Tuto 01: Les agnosies visuelles Flashcards
Qu’est-ce que la perception visuelle?
Processus dynamique de réception et de perception de l’environnement à travers des impulsions sensorielles (stimuli) et de traduction de ces impulsions électriques en information significative basée sur l’expérience et l’apprentissage de l’individu.
Qu’est-ce qu’une agnosie visuelle?
Inhabilité à reconnaître ou à comprendre une information entrante (stimuli) sensorielle même si les capacités sensorielles sont intactes (ne peut être mis sur le compte d’une détérioration intellectuelle globale, de troubles sensoriels élémentaires ou de troubles du langage). Peut être limitée à une seule modalité (vision, ouïe, sensation tactile). Résulte de dommages spécifiques à des aires d’associations corticales.
Décrire le trajet des informations visuelles à partir de leur réception pour la voie du QUOI.
Voie occipito-temporale (ventrale): V1-V2-V3-V4-TEO-TE
- Spécialisée dans l’identification visuelle des objets.
- Extrait les informations visuelles du stimulus et les traite afin de reconnaître la forme et la signification.
- Analyse des propriétés physiques (forme, couleur, texture): V2-V3-TEO.
- Description intégrée de la forme: TE
Décrire le trajet des informations visuelles à partir de leur réception pour la voie du OÙ.
Voie occipito-pariétale: V1-V2-V3-V5(MT)-PO
- Assure le contrôle visuo-moteur sur les objets en traitant leurs propriétés extrinsèques (position spatiale, orientation, taille).
- Relie les aires striées (V1), préstriées (V2) et inféro-pariétales (PO).
- Essentiel à la localisation dans l’espace des stimuli visuels.
Décrivez l’aire visuelle primaire (V1)
- Cortex visuel primaire qui amorce l’analyse des stimuli visuels, reçoit les informations du corps genouillé et envoie ces infos à V2.
- L’image va commencer à être reconstituée à partir des champs récepteurs des cellules de la rétine.
Décrivez l’aire visuelle secondaire (V2)
- La plupart des neurones de V2 ont des propriétés semblables à celles des neurones de V1 mais plusieurs neurones de V2 répondent à des formes beaucoup plus complexes.
- Poursuit l’analyse des stimuli visuels en projetant vers V3, V4 et les aires visuelles pariétales.
Décrivez l’aire visuelle associative V3
- Reçoit les projections de V2 et en envoie vers les aires MT (V5) et V4.
- Possède des cellules semblables à celles de V2, mais aussi des cellules plus complexes (ex. sensibles à la couleur ou au mouvement, caractéristiques que l’on retrouve dans les étapes subséquentes de l’analyse visuelle)
Décrivez l’aire visuelle associative V4
- Reçoit de l’information de la région des taches et des zones inter tâches du cortex strié, via un relais dans V2.
- Ses champs récepteurs sont souvent sensibles à la fois à l’orientation et à la couleur.
- Le rôle exact de l’aire V4 est encore débattu, mais cette aire intervient sans doute dans la reconnaissance des formes et semble essentielle pour la perception des couleurs.
Décrivez l’aire visuelle V5 (ou MT), situé dans le lobe temporal moyen.
- Contribue de façon importante à la perception du mouvement.
- Elle reçoit des projections des aires V3 et V2 et V1. Pour les cellules de cette aire, le déplacement d’un objet semble être plus important que la nature de celui-ci.
Décrivez les aires temporales TEO et TE (aire IT)
- Les cellules de l’aire IT reçoivent de nombreuses connexions de l’aire V4 et répondent à une vaste gamme de couleurs et de formes géométriques simples.
- Elles joueraient un rôle important dans la mémoire visuelle, en plus d’être une région clé dans la reconnaissance des objets
- Certains de leurs neurones répondent spécifiquement à la représentation d’images de visage.
Décrivez le cortex pariétal
- Évalue différentes données comme la position du corps et de la cible dans l’espace grâce aux informations somatosensorielles, proprioceptives et visuelles qu’il reçoit. Il produit ainsi des modèles internes du mouvement à effectuer, en amont des cortex prémoteur et moteur.
- Est impliqué dans la perception spatiale, son analyse de la position du corps et des différents membres dans l’espace est essentielle à la préparation d’un mouvement.
- Contient l’aire MST, où les cellules sont sensibles au déplacement linéaire, radiaire et circulaire. Sont aussi activés par des configurations complexes de mvt (déplacement des éléments de l’environnement quand on avance dans celui-ci).
- L’aire STP répond à des mouvements biologiques (reconnaissance de la démarche d’un congénère).
Comment est-ce que la variabilité de l’information sensorielle influence la représentation et la reconnaissance des objets?
La représentation d’un objet se construit à partir de plusieurs sources d’informations, telles que:
- Position de l’observateur et des différentes orientations de l’objet
- Variations d’éclairement
- Les objets sont rarement vus seuls (aspect contextuel)
La reconnaissance des objets doit surmonter ces 3 sources de variabilité et doit être assez générale pour permettre la constance de l’objet et assez spécifique pour repérer les différence entre les membres d’une catégorie ou d’une classe.
Comment est-ce que la reconnaissance centrée sur l’objet ou l’observateur influence la représentation et la reconnaissance des objets?
- Centrée sur l’observateur: on prendrait une photo de tous les plans de vue d’un objet afin de s’en construire une image (théorie réfutée en raison du stock gigantesque de modèles mémorisés).
- Centrée sur l’objet: les données sensorielles définissent les propriétés de base et c’est par rapport à elles que sont définies les autres propriétés de l’objet.
- On détermine le grand axe et le petit axe de l’objet.
Comment est-ce que l’encodage de la forme influence la représentation et la reconnaissance des objets?
La reconnaissance des objets mettrait en jeu des représentations hiérarchisées (hauts et bas niveaux).
Notre système visuel utiliserait les régularités constantes des objets pour nous permettre de déduire des propriétés.
On posséderait un alphabet perceptif (24 géons) qui constitueraient les formes fondamentales de la reconnaissance des objets. Les objets seraient une combinaison de ces géons.
Quelles propriétés sont combinées par les géons?
- Section rectiligne/courbe
- Variations de taiille; écartement des côtés stables ou variable
- Symétrie
- Nature rectiligne/ courbe du grand axe de volume
Qu’est-ce que le modèle de Humphrey’s et Riddoch?
Suppose l’existence de 2 grandes étapes dans l’identification d’objet, une étape perceptive (l’image rétinienne est traitée pour aboutir à une description structurée de la forme de l’objet-percept-) et une étape mnésique (le percept s’apparie à une unité de reconnaissance consistant en une représentation similaire stockée, qui une fois activée, permet l’accès aux connaissances sémantiques). Ces 2 étapes sont encore divisées en différents niveaux.
Décrivez ce qu’est le traitement perceptif précoce dans le modèle de Humphrey’s et Riddoch.
Permettent d’extraire de l’image rétinienne les composantes élémentaires de la forme (bords, coins, courbes)
- Global pour la forme générale de l’objet (véhiculée par basse fréquence spatiale en C)
- Local pour les détails (véhiculée par les hautes fréquences spatiales en B)
- Ce traitement s’effectue en parallèle et aboutit à un ensemble de représentation indépendante
Résultat : Ensemble de représentations indépendantes les unes des autres, chacune constituée des primitives visuelles présentes à une échelle donnée.
Comment est-il possible d’évaluer la capacité du patient à extraire les caractéristiques de la forme ou primitives visuelles (tester le traitement perceptif)?
Comparaison de formes simples
- Consiste à faire comparer (ou apparier en choix multiple) des formes qui se distinguent sur une caractéristique.
- Ex : Demander au patient si un rectangle et une ellipse de même surface diffèrent ou non. L’échec dans cette tâche indique que le patient ne traite pas les primitives visuelles rectilignes et curviligne.
Tâches de détection de primitives visuelles:
- Façon plus précise d’étudier le traitement des caractéristiques élémentaires de la forme – Utiliser des tâches de détection de cibles.
- Ex : Détecter la présence ou l’absence d’une cible présentée parmi un nombre variable de distracteurs qui s’en distinguent par une unique primitive visuelle. Les temps de réaction sont enregistrés.
- Chez les sujets sains, le temps de réaction ne varie pas avec le nombre de distracteurs (indique que ka détection du trait distinctif est automatique et très élémentaire).
- Chez un patient, un déficit peut se manifester soit par un échec à détecter la cible (trouble sévère de l’extraction des primitives visuelles) ou par une augmentation du temps de détection avec le nombre de distracteurs (traitement anormalement couteux de ce type d’infos).
Décrivez ce qu’est le traitment perceptif intermédiaire.
Réalisent l’intégration des informations extraites lors de l’étape précédente. Plusieurs formes de mécanismes intermédiaires peuvent être distinguées :
- Des mécanismes de « groupement » permettent d’extraire et de distinguer différentes unités perceptives présentes à une échelle spatiale donnée. Ensuite, les descriptions construites aux niveaux local et global vont être intégrées en une seule représentation d’ensemble en prenant en compte les relations spatiales entre parties d’objet et entre le tout et ses parties. Ceci unifie les éléments appartenant à une même forme de l’objet (mais toujours en 2D) et permet de distinguer un objet parmi d’autres dans une scène visuelle.
- Aboutit à une unique représentation structurée en 2D ½ (centrée sur l’observateur et dépendant de son point de vue).
VRAI OU FAUX?
Les traitements perceptifs intermédiaires permettent ainsi une description complète de la forme de l’objet, mais dont la caractéristique est d’être toujours « dépendante du point de vue » (donc si on change de point de vue, les caractéristiques perçues de l’objet changent et celui-ci n’est pas considéré comme le même objet perçu dans le premier point de vue).
VRAI!