Tuto 04: Les fonctions exécutives Flashcards

1
Q

Quelles sont les fonctions du lobe préfrontal dans la cognition? Associez les rôles avec les régions cérébrales correspondantes.

A
  • Cortex dorsolatéral: maintien temporaire des représentations quand le stimulus n’est plus présent. Permet le filtrage dynamique en faisant la sélection des informations pertinentes à la tâche.
  • Zone ventro-médiane: relie l’info aux expériences passées (évènements affectifs surtout→ marqueurs somatiques). Permet médiation sociale du comportement.
  • Cortex cingulaire antérieur: SAS, est le siège du comportement intentionnel et des FE.
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2
Q

Qu’est-ce qu’une fonction exécutive?

A

Ensemble de processus dont la fonction principale est de faciliter l’adaptation du sujet à des situations nouvelles et ce lorsque des routines d’action (habiletés cognitives surapprises) ne peuvent pas suffire.

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3
Q

Le lobe frontal détient plusieurs fonctions, dont celle de mémoire de travail. Spécifiez quelle zone serait impliquée et expliquez.

A

Cortex dorsolatéral

Par le préfrontal latéral :

  • Accéder aux informations emmagasinées
  • Maintien de l’information en état d’activité (mémoire tampon)

Acquérir la permanence de l’objet : garder une représentation en tête.

Quand un stimulus est perçu, une représentation temporaire se créé dans le cortex préfrontal grâce à ses connexions avec le cerveau postérieur.

Représenter des infos qui ne sont pas immédiatement apparentes en plus de réagir aux stimuli qui dominent nos voies sensorielles (ex : attendre que tous soient assis pour manger).

Si lésion = persévération

Implique le calepin visuo-spatial et la boucle phonologique qui se disputent l’accès à l’administrateur central.

  • Droite : mémoire de travail spatial (où?) + boucle phonologique = récupération en mémoire.
  • Gauche :calepin visuo-spatial, mémoire de travail concernant les objets localisés (quoi?)
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4
Q

Le lobe frontal détient plusieurs fonctions, dont celle de mémoire à long terme. Spécifiez quelle zone serait impliquée et expliquez.

A

Cortex dorsolatéral

Récupération de l’information :

  • Stockage à long terme des connaissances
  • Mémoire tampon qui garde des informations dans d’autres régions du cortex (dorsolatéral).
    • Couleur : temporo-occipital
    • Forme : inféro-temporal
    • Emplacement : pariétal

Organisation temporelle de la mémoire :

  • Utilisons indices temporels pour organiser l’information.
  • Si lésion :
    • difficultés à organiser et à séparer les évènements en mémoire
    • Détérioration sélective des jugements de récence
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5
Q

Le lobe frontal détient plusieurs fonctions, dont celle de mémoire de la source. Expliquez ce que c’est.

A

Se souvenir du moment où l’on a appris quelque chose (qui étaient les personnes présentes, comment elles étaient habillées).

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6
Q

Le lobe frontal détient plusieurs fonctions, dont celle du traitement de l’information. Expliquez quelles zones seraient impliquées et ce que c’est.

A

Cortex dorsolatéral

Mode de traitement commun

  • Allocation des ressources attentionnelles (sélection des informations pertinentes).
  • Filtrage dynamique de l’information (inhibe et sélectionne les infos pertinentes vs non-pertinentes).

Filtrage, processus inhibiteur

  • Amplifie les infos pertinentes (facilitateur)
  • Exclure les infos non-pertinentes (inhibiteur)
  • L’absence d’inhibition entraîne la persistance
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7
Q

Le lobe frontal détient plusieurs fonctions, dont celle de la planification et de la coordination des comportements complexes. Expliquez quelles zones seraient impliquées et ce que c’est.

A

Cortex cingulaire antérieur

Formuler un but

  • Planifier (et choisir une action)
  • Exécuter le plan d’action
  • S’autocorriger
  • Vérifier si le but est atteint

CCA agit comme un SAS. Fonctions exigées d’un SAS :

  • Situation nouvelle
  • Correction d’erreurs
  • Vaincre une réponse habituelle
  • Situations difficiles ou dangereuses
  • Prise de décision/ planifier
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8
Q

Le lobe frontal détient plusieurs fonctions, dont celle des comportements sociaux. Expliquez quelles zones seraient impliquées et ce que c’est.

A

Zone ventro-médiane

Inhibition :

  • Permet d’évaluer le contexte social et de déterminer si l’action est appropriée.

Médiation sociale du comportement

  • Permet de se comporter conformément aux normes sociétales
  • On agit pas de façon abstraite et impersonnelle, mais en ayant conscience que nos actes ont des conséquences personnelles et sociales.
  • Prise de décision est influencée par les marqueurs somatiques (ange/démon) qui permettent d’anticiper des conséquences négatives.
  • CCA communique avec le système limbique
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9
Q

Quelles sont les 5 situations où le SAS entre en jeu?

A
  1. Situations nouvelles/réponse pas bien apprise
  2. Corrections d’erreurs
  3. Vaincre une réponse habituelle/ résister à la tension
  4. Situations dangeureuses/difficiles
  5. Prise de décision/ processus de planification
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10
Q

Quels genre de comportements on pourrait observer chez des patients ayant une atteinte frontale?

A
  • Incapable de se fixer un mode de conduite dans l’univers social
  • Souvent détaché par leurs problèmes
  • Perte du sens des conventions sociales
  • Parle souvent d’eux comme un observateur impartial
  • Hypothèse des marqueurs somatiques à les représentations nécessaires au guidage et à la production des comportements parviennent bien à la mémoire de travail, mais sont dépouillés de toute connotation émotionnelle

Réfléchit de façon impersonnelle

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11
Q

Nommez les étapes du modèle de résolution de problèmes de Luria et dites quelles étapes seraient affectées dans une atteinte frontale.

A
  1. Analyse de données
  2. Élaboration d’un plan
  3. Réalisation
  4. Comparaison données/plan
  5. Contrôle partiel (déjà fait, à faire)
  6. Résultat
  7. Évaluation
  8. Réponse à la question?
  9. Reprise du processus
  10. Accepter/fin de l’action
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12
Q

À partir du modèle de Luria, décrivez globalement ce qui peut se manifester lors d’une atteinte frontale.

A

Absence de mécanisme de comparaison permettant la correction des erreurs et d’un plan préalable à l’exécution de tout mouvement non automatisé.

Exploration visuelle pas organisée (pas une suite d’hypothèses au cours de laquelle le sujet choisi plusieurs options possibles).

Application de routines inappropriées que les patients ne peuvent inhiber:

  • Défaut dans l’analyse de données
  • Non émission d’un plan de résolution
  • Tentatives précipitées de résolutions
  • Inertie pathologique
  • Réponse pas critiquée
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13
Q

Expliquez le modèle de fonctionnement cérébral de Luria (hiérarchie des 3 unités)

A

Les trois unités du modèle sont organisées de façon hiérarchique et fonctionnent par des afférences et des efférences constantes entre les 3 unités assurant le processus complexe du processus mental.

  • L’unité 1, par la régulation des états internes, assure un niveau d’éveil suffisant pour analyser les informations nécessaires au traitement par les unités 2 et 3.

L’unité 2 sert à la prise des informations nécessaires pour l’unité 3. Les différents systèmes de cette unité dépendent des informations reçues par le monde extérieur.

  • L’unité 3 sert à la programmation, à la régulation et la vérification l’activité mentale (résolution de problème). Elle permet l’établissement d’un but, d’un plan, l’exécution de l’action et la correction si nécessaire. La voie motrice constitue la voie de sortie de cette unité.
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14
Q

Décrivez le modèle de Norman et Shallice et spécifiez dans quel contexte il intervient. Quelles composantes du modèle seraient affectées par une atteinte frontale?

A

Modèle qui permet d’expliquer les différents niveaux de contrôle attentionnel de l’activité.

Peut intervenir dans les situations nouvelles ou demandant une résolution de problème (renvoie au modèle de Luria) ou les situations familières (via des schémas d’action)

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15
Q

Qu’est-ce qui distingue les schémas de bas niveaux et de hauts niveaux?

A
  • Schéma de bas niveau : Routine comportementale, telle que le contrôle de la tête et des yeux afin de regarder dans le rétroviseur quand on conduit.
  • Schéma de haut niveau : Plus complexe, peut être les différentes actions effectuées à l’approche d’un feu de circulation.
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16
Q

VRAI OU FAUX?

Les schémas sont inaccessibles à la conscience.

A

VRAI!

Par contre, leurs produits (mots, images, sentiments et actions) le sont.

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17
Q

QUI SUIS-JE?

Je permet de faire une sélection du schéma adéquat lorsqu’il y a plusieurs schémas qui peuvent être activés en même temps.

A

Gestionnaire de conflits.

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18
Q

Dans le modèle de Norman & Shallice, on parle du gestionnaire de conflits, lequel permet de sélectionner le schéma approprié. Expliquez comment il procède à ce rôle.

A

C’est un processus rapide de déclenchement et de sélection (suit des règles et lignes de conduites claires) et concerne uniquement les situations familières

Rôle : Sélectionner les schémas ou les groupes de schémas les plus pertinents pour contrôler l’action jusqu’à ce que le but soit atteint ou jusqu’à ce qu’un autre schéma prioritaire soit activé

Lorsque deux schémas entrent en compétition, un mécanisme d’inhibition collatérale empêche 2 schémas exigeant les mêmes sources (cognitives et motrices) d’être sélectionnées à il donne priorité à l’un sur l’autre

19
Q

Quel est le rôle du SAS?

A

Vient moduler le gestionnaire de conflits en ajoutant de l’activation et de l’inhibition supplémentaire aux schémas.

Peut fournir un supplément d’activation à un schéma donné afin qu’il prenne le dessus sur d’autres.

Voie plus lente, mais plus flexibles que le gestionnaire de conflits.

Pour fonctionner, il doit avoir accès aux représentations des situations passées et à la situation présente, aux buts, aux intentions et au répertoire des schémas de haut niveau.

Motivation joue un rôle très important dans cette sélection

20
Q

Comment se comporterait un patient dont le gestionnaire de conflits ne serait plus sous le contrôle du SAS?

A
  • Rigidité comportementale (persévération): si contingence forte
  • Tendance à la labilité (distractibilité): si contingence faible

→ aucune forte contingence de déclenchement des schémas n’est présente = stimuli non pertinents déclenchent des actions.

21
Q

Qu’est-ce que l’hypothèse des marqueurs somatiques de Damasio concernant la prise de décision? Quelles seraient les conséquences de leur atteinte?

A

LEUR RÔLE:

Connexion entre cortex frontal ventro médian et le système limbique :

  • Constituent les voies qu’empruntent les marqueurs de relation (lorsque stimulus active représentation)
  • Hippocampe et amygdale interviennent dans la formation de souvenirs
  • Hippocampe permet associations entre stimulus de toute nature (feu rouge et arrêt voiture)
  • Amygdale attache une étiquette émotionnelle aux stimulus.

Explications effets sur la prise de décision à la suite de lésion du cortex frontal ventro-médian :

  • Les représentations nécessaires au guidage et à la production des comportements parviennent à la mémoire de travail, mais sans les connotations émotionnelles.
  • Permet réflexion mais de façon impersonnelle
  • Les associations émotionnelles ne touchent pas seulement les idiosyncrasies individuelles mais aussi les normes sociétales.
  • La personne est prise dans un tourbillon d’actions possibles sans l’aide de marqueurs somatiques pour prioriser les questions qui se présentent.
22
Q

Plusieurs troubles peuvent être associés à une lésion du lobe préfrontal, dont le trouble de la mémoire de travail et de la mémoire à long terme. Expliquez.

A
  • Personnes qui ont des lésions du lobe frontal peuvent avoir des difficultés à organiser et à séparer les événements qu’ils ont en mémoire
  • Détérioration sélective des jugements de récence
    • S’observe que chez les patients avec lésions dorsolatérales
    • Donc, l’aire impliquée dans mémoire de travail (dorsolatéral, aire 46) est aussi pour l’ordre temporel
  • Désorganisation de la structure temporelle
  • Problèmes de mémoire de sources : se rappeler les détails de temps et de lieu associés à un épisode, nos connaissances ne se limitent pas à un contenu, elles englobent aussi le contexte dans lequel s’est fait l’apprentissage
    • Dissociation de la mémoire d’items et de la mémoire de la source
  • Cortex préfrontal doterait d’une étiquette temporelle chaque item entrant dans la mémoire de travail. Ces étiquettes sont indispensables pour l’estimation de la récence et peuvent également être utilisées pour retrouver la source de l’information

Ex : Mme connait les ingrédients des plats, mais n’arrive pas à organiser ses actions en une séquence appropriée. Elle n’était plus capable de planifier ses actions dans le temps pour atteindre un but cohérent

23
Q

Plusieurs troubles peuvent être associés à une lésion du lobe préfrontal, dont le trouble d’inhibition. Expliquez.

A
  • Dysfonctionnement du SAS
  • Manque d’inhibition comportementale et apparition de conduite ne répondant qu’aux signaux de l’environnement associés à des schémas comportementaux sur-appris.
  • Rigidité comportementale et persévération :
    • Répétition incontrôlable d’une réponse particulière
    • Rigidité : tendance à ne voir qu’une seule possibilité
  • Labilité, distractibilité, sensibilité à l’interférence et conduite dépendante de l’environnement
    • Plus en mesure d’inhiber les stimuli
    • Sensibilité à l’interférence : difficulté à éliminer un stimulus pour se concentrer sur le plus pertinent.
    • Apparition de conduite ne répondant qu’aux signaux de l’environnement associé à des signaux surappris (manque d’inhibition comportementale suite à une lésion frontale, connaissance intacte de ce à quoi servent les objets, comportements d’imitation)
24
Q

Plusieurs troubles peuvent être associés à une lésion du lobe préfrontal, dont la modification de la tonalité émotionnelle. Ce trouble peut se manifester de 2 façons (pseudo-dépression ou pseudo-psychopathie). Expliquez la pseudo-dépression.

A
  • Pseudo-dépression : lésion de la face latérale (dorsolatérale) du lobe frontal ou lésions bifrontales.
    • Réduction de l’activité spontanée
    • Manque d’intérêt et de motivation pour des activités de la vie quotidienne
    • Apparente indifférence affective
    • Apathie
    • Aspontanéité
    • Adynamie
    • Patients sont passifs, restent au lit des heures et ne prennent aucune initiative
    • Aucun intérêt pour leur travail ou loisir qu’ils aimaient avant
    • N’engagent que rarement la conversation et répondent aux questions de manière laconique
    • Plus rien ne semble les affecter (belle insouciance)
    • Perte d’un programme d’auto-incitation
    • PAS DE SENTIMENT DE TRISTESSE/DÉSESPOIR/RX CATASTROPHIQUES OU D’IDÉES SUICIDAIRES
25
Q

Plusieurs troubles peuvent être associés à une lésion du lobe préfrontal, dont la modification de la tonalité émotionnelle. Ce trouble peut se manifester de 2 façons (pseudo-dépression ou pseudo-psychopathie). Expliquez la pseudo-psychopathie.

A

Lésion frontale orbitaire

  • Intensification de la tonalité émotionnelle
  • Épisodes de surexcitation et d’euphorie
  • Impulsivité
  • Comportements puérils
  • Langage prétentieux et mégalomaniaque
  • Désinhibition (exhibitionniste, grossièreté, jeux de mots et commentaires à connotation sexuelle)
  • Perte du sens des responsabilités
  • Perte du respect des conventions sociales et des règles morales

Syndrome frontal médio-orbitaire

  • Changements de personnalité (désinhibition sexuelle et verbale, jovialité, perte du sens des responsabilités, instabilité de l’humeur).
  • Anosmie, troubles mnésiques avec confabulation
26
Q

Plusieurs troubles peuvent être associés à une lésion du lobe préfrontal, dont l’anosognosie. Expliquez.

A
  • Ne pas prendre conscience de son état (nier l’existence de la maladie, indifférence devant la réalité de son déficit)
  • Frontale : la personne est consciente de son diagnostic, mais n’est pas consciente de ses impacts.
  • Pariétale : la personne n’est pas consciente de son diagnostic, ni des impacts sur sa vie.

ex: Mr. qui a une héminégligence et qui dit que son fauteuil coince alors qu’il fonce dans les cadres de porte.

27
Q

Plusieurs troubles peuvent être associés à une lésion du lobe préfrontal, dont la confabulation. Expliquez.

A
  • Déficit du contrôle attentionnel combiné à une mémoire autobiographique déficitaire, en conjonction avec des déficits dans le contrôle du recouvrement et peut être de 2 types de confabulation :
    • Mensonge honnête
    • D’embarras : conséquence directe d’une perte de mémoire
    • Fantastique : rêve/délire, dysfonctionnement frontal
  • Une difficulté d’inhibition des réponses
  • Altération de la capacité à contrôler son comportement
  • Mauvaise utilisation des indices environnementaux
  • Impulsivité
  • Persévération
  • Absence de préoccupations quant au caractère correct ou non de sa performance
28
Q

Plusieurs troubles peuvent être associés à une lésion du lobe préfrontal, dont l’anosmie. Expliquez.

A
  • Perte des capacités olfactives
  • Souvent à cause de lésion au nerf olfactif mais aussi lésions comme trauma crânien en antérieur
  • L’aire corticale olfactive se trouve sur le cortex orbitofrontal
  • Donc une lésion bilatérale de ces régions peut entrainer de l’anosmie
  • Peut être unilatérale, mais presque toujours bilatérale
  • Peut amener ↓ du goût parce qu’olfaction contribue à la perception du goût
  • Si acquise : peut mener à dépression et perte de libido
29
Q

Plusieurs troubles peuvent être associés à une atteinte du lobe préfrontal, dont la schizophrénie.

A

Ont un cortex frontal faiblement actif, particulièrement dans les régions latérales

  • Présentent un hypométabolisme du cortex préfrontal (apparent dans des tâches qui provoquent normalement une augmentation du débit sanguin dans cette région chez les sujets sains)
  • Leur capacité d’inhibition les rend plus dépendants de l’activité du cortex postérieur
    • Ils ont plus de difficultés à inhiber des représentations parasites telles que celles qui accompagnent des hallucinations persistantes
  • Davantage sujet à la distraction
30
Q

Plusieurs troubles peuvent être associés au lobe préfrontal, dont la dépression.

A

Présentent un profil d’hyperactivité des régions préfrontales associées à la mémoire de travail ainsi que des régions qui interviennent dans la production de souvenirs affectifs

  • Présente un débit sanguin au repos plus élevé dans le cortex préfrontal latéral de l’hémisphère gauche que chez les sujets sains
  • Les représentations persistent longtemps et sont imprégnées d’une affectivité excessive
  • Situation neutre = prend des proportions dramatiques et des connotations pénibles
31
Q

Quel est le lien entre la cognition et le fonctionnement social?

A

La cognition sociale

  • Se définie comme la faculté de comprendre soi-même et autrui dans le monde social
  • Recouvre l’ensemble des opérations mentales qui sous-tendent les interactions sociales
    • Les processus cognitifs impliqués dans la cognition sociale mettent en jeu l’intégralité des capacités à percevoir, interpréter et générer des réponses concernant les intentions, les dispositions et les comportements des autres individus
    • Jouerait un rôle central dans le fonctionnement social, professionnel et interpersonnel
      • Rôle de médiateur clé entre les processus neurocognitifs et le fonctionnement quotidien à hypothèse confirmée par les recherches actuelles

NB. L’ensemble des difficultés reliées à une faible cognition peut conduire à des erreurs d’interprétation concernant les comportements d’autrui et donc entraîner le développement d’idées et d’actions inappropriées voire un retrait social

32
Q

Quels sont les troubles de la cognition sociale dans la schizophrénie?

A

Trois principaux processus altérés dans la schizophrénie

  1. Perception des émotions
    * Capacité à inférer les informations émotionnelles à partir des expressions faciales ou des inflexions vocales
  2. Théorie de l’esprit (ou ToM, Theory of Mind, en anglais)
  • Faculté de comprendre qu’autrui possède des états mentaux différents des siens
  • Aptitude à faire des inférences correctes concernant le contenu de ces états mentaux (intentions, croyances. . .)
  1. Style attributionnel
  • Manière dont on explique les causes des événements positifs et négatifs de nos vies
    1. La perception sociale

Deux autres composantes de la cognition sociale seraient également déficitaires dans cette pathologie

  • Permet d’identifier les rôles sociaux et leurs règles et de tenir compte du contexte à serait fortement corrélée au fonctionnement dans la communauté
    1. Les connaissances sociales
  • Impliquent d’avoir conscience des règles et des buts qui caractérisent et guident les interactions sociales

Cette dernière composante est fondamentale car c’est un prérequis indispensable à des compétences sociales adaptées

  • L’altération de chacun de ces processus semble avoir des conséquences délétères précises sur le fonctionnement
  • Les déficits des processus émotionnels et de la perception sociale à fortement corrélés aux statuts professionnels et sociaux des personnes souffrant de schizophrénie
  • Déficit de théorie de l’esprit à altère le fonctionnement communautaire et l’adaptation comportementale

Biais d’attribution à influence directe sur les capacités d’interactions sociales

33
Q

Comment est-ce que les troubles liés au lobe préfrontal peuvent influencer le fonctionnement de la personne dans ses AVQ/AVD? Donnez 3 exemples

A

Les troubles liés au lobe préfrontal entravent la réalisation adéquate d’une tâche de plusieurs façons.

Difficulté de compréhension : implique une difficulté à comprendre des instructions écrites.

Difficulté de planification :

  • Oublie une ou ++ conditions initiales au problème
  • Oublie une ou ++ catégories essentielles
  • Difficulté à rester concentré sur le but et à planifier en parallèle (passe d’une idée à l’autre non reliée à la tâche)
  • Oublie le but vers lequel elle travaille

Difficulté d’exécution (de performance) : Difficulté à maintenir une ligne de pensées directrice au cours d’une longue série de calculs interreliés. Échoue à l’organisation du travail de manière logique.

Difficulté à atteindre le but : Échoue à atteindre le but malgré tous les indices donnés durant la tâche. Besoin de directions (d’étapes) tout au long de la tâche afin d’atteindre le but.

Habillage: (difficulté au niveau de l’organisation/séquence) enfiler d’abord la manche du côté non-atteint, ne termine pas le boutonnage, enfile ses chaussures avant de mettre ses pantalons, a besoin de rappel pour continuer à s’habiller (par exemple, arrêt après chaque étape)

  • Persévération: Mouvements/actions répétés qui ne peuvent être stoppés une fois initiés. Ex. : Tente d’enfiler un bouton dans plusieurs boutonnières, tente de mettre le même bras dans les 2 manches de la veste

Difficulté dans l’organisation/séquence : Exemple Préparation d’un déjeuner 1 rôti et un café instant: attendre que la rôtie soit prête avant de partir la bouilloire pour le café (ne fait rien pendant qu’il attend)

  • Aussi exemple de persévération par rapport au déjeuner: ne peut s’arrêter de beurrer sa rôti, continue de mettre des cuillères de café instant dans la tasse au-delà de ce qui est nécessaire…

Mobilité :

  • Persévération : La personne n’arrête pas son mouvement de propulsion du FR même si elle est arrivée à destination
  • Organisation & séquence : oublier de mettre les freins avant un transfert

Nutrition :

  • Dysfonction des relations spatiales : Sur ou sous-estimer les distances en apportant la nourriture à sa bouche
  • Persévération : la personne n’arrête pas de mettre de la nourriture dans sa bouche mais ne l’avale pas (mouvement répété), utilise une cuillère pour tout ce qu’elle mange (action répétée)
  • Organisation & séquence : ne pas couper sa nourriture avant de la manger
34
Q

Proposer une façon de soutenir la réalisation des activités en cas de problème de résolution de problèmes.

A

Faire verbaliser et pratiquer à :

  • Prédire les conséquences d’un obstacle ou d’une action
  • Analyser les conditions du problème
  • Prioriser les informations
  • Quand la personne ne voit pas comment résoudre le problème, le réexaminer d’une manière différente
  • Formuler un plan ou une séquence d’action
  • Alterner les stratégies ou les plans lorsque c’est nécessaire
35
Q

Proposer une façon de soutenir la réalisation des activités en cas d’impulsivité

A

Faire pratiquer à :

  • Attendre qu’une question soit complétée avant de répondre
  • Visualiser les étapes avant de les réaliser
  • Revoir les tâches réalisées
  • Organiser son temps avant une tâche
36
Q

Proposer une façon de soutenir la réalisation des activités en cas de problème d’analyse d’une tâche.

A
  • Diviser la tâche en étapes nécessaires à l’achèvement de celle-ci. Ceci fait en sorte qu’elle est plus facile à apprendre.
  • Les étapes peuvent être divisées en indices verbaux, visuels ou tactiles.

Par exemple, dans la tâche de se laver, certains patients peuvent avoir besoin d’un seul indice pour ensuite accomplir les autres étapes, par exemple : « Lave ton visage ». Tandis que certains patients vont avoir besoin de plusieurs indices, par exemple: « Prends la débarbouillette, mets du savon dessus, lave ton visage, rince ton visage ».

37
Q

Proposer une façon de soutenir la réalisation des activités en cas de problème d’apprentissage par essais et erreurs.

A
  • La personne apprend en faisant une erreur, en l’enregistrant et en la corrigeant par la suite.
  • Serait une technique d’apprentissage supérieure à l’apprentissage sans erreur pour les personnes neurologiquement saines ou avec une atteinte légère.
38
Q

Proposer une façon de soutenir la réalisation des activités par apprentissage basé sur les erreurs.

A
  • Indiqué pour atteinte des fonctions exécutives, car pertinent pour la personne d’être confronté à ses erreurs pour la sortie de l’anosognosie.
  • Non adéquat pour quelqu’un qui n’est pas capable d’identifier ses erreurs après la tâche.
  • Ne doit pas être administré sous forme d’essai-erreur, plutôt avec une guidance et un feedback du thérapeute.
39
Q

Proposer une façon de soutenir la réalisation des activités par la rééducation métacognitive.

A
  • Goal management training (GMT) : La personne est invitée à toujours se poser ces questions avant de réaliser une tâche : « Stop ! Quel est le but ? Quelles sont les étapes ? Fais-le. Vérifie! »
  • Programme STEPS : Arrête ! Est-ce qu’il y a un problème ? Quel est le problème ? Options pour résoudre le problème. Choisir et planifier l’option choisie. Est-ce que le résultat obtenu est satisfaisant?
  • Ces différents types de phrases permettent au patient de diminuer l’impulsivité en s’arrêtant et en réfléchissant au but qu’il veut atteindre, en s’assurant qu’il ne s’éloigne pas du but et, qu’après la tâche, toutes les étapes sont réalisées et le but atteint.
  • D’autres programmes incluent aussi les problèmes d’initiation tels que le Programme multifacette des fonctions exécutives.
  • Programme multifacette comprend 3 phases :
    1. Éducation et prise de conscience de ses difficultés.
    2. Établissement et planification d’objectifs.
    3. Faciliter l’initiation, l’exécution et la régulation.
40
Q

Proposer une façon de soutenir la réalisation des activités par l’entraînement des habiletés métacognitives.

A

Programme appliqué à la schizophrénie

  • Huit modules qui ciblent les erreurs cognitives ou pensées problématiques communes et les biais de résolution de problèmes associés à la schizophrénie et qui contribuent aux idées délirantes
  • Programme d’intervention en groupe qui comprend des exercices à domicile.
  • Le but principal est de changer les fondements cognitifs de l’idéation délirante.
  • Ce programme cible les pensées problématiques qui contribuent aux idées délirantes telles les troubles de l’attribution, les conclusions hâtives, biais dans les preuves infirmantes, des déficits dans la théorie de l’esprit (capacité de comprendre l’intention d’autrui), les erreurs de mémoire et des déficits dans l’estime de soi.
41
Q

Proposer une façon de soutenir la réalisation des activités par les scripts d’autorégulation

A
  • Important d’automatiser les scripts en les utilisant avec toutes les personnes avec qui le patient interagit.
  • Exemple de script général pour tous :
    1. Discrimination : « Ce sera difficile »
    2. Explication : « Ce sera difficile, car… »
    3. Stratégie : « Voilà ce qu’on peut faire pour aider »
    4. Rassurer : « Il y a toujours une solution »

Exemples : Script Personnes pour qui ce script est important

42
Q

Proposer une façon de soutenir la réalisation des activités par un journal d’expériences.

A
  • Pour diminuer l’anosognosie des patients. Le patient note ses expériences en rapport avec les tâches de la vie quotidienne.
  • Il doit repérer les moments où il n’arrive pas à rester dirigé sur la tâche en cours, identifier les facteurs en cause et les conséquences.
  • Le remplir avec le patient pendant les thérapies, car peu probable qu’il le fasse seul chez lui. Par exemple à la suite d’une tâche en thérapie, demander de s’autoévaluer en écrivant la réponse à 3 questions :
    1. Ce que j’ai appris de mes points forts et mes points faibles.
    2. Qu’est-ce que je ferai autrement la prochaine fois?
    3. Dans quelles autres activités pourrais-je utiliser cette stratégie?
43
Q

Proposer une façon de soutenir la réalisation des activités par l’orientation à la tâche.

A
  • Les difficultés à identifier les émotions auraient un impact négatif sur la rééducation des fonctions exécutives. Cela empêche les patients d’apprendre des stratégies métacognitives.
  • 3 éléments à apprendre au patient pour l’aider à s’adapter aux tâches :
    1. Identifier les réactions émotionnelles et physiques négatives devant un problème.
    2. Remplacer par une orientation positive par des self-talk positifs, ex. : « mes problèmes de mémoire font que cette tâche est difficile, mais si je note les étapes et que je les barre au fur et à mesure, je peux arriver à planifier mes vacances ».
    3. Utiliser l’auto-renforcement positif pour qu’ils se sentent capables de gérer leur problème, ex. : « Je me sens fier de moi d’avoir réussi à compenser ce problème par… »
44
Q

Pour quels types de tâches pouvons-nous utiliser les stratégies suivantes:

Résolution de problèmes

Impulsivité

Apprentissage basé sur les erreurs

Rééducation métacognitives

A

• Tâche de la vie quotidienne dans un environnement écologique, car sinon il y a très peu

de transfert.

• Même en utilisant des stratégies métacognitives le transfert est difficile et donc un

entrainement au transfert doit être fait, c’est-à-dire entrainer le patient dans plusieurs

tâches différentes pour favoriser l’appropriation des stratégies.

• Exemples de tâches à utiliser : faire une salade de fruits, faire des biscuits (toujours

nourriture, transfert intermédiaire), décorer les biscuits selon des critères (transfert proche)…