Tuto 02: Aphasies et apraxies Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que l’aphasie de Broca et l’aphasie de Wernicke?

A

APHASIE DE BROCA:

  • Diminution de la fluidité dans le discours spontané
  • Phrases courtes, manque de prosodie, production de stéréotypies
  • Associé à la production du langage
  • Associé à une lésion de l’hémisphère frontal gauche
  • Se produit a/n du buffer phonologique et du système moteur verbal.

APHASIE DE WERNICKE

  • Associée à une altération de la compréhension du langage
  • Discours fluide, mais incompréhensible
  • Se situe a/n du système sémantique
  • Découle d’une lésion dans la partie supérieure postérieure du lobe temporal de l’hémisphère dominant (gauche).
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2
Q

Décrivez la voie non-lexicale (directe) du modèle de fonctionnement du langage.

A
  • prend en charge les stimuli sonores verbaux nouveaux
  • Mots nouveaux ou inconnus
  • Effectue une décomposition des sons ou des graphèmes en appliquant les règles de conversions propres à la langue.
  • N’accède pas aux lexiques ni au système sémantique.
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3
Q

Décrivez la voie lexicale (indirecte) du modèle de fonctionnement du langage.

A
  • Gère les unités phonémiques, les syllabes et les mots connus
  • Inclus une voie lexico-sémantique et une voie lexicale directe (ne passant pas par le système sémantique).
  • Traite seulement les mots précédemment appris (mots connus).
  • Se caractérise par une analyse globale des stimuli entendus/lus (compréhension rapide).
  • Les mots ne sont pas décomposés en phonèmes ou en graphèmes.
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4
Q

Dans la voie lexicale, il y a 3 composante lorsque la personne entend un mot, soit le système d’analyse auditive, le lexique phonologique et le système sémantique. Décrivez ces composantes.

A
  1. Système d’analyse auditive : Lors de l’entrée auditive (mot entendu), le stimulus auditif active la forme phonologique du mot (l’organisation des sons) qui est stocké dans le lexique phonologique.
  2. Lexique phonologique est une forme de mémoire à long terme des mots connus de notre langue (regroupement de sons) : la forme phonologique est stockée dans le lexique phonologique →Cette étape permet à la personne reconnaître le mot comme étant un mot connu, sans toutefois avoir accès à sa signification.
  3. Système sémantique : Ensuite, la représentation phonologique active les connaissances liées au mot (au sein de la mémoire sémantique) ce qui permet de donner un sens au mot entendu.
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5
Q

Décrivez ce qu’il se passe en vous basant sur modèle du fonctionnement du langage lorsque la personne doit répéter un mot entendu.

A

la représentation sémantique activera le lexique phonologique qui contient la représentation phonologique du mot. Celle-ci sera gardée dans un buffer phonologique (espace permettant de garder en mémoire les sons, le temps de les produire par le système moteur qui les articule). **Il est possible qu’une personne puisse répéter des mots connus sans toutefois avoir accès à la signification du mot – implique un lien direct entre les deux lexiques phonologiques. Comme c’est le cas dans le cadre des atteintes de la mémoire sémantique.

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6
Q

Décrivez ce qu’il se passe en vous basant sur modèle du fonctionnement du langage lorsque la personne désire exprimer un message par le biais du langage parlé.

A

elle formulera son message d’abord sur le plan conceptuel (mémoire sémantique), puis activera le lexique phonologique de sortie qui permet de sélectionner les sons liés au mot et de les envoyer pour être maintenus dans le buffer phonémique.

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7
Q

Décrivez ce qu’il se passe en vous basant sur modèle du fonctionnement du langage lorsque la personne doit lire des mots écrits.

A

mot écrit passe par une analyse visuelle, active la forme orthographique du mot dans le lexique orthographique (qui permet à la personne de reconnaitre le mot comme étant connu), ce qui activera sa mémoire sémantique (signification du mot).

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8
Q

Décrivez ce qu’il se passe en vous basant sur modèle du fonctionnement du langage lorsque la personne fait une dictée.

A

Analyse du mot entendu, la mémoire sémantique permet ainsi de comprendre le mot et lorsqu’il est compris, il est traité par le lexique orthographique. Celui-ci permettra de maintenir la représentation orthographique du mot dans le buffer orthographique, le temps de l’écrire. **Tout comme lors du traitement de stimuli auditifs, la personne peut écrire un mot sous une dictée sans passer par la mémoire sémantique (écrire sans comprendre), d’où le lien entre les lexiques orthographique qui précèdent et suivent la mémoire sémantique.

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9
Q

Il existe 2 types de dyslexie. Nommez-les et expliquez-les.

A

DYSLEXIE PHONOLOGIQUE

  • Atteinte de la voie non-lexicale (conversion graphème-phonème)
  • Doit se baser sur les lexiques et ne peuvent lire que des mots connus. Si inconnus, incapables de les lire.

DYSLEXIE DE SURFACE

  • Atteinte de la voie lexicale
  • Peut seulement utiliser la voie non-lexicale: tous les mots sont lus via la conversion graphème-phonème (mots réguliers sont lus correctement, mais pas les irréguliers).
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10
Q

Quelles sont les manifestations de l’aphasie?

A
  • Manque de mots (hésitations, latence anormalement longue, utilisation de mots généraux et utilisation de périphrases).
  • Débit ou fluence verbale (lent, pauses fréquentes, mustisme ou accélération, rapide, difficile à interrompre).
    • Si la fluence est vraiment diminuée, cela peut causer de la stéréotypie (mot, syllabe, non-mot ou une courte phrase).
  • Prosodie
  • Paraphasies
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11
Q

Il existe 5 types de paraphasies (manifestation des aphasies), soit:

  • Paraphasies phonétiques
  • Paraphasies phonémiques
  • Paraphasies verbales (sans relation sémantique)
  • Néologismes
  • Jargonaphasies.

Expliquez-les et donnez un exemple si possible.

A

PARAPHASIES PHONÉTIQUES

Consécutives à une altération de la programmation motrice des mouvements propres à la réalisation articulatoire.

Trouble d’articulation des sons.

ex: Croitre – croire ou Maïs - maRis

PARAPHASIES PHONÉMIQUES

Ajouts, omissions, permutations ou substitutions d’un ou plusieurs phonèmes à l’intérieur d’un mot.

Phonèmes mal choisis ou produits en désordre.

Changes des syllabes dans le mot.

ex: papillon → pamiss

PARAPHASIES VERBALES

Substitution du mot qui doit être prononcé par un autre mot de la langue qui n’a aucun lien ou possède un lien sémantique.

Change complètement de mot.

Sans relation : Pas de lien entre mot d’origine et mot substitué.

Sémantique : Lien entre les deux mots.

ex: dire chien au lieu de tablette ou chien vs animal.

NÉOLOGISME

Mots qui se présentent comme des mots de la langue quant à leur structure, sans pour autant correspondre à un mot réel.

Invente un mot, mais le mot a une structure plausible (on pourrait croire qu’il existe vraiment).

ex: jardinateur, botinette

JARGONAPHASIE

Comprend un grand nombre de paraphasies et de néologismes au point de rendre le langage incompréhensible.

On parle de jargon sémantique, phonémique ou néologique.

Dit n’importe quoi (Aucune cohérence)

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12
Q

Qu’est-ce qu’une praxie?

A

Système ayant les caractéristiques suivantes:

  • Souvent présent dans l’hémisphère gauche
  • Sert à stocker les informations motrices pour de futures utilisations.
  • Facilite les interactions avec l’environnement.
  • Permet un avantage pour processer, afin de ne pas avoir à planifier chaque fois qu’une activité est commencée.
  • Peut être décrit selon un processus à 2 étapes :
    • Conception/idéation : donne de l’information reliée au concept de façon générale et sur le but de la tâche, informations liées à ce qu’il faut faire, un plan global de comment s’engager dans la tâche, les séquences d’action et le savoir lié à l’utilisation.
    • Production/planification : réfère au savoir du comment performer la tâche, l’implication de la séquence de mouvements (incluant le timing et les composantes spatiales du mouvement).
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13
Q

Qu’est-ce qu’une apraxie?

A

Trouble du mouvement qualifié volontaire ne pouvant être attribué à un dysfonctionnement sensorimoteur et une perte de la faculté d’effectuer un mouvement ou un groupe de mouvements intentionnels ou coordonnés, volontairement ou sur ordre. Les patients ne présentent pas de déficits sensori-moteurs, pas de troubles de compréhension, ni de détérioration mentale importante.

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14
Q

Le modèle de Rothi et al. sur les praxies possède 5 niveaux de traitement. Décrivez l’étape de l’analyse perceptive.

A

Trois modalités présentées dans le modèle :

  1. Auditivo-verbale à analyse auditive
  2. Visuelle de perception des OBJETS à analyse visuelle
  • Se particularise pour une seconde étape de reconnaissance des objets, à travers leurs caractéristiques structurales
  • Ce système analyse les propriétés des objets, sans pour autant faire appel aux connaissances fonctionnelles stockées en mémoire
  • 3. Visuelle de perception des GESTES à analyse visuo-gestuelle.
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15
Q

Le modèle de Rothi et al. sur les praxies possède 5 niveaux de traitement. Décrivez l’étape des lexicons d’entrée et de sortie

A

Le lexique d’action d’entrée et de sortie correspondrait à une représentation spatio-temporelle des mouvements stockés en mémoire (aussi appelés engrammes moteurs visuo-kinesthésiques). Ces engrammes seraient stockés dans le lobe pariétal inférieur gauche.

  • Lexique d’entrée : permet la reconnaissance des mouvements
    • Responsable de l’apraxie de réception
      • Lexique de sortie : dirige l’innervation des patterns moteurs
        • Responsable de l’apraxie de production
        • La consigne verbale permet l’accès au système praxique a/n du lexique de sortie sans passer par le lexique d’entrée (par l’intermédiaire du système sémantique)
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16
Q

Distinguez les lexiques d’entrée vs les lexiques de sortie

A

Au vu du modèle cognitif de Rothi et al. les processus de traitement impliqués lors de tâches telles que la dénomination de gestes, la discrimination entre gestes correctement ou incorrectement exécutés, l’imitation ou l’exécution sur commande verbale de pantomimes de gestes, se déroulent en impliquant différentiellement les modules perceptifs, les lexiques d’entrée et de sortie, le système sémantique et enfin les patrons innervatoires, en empruntant une voie de traitement qui est dite « indirecte ». Cette voie est utilisée pour les gestes familiers et significatifs.

Les gestes sans significations ne peuvent pas être traité par cette voie, puisqu’ils ne sont pas stockés dans les lexiques (qui ne contiennent que logiquement des gestes appris) et ne peuvent donc pas activer aucune représentation corticale correspondantes. Ils empruntent donc une voie « directe » de traitement pour l’imitation de gestes non significatifs.

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17
Q

Le modèle de Rothi et al. sur les praxies possède 5 niveaux de traitement. Décrivez l’étape du système sémantique.

A

Sémantique d’action : relève d’une mémoire sémantique centrale ou d’une mémoire sémantique spécifique à l’action. Pourrait expliquer les phénomènes d’aphasie optique. Le système sémantique d’action comprendrait les informations relatives aux connaissances sur les outils, les objets et les actions en elles-mêmes.

Intègre les données en provenance des modules spécialisés et regroupe les différents types de connaissances relatives aux gestes.

18
Q

Le modèle de Rothi et al. sur les praxies possède 5 niveaux de traitement. Décrivez l’étape des patterns innervatoires et système moteur.

A

Les patterns correspondent à nos « habitudes de mouvements ». Les représentations gestuelles lexicales vont activer les patrons innervatoires qui définissent le programme et l’activation des groupes musculaires au sein du système moteur et aboutissent à l’exécution du geste requis.

La voie de traitement praxique non-lexicale passe directement de l’étape d’analyse visuelle des gestes à l’étape d’activation des patterns innervatoires (sans passer par le lexique d’action). Déficiences dans les patterns entraîne une apraxie de production

19
Q

En vous basant sur le modèle de Rothi et al., décrivez ce qui serait possible de faire pour vérifier l’intégrité du système de reconnaissances des objets?

A

Donner un objet à la personne pour voir si elle fera machinalement le geste (ex : donner une brosse à cheveux, la personne ne saura pas ce que c’est, mais pourra machinalement l’utiliser).

20
Q

En vous basant sur le modèle de Rothi et al., décrivez ce qui serait possible de faire pour vérifier l’intégrité du lexique d’action (INPUT)?

A

Demander à la personne si le geste effectué devant elle lui est familier.

21
Q

En vous basant sur le modèle de Rothi et al., décrivez ce qui serait possible de faire pour vérifier l’intégrité du lexique de sortie (OUTPUT)?

A

Demander à la personne de reproduire une action via la voie verbale (production de pantomimes).

22
Q

En vous basant sur le modèle de Rothi et al., décrivez ce qui serait possible de faire pour vérifier l’intégrité du lexique phonologique?

A

Demander de dire si les mots nommés sont des vrais mots ou non.

23
Q

Il existe plusieurs types d’apraxie. Décrivez l’apraxie motrice (définition, comportements observables, causé par quel genre d’atteinte).

A

DÉFINITION:

  • Contrôle moteur volontaire simple difficile.
  • Trouble de la dextérité
  • N’affecte qu’un secteur musculaire

COMPORTEMENTS OBSERVABLES

Impossibilité à réaliser des mouvements rapides, alternatifs ou en série (volontaire).

ATTEINTE POSSIBLE

  • Aires motrices
  • Lésions situées dans le lobe frontal controlatéral, à proximité de l’aire de Broca.
24
Q

Il existe plusieurs types d’apraxie. Décrivez l’apraxie idéomotrice de réception (définition, comportements observables, causé par quel genre d’atteinte, comment le tester?).

A

DÉFINITION

Incapacité à discriminer des gestes correctement effectués vs ceux qui le sont mal. Affecte les gestes symboliques, expressifs (émotionnels ou affectifs), arbitraires et les pantomimes.

COMPORTEMENTS OBSERVABLES

  • Augmentation/réduction de l’amplitude de mouvement
  • Incapacité à maintenir le contact rasoir-peau lorsque la ligne du visage est traversée.
  • Incapacité à ajuster les mouvements pour apporter une cuillère à sa bouche sans en renverser.
  • Avoir une mauvaise prise du couteau.
  • Ne pas être capable de planifier la séquence de mouvements permettant d’enfiler un chandail.
  • Ne pas pouvoir planifier le mouvement de rouler et de se relever au bord du lit

ATTEINTE POSSIBLE

  • Déconnexion verbo/visuo/tactilo motrice
  • Atteinte des lexiques d’action (input et output)
  • Lésion pariétale postérieure gauche (gyrus supra-marginale, gyrus angulaire)

COMMENT LE TESTER?

  • Reconnaître les pantomimes
  • Demander de discerner le pantomime correct parmi un ensemble présentés visuellement.
  • Dénomination de gestes
  • Juger si pantomimes d’action ou gestes symboliques sont connus ou non.
25
Q

Il existe plusieurs types d’apraxie. Décrivez l’apraxie idéomotrice de production (définition, comportements observables, causé par quel genre d’atteinte, comment le tester?).

A

DÉFINITION

  • Incapacité à reproduire un geste.
  • Reconnaissance du geste est préservée

ATTEINTE POSSIBLE

  • Déconnexion entre le lexique output et les patterns innervatoires
  • Lésion pariétale postérieure, mais plus antérieure, en déconnectant les régions postérieures où sont stockés les engrammes visuo-kinesthésiques des régions prémotrices et motrices (atteinte sur le trajet entre pariétal et frontal).

COMMENT LE TESTER?

  • Produire des pantomimes sur consigne verbale ou visuelle.
  • On peut évaluer les actions orientées vers le corps et vers l’extérieur.
  • Tester les gestes symboliques et les gestes sans signification
26
Q

Il existe plusieurs types d’apraxie. Décrivez l’apraxie idéatoire (définition, comportements observables, causé par quel genre d’atteinte, comment le tester?).

A

DÉFINITION

  • Ne plus savoir comment utiliser un objet réel
  • Difficultés lors de manipulation des objets.
  • Utilisation d’un objet d’une mauvaise façon

COMPORTEMENTS OBSERVABLES

  • Utilisation d’un peigne comme un rasoir.
  • Utilisation d’une brosse à cheveux comme brosse à dents.
  • Utiliser une cuillère comme une paille.
  • Mettre du beurre dans son café.
  • Tentative de mettre des bas sur ses mains.
  • Tentative de faire avancer le FR en poussant sur les freins.

ATTEINTE POSSIBLE

  • Atteinte du système sémantique
  • Lésion temporo-pariétale souvent gauche.

COMMENT LE TESTER?

  • Épreuves qui ne font pas appel aux praxies.
  • Évaluer les connaissances fonctionnelles sur les objets (patient doit parmi 4 photos proposant un mode de prise d’un même objet, reconnaître celui qui est habituellement employé pour l’utiliser).
  • Évaluation des connaissances sur l’action (demander au patient de choisir un objet qui est l’équivalent fonctionnel de celui habituellement utilisé).
  • Évaluer les connaissances des séquences d’action (placer des images dans l’ordre)
  • Évaluer la réalisation de tâches avec des objets distracteurs (choisir le bon objet)
  • Évaluer la réalisation de 2 tâches indépendantes ou en compétition
27
Q

Il existe plusieurs types d’apraxie. Décrivez l’apraxie de construction (définition, comportements observables, causé par quel genre d’atteinte, comment le tester?).

A

DÉFINITION

  • Incapable de réaliser des formes géométriques simples et/ou complexes.
  • Déficit des actions complexes et/ou des capacités d’analyse spatiale.

ATTEINTE POSSIBLE

  • Atteinte droite ou gauche (plus souvent et sévère à droite).
  • Atteinte pariétale droite
28
Q

Il existe plusieurs types d’apraxie. Décrivez l’apraxie d’habillage (définition, comportements observables, causé par quel genre d’atteinte, comment le tester?).

A

DÉFINITION

  • Impossibilité de se vêtir correctement.
  • Sélection erronée d’un vêtement par rapport à l’ordre de placement.

COMPORTEMENTS OBSERVABLES

  • Enfiler son pantalon sur sa tête.
  • Enfiler un segment corporel dans un ouverture inappropriée (jambe D dans patte G du pantalon).
  • Chemise non boutonnée, pan de chemise sortant du pantalon.

ATTEINTES POSSIBLES

Structures pariétales postérieures ou jonction pariéto-occipitale droite.

COMMENT LE TESTER?

Demander à la personne de se vêtir.

29
Q

Quels sont les 2 formes cliniques d’apraxie d’habillage?

A
  1. Difficultés à manipuler les différentes pièces d’habillage (des vêtements aux accessoires). Les malades sont gênés pour agencer, orienter et disposer des vêtements ou des objets en relation au corps propre. La manipulation des vêtements est incohérente et infructueuse, dans les formes les plus sévères, lente et hésitante dans les formes légères. Ces troubles sont souvent associés à une apraxie constructive et à une hémiasomatognosie gauche. En revanche les patients sont exempts d’apraxie idéomotrice ou idéatoire.
  2. Apraxie d’habillage des déments. Dans ce cadre, les malades présentent les perturbations sélectives ainsi que les troubles aspécifiques décrits précédemment. Le déficit se développe parallèlement aux autres désordres apraxiques (idéomoteurs, idéatoires) et du schéma corporel. Bien qu’il y ait une forte hétérogénéité entre les patients, l’évolution affecte d’abord l’habillage puis le déshabillage, l’organisation spatiale de l’activité gestuelle puis les connaissances relatives aux vêtements et à leur utilisation.
30
Q

Décrivez l’hémiplégie (définition, comportements observables, causé par quel genre d’atteinte, comment le tester?).

A

DÉFINITION

  • Perte des mouvements volontaires du côté opposé de la lésion.
  • Surtout visible a/n des effecteurs distaux.

COMPORTEMENTS OBSERVABLES

  • Spasticité (max dans les muscles qui s’opposent aux forces de gravité lorsque debout ou assis).
  • Le patient a une posture déformée (bras fléchi a/n du coude et les doigts recroquevillés)

ATTEINTE POSSIBLE

Atteinte de l’aire motrice causée par une hémorragie de l’ACM.

31
Q

Localisez l’apraxie motrice, idéatoire et d’habillage sur le schéma suivant:

A
  • Apraxie motrice: plus souvent rapportée à des lésions situées dans le lobe frontal controlatéral, à proximité de l’aire de Broca.
  • Apraxie idéatoire: lésion temporo-pariétal souvent gauche
  • Apraxie d’habillage: structures pariétales postérieures ou jonction pariéto-occipitale droite.
32
Q

Localisez l’apraxie de construction sur le schéma suivant:

A

Peut être une atteinte à gauche ou à droite, mais plus fréquent et sévère à droite. Souvent assoocié à une atteinte pariétale droite.

33
Q

Localisez l’apraxie idéomotrice de réception et de production sur le schéma suivant:

A
  • Idéomotrice de réception: lésion pariétale postérieure gauche (gyrus supra marginalis- gyrus angulaire).
  • Idéomotrice de production: lésion pariétale postérieure, mais plus antérieure, en déconnectant les régions postérieures où sont stockés les engrammes visuo-kinesthésiques des régions prémotrices et motrices (atteinte sur le trajet entre pariétal et frontal).
34
Q

Comment tester l’apraxie de réception?

A
  • Demander au patient de discerner le pantomime correcte parmi un ensemble de pantomimes présentés visuellement.
  • Ex: geste = fumer et on met des objets divers: cigarette, briquet, tasse et xylophone. La personne doit identifier la cigarette.
35
Q

Comment tester l’apraxie de production?

A

Demander de produire des pantomimes sur consigne visuelle ou verbale.

On peut évaluer les actions orientées vers le corps (réflexif) ou vers l’extérieur (non-réflexif).

36
Q

Comment tester le fonctionnement de la voie entre le lexique d’entrée et le lexique de sortie?

A

Imitation de pantomimes:

  • Gestes symboliques (ex: applaudir, envoyer un baiser)
  • Gestes sans signification: épreuves unimanuelles et bimanuelles (ex: paume droite sur oreille gauche).
37
Q

Il existe 4 grandes classes d’erreurs gestuelles dans l’apraxie idéomotrice. Quelles sont-elles et décrivez-les brièvement.

A
  1. Erreur de contenu: persévération (reproduit une partie ou tout le geste de l’item précédent), similitude de mouvement ou de nature sémantique.
  2. Erreurs spatiales: amplitude du geste, relations entre les segments corporels, considération d’un espace pour mimer l’objet, symbolisation de l’objet par la main ou les doigts.
  3. Erreurs temporelles: problèmes de paramétrage du geste a/n de la séquence (addition, retrait ou transposition d’éléments du mouvement) et la vitesse de réalisation du mouvement.
  4. Autres erreurs: le patient ne peut reproduire aucune réponse gestuelle, ou bien c’est pas reconnaissable.
38
Q

Proposez 3 façons de soutenir la réalisation d’activités en présence d’atteintes praxiques (ou du TDC).

A
  • Stimulation par indices et correction des erreurs
    • Présenter au patient des indices multiples (outils, objet, modèle visuel) et il doit réaliser le geste correspondant à son usage. Les indices sont ensuite estompés jusqu’à ce que le client puisse montrer l’usage de l’objet sans indication particulière.
    • Dès qu’une erreur est commise, elle est signalée et immédiatement corrigée.
    • Le patient réalise le test 3 fois de suite correctement avant de passer à l’étape suivante.
  • Guidage verbal et kinesthésique :
    • Réapprentissage des gestes en s’appuyant sur un travail d’analyse spatiale et temporelle et mouvement à réaliser.
      • Spatial : l’intervenant verbalise les coordonnées spatiales de geste/ou de la cible et procède au positionnement passif de toutes les articulations qui y sont engagées.
      • Temporel : la conduite de mouvement peut se faire par accompagnement kinesthésique et verbalisation de la chronologie, puis ensuite par estompage des aides pour arriver à une réalisation autonome.
  • Guidage moteur et imagerie mentale :
    • 30 minutes de mobilisation physique du membre avec le matériel constituant les tâches d’intérêts, suivies de 30 minutes d’un guidage mental composé d’informations visuelles et kinesthésiques sur les différentes étapes des mouvements à accomplir dans les tâches.
    • Gradation de la difficulté
  • Gestes transitifs, intransitifs et indices contextuels :
    • Facilitation verbale, reproduction du geste à imiter, positionnement passif de la main, exécution guidée de l’ensemble du geste.
  • Méthodes de rééducation basée sur l’évaluation des AVQ :
    • Guidage moteur, imitation et analyse fonctionnelle.
      • Imitation en guidant la main du patient (travail spatio-temporel)
      • Répétition des tâches
    • Initiation, exécution et contrôle
      • Initiation : des instructions sont données au patient de manière graduelle allant de la simple demande de réaliser la tâche jusqu’à la stimulation à agir.
      • Action : les assistances proposées vont des aides verbales ponctuelles aux interventions physiques complètes lorsque le patient est en action.
      • Contrôle : le patient est encouragé à mettre en œuvre divers procédés de vérification du résultat de son action et des différents aspects de sa réalisation.
  • Rééducation de l’apraxie :
    • Par trouble conceptuel
      • Imitation visuelle
      • Travail dans le contexte
    • Par trouble de production
      • Guidage proprioceptif
      • Travail hors contexte
    • Efficacité de l’apprentissage sans erreur
    • Efficacité de la rééducation spécifique
    • Absence de récupération spontanée
    • Pas de transfert aux situations non entraînées.
  • Favoriser la programmation correctement du geste à effectuer
  • Maintenir les acquis et les intégrer dans les tâches à effectuer
  • Améliorer les connaissances du patient sur l’objet, sa fonction, son contexte d’usage, des gestes d’utilisation
  • Entrainement quotidien et répétitif, et par guidage du thérapeute.
  • Décomposer le geste et l’organiser en séquence, varier l’amplitude et le rythme
  • Aide technique
39
Q

Qu’est-ce que l’approche de remédiation?

A
  • Méthode bottom-up basée sur l’entrainement cognitif, comme l’entrainement répété de matériel similaire à des tests cognitifs standardisés.
  • Entrainement hiérarchique, avec une augmentation de la difficulté, en ciblant des domaines spécifiques qui sont affectés
  • Ex : Une personne avec une déficience au niveau de l’attention devra diriger son attention, de façon répétitive, sur différents sons dans le but de répondre à celui ciblé. Une fois que la personne atteint un standard spécifique lié à la pratique, le niveau de difficulté augmente
  • Étude fonctionnelle d’imagerie de résonance magnétique supporte cette approche d’entrainement. Il a été démontré que l’entrainement cognitif augmente l’activité cérébral. Ceci résulte probablement de la croissance/réparation synaptique entrainé par la pratique.
  • Restorative training, cognitive training ou retaining: se basent sur la théorie selon laquelle une routine ou une pratique régulière devrait améliorer ou minimalement aider à maintenir le fonctionnement dans un domaine et que l’effet de pratique pourra se généraliser sur d’autres activités externes à celles de pratique (ex : si la mémoire d’une personne s’améliore après un entraînement cognitif, cette amélioration devrait être observable dans d’autres domaines de sa vie).
40
Q

Qu’est-ce que l’approche compensatoire?

A
  • Basée en partie sur l’utilisation de stratégies pour optimiser les habiletés cognitives restantes
  • Peut aider ceux avec des déficiences cognitives à faire le plus avec les habiletés cognitives restantes comme identifier les meilleures façons de régler un problème ou effectuer des compétences de vie réelle importantes.
41
Q

Qu’est-ce que l’approche fonctionnelle?

A
  • Capitalise sur les forces de la personne pour améliorer l’indépendance.
  • Accent est mis sur la réduction des limitations de l’activité et les restrictions à la participation au lieu de remédier ou restaurer des compétences altérées.
  • Elle peut être subdivisée en 3 approches d’interventions :
    • Adaptation de l’activité ou du contexte
    • Entrainement spécifique à la tâche
    • Compensation : processus pour apprendre comment développer des stratégies ou des méthodes pour travailler autour d’une difficulté pour une tâche, une fonction ou un processus. Apprend à la personne à ‘’by pass’’ les conséquences de ses incapacités en modifiant sa façon de faire l’activité.
  • Utilisée chez les personnes ayant des déficits cognitifs modérés à sévères