Tuto 01: Les agnosies visuelles Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la perception visuelle?

A

Processus dynamique de réception et de perception de l’environnement à travers des impulsions sensorielles (stimuli) et de traduction de ces impulsions électriques en information significative basée sur l’expérience et l’apprentissage de l’individu.

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2
Q

Qu’est-ce qu’une agnosie visuelle?

A

Inhabilité à reconnaître ou à comprendre une information entrante (stimuli) sensorielle même si les capacités sensorielles sont intactes (ne peut être mis sur le compte d’une détérioration intellectuelle globale, de troubles sensoriels élémentaires ou de troubles du langage). Peut être limitée à une seule modalité (vision, ouïe, sensation tactile). Résulte de dommages spécifiques à des aires d’associations corticales.

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3
Q

Décrire le trajet des informations visuelles à partir de leur réception pour la voie du QUOI.

A

Voie occipito-temporale (ventrale): V1-V2-V3-V4-TEO-TE

  • Spécialisée dans l’identification visuelle des objets.
  • Extrait les informations visuelles du stimulus et les traite afin de reconnaître la forme et la signification.
  • Analyse des propriétés physiques (forme, couleur, texture): V2-V3-TEO.
  • Description intégrée de la forme: TE
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4
Q

Décrire le trajet des informations visuelles à partir de leur réception pour la voie du OÙ.

A

Voie occipito-pariétale: V1-V2-V3-V5(MT)-PO

  • Assure le contrôle visuo-moteur sur les objets en traitant leurs propriétés extrinsèques (position spatiale, orientation, taille).
  • Relie les aires striées (V1), préstriées (V2) et inféro-pariétales (PO).
  • Essentiel à la localisation dans l’espace des stimuli visuels.
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5
Q

Décrivez l’aire visuelle primaire (V1)

A
  • Cortex visuel primaire qui amorce l’analyse des stimuli visuels, reçoit les informations du corps genouillé et envoie ces infos à V2.
  • L’image va commencer à être reconstituée à partir des champs récepteurs des cellules de la rétine.
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6
Q

Décrivez l’aire visuelle secondaire (V2)

A
  • La plupart des neurones de V2 ont des propriétés semblables à celles des neurones de V1 mais plusieurs neurones de V2 répondent à des formes beaucoup plus complexes.
  • Poursuit l’analyse des stimuli visuels en projetant vers V3, V4 et les aires visuelles pariétales.
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7
Q

Décrivez l’aire visuelle associative V3

A
  • Reçoit les projections de V2 et en envoie vers les aires MT (V5) et V4.
  • Possède des cellules semblables à celles de V2, mais aussi des cellules plus complexes (ex. sensibles à la couleur ou au mouvement, caractéristiques que l’on retrouve dans les étapes subséquentes de l’analyse visuelle)
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8
Q

Décrivez l’aire visuelle associative V4

A
  • Reçoit de l’information de la région des taches et des zones inter tâches du cortex strié, via un relais dans V2.
  • Ses champs récepteurs sont souvent sensibles à la fois à l’orientation et à la couleur.
  • Le rôle exact de l’aire V4 est encore débattu, mais cette aire intervient sans doute dans la reconnaissance des formes et semble essentielle pour la perception des couleurs. 
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9
Q

Décrivez l’aire visuelle V5 (ou MT), situé dans le lobe temporal moyen.

A
  • Contribue de façon importante à la perception du mouvement.
  • Elle reçoit des projections des aires V3 et V2 et V1. Pour les cellules de cette aire, le déplacement d’un objet semble être plus important que la nature de celui-ci.
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10
Q

Décrivez les aires temporales TEO et TE (aire IT)

A
  • Les cellules de l’aire IT reçoivent de nombreuses connexions de l’aire V4 et répondent à une vaste gamme de couleurs et de formes géométriques simples.
  • Elles joueraient un rôle important dans la mémoire visuelle, en plus d’être une région clé dans la reconnaissance des objets
  • Certains de leurs neurones répondent spécifiquement à la représentation d’images de visage.
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11
Q

Décrivez le cortex pariétal

A
  • Évalue différentes données comme la position du corps et de la cible dans l’espace grâce aux informations somatosensorielles, proprioceptives et visuelles qu’il reçoit. Il produit ainsi des modèles internes du mouvement à effectuer, en amont des cortex prémoteur et moteur.
  • Est impliqué dans la perception spatiale, son analyse de la position du corps et des différents membres dans l’espace est essentielle à la préparation d’un mouvement.
  • Contient l’aire MST, où les cellules sont sensibles au déplacement linéaire, radiaire et circulaire. Sont aussi activés par des configurations complexes de mvt (déplacement des éléments de l’environnement quand on avance dans celui-ci).
  • L’aire STP répond à des mouvements biologiques (reconnaissance de la démarche d’un congénère).
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12
Q

Comment est-ce que la variabilité de l’information sensorielle influence la représentation et la reconnaissance des objets?

A

La représentation d’un objet se construit à partir de plusieurs sources d’informations, telles que:

  • Position de l’observateur et des différentes orientations de l’objet
  • Variations d’éclairement
  • Les objets sont rarement vus seuls (aspect contextuel)

La reconnaissance des objets doit surmonter ces 3 sources de variabilité et doit être assez générale pour permettre la constance de l’objet et assez spécifique pour repérer les différence entre les membres d’une catégorie ou d’une classe.

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13
Q

Comment est-ce que la reconnaissance centrée sur l’objet ou l’observateur influence la représentation et la reconnaissance des objets?

A
  • Centrée sur l’observateur: on prendrait une photo de tous les plans de vue d’un objet afin de s’en construire une image (théorie réfutée en raison du stock gigantesque de modèles mémorisés).
  • Centrée sur l’objet: les données sensorielles définissent les propriétés de base et c’est par rapport à elles que sont définies les autres propriétés de l’objet.
  • On détermine le grand axe et le petit axe de l’objet.
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14
Q

Comment est-ce que l’encodage de la forme influence la représentation et la reconnaissance des objets?

A

La reconnaissance des objets mettrait en jeu des représentations hiérarchisées (hauts et bas niveaux).

Notre système visuel utiliserait les régularités constantes des objets pour nous permettre de déduire des propriétés.

On posséderait un alphabet perceptif (24 géons) qui constitueraient les formes fondamentales de la reconnaissance des objets. Les objets seraient une combinaison de ces géons.

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15
Q

Quelles propriétés sont combinées par les géons?

A
  1. Section rectiligne/courbe
  2. Variations de taiille; écartement des côtés stables ou variable
  3. Symétrie
  4. Nature rectiligne/ courbe du grand axe de volume
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16
Q

Qu’est-ce que le modèle de Humphrey’s et Riddoch?

A

Suppose l’existence de 2 grandes étapes dans l’identification d’objet, une étape perceptive (l’image rétinienne est traitée pour aboutir à une description structurée de la forme de l’objet-percept-) et une étape mnésique (le percept s’apparie à une unité de reconnaissance consistant en une représentation similaire stockée, qui une fois activée, permet l’accès aux connaissances sémantiques). Ces 2 étapes sont encore divisées en différents niveaux.

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17
Q

Décrivez ce qu’est le traitement perceptif précoce dans le modèle de Humphrey’s et Riddoch.

A

Permettent d’extraire de l’image rétinienne les composantes élémentaires de la forme (bords, coins, courbes)

  • Global pour la forme générale de l’objet (véhiculée par basse fréquence spatiale en C)
  • Local pour les détails (véhiculée par les hautes fréquences spatiales en B)
  • Ce traitement s’effectue en parallèle et aboutit à un ensemble de représentation indépendante

Résultat : Ensemble de représentations indépendantes les unes des autres, chacune constituée des primitives visuelles présentes à une échelle donnée.

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18
Q

Comment est-il possible d’évaluer la capacité du patient à extraire les caractéristiques de la forme ou primitives visuelles (tester le traitement perceptif)?

A

Comparaison de formes simples

  • Consiste à faire comparer (ou apparier en choix multiple) des formes qui se distinguent sur une caractéristique.
  • Ex : Demander au patient si un rectangle et une ellipse de même surface diffèrent ou non. L’échec dans cette tâche indique que le patient ne traite pas les primitives visuelles rectilignes et curviligne.

Tâches de détection de primitives visuelles:

  • Façon plus précise d’étudier le traitement des caractéristiques élémentaires de la forme – Utiliser des tâches de détection de cibles.
  • Ex : Détecter la présence ou l’absence d’une cible présentée parmi un nombre variable de distracteurs qui s’en distinguent par une unique primitive visuelle. Les temps de réaction sont enregistrés.
  • Chez les sujets sains, le temps de réaction ne varie pas avec le nombre de distracteurs (indique que ka détection du trait distinctif est automatique et très élémentaire).
  • Chez un patient, un déficit peut se manifester soit par un échec à détecter la cible (trouble sévère de l’extraction des primitives visuelles) ou par une augmentation du temps de détection avec le nombre de distracteurs (traitement anormalement couteux de ce type d’infos).
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19
Q

Décrivez ce qu’est le traitment perceptif intermédiaire.

A

Réalisent l’intégration des informations extraites lors de l’étape précédente. Plusieurs formes de mécanismes intermédiaires peuvent être distinguées :

  • Des mécanismes de « groupement » permettent d’extraire et de distinguer différentes unités perceptives présentes à une échelle spatiale donnée. Ensuite, les descriptions construites aux niveaux local et global vont être intégrées en une seule représentation d’ensemble en prenant en compte les relations spatiales entre parties d’objet et entre le tout et ses parties. Ceci unifie les éléments appartenant à une même forme de l’objet (mais toujours en 2D) et permet de distinguer un objet parmi d’autres dans une scène visuelle.
  • Aboutit à une unique représentation structurée en 2D ½ (centrée sur l’observateur et dépendant de son point de vue).
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20
Q

VRAI OU FAUX?

Les traitements perceptifs intermédiaires permettent ainsi une description complète de la forme de l’objet, mais dont la caractéristique est d’être toujours « dépendante du point de vue » (donc si on change de point de vue, les caractéristiques perçues de l’objet changent et celui-ci n’est pas considéré comme le même objet perçu dans le premier point de vue).

A

VRAI!

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21
Q

Comment est-il possible d’évaluer le traitement intermédiaire?

A

On évalue la capacité du patient à coordonner ou regrouper les traits élémentaires détectés au cours de l’étape précédente. On utilise des tâches de comparaison de formes complexes (ex : retrouver, en choix multiples, la forme identique à la cible). Le principe de ces épreuves est de faire discriminer des formes qui se distinguent, non plus par la nature des traits élémentaires qu’elles contiennent, mais par une organisation différente de ces traits.

  • Peut utiliser l’épreuve de détection de cibles (conjonction différente des mêmes traits) Figure 13. Le temps de détection augmente linéairement en fonction du nb de distracteurs.
  • Test où il faut décider si tous les angles de la figure sont ouverts ou non dans le même sens (traitement séquentiel car la cible de diffère pas des distracteurs par une primitive visuelle, mais par son orientation relativement à l’ensemble de la figure). Figure 14 . Quand les angles sont en continuité, le nb de distracteurs n’a pas d’effet sur le temps de détection (traitement automatique). Un échec se traduit par un déficit dans le groupement des traits composant une unité.
22
Q

Décrivez ce qu’est le traitement perceptif tardif

A

Réalise la mise en correspondance entre le produit des traitements antérieurs et une représentation structurale stockée (RSS) de la forme des objets. Transformation en une représentation excentrée qui implique le calcul d’un système de coordonnées propre à l’objet et donc indépendant du point de vue de l’observateur.

  • Aboutit à une représentation invariante de l’objet en 3D (constance perceptive).
  • Ce n’est pas une étape obligatoire dans l’identification visuelle d’un objet = Ressource optionnelle qui est utilisée seulement quand la tâche/ les conditions perceptives le réclament (ex : identification d’un objet vu sous un point de vue très inhabituel, tâche de catégorisation perceptive).
  • Le succès de l’appariement percept RSS (représentations structurales stockées) se traduit par un sentiment de familiarité, donc par l’impression d’avoir déjà vu l’objet, sans pour autant en connaître la signification.
  • L’attribution de la signification de l’objet n’intervient qu’au cours de la dernière étape du traitement (phase d’identification), au cours de laquelle la RSS qui vient d’être activée va activer la représentation sémantique correspondant à l’objet perçu (comprend caractéristiques comme la fonction, la catégorie, le contexte d’usage de l’objet).
23
Q

Comment peut-on évaluer le traitement perceptif tardif?

A

Évaluer la construction d’une représentation de la forme de l’objet tridimensionnelle (3D) et indépendante du point de vue de l’observateur.

  • D’abord, on évalue les représentations structurales réalisées.
    • Exemple : test de catégorisation perspective où le sujet doit déterminer si deux images prises sous différents angles représentent le même objet ou non.
    • Implique de dériver une représentation 3D de l’image canonique pour vérifier la compatibilité de l’image non conventionnelle avec cette représentation. Les patients qui échouent à cette tâche ne démontrent aucun déficit dans les étapes antérieures du traitement perceptif et ne présentent pas d’agnosie visuelle en situation d’identification courante. La difficulté apparaît lors d’identification d’un objet perçu sous un angle non canonique : Agnosie de transformation.
24
Q

Décrivez ce qu’est le traitement cognitif (associatif et sémantique), plus précisément l’appariement du percpet à une représentation structurale stockée (RSS).

A
  • Lorsque le percept est correctement établi, il doit selon le modèle de référence être mis en correspondance avec une RSS pour permettre ultérieurement l’accès aux connaissances sémantiques.
25
Q

Comment évaluer l’appariement du percept à une représentation structurale stockée (RSS)?

A

Passe par la vérification de l’intégrité des représentations stockées elles-mêmes. Tâches d’imagerie visuelle.

  • Demander de réaliser, à partir du nom, un dessin représentant un objet (dessin de mémoire). Pas de déficit si les principaux éléments de la forme de l’objet et leur organisation sont correctement reproduits. Doit être évitée si patient a des signes d’apraxie constructive (pourrait alors demander de fournir une description détaillée des objets).
  • Recours aux différents questionnaires d’imagerie où la réponse nécessite l’évocation de l’image mentale des objets (ex : énumérer des différences entre un clou et une vis).
  • Il faut tester les capacités du patient à les mettre en correspondance avec le produit du traitement perceptif. Test de décision d’objet : permet de tester les capacités d’appariement. La personne doit décider si le stimulus correspond à une forme déjà vue (vrai objet), ce qui nécessite l’accès au lexique RSS. Les non-objets doivent avoir de grandes similarités avec les objets (chimères). Figure 19.
  • Si déficits dans l’ensemble des tâches d’imagerie, l’agnosie doit être mise sur le compte d’une dégradation des représentations
26
Q

Décrivez ce qu’est le traitement cognitif (associatif et sémantique), plus précisément l’évaluation des connaissances sémantiques.

A

Les différentes étapes du traitement cognitif permettent la reconnaissance et l’identification du stimulus visuel.

  1. Étape de reconnaissance de la forme : Le percept est d’abord comparé aux représentations structurales stockées en mémoire (pictogène) (RSS) des objets connus et l’activation du pictogène suscite un sentiment de familiarité.
  2. La représentation structurale est associée à la représentation sémantique : Le stock sémantique contient l’ensemble des connaissances concernant les objets : leur fonction, leur catégorie, leur contexte d’usage ainsi que des attributs associatifs. Il s’agit d’un ensemble de connaissances auquel on peut accéder à partir de toutes les modalités sensorielles (à partir de la vue de l’objet, de son nom ou de son significatif).
  3. Lorsque l’objet a été identifié, l’accès au stock phonologique permet la dénomination.
27
Q

Comment évaluer les connaissances sémantiques?

A

2 raisons peuvent être à l’origine d’un échec à évoquer les connaissances sémantiques.

Cela peut être un trouble d’accès au système sémantique ou une dégradation des connaissances elles-mêmes. Si le système sémantique est préservé, on conclue par défaut qu’il y a un problème d’accès.

Les tests consistent à évaluer la qualité des connaissances auxquelles le patient parvient à accéder à partir des mots. Il est souhaitable d’utiliser le même type d’épreuves et, dans la mesure du possible, les mêmes items que ceux ayant permis de mettre en évidence l’agnosie visuelle. On proposera donc des questionnaires à choix multiple, des tests d’appariement fonctionnel et de classement en sous-catégories de mots, oralement et par écrit, parallèles à ceux réalisés avec les images des mêmes items.

On évalue les capacités du patient à mettre ces représentations structurales en correspondance avec le produit du traitement perceptif.

  • Exemple : Décision d’objet où il faut distinguer les vrais-objets et les faux-objets; décider qu’un stimulus correspond à une forme déjà vue nécessite seulement l’accès au lexique des RSS.

Autre manière de tester les connaissances sémantiques en modalité non visuelle : Demander au patient d’identifier un objet ou un animal à partir du son qu’il produit habituellement (ex : son d’un téléphone, d’un piano, d’un chat).

28
Q

Quelles sont les grandes lignes des pistes d’intervention quand on évalue le traitement cognitif?

A
  • Déficit d’accès au stock structural (identification) à On utilise des tâches de décision d’objets (déterminer si l’image présentée correspond à un objet existant) et de complétion d’objets (retrouver la partie manquante d’un item).
  • Perte de RSS à Tâches d’imagerie mentale.
  • Accès sémantique à Explorer le stock sémantique via différentes modalités d’entrée, en se basant sur l’hypothèse d’un unique système de représentation sémantique amodales, accessible à partir de toutes les modalités sensorielles (les modalités auditive ou tactile peuvent être utilisées).
29
Q

Quelles sont les 2 grandes catégories d’agnosies visuelles?

A
  • Aperceptive: atteinte de l’étape discriminative de l’identification visuelle, mais la personne peut identifier l’objet par le toucher.
  • Associative: incapacité à reconnaître des objets, même si l’intégrité du système visuel n’est pas atteinte.
30
Q

Qu’est-ce qui peut causer une agnosie aperceptive?

A

Une lésion à la région postérieure de l’hémisphère droit.

Peut être causé par un infarctus, intoxication au CO, tumeurs ou traumas.

31
Q

Nommez 3 comportements observables dans l’agnosie aperceptive.

A
  • Incapable de dessiner un objet ou son image, d’apparier entre eux des objets ou des images, d’apparier entre eux des objets de même morphologie ou de même fonction.
  • Se plaignent de ne plus voir clair, comme avant (voit les objets flous ou déformés).
  • Allongement du temps d’exploration et des conduites tendant à optimiser la prise d’infos (ex : changements de point de vue).
  • Confond un stimulus avec un autre physiquement proche
  • Description des objets plutôt vague
  • Incapable de reconnaître visuellement un objet mais l’exploration tactile permet une identification immédiate.
  • Description des objets perçus et dessins Þ Généralement déficitaires (ou temps d’exécution très long).
  • Peut s’accompagner de troubles du champ visuel uni ou bilatéraux, en particulier d’une hémianopsie altitudinale, d’une achromatopsie, d’une prosopagnosie.
  • Ils sont conscients de leurs difficultés d’identification visuelle et regardent avec perplexité ce qu’on leur demande de reconnaître.
  • Mimer l’objet peut aider à son identification.
  • Ne peut plus lire de la musique ou des mots
  • Peut reconnaître les visages
32
Q

Qu’est-ce qui peut causer une agnosie associative?

A

Lésion à la région occipito-temporale bilatérale.

33
Q

Nommez 3 comportements observables dans l’agnosie associative

A
  • Ne peuvent apparier des objets sur une base catégorielle ou fonctionnelle.
  • Désignation des objets peut être un peu moins mal réussie que l’identification visuelle par la dénomination et le geste (ex : patients peuvent montrer l’usage des objets sur consigne verbale).
  • Identification des images est plus difficile que celle des objets.
  • Souvent associée à une hémianopsie latérale homonyme (+ souvent droite), à une prosopagnosie, une anomie des visages, à une agnosie des couleurs ou à une alexie.
34
Q

Il existe plusieurs formes d’agnosie aperceptive. Décrivez l’agnosie de la forme et associez-la à la composante du modèle de Humphrey’s et Riddoch correspondant.

A

A/n du traitement perceptif précoce

Agnosie de la forme: la personne ne distingue que des taches de lumières, de couleurs et le mouvement.

35
Q

Il existe plusieurs formes d’agnosie aperceptive. Décrivez l’agnosie intégrative et associez-la à la composante du modèle de Humphrey’s et Riddoch correspondant.

A

A/n du traitement perceptif intermédiaire.

Agnosie intégrative: ne parvient pas à intégrer les différentes composantes visuelles élémentaires en un ensemble perceptif structuré. Pas de vue d’ensemble (2D).

36
Q

Il existe plusieurs formes d’agnosie aperceptive. Décrivez l’agnosie de transformation et associez-la à la composante du modèle de Humphrey’s et Riddoch correspondant.

A

A/n du traitement perceptif tardif.

Agnosie de transformation: dysfonction de la construction d’une représentation 3D.

Pas capable d’identifier un objet si pas dans l’angle habituel.

37
Q

Il existe plusieurs formes d’agnosie associative. Décrivez le déficit d’accès au stock structural et associez-la à la composante du modèle de Humphrey’s et Riddoch correspondant.

A

A/n du traitement cognitif associatif

Stock des représentations structurales est préservé, mais inaccessible par l’entrée visuelle.

Pas de sentiment de familiarité avec un objet par la voie visuelle.

38
Q

Il existe plusieurs formes d’agnosie associative. Décrivez la perte des représentations structurales stockées (RSS) et associez-la à la composante du modèle de Humphrey’s et Riddoch correspondant.

A

A/n du traitement cognitif associatif.

Altération du stock des pictogènes.

Pas de sentiment de familiarité avec un objet par toutes les voies sensorielles.

39
Q

Il existe plusieurs formes d’agnosie associative. Décrivez l’agnosie d’accès sémantique et associez-la à la composante du modèle de Humphrey’s et Riddoch correspondant.

A

A/n du traitement cognitif sémantique.

Incapacité à accéder aux connaissances sur l’objet via la modalité visuelle, mais la mémoire sémantique est préservée.

La personne ne reconnaît pas un marteau en le regardant, mais le reconnaît au toucher.

40
Q

Il existe plusieurs formes d’agnosie associative. Décrivez l’agnosie asémantique et associez-la à la composante du modèle de Humphrey’s et Riddoch correspondant.

A

A/n du traitement cognitif sémantique.

Incapacité à accéder aux connaissances sur l’objet via toutes les modalités sensorielles (stock sémantique perdu).

Par exemple, la personne ne reconnaît pas un marteau, ni en le regardant, ni en le touchant.

41
Q

Plusieurs troubles peuvent être associés aux agnosies visuelles, tels que l’hémianopsie. Décrivez ce que c’est et de quel genre d’atteinte cela pourrait découler.

A

Perte ou diminution de la vue dans une ½ du champs visuel d’un œil ou des 2 yeux.

Souvent associée à une agnosie associative.

Ex: Le patient distingue mal les objets qui sont dans la moitié gauche de son champs visuel.

Atteintes possibles:

  • Aire visuelle primaire (V1)
  • Lésion au chiasme optique.
  • Lésions du tractus optique, CGL, radiations optiques, cortex visuel)
42
Q

Plusieurs troubles peuvent être associés aux agnosies visuelles, tels que la quadranopsie. Décrivez ce que c’est et de quel genre d’atteinte cela pourrait découler.

A

Perte ou diminution de la vue dans un ¼ du champs visuel d’un œil ou des 2 yeux.

ex: La personne perd la moitié supérieure de son champ de vision (lésion des radiations optiques) : atteinte bilatérale.

Atteintes possibles:

  • Aire visuelle primaire (V1).
  • Lésion impliquant le lobe temporal ou pariétal.
  • Lésion à la bande supérieure de la fissure calcarine
  • Lésion des radiations optiques.
43
Q

Plusieurs troubles peuvent être associés aux agnosies visuelles, tels que l’agnosie des couleurs. Décrivez ce que c’est et de quel genre d’atteinte cela pourrait découler.

A

Ne pas pouvoir nommer ou pointer les couleurs présentées visuellement.

Perception des couleurs est intacte.

ex: La personne peut assortir les couleurs présentées visuellement mais ne peut pas les nommer ou les identifier.

Atteintes possibles:

  • Cortex visuel primaire de l’hémisphère dominant qui s’étend jusque dans le corps calleux.
  • Lésion du cortex d’association occipito-temporal médial.
44
Q

Plusieurs troubles peuvent être associés aux agnosies visuelles, tels que la prosopagnosie. Décrivez ce que c’est et de quel genre d’atteinte cela pourrait découler.

A

Incapacité à reconnaître les personnes en regardant leur visage.

Ne se limite pas seulement aux visages humains (présents aussi chez les animaux).

Ex: Les clients sont capables de décrire et de nommer les différentes parties du visage (ex : yeux, bouche), mais ne peuvent pas reconnaître un visage comme appartenant à un individu. Le client pourrait identifier les personnes par leurs vêtements, leurs voix ou autres.

Atteintes possibles:

  • Atteinte de la voie occipito-temporale
  • Cortex occipito-temporal inférieur bilat (gyrus fusiforme).
45
Q

Plusieurs troubles peuvent être associés aux agnosies visuelles, tels que l’alexie. Décrivez ce que c’est et de quel genre d’atteinte cela pourrait découler.

A

Incapacité à reconnaître les mots/lettres.

ex: La personne n’arrive pas à lire des mots, reconnaître des lettres ou encore à lire la musique.

Atteintes possibles:

Atteinte de la voie occipito-temporale.

Lésion du cortex occipital dominant, s’étendant du corps calleux postérieur qui empêche le traitement de l’information visuelle dans l’hémisphère droit.

Lésion du cortex temporel gauche ou cortex occipito-temporal.

46
Q

Plusieurs troubles peuvent être associés aux agnosies visuelles, tels que l’achromatopsie. Décrivez ce que c’est et de quel genre d’atteinte cela pourrait découler.

A

Désordre dans la perception des couleurs. Ne pas voir les couleurs.

ex: Le client rapporte voir dans des tons de gris. Le client est conscient de ses déficits. Le client peut nommer la bonne couleur d’un objet si décrit verbalement (ex : un soleil c’est quelle couleur?) Déficit peut se situer dans un quadrant de l’œil, dans un hémichamp ou dans le champ complet. La personne ne peut pas nommer, pointer ou associer les couleurs qui sont présentées visuellement.

Atteintes possibles:

  • Atteinte de la voie occipito-temporale.
  • Atteinte de l’aire visuelle associative (V4) qui s’occupe de la forme et des couleurs.
  • Cortex occipito-temporal inférieur (si champ complet affecté, la lésion est bilatérale, sinon dans le cortex controlatéral).
47
Q

Plusieurs troubles peuvent être associés aux agnosies visuelles, tels que l’ataxie optique. Décrivez ce que c’est et de quel genre d’atteinte cela pourrait découler.

A

Incapacité d’atteindre ou de pointer un objet dans l’espace sous une aide visuelle.

ex: La personne n’est pas en mesure d’atteindre un objet que l’on tend devant elle.

Atteintes possibles: Atteinte de la voie occipito-pariétale.

48
Q

Plusieurs troubles peuvent être associés aux agnosies visuelles, tels que l’apraxie occulaire. Décrivez ce que c’est et de quel genre d’atteinte cela pourrait découler.

A

Difficulté à diriger volontairement son regard vers des objets dans la vision périphérique en faisant des mouvements brusques.

Pas capable de donner la commande pour bouger les yeux, malgré l’intégrité du système moteur.

ex: Le patient bouge la tête pour rediriger volontairement son regard.

Atteintes possibles:

Atteinte de la voie occipito-pariétale.

Défaut de perception visuelle d’un stimulus autre que dans une petite région du champ visuel.

49
Q

Plusieurs troubles peuvent être associés aux agnosies visuelles, tels que la simultagnosie. Décrivez ce que c’est et de quel genre d’atteinte cela pourrait découler.

A

Altération dans l’habileté de percevoir les différentes parties d’une scène visuelle comme un tout.

  • Ne perçoivent qu’une petite région du champ visuel à la fois.
  • Difficulté à identifier des objets en mouvement ou une scène complexe.
  • Incapacité de reconnaître des images complexes alors que des détails, des fragments, ou des objets isolés peuvent être perçus sans qu’une synthèse cohérente ne puisse être faite. Les sujets ne peuvent pas voir plus d’un objet à la fois.

Atteintes possibles:

Voie occipito-pariétale.

50
Q

Classez les troubles associés aux agnosies suivants selon le type d’atteinte:

Aire visuelle primaire, voie occipito-temporale, voie occipito-pariétale.

À CLASSER: quadranopsie, prosopagnosie, alexie, achromatopsie, hémianopsie, simultagnosie, ataxie optique, agnosie des couleurs.

A

Aire visuelle primaire: hémianopsie, quadranopsie, agnosie des couleurs.

Voie occipito-temporale (voie du quoi): prosopagnosie, alexie, achromatopsie.

Voie occipito-pariétale (voie du où): simultagnosie, ataxie optique, apraxie occulaire

51
Q

VRAI OU FAUX?

Il n’a pas encore été prouvé que les interventions cognitives aident à la neuroplasticité.

A

VRAI!

52
Q

Nommez 3 interventions cognitives qui pourraient aider à la neuroplasticité.

A
  • Inadéquation entre les capacités cognitives fonctionnelles et la demande environnementale : Si demande environnementale supérieur aux capacités fonctionnelles = changement plasticité
  • Adaptation dynamique : Besoin de toujours adapter la difficulté de la demande environnementale -→ maximiser le décalage
  • Viser un processus cognitif efficace : Augmenter l’efficacité cognitiveà faire plusieurs tâches ayant un processus cognitif commun -→ évite de diminuer le décalage
  • Transfert et généralisation : Changement plastique → région impliquée dans l’entrainement cognitif
  • Le fait d’être en contexte thérapeutique : Entrainement informatisé en milieu thérapeutique pourrait favoriser changement plastique
  • Exercice physique : Activité physique : rehausse capacité processus cognitif → favorable pour plasticité (diminue déclin hippocampe), activité physique et cognitive +++ plasticité cérébrale