UA2 - Troubles menstruels - GA Flashcards
Quels sont les produits de santé naturels qui sont utilisés dans le traitement du syndrome prémenstruel. Est-ce qu’ils sont efficaces ?
Gattilier (vitex agnus castus) – peut être efficace chez certaines femmes
* Quelques études ont rapporté un effet bénéfique pour les effets rapportés par les patientes notamment la douleur, changement de comportement, effets négatifs et rétention liquidienne;
* Effet comparable à la fluoxétine dans une petite étude (n=19);
* Bien toléré en général
Huile d’onagre (evening primerose oil) – efficacité possible pour la mastalgie
Isoflavones (soya ou trèfle rouge) – amélioration possible des symptômes
Saffran (crocus sativus)
* Petite étude (n=50) a démontré un effet sur la sévérité des symptômes après 2 cycles
Quels sont les suppléments vitaminiques et minéraux qui sont utilisés dans le traitement du syndrome prémenstruel. Est-ce qu’ils sont efficaces ?
Vitamine B6 50 à 100 mg par jour
* Amélioration globale des symptômes liés au SPM dans quelques études de faible qualité.
* Ne pas dépasser 100 mg par jour (risque de neuropathie)
Carbonate de calcium 1000-1200 mg par jour (avec vitamine D?)
* Deux essais randomisés contrôlés
* Amélioration de l’affect négatif, rétention d’eau, rages de nourriture et douleur
* Diminution de la sévérité des symptômes après 3 cycles
Magnésium
* Efficace dans de petites études
* En association avec la vitamine B6 pourrait prévenir la migraine menstruelle
Comment se fait le diagnostic du trouble dysphorique prémenstruel (TDPM)?
Critères de l’Association Psychiatrique Américaine (selon le DSM IV-R)
o Selon l’évaluation prospective de la patiente durant 2 à 3 cycles, 5 ou plus des symptômes présents durant la semaine de la phase lutéale et absents ou diminuées de façon considérable après le début de la menstruation
o Au moins 5 des symptômes suivants sont présents (et de ceux-ci 1, 2, 4 et 5 doivent être présents):
1. Dépression marquée
2. Anxiété marquée, tension
3. Troubles affectifs marqués (sentiment de rejet, tristesse, pleurs)
4. Colère ou irritabilité, conflits interpersonnels
5. Instabilité émotionnelle
6. Diminution d’intérêts pour les activités
7. Difficulté de concentration
8. Léthargie, fatigue, manque d’énergie
9. Changement d’appétit marqué
10. Hypersomnie et insomnie
11. Sentiments d’être dépassée par les événements, manque de contrôle
12. Symptômes physiques (seins sensibles, ballonnement, gain pondéral, maux de tête, douleurs musculaires/articulaires)
* les symptômes doivent interférer de façon marquée avec le travail, les activités ou les relations avec les autres,
* Les symptômes ne doivent pas être causés par un autre désordre psychiatrique.
Quelles sont les options de traitement pour le TDPM ?
Le traitement de premier recours pour les TDPM est un Inhibiteur Sélectif de la Recapture de la Sérotonine (ISRS, un antidépresseur). L’escitalopram est un ISRS. L’utilisation peut être en continu ou de façon intermittente (pendant la phase lutéale ou au début des symptômes) ou dès l’apparition des symptômes.
* Efficaces chez 60% des femmes
* Efficacité dès le premier cycle
Est-ce que la prise intermittente d’escitalopram est efficace ? Est-ce que la dose est adéquate? (10 mg PO die x 14 jours en commençant au 14e jour de son cycle menstruel) Expliquez la rationnelle de l’utilisation d’escitalopram dans le TDPM.
Trois modalités de traitement sont efficaces
* Prise continue
* Prise intermittente (14 jours pendant la phase lutéale)
* Prise débutée au début des symptômes (normalement 7 jours avant la menstruation) et arrêtés au début de la menstruation ou jusqu’à 3 jours après) – moins étudiée mais efficace dans les petites études
La dose d’escitalopram est adéquate mais pourrait être augmentée à 20 mg si nécessaire (peu ou pas d’efficacité)
Les ISRS modulent les fluctuations hormonales par leur effet sérotoninergique. Diminuent les symptômes dépressifs, l’anxiété, l’instabilité émotionnelle et, avec une utilisation continue, diminuent certains symptômes physiques. Voir fiche pour doses.
** attention – interaction entre escitalopram et millepertuis (risque de syndrome sérotoninergique), le millepertuis devrait être cessé si escitalopram débuté
Une jeune fille de 14 ans se présente à la pharmacie avec sa mère pour vous demander conseil sur un traitement efficace pour les « crampes menstruelles ». Vous la questionnez et vous obtenez l’information suivante.
* La jeune fille a eu sa ménarche à 13 ans
* Elle a des douleurs menstruelles à tous les mois depuis 6 mois
* La douleur est localisée au bas du ventre au centre. Elle a aussi un peu mal au dos.
* Ses douleurs débutent avant la menstruation et durent environ 2 jours et sont partiellement soulagées par de l’acétaminophène 160 mg (1 comprimé croquable)
* Elle manque 1 journée d’école par mois à cause de ses douleurs
* Taille : 5 pieds 4 et poids : 120 lbs
* Elle ne prend aucun médicament autre que l’acétaminophène
* Elle n’est pas active sexuellement
* Elle n’a pas d’allergie
* Elle n’a pas encore eu d’examen gynécologique mais selon son dernier examen médical tout était sans particularité
* Elle joue dans l’équipe de soccer de son école mais ne peut pas participer quand ses crampes menstruelles sont intenses
* Elle a déjà eu une ordonnance de naproxène 250 mg PO q6h prn il y a 3 mois (non renouvelable) par son médecine de famille et le traitement avait été efficace quand elle le débutait rapidement
Est-ce que cette jeune fille souffre de dysménorrhée primaire ou secondaire ? Expliquez.
Dysménorrhée primaire parce que :
* Jeune fille de 14 ans
* Ménarche depuis 1 an et symptômes ont débuté après la ménarche
* Ses douleurs débutent avant la menstruation et durent environ 2 jours
* Douleur localisée
* Non active sexuellement (pas d’ITSS, par exemple)
Une jeune fille de 14 ans se présente à la pharmacie avec sa mère pour vous demander conseil sur un traitement efficace pour les « crampes menstruelles ». Vous la questionnez et vous obtenez l’information suivante.
* La jeune fille a eu sa ménarche à 13 ans
* Elle a des douleurs menstruelles à tous les mois depuis 6 mois
* La douleur est localisée au bas du ventre au centre. Elle a aussi un peu mal au dos.
* Ses douleurs débutent avant la menstruation et durent environ 2 jours et sont partiellement soulagées par de l’acétaminophène 160 mg (1 comprimé croquable)
* Elle manque 1 journée d’école par mois à cause de ses douleurs
* Taille : 5 pieds 4 et poids : 120 lbs
* Elle ne prend aucun médicament autre que l’acétaminophène
* Elle n’est pas active sexuellement
* Elle n’a pas d’allergie
* Elle n’a pas encore eu d’examen gynécologique mais selon son dernier examen médical tout était sans particularité
* Elle joue dans l’équipe de soccer de son école mais ne peut pas participer quand ses crampes menstruelles sont intenses
* Elle a déjà eu une ordonnance de naproxène 250 mg PO q6h prn il y a 3 mois (non renouvelable) par son médecine de famille et le traitement avait été efficace quand elle le débutait rapidement
Quel traitement allez-vous lui recommander/prescrire? Justifiez votre choix.
On pourrait débuter avec les méthodes non pharmacologiques : une bouillotte ou un sac chaud ont démontré une certaine efficacité dans les études et il est toujours valable de les recommander.
On peut lui recommander de faire une activité physique régulière si possible.
Les AINS sont le traitement de premier recours pour le traitement des dysménorrhées primaires en association avec les méthodes non pharmacologiques.
Dans le cas présenté, je lui recommanderais les méthodes non pharmacologiques et un AINS (si pas de contre-indication) car les douleurs sont assez importantes pour lui faire manquer l’école et à diminuer ses activités sportives. Elle n’a pas d’allergie aux AINS
Traitement suggéré (exemple): naproxène 250 mg PO q6h x 2 à 3 jours, à débuter dès les douleurs. Avec la loi 4, vous pourrez lui prescrire le naproxène à des doses plus élevées que les doses MVL. Vous pouvez lui prescrire la même dose qui a été efficace en rédigeant une ordonnance selon la loi et en informant son médecin traitant. Tous les AINS sont efficaces. Une dose de charge peut être suggérée aussi (par ex. : 500 mg de naproxène suivi de 250 mg PO q6h ou ibuprofène 400-800 mg PO suivi de 200-400 mg PO q6h x 2-3 jours). Vérifier pourquoi elle prend l’acétaminophène en comprimé croquable (peut avaler des comprimés?). La dose d’acétaminophène est trop faible pour son poids.
Une jeune fille de 14 ans se présente à la pharmacie avec sa mère pour vous demander conseil sur un traitement efficace pour les « crampes menstruelles ». Vous la questionnez et vous obtenez l’information suivante.
* La jeune fille a eu sa ménarche à 13 ans
* Elle a des douleurs menstruelles à tous les mois depuis 6 mois
* La douleur est localisée au bas du ventre au centre. Elle a aussi un peu mal au dos.
* Ses douleurs débutent avant la menstruation et durent environ 2 jours et sont partiellement soulagées par de l’acétaminophène 160 mg (1 comprimé croquable)
* Elle manque 1 journée d’école par mois à cause de ses douleurs
* Taille : 5 pieds 4 et poids : 120 lbs
* Elle ne prend aucun médicament autre que l’acétaminophène
* Elle n’est pas active sexuellement
* Elle n’a pas d’allergie
* Elle n’a pas encore eu d’examen gynécologique mais selon son dernier examen médical tout était sans particularité
* Elle joue dans l’équipe de soccer de son école mais ne peut pas participer quand ses crampes menstruelles sont intenses
* Elle a déjà eu une ordonnance de naproxène 250 mg PO q6h prn il y a 3 mois (non renouvelable) par son médecine de famille et le traitement avait été efficace quand elle le débutait rapidement
Que pensez-vous du MidolMD Ado formule complète pour cette jeune fille? Expliquez.
Les ingrédients contenus dans le MidolMD Ado formule complète sont : acétaminophène 325 mg, caféine 60 mg et maléate de pyrilamine 15 mg. L’acétaminophène s’est avéré inférieur aux AINS pour le soulagement des dysménorrhées et les autres ingrédients (caféine et pyrilamine (un antihistaminique) n’ont pas été étudiés ou prouvés efficaces. Ils peuvent être efficaces pour certaines femmes
Une jeune fille de 14 ans se présente à la pharmacie avec sa mère pour vous demander conseil sur un traitement efficace pour les « crampes menstruelles ». Vous la questionnez et vous obtenez l’information suivante.
* La jeune fille a eu sa ménarche à 13 ans
* Elle a des douleurs menstruelles à tous les mois depuis 6 mois
* La douleur est localisée au bas du ventre au centre. Elle a aussi un peu mal au dos.
* Ses douleurs débutent avant la menstruation et durent environ 2 jours et sont partiellement soulagées par de l’acétaminophène 160 mg (1 comprimé croquable)
* Elle manque 1 journée d’école par mois à cause de ses douleurs
* Taille : 5 pieds 4 et poids : 120 lbs
* Elle ne prend aucun médicament autre que l’acétaminophène
* Elle n’est pas active sexuellement
* Elle n’a pas d’allergie
* Elle n’a pas encore eu d’examen gynécologique mais selon son dernier examen médical tout était sans particularité
* Elle joue dans l’équipe de soccer de son école mais ne peut pas participer quand ses crampes menstruelles sont intenses
* Elle a déjà eu une ordonnance de naproxène 250 mg PO q6h prn il y a 3 mois (non renouvelable) par son médecine de famille et le traitement avait été efficace quand elle le débutait rapidement
Comment peut-on évaluer si le traitement recommandé est efficace ?
Soulagement de la douleur : Le soulagement devrait être rapide (1-2 heures après le début du traitement)
Absentéisme à l’école : après l’utilisation des traitements, on devrait voir une amélioration après un mois. Les AINS devraient être suffisants pour lui permettre de continuer à aller à l’école et participer au soccer dès le mois où elle l’utilise
JG, 11 ans, est admise à l’hôpital, pour saignements utérins excessifs et faiblesse. À l’admission les résultats suivants sont recueillis :
* E/O : pâle, mince
* TA : 90/40, pouls : 98, RR : 18
* Poids : 37 kg, taille : 1,56m
* Leucocytes: 7,00 (4,5-11,0 X 109/L)
* Hémoglobine : 43 g/L (120-160 g/L)
* INR: 1,0
* TSH: 1,61 (0,10-5,5)
* Ménarche à 10 ½ ans.
* Menstruée depuis 3 mois sans vraie période d’arrêt.
Impression : saignements utérins sévères de cause anovulatoire probablement
Médicament prescrit : œstrogènes conjugués (PremarinMD) 25 mg IV q4h
Qu’est-ce qui indique que cette jeune fille a un saignement anovulatoire utérin sévère? Expliquez.
anovulatoires : dans les 2 ans suivant la ménarche, saignements irréguliers
sévères : hémoglobine à 43 g/L, instabilité hémodynamique (pouls TA), symptômes de faiblesse.
Pourquoi est-ce que l’anovulation mène à des saignements irréguliers et anormaux?
En présence d’anovulation,
* Corps jaune n’est pas produit
* La progestérone n’est pas secrétée
* Les ovaires continuent à produire des œstrogènes
o Prolifération continue sans réorganisation par la progestérone et de saignement par la chute des hormones après l’ovulation
o Prolifération anarchique sans support adéquat et fragile
o L’endomètre est mince par endroit et très stimulé à d’autres endroits
Quels sont les diagnostics différentiels des saignements utérins anormaux?
Dysménorrhée
+ Voir toutes les causes dans la section étiologie de la fiche patho SUA
Problèmes endocriniens
* SUA anovulatoires
* Syndrome des ovaires polykystiques
* Désordres thryroïdiens
* Autres
Désordres de la coagulation
* Maladie de Von Willebrand
* Dysfonction plaquettaire
* Thrombocytopénie
* Déficits en facteurs de la coagulation
Grossesse
* Avortement thérapeutique ou spontané
* Grossesse ectopique
* Maladie trophoblastique
Infection
* Cervicite
* Endométrite
Désordres utérins
* Myomes
* Stérilet
* Polypes
* Cancer
Médicaments
* Acétate de médroxyprogestérone retard ou lévonorgestrel intra-utérin
* Anticoagulants
* Contraceptifs hormonaux
* Autres
Comment agissent les œstrogènes à doses élevées dans le traitement des saignements utérins anormaux sévères ?
- Les œstrogènes à hautes doses induisent une croissance rapide de l’endomètre et ainsi recouvrir les zones dénudées. Ceci permet de stabiliser l’endomètre.
- De plus, ces agents augmentent l’agrégation plaquettaire
JG, 11 ans, est admise à l’hôpital, pour saignements utérins excessifs et faiblesse. À l’admission les résultats suivants sont recueillis :
* E/O : pâle, mince
* TA : 90/40, pouls : 98, RR : 18
* Poids : 37 kg, taille : 1,56m
* Leucocytes: 7,00 (4,5-11,0 X 109/L)
* Hémoglobine : 43 g/L (120-160 g/L)
* INR: 1,0
* TSH: 1,61 (0,10-5,5)
* Ménarche à 10 ½ ans.
* Menstruée depuis 3 mois sans vraie période d’arrêt.
Impression : saignements utérins sévères de cause anovulatoire probablement
Médicament prescrit : œstrogènes conjugués (PremarinMD) 25 mg IV q4h
Quels sont les autres traitements qui pourraient être ajoutés à ce moment pour optimiser le traitement de cette jeune fille ? Expliquer les raisons de ces ajouts.
Prévention et traitement des nausées
* Métoclopramide IV 10 mg q4h PRN ou avant chaque dose d’œstrogènes conjugués
Optimisation du traitement des saignements
o Ajout d’acide tranexamique 10 mg/kg = 400 mg IV q8h (voie IV choisie car patiente aura probablement des nausées liées aux œstrogènes IV)
Traitement de l’anémie
o Début du fer IV ou PO pour l’anémie (évaluer besoin de transfusion)
JG, 11 ans, est admise à l’hôpital, pour saignements utérins excessifs et faiblesse. À l’admission les résultats suivants sont recueillis :
* E/O : pâle, mince
* TA : 90/40, pouls : 98, RR : 18
* Poids : 37 kg, taille : 1,56m
* Leucocytes: 7,00 (4,5-11,0 X 109/L)
* Hémoglobine : 43 g/L (120-160 g/L)
* INR: 1,0
* TSH: 1,61 (0,10-5,5)
* Ménarche à 10 ½ ans.
* Menstruée depuis 3 mois sans vraie période d’arrêt.
Impression : saignements utérins sévères de cause anovulatoire probablement
Médicament prescrit : œstrogènes conjugués (PremarinMD) 25 mg IV q4h
Quel traitement doit-on instaurer après le traitement intraveineux?
Traitement de maintien après le traitement aigu :
* COC contenant 35 mcg d’EE QID x 4 jours, TID x 3 jours, BID x 2 jours puis DIE en continu (exemple)