Tuto 03: Troubles de la mémoire Flashcards

1
Q

Que comprend la mémoire à long terme?

A

Mémoire perceptive

Mémoire sémantique

Mémoire épisodique

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Q

Décrivez la voie ascendante de la mémoire à long terme.

A

Mémoire perceptive nourrit la mémoire sémantique, laquelle alimente la mémoire épisodique.

On mémorise d’abord les images et les sons, puis le sens de ces impressions. L’ensemble des éléments s’associent alors selon la date et le lieu et peut se transformer en souvenir.

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3
Q

Décrivez la voie descendante de la mémoire à long terme.

A

Se remémorer un évènement change le sens qui lui est attribué.

La remémoration d’un évènement réactive certains éléments perceptifs (images, sons, odeurs) qui sont modifiés par cette réactivation.

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4
Q

De quoi est composée la mémoire de travail?

A
  1. Boucle phonologique: garde les infos à l’esprit
  2. Administrateur central: où fixer la mémoire
  3. Calepin visuo-spatial: stock l’info spatiale et visuelle (imagerie mentale)
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5
Q

Qu’est-ce que la mémoire perceptive?

A
  • Imprime de façon relativement automatique et involontaire l’image des objets que nous voyons, sans les rattacher forcément à un sens ou à un contexte.
  • Est la mémoire du percept avant même qu’il ait une signification (ex : percevoir une forme avant de l’identifier).
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6
Q

Qu’est-ce que la mémoire procédurale? À quoi sert-elle?

A
  • Sert à mémoriser notamment des séquences motrices : elle permet d’apprendre à faire du vélo, sans retenir le lieu et/ou le moment de cet apprentissage.
  • Concerne l’apprentissage et le stockage des compétences (ex : skier, faire du vélo, jouer d’un instrument).
  • Est indépendante des autres types de mémoire.

ex: skiier, faire du vélo

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7
Q

Qu’est-ce que la mémoire sémantique?

A
  • Stocke des connaissances sur soi ou sur le monde.
  • Toutes les connaissances générales que nous accumulons sont du ressort de ce type de mémoire
  • Elle permet de se représenter un objet absent, sans l’impression de reviviscence qui caractérise la mémoire épisodique.

ex: savoir que 2+2 = 4

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8
Q

Qu’est-ce que la mémoire épisodique?

A
  • Enregistre des événements liés à un contexte.
  • Concerne le souvenir d’instants uniques.
  • Est associé à un instant et à un lieu, ce qui n’est pas le cas de la mémoire sémantique.
  • Seulement les instants intenses et marquants.

ex: se rappeler que l’enseignante m’a dit que 2+2 = 4

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9
Q

QUI SUIS-JE?

Je connecte la mémoire de travail aux systèmes de mémoire à long terme. Je sers à l’encodage et à la récupération. Je suis un esapce tampon de stockage temporaire qui est limité à environ 7 éléments.

A

Buffer épisodique

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10
Q

Dans le modèle MNESIS, on parle de reviviscence. Expliquez ce que cest.

A
  • Peut être consciente ou inconsciente
  • Processus incluant la ré-évocation de la scène initiale (spontanée, induite par des discussions ou des indices), accompagnée de détails sensoriels (odeur, goût…) ou des mécanismes moins contrôlés se produisant durant le sommeil.
  • Occasionne une modification du souvenir et se transforme au fil du temps.
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11
Q

Dans le modèle MNESIS, on parle de sémantisation, expliquez ce que c’est.

A
  • Implique que certains souvenirs sont consolidés (mémoire sémantique) au fil du temps, se détachant de leur contexte (épisode).
  • Donc, processus qui permet de transformer la mémoire épisodique en mémoire sémantique.
  • Ex : je me souviens hier que mon prof a dit que 2+2 = 4, vs je sais que 2+2 fait 4.
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12
Q

Dans le modèle MNESIS, on parle de buffer épisodique. Expliquez ce que c’est.

A
  • Sert à l’encodage et à la récupération
  • Espace tampon qui permet de stocker/coder de manière multidimensionnelle.
  • Limité à 7 éléments reliés à l’empan attentionnel.
  • Contrôlé par l’administrateur central qui filtre l’info sensorielle pertinente à considérer et inhibe les non-pertinentes.
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13
Q

Décrivez le lien entre la mémoire perceptive par les entrées sensorielles et la mémoire procédurale dans le modèle MNESIS.

A

perceptivo-motrice peut être illustré par l’exemple suivant. Lorsqu’on échappe une efface, cette vision déclenche le schéma d’action qui porte à la ramasser ou encore un crayon qui roule sur la table et qui va tomber nous incite à l’intercepter.

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14
Q

Décrivez le lien entre les systèmes de mémoire déclarative (épisodique) et la mémoire procédurale.

A

cognitive s’explique par le fait que toutes les interactions avec les systèmes de représentations (incluant mémoire travail) sont particulièrement importantes lors de la phase d’apprentissage procédural. Ces liens sont de moins en moins nécessaires ensuite au cours du processus d’automatisation. Par exemple, un enfant qui apprend une nouvelle pièce de piano regarde attentivement ses doigts sur les notes mais plus il avance, moins on a besoin de les regarder.

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15
Q

Quel était le problème avec le modèle d’Atkinson et Shiffrin?

A

Il stipule que l’information transite par la mémoire à court terme avant d’accéder à la mémoire à long terme. En fait, le concept de mémoire à court terme a été modifié par celui de mémoire de travail à composantes multiples.

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16
Q

Dans le modèle MNESIS, on parle de l’administrateur central. Expliquez ce que c’est.

A
  • Supervise et coordonne l’information en provenance des systèmes satellites
  • Gère le passage de l’information vers la mémoire à long terme
  • C’est lui qui décide du niveau d’attention qu’on donne à chaque composante
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17
Q

L’administrateur central du modèle MNESIS dirige l’attention selon 3 niveaux de contrôle attentionnel. Quels sont-ils?

A
  1. Répertoire de schémas déclenchés automatiquement (ex: situations routinières)
  2. Système gestionnaire de conflits (activités semies-automatiques), (ex: trajet alternatif en fx de ce qui est annoncé à la radio).
  3. Système attentionnel superviseur quand c’est une activité nouvelle ou demandant une résolution de problèmes.
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18
Q

Il y a plusieurs raisons pourquoi nous pouvons oublier une information naturellement. Expliquez la théorie du déclin.

A

la mémoire se dégrade et se fragmente au cours du temps comme tous les processus biologiques; dû au manque d’exercice et à l’absence/rareté de rappels.

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19
Q

Il y a plusieurs raisons pourquoi nous pouvons oublier une information naturellement. Expliquez la théorie de l’oubli motivé.

A

mécanismes inconscients qui nous font oublier des faits déplaisants ou angoissants.

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20
Q

Il y a plusieurs raisons pourquoi nous pouvons oublier une information naturellement. Expliquez la théorie de l’entrave.

A

Perturbation de la récupération et non du stockage de l’information, en raison d’un encodage insuffisant, manque de relation avec les acquis sémantiques ou d’indices de récupération inappropriés. Mais l’information stockée existe toujours quelque part dans la mémoire.

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21
Q

Il y a plusieurs raisons pourquoi nous pouvons oublier une information naturellement. Expliquez la théorie de l’interférence.

A

Oubli d’une donnée parce qu’une autre empêche sa récupération. Les nouveautés tendent à effacer les souvenirs plus anciens (rétroactive) et, au contraire, les souvenirs anciens empêchent une bonne mémorisation des faits nouveaux (proactif).

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22
Q

Expliquez ce qu’est l’effet de primauté et de récence.

A

Explique le phénomène par lequel on retient davantage les premières et les dernières informations d’une liste.

  • Effet de primauté : Biais cognitif rendant plus vivace le souvenir d’éléments obtenus lors d’une première impression par rapport aux éléments suivants. Le cerveau accorde une plus grande importance aux aères infos reçues qu’aux suivantes. Reflète l’efficacité avec laquelle les items sont transférés de la mémoire à court terme à la mémoire à long terme. Au début de la liste, le système dispose d’une place suffisante pour réussir le transfert en répétant mentalement les items. (Aboli par présentation rapide). Interprété comme le résultat du passage des éléments dans la mémoire à long terme.
  • L’effet de récence : Facilité de se rappeler des derniers éléments d’une liste. Dû au fait que les items de la fin de la liste (qui viennent juste d’être vus) sont encore disponibles en mémoire à court terme (abolie par distraction). Correspond aux éléments encore activés dans la mémoire à court terme (mémoire de travail).
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23
Q

Qu’est-ce que la mémoire déclarative?

A

mémoire des faits et des évènements, facilement verbalisable et accessible à la conscience. Recouvre la mémoire épisodique et sémantique. Toutes les choses dont on a conscience de se souvenir et que l’on peut décrire verbalement. On peut donner explicitement ces souvenirs (ex : date de naissance, signification du mot berceau). Se divise en mémoire épisodique et sémantique.

24
Q

Qu’est-ce que la mémoire non-déclarative?

A

permet d’acquérir des habiletés, avec l’entrainement, de les stocker et de les restituer sans faire référence aux expériences antérieures. Permet la réalisation d’activité sans se rappeler explicitement les procédures et sans conscience du moment où nous les avons apprises. S’exprime autrement qu’avec des mots. (ex : aller à bicyclette, jongler, attacher son lacet).

25
Q

Expliquez le mode de récupération de l’information explicite.

A

nous pouvons nous rappeler consciemment les faits et les choses, semble favoriser l’encodage d’informations relatives à l’identité, la fonction et les attributs d’un objet; le sujet se rappelle volontairement et consciemment des informations stockées.

26
Q

Expliquez le mode de récupération de l’information implicite.

A

rappel de souvenir encodé dans la mémoire se fait automatiquement, sans effort de rappel nécessaire; quand une expérience préalable modifie sa performance dans une tâche qui ne requiert pas le rappel conscient de cette expérience (se fait à l’insu du sujet).

27
Q

Décrivez le processus de l’encodage.

A

Désigne le traitement des informations reçues en vue de leur stockage. Vise à donner un sens à la chose à remémorer. 2 étapes :

  1. Acquisition : enregistrement des entrées dans des registres sensoriels tampon et les processus d’analyse sensorielle
  2. Consolidation : créer une représentation devenant progressivement de plus en plus forte, associé à l’apprentissage, première étape du processus de mémorisation, processus permettant de conserver des informations acquises. Vise à donner un sens à la chose remémorer (sens, caractéristique, contexte, …). L’association d’idées ou d’images par des moyeux mnémotechniques peut aider.
28
Q

Décrivez le processus de stockage.

A

Résultat de l’acquisition et de la consolidation qui permet de créer et préserver une trace permanente. Processus actif de consolidation rendant les souvenirs moins vulnérables à l’oubli (améliorer par le sommeil paradoxal et les révisions).

28
Q

Décrivez le processus de stockage.

A

Résultat de l’acquisition et de la consolidation qui permet de créer et préserver une trace permanente. Processus actif de consolidation rendant les souvenirs moins vulnérables à l’oubli (améliorer par le sommeil paradoxal et les révisions).

29
Q

Décrivez le processus de récupération

A

Utilise les informations stockées pour produire une représentation consciente ou exécuter un comportement appris, tel qu’une activité motrice. Mécanismes actifs qui vont utiliser les indices de l’encodage pour retrouver ce que l’on cherche dans la mémoire à long terme et qui va l’amener dans la mémoire de travail pour être utilisé. 2 types :

  1. Rappel (restitution active de l’information)
  2. Reconnaissance (requiert seulement de décider si une chose parmi d’autres a été préalablement rencontrée).
30
Q

Qu’est-ce que la mémoire prospective?

A

Capacité de se souvenir des intentions futures. Capacité que nous avons à ne pas oublier de se rappeler, auto-initier et dirigée vers un futur proche ou loin; s’appuie sur des ancrages; capacité à effectuer, à un moment approprié dans le futur, une action prévue (formation d’intention) Ex : ne pas oublier de prendre ses médicaments, ne pas oublier de transmettre un message. Stratégies : se mettre une minuterie ou un rappel sur son téléphone.

31
Q

Comment est-il possible de tester la mémoire de travail?

A
  • Répétition de courtes séries (chiffres)
  • Pour l’administrateur central : évaluer les fonctions exécutives
  • Buffer : Associer des infos multimodales (visuelles, spatiales) et les maintenir en mémoire pendant de brèves durées.
32
Q

Comment est-il possible de tester la mémoire procédurale?

A

Proposer une tâche inhabituelle au fil des essais et obtenir une courbe d’apprentissage en mesurant l’exactitude et/ou le temps nécessaire à l’accomplissement de la tâche.

33
Q

Comment est-il possible de tester la mémoire épisodique?

A
  • Demander au sujet de mémoriser des séries de mots présentées comme des listes de course ou des histoires de voitures qui tombent en panne.
  • Épreuves de mémoire autobiographique qui mettent l’accent sur l’évocation de souvenirs vivaces et détaillés.
  • Test de reconnaissance : le sujet indique si un item lui a déjà été présenté.
34
Q

Comment est-il possible d’évaluer la mémoire sémantique?

A
  • Épreuves de dénomination d’images de personnes célèbres, de définitions de concepts, d’évocation de mots appartenant à une catégorie sémantique donnée.
  • Sémantique personnelle plus difficile à évaluer.
35
Q

Comment est-il possible de tester la mémoire prospective?

A

Demander à la personne de nous décrire sa routine de soir afin de voir si elle pensera à prendre ses médicaments.

36
Q

Distinguez l’amnésie rétrograde de l’amnésie antérograde

A
  • Amnésie rétrograde : incapacité à se souvenir d’évènements après le début de l’amnésie
  • Amnésie antérograde : incapacité à se souvenir d’évènements avant le début de l’amnésie
37
Q

Qu’est-ce que le syndrome de l’amnésie diencéphalique?

A
  • Mémoire rétrograde: très touchée (depuis plusieurs décennies)
  • Mémoire antérograde: un peu touchée
  • Mémoire de travail affectée
  • Micros lésions qui arrivent depuis longtemps
  • CAUSES : carence vitaminique en thiamine (syndrome de korsakoff), lésion thalamique, tumeur 3e ventricule ou alcoolo-dépendance).
38
Q

Qu’est-ce que le syndrome bi-hippocampique?

A
  • Difficultés de mémoire à long terme
  • Mémoire de travail préservée
  • Mémoire antérograde: très touchée
  • Mémoire rétrograde: un peu touchée (jusqu’à une décennie)
  • CAUSES : accident ischémique d’origine anoxique, infarctus bilatéral ACP ou encéphalite herpétique.
39
Q

Quelle est la similitude entre l’amnésie diencéphalique et le syndrome bi-hippocampique?

A

Amnésie rétrograde étendue sur plusieurs décennies.

40
Q

Localisez la mémoire procédurale sur ce schéma:

A

Mémoire procédurale : Associée au cervelet, striatum (noyau caudé et putamen), thalamus, cortex moteur.

41
Q

Localisez la mémoire de travail sur le schéma suivant:

A

Cortex préfrontal, comprend 2 parties soit la boucle phonologique qui est associée aux aires de Broca et de Wernicke (dans hémisphère gauche) et à la mémoire visuo-spatiale qui est associée à l’aire visuelle (dans hémisphère droit).

42
Q

Localisez la mémoire sémantique sur le schéma suivant:

A
  • Préfrontal G (récupération)
  • Temporo-Pariétal G (récupération)
  • Néocortex temporal G (stockage)
43
Q

Localisez la mémoire épisodique sur le schéma suivant:

A
  • Pariétal D (récupération)
  • Hippocampe (consolidation)
  • Préfrontal D (récupération)
  • Préfrontal G (encodage)
44
Q

VRAI OU FAUX?

La dépression peut affecter les compétences cognitives des sujets dans de nombreux domaines.

A

VRAI!

C’est le cas par exemple a/n de l’attention, de la mémoire, des fonctions exécutives.

45
Q

Qu’est-ce qu’un trouble cognitif froid vs chaud?

A

Les troubles de l’attention, de la mémoire, des fonctions exécutives constituent le champ de la cognition « froide », qui se réfère au traitement de l’information en absence d’influence émotionnel. L’étude de l’influence des émotions et du contenu émotionnel sur le traitement cognitif des informations représente de son côté le domaine de la cognition « chaude ».

46
Q

Les troubles cognitifs froids dans la dépression affectent plusieurs composantes. Expliquez.

A

ATTENTION

Apparaît plus net dans les tâches qui nécessitent un effort plus important, alors que les tâches explorant un traitement automatique peuvent montrer de bonnes performances. Peut affecter :

  • Vitesse de traitement
  • Attention sélective
  • Attention soutenue
  • Traitement automatique

MÉMOIRE

Plus marqué en rappel libre qu’en rappel indicé et en reconnaissance avec un impact différent du matériel utilisé : meilleur verbal que visuel.

Si dépression aiguë, les patients rappellent, en réponse à des indices, des souvenirs faiblement spécifiques. On peut aussi observer un changement de point de vue lors du processus de reconstruction du souvenir : adoption plus fréquente d’un point de vue spectateur (surtout pour les souvenirs positifs).

FONCTIONS EXÉCUTIVES

Altération de tous les domaines des FE (inhibition, mise à jour, flexibilité cognitive). Inhibition est la plus altérée dans la dépression.

Déficit a/n de la mémoire de travail, des fonctions de réactualisation, manipulation ou maintien du contenu dans la mémoire de travail.

Planification est perturbée : formulation d’objectifs, sélection d’actions, séquençage et maintien des actions dans la mémoire de travail. Fluence verbale déficitaire (plus sémantique que phonémique).

BREF : ralentissement de la vitesse de traitement.

47
Q

Les troubles cognitifs chauds dans la dépression affectent plusieurs composantes. Expliquez.

A

VALENCE ÉMOTIONNELLE

Biais négatif qui favorise la perception, l’attention, l’interprétation et la mémorisation des stimuli ayant une valence émotionnelle négative.

Perte du biais positif face à l’avenir.

ANOMALIE DES SYSTÈMES DE RÉCOMPENSE ET DE PUNITION

Hypersensibilité au feedback négatif, hyposensibilité au feedback positif.

Apprentissage plus défaillant suite à l’exposition de renforçateurs.

MOTIVATION RÉDUITE

Capacité à faire un effort est diminuée dans le but d’obtenir une récompense. L’apprentissage dépendant d’une récompense est donc altéré (peut mener à faire des choix au hasard).

THÉORIE DE L’ESPRIT

Diminution de la théorie de l’esprit, ce qui contribue à une perception et un traitement de signaux inappropriés.

EMPATHIE

Est perturbée (capacité à comprendre l’état émotionnel d’autrui et les raisons qui le justifient, capacité à partager les émotions d’autrui et le recours à un mécanisme qui permet la maintient de la distinction entre soi/autrui).

Cela contribue aux difficultés des relations interpersonnelles.

PERTURBATIONS COGNITIVES

Ruminations, regret et perte d’estime de soi.

48
Q

Comment les symptômes cognitifs de la dépression caractérisée peuvent affecter le retentissement fonctionnel de la personne?

A

La dépression majeure est l’une des pathologies les plus invalidantes sur le plan mondial. Cela peut se voir au niveau du travail, mais également au niveau du fonctionnement familial pouvant être dû aux symptômes cognitifs.

  • Impact sur le travail et le fonctionnement général comme la famille. Corrélation avec la sévérité des symptômes dépressifs et c’est partiellement réversible après la rémission symptomatique
  • Les symptômes cognitifs présents au début de l’épisode dépressif peuvent être invalidants et explique en partie le retentissement fonctionnel
  • La dépression entraine des symptômes cognitifs qui entrainent un retentissement fonctionnel

Les symptômes cognitifs entrainent à la fois dépression et retentissement fonctionnel

49
Q

Quels facteurs peuvent influencer les troubles cognitifs dans la dépression caractérisée?

A

Les facteurs cliniques

Les caractéristiques cliniques de l’épisode dépressif (caractéristiques mélancoliques, psychotique) influencent le degré de troubles cognitifs associés.

  • Le sous-type mélancolique serait plus déficitaire au niveau de la flexibilité cognitive et de la mémoire de travail verbale, mais pas au niveau de la planification.
  • Les caractéristiques psychotiques sont généralement associées à des troubles exécutifs plus marqués.

Les facteurs sociodémographiques

  • La récurrence des épisode dépressifs peut conduire à une aggravation des déficits mnésiques, alors que l’âge de début précoce de la maladie dépressive a été associé à un déficit des FE plus sévère.
  • L’âge des patients est corrélé à un déclin cognitif, notamment des FE, cet effet se rajoutant à celui de la sévérité clinique et conduisant ainsi à des déficits cognitifs plus sévères chez les sujets dépressifs âgés. Dans cette catégorie de population, la sévérité de la dépression est davantage corrélée aux troubles cognitifs.

Les facteurs thérapeutiques

  • Les traitements médicamenteux peuvent moduler l’impact cognitif de la dépression. Les tricycliques ou tétracycliques, du fait de leurs propriétés anticholinergiques auraient des effets moins favorables sur les fonctions cognitives que les ISRS, IRSNA ou IMAO.
  • On ne saurait réduire les troubles cognitifs des dépressifs à des effets indésirables des traitements psychotropes. En effet ces troubles cognitifs ont été constatés également chez des patients sans traitement médicamenteux
50
Q

À quel déficit de mémoire correspond ces situations et par quels genres d’atteintes elles peuvent être causées:

  1. Mme ne se rappelle pas des règles du jeu de société auquel elle joue.
  2. M. ne sait plus comment utiliser sa canne alors qu’il l’utilise depuis des années.
  3. Mme ne se rappelle pas que le neuropsychologue est venu la visiter ce matin.
  4. Mme n’arrive pas à choisir les bonnes pièces pour payer ses achats.
  5. Mme emballe un cadeau, mais n’associe pas cette action à une fête en particulier (ex: Noël)
  6. Vous avez donné rendez-vous à votre patiente hier, mais elle ne s’est pas pointé au rendez-vous.
A

1.Mémoire de travail:

  1. Préfrontal bilat
  2. Broca et Wernicke (G)
  3. Aire visuelle (D)

2.Mémoire procédurale:

  1. Putamen
  2. Noyau caudal
  3. Thalamus
  4. Cervelet
  5. Striatum
  6. Cortex moteur

3.Mémoire épisodique:

  1. Récupération: pariétal et préfrontal droit
  2. Stockage: néocortex
  3. Consolidation: hippocampe
  4. Encodage: préfrontal G

4.Mémoire perceptive

Lobe occipital

  1. Mémoire sémantique:
  2. Récupération: temporo-pariétal préfrontal G
  3. Stockage: néocortex temporal gauche
  4. Mémoire prospective:

Lobe frontal

Mémoire épisodique probablement aussi atteinte

51
Q

Qu’est-ce que l’apprentissage sans erreur?

A

Apprentissage d’informations factuelles en fournissant à la personne la bonne réponse plutôt que de lui demander de la deviner. L’apprentissage est plus efficace si on évite toutes erreurs dans la phase initiale d’apprentissage. L’apprentissage repose sur la récupération implicite en mémoire (conservée dans plusieurs pathologies) plutôt que sur la récupération explicite en mémoire qui est plus fréquemment atteinte.

Chez l’enfant : Un enfant pourra plus facilement se rappeler de la matière vue à l’école, donc encodage plus facile lorsqu’on donne la bonne réponse au lieu de la faire deviner. Apprentissage de règles, de l’alphabet, etc. Par ex : présenter les prismes en les nommant au lieu d’essayer de les aire deviner.

Chez l’adulte : Un adulte pourrait réussir à garder un travail si sa formation est claire du premier coup et qu’on lui donne des instruction précises et justes. Cela favorise l’encodage et le stockage de l’information. Ex : expliquer les tâches informatiques à une nouvelle adjointe administrative.

Chez l’aîné : Un aîné pourra se souvenir de comment utiliser son iPad si on lui enseigne sans faire d’erreur et sans lui faire deviner sur quoi peser. Encodage/stockage plus facile de l’information

52
Q

Qu’est-ce que l’encodage moteur?

A

Un mouvement qui aide à un encodage en profondeur, un mouvement pré-planifié qui favorise le maintien de l’attention par la présentation de l’information sous plusieurs modes sensoriels. Repose sur la mémoire procédurale qui est relativement bien préservée chez la personne ayant un trouble neurocognitif majeur (TNCM). Souvent des indices sont nécessaires pour le rappel.

Chez l’enfant : Un enfant avec un trouble de la mémoire pourrait apprendre jouer au soccer en jouant souvent et toujours au même endroit pour associer les stimuli visuels associés à ce lieux à l’activité de jouer au soccer.

Chez l’adulte : Un adulte avec un TCC impliquant des troubles de mémoires apprend le trajet pour se rendre chez son frère, il répète le trajet plusieurs fois et associe certains bâtiment sur son chemin à la direction dans laquelle il doit aller. Par exemple, il doit tourner à droite dans la rue suivant une pâtisserie où l’odeur du pain stimule son odorat en plus de la stimulation visuelle en voyant le commerce.

Chez l’aîné : Une dame ayant un TNCM apprenant à coudre arrive à se rappeler plus facilement de la façon de faire lorsqu’elle touche la laine avec ses mains. À force de se pratiquer, cette activité devient un automatisme.

53
Q

Qu’est-ce que la récupération espacée?

A

Délai de rappel de plus en plus long pour améliorer la consolidation de l’information, elle doit presque toujours accompagner une stratégie d’encodage en profondeur (ex. encodage moteur) lorsque des problèmes de mémoire épisodique sont présents. Il importe de faire plusieurs répétitions, à une fréquence optimale pour permettre l’apprentissage.

Le délai est déterminé selon le niveau de la personne : refaire la séquence avec un délai suffisamment rapproché pour éviter qu’une erreur apparaisse mais suffisamment éloigné pour que ça ne paraisse pas trop enfantin et que la personne s’en souvienne. Si le délai est de deux minutes et que la personne réussit, nous doublons ensuite ce délai (4 minutes). Par contre, si la personne échoue au délai de 4 minutes, nous revenons au délai précédent, soit 2 minutes, en fournissant le soutien pour éviter l’erreur. Si la personne réussit le délai de 4 minutes, nous passons donc à 8 minutes.

Chez l’enfant : Montrer un jouet, par exemple, une toupie. Continuer de jouer avec l’enfant à un autre jeu puis lui montrer la même toupie après deux minutes et lui demander ce que c’est. Apprendre des mots de vocabulaire pour la dictée.

Chez l’adulte : Montrer une image d’une voiture. Continuer de discuter ou faire une activité avec la personne pendant deux minutes et lui montrer la même image et voir si elle s’en souvient.

Chez l’aînée : Demander comment la personne se sert de sa marchette, puis continuer la discussion. Après 2 minutes le lui redemander. Ou encore demander à la personne si elle sait quoi faire si elle a besoin d’aide (sonner la sonnette de son lit) et le lui redemander

54
Q

Qu’est-ce que l’estompage?

A

Stratégie qui aide l’encodage et la consolidation, elle consiste à fournir la bonne réponse plutôt que de faire deviner, en enlevant ou ajoutant des étapes pour la personne. Diminution graduelle des indices fournis; les indices peuvent être soit un guidage moteur et/ou un guidage visuel et/ou un guidage verbal.

Par exemple, pour une personne ayant besoin d’aide pour mettre ses clés sur une tablette lorsqu’elle rentre chez elle, l’aidant pourrait mettre sa main sur celle de la personne en apprentissage (guidage moteur). L’aidant pourrait aussi lui pointer la tablette et lui-même mettre des clés sur la tablette (guidage visuel/imitation). L’aidant pourrait aussi lui rappeler « Met des clés sur la tablette » (guidage verbal). Poser la question « Où doit-on mettre les clés? » nécessite la récupération explicite alors qu’on vise un apprentissage/récupération implicite en vue de développer l’automatisme. Utilisation de cette technique lors de résolution de problèmes avec les enfants où l’on augmente graduellement la difficulté des problèmes à résoudre. Importance d’estomper des indices les plus forts en premier. Par exemple, il faut habituellement retirer d’abord le guidage moteur puis, retirer le guidage visuel et finalement, on termine par retirer le guidage auditif.

Chez l’enfant : Ajouter graduellement des difficultés des problèmes à résoudre lors des résolutions de problèmes à l’école. Lors de la séquence d’habillage, au début on peut stimuler l’enfant avec plusieurs indices (dire verbalement la séquence, avoir une affiche qui rappelle les étapes, s’habiller en même temps que l’enfant), puis on peut graduellement enlever des indices.

Chez l’adulte : Mettre ses clés à la même place en rentrant à la maison. L’aidant pourrait rappeler à la personne de mettre ses clés sur la table, pointer la table, lui montrer ou mettre ses clés. Graduellement, l’aidant diminuera les indices qu’il donne, en commençant par les plus forts. Ainsi, il se créera un automatisme en stimulant la récupération implicite.

Chez l’aîné : Rappeler à la personne âgée de mettre les freins sur sa chaise roulante. Comme avec l’exemple de l’adulte, diminuer graduellement les indices donnés (ex : dire verbalement, pointer, faire un geste)