissement dépressif), l’une des principales échelles d’évaluation de la dépression.

A

L’Échelle de ralentissement dépressif de Jouvent et al. (ERD, 1983) est une échelle d’hétéro-évaluation du syndrome de ralentissement dépressif (SRD).

Ses auteurs conçoivent le ralentissement dépressif comme :

> le noyau commun à différents états dépressifs,

> un organisateur de la vie psychique,

> la cible spécifique des traitements chimiothérapeutiques.

Cette échelle n’explore donc pas les aspects thymiques de la dépression (comme par exemple l’IDB ou l’EAD), mais uniquement l’activité psychomotrice et la sphère cognitive. Elle permet de dégager l’ensemble du comportement (moteur, verbal, idéique, hédonique et cognitif), à partir de l’étude de la motricité et de l’activité cognitive.

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22
Q

Présentez l’Echelle d’Anxiété d’Hamilton (Hamilton, 1959) et précisez sur quelle population elle a été (et est encore) utilisée.

A

L’EAH est une échelle hétéro-évaluative composée de 14 items, qui représentent chacun un trait clinique d’anxiété.

Les items reflètent :

> les manifestations somatiques (troubles cardio-vasculaires, respiratoires, gastro-intestinaux, génito-urinaires, etc.)

> et les manifestations psychologiques et cognitives de l’anxiété (la concentration, la mémoire, l’attention).

Elle est donc conçue pour obtenir deux catégories de résultats séparés, « l’anxiété psychologique » et « l’anxiété somatique ».

L’EAH a été utilisée en psychologie médicale, pour des patients souffrant de pathologies cardiaques, des patients hospitalisés en médecine et en chirurgie, mais également pour des patients hospitalisés en psychiatrie.

(Encore largement utilisée malgré son ancienneté car grande sensibilité au changement. Bonne fidélité inter-juge mais mais certains items sont insuffisamment définis -> manque de consistance interne -> Manuel de cotation par Bech et al. (1989))

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23
Q

Présentez l’Echelle d’Anxiété de Tyrer (1984).

A

Il s’agit, comme l’EAH, d’une échelle brève (10 items seulement) d’hétéro-évaluation des symptômes anxieux, qui peut être associées, le cas échéant, aux psychopathologies et aux parthologies médicales.

Quatre items cotent les troubles psychologiques et cinq items les troubles somatiques de l’anxiété. Le dixième item « réduction du sommeil » est considéré comme indépendant de ces deux catégories.

C’est une échelle précise, brève et simple à utiliser.

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24
Q

De quelle échelle de psychopathologie générale est issue l’échelle d’anxiété de Tyrer (1984) ? Comme l’anxiété y est-elle conceptualisée ?

A

Elle est issue de de la CPRS, une échelle d’évaluation de psychopathologie générale qui comporte des sous-échelles de dépression, de schizophrénie, de démences et d’obsessions.

Pour Tyrer, cette échelle évalue l’anxiété selon un continuum, c’est-à-dire comme un symptôme d’intensité variable, et non comme une entité psychopathologique (un syndrome) au sens des classifications internationales comme le DSM IV ou la CIM 10.

25
Q

Décrivez l’échelle d’affirmation de soi (Rathus, 1973), l’une des principales échelles d’évaluation des conduites et des comportements : items, modalités d’évaluation, usages, et signification du score final.

A

Cette échelle évalue le degré d’affirmation de soi par auto-questionnaire en 30 items. Elle oppose le « comportement affirmé » d’une part au « comportement agressif » et d’autre part, au « comportement passif ». Elle est donc issue du référentiel théorique comportementaliste.

L’évaluation se fonde sur les composantes verbales de la communication. Les comportements non-verbaux ne peuvent donc pas être évalués avec cet outil.

En France, elle est utilisée fréquemment pour l’évaluation des phobies sociales, des psychopathologies liées au stress ( + nombreuses autres psychopathologies) et de l’évolution de la prise en charge thérapeutique en psychothérapie comportementale.

Le score total correspond à la somme de tous les items, et varie de + 90 à –90. Un score qui tend vers 0 correspond à un comportement normalement affirmé. Un score qui tend vers – 90 traduit une difficulté d’affirmation de soi dans le sens passif. Un score qui tend vers + 90 traduit des comportements bien affirmés mais à caractère agressif.

26
Q

Décrivez l’échelle d’intention suicidaire (Beck, 1974), l’une des principales échelles d’évaluation des conduites et des comportements : objectif, phénomènes étudiés, indication, items et signification du score.

A

L’objectif de cette échelle d’hétéro-évaluation en 19 items est d’inférer « l’intention » suicidaire à partir de données comportementales. Elle évalue, pour cela, quatre facteurs principaux : « l’attitude à l’égard de la tentative de suicide », « l’organisation du geste », « la communication avec les autres », « les précautions contre la découverte ».

Elle permet d’étudier les phénomènes psychologiques impliqués dans le « geste » suicidaire, qu’il y ait ou non une psychopathologie psychiatrique sous-jacente. Elle indique de manière relativement stable la répétition de la tentative de suicide (avant un an) et le risque de passage à l’acte mortel ultérieur. Cependant, les différents items de l’échelle ne sont pas que des indicateurs de probabilité (donc une hypothèse statistique), plus ou moins grande de passage à l’acte. En outre, il est essentiel d’évaluer le lien avec la sévérité des symptômes dépressifs (ou de tout autre symptôme psychopathologique).

Les items sont regroupés en deux sous-échelles : la première nommée « circonstances » évalue la réalisation technique du « geste » suicidaire (préméditation, méthode de réalisation, recherche de secours, etc.), et la seconde, nommée « opinion du sujet » évalue les éléments subjectifs (but, conception de la létalité, attente de la mort, etc.).

Le score total est au maximum 38. Un score de 0 à 6 reflète une « intention faible » ; un score de 7 à 13 une « intention moyenne » et un score supérieur à 14 une « intention élevée ».

27
Q

Décrivez l’échelle d’évaluation du “comportement de type A” (Bortner, 1969), l’une des principales échelles d’évaluation des conduites et des comportements : nombre d’items, usages et signification des scores.

A

L’utilisation de cette échelle visuelle analogique en 14 items (auto-questionnaire) s’est étendue du champ médical (pathologies cardio-vasculaires) au champ psychosomatique pour dépister les sujets à risque, les patients douloureux chroniques et les pathologies somatiques liées au stress. Elle est également utilisée pour l’évaluation des psychothérapies comportementales et cognitives, en particulier dans le cadre de la gestion du stress.

Les deux extrêmes de l’échelle représentent les deux types de comportement (A et B). Les scores varient de 1 à 24, et on identifie le type de comportement en cinq catégories d’intensité décroissante : A1 (tous les comportements sont de type A) compris entre 20 et 24, A2 (la plupart sont de type A) compris entre 15 et 19, AB (comportements mixtes A et B) compris entre 11 et 14, B2 (la plupart sont de type B) compris entre 6 et 10, et B1 (tous les comportements sont de type B) compris entre 1 et 5.

28
Q

Qu’est-que le “comportement de type A” selon Bortner (1969) ?

A

Selon Bortner (1969), le « comportement de type A » se fonde sur les théories comportementales et cognitives et désigne un ensemble de comportements et de manifestations émotionnelles caractérisés par le sens de la compétition, l’impatience, la sensation de l’urgence, l’ambition, la composante colère-hostilité, l’investissement dans le travail.

Ce « style » comportemental et cognitif impliquerait la mise en place de procédures d’adaptation ou « coping » face au stress (par exemple, répression des signes de fatigue, fuite dans l’action, refus du soutien social, etc.).

De tels mécanismes auraient donc pour conséquences des efforts intenses sur le plan psychologique et comportemental, avec des conséquences physiologiques (excès d’activation du système sympathique). Il s’oppose au « comportement de type B », qui se manifeste par exemple par l’absence d’agressivité, l’ambition mesurée, la patience, le contrôle limité des situations sociales, etc.

29
Q

Décrivez le questionnaire d’événements de vie (Ferreri, Vachet et al., 1985), l’une des principales échelles d’évaluation des conduites et des comportements : items, phénomènes évalués et objectif, type de population concerné et signification du score final.

A

L’EVE est un auto-questionnaire de 37 items élaboré à partir des événements vitaux les plus fréquents, répertoriés par les échelles usuelles d’événements de vie.

Cette échelle évalue le nombre ainsi que l’impact subjectif d’événements considérés par le sujet comme traumatiques & permet d’évaluer la capacité du sujet à faire face (notion de résilience) + le rôle des facteurs environnementaux au moment de chaque événement. Elle permet de de comparer des groupes de personnes et d’identifier des différences statistiquement significatives quant au rôle et à la fréquence des événements de vie.

L’utilisation de cet outil se fait de préférence chez un sujet normothymique – ne souffrant pas de troubles de l’humeur.

Le score correspond à la somme de tous les événements vécus. Des questions peuvent être rajoutées en fonction de la psychopathologie recherchée.

30
Q

Comment est rempli le questionnaire d’événements de vie (Ferreri, Vachet et al., 1985) ? (4 étapes)

A

Cette échelle est remplie par le sujet selon des consignes très précises. Il s’agit :

1 / d’identifier les événements qui ont provoqué un changement dans la vie ;

2/ d’indiquer l’âge lors de ces événements

3/ d’identifier les événements vécus comme traumatiques

4/ d’analyser ces événements en répondant à différentes questions concernant les différents aspects de l’événement vécu comme traumatique, du contexte environnemental et de la capacité de coping du sujet.

31
Q

Décrivez brièvement l’échelle PANSS (Andreasen, 1987), l’une des principales échelle d’hétéro-évaluation des troubles psychotiques. Pourquoi cette échelle est-elle utilisée (3 éléments) ?

A

La Positive and Negative Syndrome Scale (PANSS) ou « Echelle de syndrome positif et négatif » est une échelle d’hétéro-évaluation qui distingue les symptômes positifs et les symptômes négatifs des psychoses, en particulier dans la schizophrénie.

Cette échelle est utilisée pour :

> définir des profils psychopathologiques ;

> dégager des éléments de pronostic ;

> et évaluer l’efficacité des différentes stratégies thérapeutiques pour des patients souffrant de syndromes psychotiques en phase aiguë ou chronique.

Des études longitudinales peuvent également être envisagées afin d’étudier la stabilité et l’influence des symptômes positifs et négatifs au cours du temps.

32
Q

Détaillez les trois sous-échelles du PANSS (Andreasen, 1987) .

A

> Les symptômes positifs des psychoses sont : les idées délirantes, la désorganisation conceptuelle, l’activité hallucinatoire, l’excitation, les idées de grandeur, la méfiance versus la persécution, et l’hostilité.

> Les symptômes négatifs sont : l’émoussement affectif, le retrait affectif, un mauvais contact, le repli social passif/apathique, les difficultés d’abstraction, l’absence de spontanéité et de fluidité dans la conversation et la pensée stéréotypée.

Ces deux catégories de symptômes forment deux sous-échelles, complétées par une 3ième :

> l’échelle de psychopathologie générale, qui explore d’autres dimensions ( ex : anxiété, maniérisme, dépression, manque d’attention, mauvais contrôle pulsionnel…).

33
Q

Décrivez la Morning Rehabilitation Status Scale (MRSS) de Affleck et McGuire (1984), l’une des principales échelle d’hétéro-évaluation des troubles psychotiques.

A

La MRSS est beaucoup plus simple à appliquer que la PANSS, mais elle n’évalue pas les mêmes dimensions : c’est une échelle d’hétéro-évaluation de l’adaptation sociale du patient.

Elle permet d’évaluer le fonctionnement individuel du sujet avant et après un programme de réadaptation en fonction de quatre dimensions : l’indépendance/la dépendance, l’activité/l’inactivité, l’intégration sociale/l’isolement, et les effets des symptômes présents.

34
Q

Comment interpréter le score de la MRSS (Affleck et McGuire, 1984) ?

A

Plus le score est élevé, et plus le patient a besoin d’un programme de réadaptation (ou réhabilitation sociale). Au-delà d’un score de 12-13, il semble qu’il soit difficile pour le patient de conserver ou d’occuper un emploi, même à mi-temps.

Selon Bouvard et Cottraux (2002), les qualités psychométriques de la version française sont encore à étudier. L’expérience des auteurs anglais leur fait dire que des patients ayant un score au-dessus de 16 ont des difficultés à vivre en société et qu’au-delà de 20 cela devient quasiment impossible. Dans ce type de cas, il est alors intéressant de repérer la dimension sociale dans laquelle le patient a le plus de difficultés.

35
Q

Quelles sont les différentes dimensions psychopathologiques et indications évaluées par les échelles de Conners (1969) ?

A

Les Conners Rating Scale (CRS), ont été développées afin d’évaluer les symptômes de l’hyperactivité et des troubles comportementaux associés, à partir de l’observation directe de l’enfant par son entourage. Ces échelles hétéro-évaluatives permettent d’établir une évaluation psychopathologique de type comportementale dans des situations relationnelles et sociales variées. Cependant, elles ne peuvent pas se substituer aux critères diagnostiques ni à l’évaluation clinique, dont elles sont seulement complémentaires.

Quatre échelles sont disponibles selon les évaluateurs - parents, enseignants + parents et enseignants - et selon le nombre d’items (il existe, en effet, plusieurs versions abrégées). La formulation des items évaluant les comportements est simple et évocatrice pour des personnes non formées à la clinique.

En complément de l’échelle parents et de l’échelle enseignants, un index détaillant l’hyperactivité est évalué en 10 items.

L’objectif de ce type d’échelles est de noter la présence et la sévérité des symptômes du sujet dans son fonctionnement actuel, depuis au moins un mois.

36
Q

Présentez la CRS destinée aux parents : nombre d’items, population étalonnée, 5 principaux facteurs évalués.

A

L’échelle destinée aux parents (Parent Symptom Questionnaire) comprend 93 items - 43 dans sa version abrégée. Cette dernière présente l’avantage d’une passation facilitée pour les parents et d’une validité étendue pour les enfants de 3 à 17 ans.

5 facteurs principaux ont été mis en évidence dans cette échelle :

> les troubles des conduites,

> les problèmes d’apprentissage,

> les manifestations somatiques,

> l’impulsivité/hyperactivité,

> et l’anxiété.

37
Q

Présentez la CRS destinée aux enseignants : nombre d’items, 3 principaux facteurs.

A

L’échelle destinée aux enseignants (Teacher Rating Scale) est constituée de 28 items pour la version abrégée, et trois facteurs principaux se dégagent de l’analyse factorielle :

> les troubles des conduites,

> l’hyperactivité

> et l’immaturité/passivité.

38
Q

Présentez la Children Global Assesment Scale, Echelle d’évaluation globale de l’enfant (Schaffer et al., 1983) : type d’outil, origine, population étalonnée, fonctionnement.

A

La CGAS est une échelle d’hétéro-évaluation des troubles psychopathologiques et des dysfonctionnements sociaux de l’enfant. Elle est issue de la GAS (Global Assessment Scale) de Schaffer et al. (1983). Sa traduction française et son étalonnage (Dugas et Bouvard, 1997) ont été validés pour des enfants de 4 à 16 ans.

Cette échelle est un questionnaire évaluant 10 niveaux de fonctionnement, du plus mauvais au meilleur (cotés de 1 à 100), et correspondant chacun à des descriptions comportementales.

Elle permet de repérer le plus bas niveau de fonctionnement de l’enfant pendant une période donnée, d’une part pour l’intensité du trouble, et d’autre part, pour le handicap induit par ce trouble dans le fonctionnement relationnel et social.

L’échelle doit être cotée par des cliniciens ayant une solide pratique de la clinique de l’enfant.

39
Q

Dans quel cadre la CGAS peut-elle être utilisée ?

A

Elle est utilisée en complément de l’investigation clinique classique, des entretiens diagnostiques ou des échelles symptomatiques.

Elle peut apporter une aide à la décision, pour des hospitalisations, en fonction des caractéristiques d’adaptation et de fonctionnement social de l’enfant, et pour évaluer le résultat global d’un traitement (qu’ils soient médicamenteux, psychothérapeutiques ou éducatifs), en particulier dans les psychopathologies où l’adaptation sociale est gravement perturbée.

40
Q

Présentez l’Echelle des comportements autistiques révisés, ou ECA-R (Barthélémy et Lelord, 1975 - 2003) : objectifs, items, modalités de passation, signification du score.

A

L’ECA-R de Barthélemy et Lelord (1975, 4ième version 2003) est une échelle qui permet d’évaluer quantitativement les principaux symptômes de l’autisme et des manifestations comportementales qui lui sont associées.

L’échelle comprend 29 items correspondant à 7 domaines du comportement observé dans l’autisme.

L’hétéro-évaluation, faite par des cliniciens, repose sur l’observation clinique, directe ou vidéo, de
l’enfant, au cours d’une période définie, et en fonction des questions qu’ils se posent sur les comportements de l’enfant. Elle peut être effectuée régulièrement, à partir des observations cliniques de 2 personnes qui connaissent bien l’enfant (et l’adolescent) -> analyse clinique du fonctionnement du sujet et de son évolution. Les modifications des résultats obtenus au cours du temps permettent de procéder à des ajustements thérapeutiques (chimio ou psycho).

L’ECA-R constitue donc une analyse catégorielle et dimensionnelle de l’autisme. mais elle doit cependant
être complétée par les évaluations psychologiques et cliniques habituelles.

La dimension “déficience relationnelle” est corrélée positivement avec les scores établis en psychiatrie sur la sévérité du trouble autistique. La note seuil 27 pour cette dimension confirme le trouble autistique typique.

41
Q

Présentez la Children Depression Rating Scale Revised (CDRS-R)(Ponansli et al., 1984) : items, source d’inspiration, complexité de l’outil.

A

La CDRS-R (Ponanski et al., 1984) est une échelle d’hétéro-évaluation en 17 items de la dépression chez l’enfant, coté par les cliniciens à partir de l’entretien clinique avec l’enfant, la famille et /ou les enseignants. Elle s’inspire de l’Echelle d’Hamilton pour adultes, et est validée pour les enfants de 6 à 12 ans.

Certains faits cliniques comme la qualité du sommeil sont plus fiables quand ils proviennent de l’enfant, d’autres tels que les troubles de l’alimentation ou l’irritabilité sont plus précis quand ils proviennent des parents. L’expérience clinique des auteurs français a permis de regrouper certains items pouvant former 4 sous-ensembles sémiologiques.

La CDRS-R nécessite, plus que d’autres échelles, une familiarisation de l’outil et la pratique de l’entretien non-directif avec l’enfant. De plus, l’âge et le niveau de développement sont des facteurs modulant les résultats et leur interprétation.

42
Q

Quels sont les 7 domaines du comportement observés dans l’autisme auxquels correspondent les 29 items de l’ECA-R ?

A

> le retrait autistique,

> les troubles de la communication (verbale et non-verbale),

> les réactions bizarres à l’environnement,

> les troubles de la motricité,

> les réactions affectives inadéquates,

> les troubles des fonctions instinctives

> et les troubles de l’attention et des perceptions.

43
Q

Certains items du CDRS-R ont été regroupés par les auteurs français en 4 sous-ensembles sémiologiques. Lesquels ?

A

On distingue :

> les troubles de l’humeur (sentiment de tristesse verbalisée, tristesse observée, irritabilité, pleurs),

> les troubles somatiques (troubles de l’appétit, du sommeil, fatigabilité, hypoactivité, plaintes somatiques) ;

> les troubles subjectifs (perte de l’estime de soi, expression de culpabilité, pessimisme, idées suicidaires) ;

> les troubles du comportement (perte de plaisir dans les activités, retrait social, baisse du rendement scolaire).

44
Q

Quels sont les principaux intérêts des échelles d’évaluation des troubles psychopathologiques chez la personne âgée ?

A

Les troubles émotionnels et cognitifs des sujets âgés ont souvent été décrits en comparaison à ceux des sujets jeunes. Les recherches cliniques actuelles s’orientent vers les différences individuelles existant dans le vieillissement dans une perspective développementale. Elles tentent d’analyser les facteurs susceptibles d’expliquer ces différences, dans une perspective de prévention.

Ainsi, la dépression du sujet âgé se caractérise par une sémiologie différente de la description classique de l’adulte. Les échelles cliniques spécifiques aux sujets âgés, dans le domaine des troubles thymiques (de l’humeur), cognitifs et comportementaux, permettent donc d’évaluer la spécificité de ce genre de perturbations, transitoires ou permanentes.

L’intérêt porté au développement de ces outils est d’autant plus important que les phénomènes démentiels sont devenus des questions de santé publique, incitant les chercheurs à développer des outils (tests et échelles) évaluant précisément la nature et la sévérité des atteintes.

Nous allons en décrire deux en précisant les différentes dimensions évaluées chez le sujet âgé.

45
Q

Quelle(s) dimension(s) explore la Geriatric Depression Scale (GDS) ou Echelle de Dépression Gériatrique (Brink et Yesavage, 1983) ?

A

La GDS est un auto-questionnaire destiné à dépister la dépression chez le sujet âgé non dément, mais il peut aussi être utilisé aux stades initiaux des états démentiels.

Selon ses auteurs, la dépression du sujet âgé montre non seulement des modifications importantes de l’humeur mais aussi et surtout des éléments somatiques généralement plus marqués et plus fréquents que chez les adultes jeunes (troubles du sommeil, fatigue, douleurs, troubles digestifs et sexuels). Ces manifestations somatiques liées en partie au vieillissement mais se trouvent accentuées par la survenue de troubles psychopathologiques.

Qui plus est, les modifications des symptômes cognitifs de la dépression (tels que attention, concentration et mémoire) sont plus importantes que dans une population jeune, et doivent être discriminées du déclin de ces facultés dans le cadre d’un vieillissement normal.

46
Q

Quelle(s) dimension(s) explore la Geriatric Evaluation by Relative’s Rating Instrument (GERRI) ou Evaluation gériatrique par l’entourage (Schwartz, 1983) ?

A

Cette échelle d’hétéro-évaluation est utilisée par les membres de la famille ou l’entourage, afin d’apprécier les changements de comportements de la personne âgée présentant des signes de détérioration mentale, lorsque le sujet n’est plus capable d’apporter les informations sur lui-même.

Elle évalue, dans l’observation de la vie ordinaire :

> les capacités adaptatives,

> les activités instrumentales,

> les fonctions cognitives,

> l’insertion sociale,

> les soins et l’hygiène corporelle.

Comme souvent, cette échelle peut aussi être utilisée pour évaluer l’impact d’un dispositif thérapeutique.

47
Q

Quelle(s) dimension(s) explore la Alzheimer’s Disease Assessment Scale (ADAS) ou Echelle d’évaluation pour la maladie d’Alzheimer (Rosen et Mohs, 1984) ?

A

Selon Israël et Allard (1991), l’ADAS est l’une des échelles les plus pertinentes dans l’ensemble des échelles utilisées pour évaluer les démences. Elle permet de distinguer les sujets normaux des sujets atteints de démence, et d’évaluer la sévérité des troubles fonctionnels des patients atteints d’une démence d’Alzheimer (DA) ou de démence sénile de type Alzheimer (DSTA).

Elle explore deux grandes catégories :

> d’une part les troubles cognitifs (mémoire langage, praxies) ;

> et d’autre part les troubles émotionnels et comportementaux (troubles de l’humeur, agressivité, etc.).

La première catégorie est évaluée à l’aide d’épreuves mentales, et la seconde par une échelle de gravité à 6 degrés.

L’ADAS convient pour des patients atteints de troubles modérés à sévères, mais pas pour des patients présentant des perturbations très sévères. C’est une échelle d’hétéro-évaluation.

48
Q

Quelle(s) dimension(s) explore le Memory Functioning Questionnaire (MFQ) ou Questionnaire du fonctionnement de la mémoire (Gilewski et Zelinski, 1988) ?

A

Le MQF consiste à faire apprécier, par le patient, l’intensité et la fréquence des troubles de la mémoire, dans des situations variées de la vie quotidienne. Il s’agit donc d’une auto-évaluation du sujet sur son propre fonctionnement mnésique et les procédés et stratégies auxquels il a recours pour compenser ses troubles.

En outre, des corrélations significatives entre dépression, évaluation de la mémoire et de l’intelligence, et plaintes subjectives ont été trouvées. Ce questionnaire peut donc être utilisé, soit en test unique, soit comparé à d’autres évaluations, par exemple, de la dépression, de l’anxiété ou des performances cognitives.

L’auto-évaluation peut également aider à différencier les sujets présentant un état dépressif des sujets présentant un syndrome démentiel débutant ou moyen.

Le questionnaire est bien perçu par les sujets de plus de 50 ans qui viennent consulter pour des plaintes concernant des difficultés mnésiques. Composé de 56 items, il explore sept domaines.

49
Q

Quels sont les 7 domaines explorés par les 56 items du MFQ (Gilewski et Zelinski, 1988) ?

A

> l’appréciation globale actuelle,

> la fréquence des oublis dans les situations concrètes de la vie,

> la fréquence des oublis dans la lecture,

> l’évaluation rétrospective,

> la remémoration d’événements passés,

> l’intensité des oublis,

> et le recours aux stratégies mnémotechniques.

50
Q

Sur quel référentiel théorique s’appuient l’ensemble des très nombreuses échelles d’évaluation des troubles psychopathologiques qui ont, pour la plupart, été développées dans les années 60 - 70 ?

A

Elles sont toutes fondées sur un concept théorique spécifique, issu lui-même d’un référentiel théorique unique, comportemental et/ou cognitif voire neuropsychologique.

51
Q

Quel mouvement est concomitant au développement des recherches sur les échelles d’évaluation des troubles psychopathologiques ?

A

Le mouvement général en Europe et aux USA de recherche de
consensus sur la description des troubles psychopathologiques, leur classification, et leurs traitements.

La révision des manuels de classification des troubles tels que le DSM (nord-américain) ou la CIM (européenne) s’est avérée indispensable.

52
Q

Que peut-on conclure à partir des différentes échelles d’évaluation des troubles psychopathologiques chez la personne âgée que nous avons étudiées ?

A

Le domaine spécifique de la gérontologie étudiée par la psychologie clinique et la psychopathologie, également nommé psychogériatrie - psychogérontologie - voire même gérontopsychologie est en plein essor, tant sur le plan de l’évaluation des troubles que sur le plan des pratiques cliniques des professionnels de la psychologie clinique - les psychologues cliniciens.

Il se fonde à la fois sur des perspectives, développementales, cliniques et neuropsychologiques, qui doivent nécessairement s’articuler entre elles, dans l’intérêt d’une amélioration de la prise en charge des patients et de leur entourage.

53
Q

Conclusion générale : quelle est l’histoire du bilan psychologique ?

A

Historiquement, le bilan contribuait à l’identification des symptômes et à l’établissement d’un diagnostic psychopathologique.

La notion de diagnostic s’est par la suite étendue, en psychologie clinique, à des notions aussi diverses que les caractéristiques fondamentales de la personnalité, les différences individuelles, les facteurs transitoires d’adaptation ou d’inadaptation ou encore les ressources psychologiques individuelles du sujet.

Dans cette perspective élargie bien au delà de la psychopathologie et/ou de la psychiatrie, le bilan psychologique poursuit désormais différents objectifs, soit par rapport au psychologue, soit par rapport au sujet.

54
Q

Conclusion générale : qu’ont permis l’extension de la notion de diagnostic et l’intégration d’apports théorico-clinique issus de différents référentiels ?

A

L’élargissement de la notion de diagnostic et l’intégration d’apports théoriques issus de
référentiels psychométriques, cognitifs ou psychanalytiques, ont facilité le développement des
procédures d’interprétation, qui ont permis de répondre à des questionnements cliniques
spécifiques. La réponse à ces interrogations oriente la réflexion thérapeutique, et de fait confère
donc au bilan psychologique une véritable utilité clinique.

55
Q

Conclusion générale : définissez ce qu’est le bilan psychologique. (4 facettes)

A

Le bilan psychologique se définit comme :

> une situation expérimentale individuelle, au cours de laquelle le sujet, sous l’effet des consignes et du matériel présenté, produit une part de son fonctionnement habituel – relationnel, intellectuel et cognitif, affectif, familial, psychopathologique, etc.

> Une situation d’observation clinique unique d’ajustement des outils d’observation (dans le cadre des recherches en psychologie clinique).

> Une situation de communication ancrée et soutenue au moyen de la relation clinique entre psychologue clinicien et sujet, qui peut agir positivement ou négativement sur le processus d’évaluation.

> Une situation thérapeutique portée par la relation clinique et la restitution judicieuse des résultats de l’évaluation.

56
Q

Conclusion générale : présentez l’intérêt du bilan psychologique pour les psychologues cliniciens. (4 avantages)

A

Du point de vue des psychologues, et à travers le recueil des faits cliniques de différentes natures, le bilan psychologique permet de :

> nuancer la perception et la compréhension du cas singulier ;

> produire de nouvelles élaborations en matière de psychopathologie (en ouvrant de nouvelles interprétations) ;

> favoriser la communication entre professionnels de la santé mentale, par l’utilisation d’un langage commun qui fondent la compréhension de phénomènes cliniques ;

> confère aux psychologues cliniciens une spécificité professionnelle clairement identifiée, encadrée par un Code de Déontologie qui défend le principe fondamental du libre choix des méthodes et de la capacité (< formation universitaire) à prendre une décision quant à ce choix

57
Q

Conclusion générale : présentez l’intérêt du bilan psychologique pour les patients. (3 éléments définissant un “bon” test)

A

Du point de vue des patients, un bilan psychologique permet de répondre aux attentes du sujet (ou d’une famille). Pour le sujet, un « bon » test est :

> un test qu’il comprend (dans ses consignes et modalités de passation) ;

> qui lui parait pertinent par rapport à son propre questionnement (dans ses objectifs);

> et qui est perçu comme étant bien maîtrisé par le psychologue, ce qui lui confère un sentiment de confiance et de réassurance, et renforce la relation clinique dans sa version thérapeutique.

Par ailleurs, le bilan psychologique renvoie le sujet à des perspectives de modification de la relation qu’il entretient avec lui-même, de la recherche du sentiment de cohérence de soi et de continuité de soi dans le temps.

58
Q

Conclusion générale : sur quoi repose la pratique professionnelle du bilan psychologique ?

A

La pratique professionnelle du bilan psychologique exige des psychologues cliniciens des connaissances théoriques et pratiques, des compétences relationnelles et un cadre déontologique, en matière d’observation clinique, d’exploration et d’élaboration des faits cliniques. Elle repose sur la démarche interprétative, qui nécessite, pour être complète, une approche intégrative articulant ensemble trois types de données : d’ordre théorique, d’ordre clinique et d’ordre méthodologique.