UE7 (Toxico/Vigi) Toxicologie Flashcards

1
Q

Toxicité des antidépresseurs tricycliques (étiologie des intoxications, doses toxiques, signes cliniques, traitement)

A

Etiologie : intoxications volontaires principalement = tentatives de suicide.

Dose toxique chez l’adulte = 10 à 20 mg/kg
500 mg → Intoxication grave
2 g → Risque mortel
Dose toxique chez l’enfant = 5 mg/kg

Signes cliniques :
- Période de latence : de plusieurs heures (1 à 3 h) silencieuse et trompeuse.

- Signes anticholinergiques : périphériques sympathiques, sans rapport avec la gravité de l’intoxication:
Mydriase, troubles de l’accommodation
Tachycardie sinusale (signe le plus constant)
Rétention urinaire aiguë, constipation (risque d’occlusion)
  • Signes neurologiques (signes anticholinergiques centraux) :
    Syndrome confusionnel : tremblements, agitation, hallucinations, délire
    Troubles de la conscience : coma (60% des cas) peu profond, de courte durée (24 à 36 h), agité, parfois convulsif
  • Signes cardio-vasculaires (entre 12 et 48 h) :
    Risque d’arrêt cardio-vasculaire
    Hypotension artérielle
    Troubles du rythme avec tachycardie sinusale
    Troubles de la conduction (élargissement de l’espace QRS, allongement de l’espace QT)

Autres manifestations cliniques :

  • Troubles respiratoires (dépression modérée)
  • Hyperthermie (effets anticholinergiques)
  • Rhabdomyolyse (coma)
  • Insuffisance rénale aiguë
  • Acidose mixte (respiratoire liée à la dépression respiratoire et métabolique liée à l’hypoxie tissulaire consécutive à la défaillance cardiaque)

Traitement :
Pas d’antidote, prise en charge hospitalière d’urgence +++
Surveillance ECG

  • Traitement évacuateur :
    Lavage gastrique retardé possible (à discuter)
    Charbon activé
  • Traitement symptomatique :
    Du coma : ventilation assistée, oxygénothérapie (intubation)
    Des convulsions : diazépam IV (10 à 20 mg)
    Des troubles vasculaires : perfusion de solutés macromoléculaires de remplissage
    Des troubles cardiaques (troubles de la conduction et du rythme) : perfusion IV de sels de sodium molaire
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2
Q

Que désigne-t-on sous le terme de “drogue du viol” (rape drug) ?
Quelles substances sont utilisées ?
Quelles sont leurs propriétés ?

A

GHB = GammaHydroxyButyrate : anesthésique utilisé en obstétrique.

Substances utilisées :

  • Liquide (incolore, inodore avec un goût désagréable salé).
  • Solide : en poudre ou granulés (faciles à dissoudre).

Double propriété :

  • Euphorisant (état d’ébriété)
  • Puis sédatif et amnésiant (désinhibition sexuelle, effet anesthésiant).
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3
Q

Quelles sont les méthodes légales de détermination de l’éthanol dans le sang et dans l’air expiré ?
Décrire brièvement le principe de chacune d’elles.

A

Dans le sang :

  • Méthode chimique : basée sur la volatilité de l’alcool et son pouvoir réducteur.
  • Méthode enzymatique : basée sur la production de NADH,H+, proportionnelle à la quantité d’alcool.
  • Méthode physique : utilisation de la CPG.

Dans l’air expiré : basée sur la loi de Henry (échange entre un liquide et un gaz qui le surmonte) → il y a un état d’équilibre entre la concentration d’alcool dans l’air alvéolaire et l’alcoolémie.

  • Ethylotest (dépistage)
  • Ethylomètre (dosage)
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4
Q

Quels sont les 2 antidotes pouvant être utilisés dans le traitement d’une intoxication aiguë par le méthanol ?
Quel est leur mécanisme d’action ?
Lequel est préférentiellement utilisé ?

A

Ethanol : Substrat préférentiel de l’ADH → saturation ADH
4-méthylpyrazole : Inhibiteur compétitif puissant de l’ADH → inhibition ADH mais sans risque d’intoxication éthylique !

Le 4-méthylpyrazole est préférentiellement utilisé !

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5
Q

Quel est l’antidote utilisé dans les intoxications par les benzodiazépines ?
Quel est son principe d’action ?

A

C’est le flumazénil (Anexate®) : antagoniste compétitif spécifique des BZD au niveau des
récepteurs cérébraux

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6
Q

L’éthylène glycol est :

A
  • Métabolisé en acide oxalique.
  • De saveur chaude et sucrée.
  • Transformée en Aldéhyde glycolique par ADH → puis acide glycolique par ALDH → acide glyoxylique par LDH → acide oxalique par LDH.
  • Bien absorbé par voie digestive
  • Détectable dans le sérum, dans les urines et dans le liquide gastrique.
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7
Q

Quel est ou quels sont le ou les mécanismes d’action des sels de sodium (lactate ou bicarbonate de sodium molaire) utilisés dans le traitement toxicologique ?

A
  • Augmentation du pH sanguin

- Modification du courant sodique à l’origine du potentiel d’action des cellules myocardiques.

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8
Q

L’héroine:

A
  • Est extraite du suc de pavot.
  • Est la 3,6 diacétylmorphine.
  • Passe la barrière fœto-placentaire.
  • Se présente sous forme solide de poudre blanche ou brune.
  • Entraîne une Myosis “en tête d’épingle”.
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9
Q

Le benzène:

A
  • Est un liquide volatil.
  • Est toxique pour la moelle osseuse → hématotoxicité.
  • Est un solvant liposoluble.
  • S’élimine dans les urines sous forme d’acide hippurique.
  • Est présent dans les carburants automobiles.
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10
Q

Le lithium:

A
  • Il est fortement stocké au niveau osseux.
  • Il subit une elimination rénale sans métabolisation.
  • Est dosé par Spectrophotométrie d’émission/absorption atomique et par ICP/MS (spectrométrie à plasma à couplage inductif)
  • Il peut être responsable de troubles cardio-vasculaires.
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11
Q

Les éthers de glycol:

A
  • Ce sont la combinaison d’un glycol et d’1 ou 2 alcools.
  • Ils sont hématotoxiques, reprotoxiques, troubles du développement embryonnaire, génotoxique.
  • Ce sont des composés reprotoxiques.
  • Ils sont utilisés dans de nombreux produits domestiques et industriels.
  • L’éthylène glycol est le premier représentant de la famille des glycols.
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12
Q

Le métabolisme de l’éthanol produit

A
  • Des ions acétates
  • Du NADH, H+
  • Des ions pyruvates
  • Du NADP+
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13
Q

Les dioxines sont :

A
  • Des hydrocarbures aromatiques chlorés.
  • Des composés très lipophiles.
  • Ce sont des molécules extrèmement stables.
  • Responsables de chloracnée par contact cutané.
  • Des agents cancérogènes, reprotoxiques et perturbateurs endocriniens.
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14
Q

Le protoxyde d’azote :

A
  • Est appelé gaz hilarant.
  • A pour formule chimique N2O
  • Est inflammable.
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15
Q

Concernant les hydrocarbures chlorés:

A
  • Le chlorure de vinyle monomère est un cancérogène hépatique.
  • Les chlorofluorocarbures, autrefois utilisés comme gaz propulseurs, ont été interdits en raison qu’ils étaient responsables de l’appauvrissement de la couche d’ozone atmosphérique.
  • La chloracnée est observée en cas d’exposition aux polychlorodibenzodioxines.
  • Le trichloréthylène est responsable d’une toxicité cardiaque.
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16
Q

Quel(s) est (sont) le(s) principal(aux) effet(s) de la cocaïne ?

A
  • Psychostimulant
  • Sympathicomimétique indirect
  • Anesthésique local
  • Anorexigène
17
Q

Concernant la cocaïne:

A
  • Le crack est le chlorhydrate de cocaïne = FAUX. Le crack est la cocaïne base.
  • Elle est extraite de l’arbre à coca ou cocaïer.
  • Elle peut être prisée (sniffée), injectée ou inhalée.
  • Elle entraîne une dépendance psychique importante, dépendance physique faible à modérée.
  • Elle peut être dépistées dans les urines.
18
Q

Concernant le cannabis:

A
  • La marijuana est la feuille et la bractée de cannabis.
  • Le principe actif du cannabis est le THC = delta 9-TetraHydroCannabinol.
  • Il a des effets toxiques sur le système reproducteur.
  • Il peut être responsable d’un syndrome de décompensation psychotique.
  • Il majore les risques de cancer pulmonaire.
19
Q

Concernant l’éthanol :

A
  • Un verre standard dans les débits de boisson, contient environ 10g d’éthanol quel que soit l’alcool.
  • Le disulfirame (antabuse) est un inhibiteur de l’aldéhyde déshydrogénase (ALDH).
  • Chez un sujet non alcoolique, il faut environ 6 à 8h pour que l’alcoolémie diminue de 1 g/L.
  • En moyenne, 2100 mL d’air expiré contiennent autant d’éthanol que 1 mL de sang.
  • En France, le taux légal toléré d’alcoolémie pour la conduite automobile est fixé à 0,5 g/L
20
Q

Concernant les homologues du benzène :

A
  • Leur élimination se fait essentiellement par voie pulmonaire (pour les plus légers) et urinaire.
  • Ils subissent un métabolisme oxydatif.
  • Le toluène est le méthylbenzène.
  • Ce sont des irritants des muqueuses.
  • Ils présentent tous une toxicité cardiaque.
21
Q

Signes cliniques et traitement d’urgence d’une intoxication aiguë (“overdose”) à l’héroïne

A

Signes cliniques :

  • Coma profond, aréactif (→ rhabdomyolyse), parfois convulsif
  • Myosis serré en « tête d’épingle »
  • Dépression respiratoire (bradypnée → hypoventilation → acidose respiratoire)
  • Pneumopathie d’inhalation
  • Bradycardie, hypotension, collapsus CV, choc cardiogénique, arrêt cardiaque brutal
  • Hypothermie

Traitement :

  • Oxygénation au masque ou après intubation
  • Perfusion avec soluté de remplissage et sérum glucosé
  • Administration de dobutamine ou dopamine
  • Administration de diazépam
  • Naloxone (Narcan®) en injection IV lente ou par perfusion, de 0,1 mg par 0,1 mg (jusqu’à 2 mg)
22
Q

Les sels de sodium molaire (lactate ou bicarbonate de sodium molaire) sont utilisés dans le traitement de certaines intoxications. Lesquelles ?
Quel est le mécanisme d’action de ces sels de sodium ?

A

Dans les intoxications aux neuroleptiques, aux antidépresseurs et à la chloroquine.

Ils corrigent les troubles de la conduction cardiaque et les désordres électrolytiques (en association avec du KCl dans le cas de l’intoxication à la chloroquine).
Ils modifient le courant sodique myocardique –> élévation du pH sanguin d’où l’augmentation de la fixation protéique des médicaments et donc une diminution de la fraction libre toxique.

23
Q

Traitement antidotique d’une intoxication digitalique.

Avantages et inconvénients

A
  • Traitement spécifique par administration de fragments Fab d’anticorps monoclonaux antidigitaliques.
  • Posologie : 1 flacon Digidot® 80 mg voie IV pour neutraliser 1 mg de digoxine (nombre de flacons à administrer selon la quantité présumée ou dosée)
  • Mécanisme d’action : fixation sur la fraction génine du digitalique → libération du composé de son récepteur et réactivation de l’ATPase membranaire
  • Efficacité et innocuité chez l’adulte et l’enfant : réversibilité des troubles cardiaques et de la kaliémie (1h)
  • Attention car ½ vie 16 à 20h (plus courte que celle des digitaliques) → risque de redigitalisation
  • Effets indésirables : réaction immuno-allergique rares (érythème, urticaire, oedème facial).
24
Q

Quels sont les principaux symptômes d’une intoxication aiguë par le chloroquine ?

A

Phase initiale :

  • Délai de latence court (entre 1 et 3 heures après l’ingestion) puis tableau initial faussement rassurant.
  • Troubles digestifs : nausées, vomissements abondants.
  • Signes neurosensoriels (action directe sur le SNC) : céphalées, vertiges, acouphènes, troubles de la vision (baisse brutale de l’acuité visuelle, vision floue et rétrécie), délire, coma.
  • Troubles respiratoires (dépression) → hypoxie (favorisant les troubles cardiaques), cyanose, parfois SDRA.

Phase d’état :

  • Troubles cardiovasculaires importants et durables : chute de la pression artérielle (diminution de la contractilité myocardique, vasodilatation), troubles du rythme (brady ou tachycardie), troubles de la repolarisation (aplatissement onde T, élargissement QRS), fibrillation ventriculaire (risque mortel par arrêt cardio-respiratoire).
  • Troubles hydroélectrolytiques : acidose lactique, hypokaliémie précoce et majeure.
  • Autres signes : cutanés (urticaire, prurit), rénaux (IR, néphrite), hématologiques (agranulocytose)
25
Q

Effets à plus ou moins long terme du cannabis

A
  • Syndrome amotivationnel (perte progressive de vitalité et de personnalité, baisse de la concentration et de vigilance, troubles de la mémoire, tendance à l’apathie avec désintérêt pour tout, altération de la vie sociale et familiale)
  • Effets psychiques avec modifications persistantes (mais non irréversibles) du comportement (crises d’angoisse), tendances à des psychoses de type paranoïa ou schizophrénie
  • Atteintes pulmonaires : bronchites à répétition, majoration des risques de cancer des poumons, de la langue et du pharynx (1 joint = 6 à 7 cigarettes)
  • Troubles cardio-vasculaires : tachycardie, hypotension orthostatique, risque d’AVC
  • Effets sur le système reproducteur : altération de la spermatogénèse
  • Effets sur les fonctions endocrines : troubles de l’ovulation, diminution des sécrétionsde LH et de FSH, risques de fausses couches
  • Atteinte du système immunitaire (effet immunodépresseur)
  • Conjonctivite
  • Amaigrissement et cachexie à long terme
  • Foetotoxicité : retard de poids et taille à la naissance, déficiences cérébrales