Tuto 01: Dystrophie musculaire Flashcards
Distinguez une myopathie, d’une myotonie et d’une dystrophie.
Myopathie: Processus pathologique dans lequel l’anormalité primaire est au niveau du muscle lui-même.
Myotonie: Difficulté à décontracter
Dystrophie: Dégénérescence de la fibre musculaire
Quelles sont les 3 catégories de myopathies?
- Myopathies héréditaires
- Myopathies acquises
- Myopathies associées à des maladies systémiques
Qu’est-ce qu’une myopathie héréditaire de type musculaire?
- Défaut important au niveau de la structure des cellules musculaires, causé par une mutation des gènes cruciaux par rapport à leur fonction normale.
- Dégénérescence progressive des fibres musculaires, atrophie et inflammation.
Qu’est-ce qu’une myopathie héréditaire congénitale?
- Maladie musculaire non progressive présente pendant l’enfance.
Qu’est-ce qu’une myopathie héréditaire de type distale?
- Faiblesse plus prononcée au niveau des membres distaux, contrairement à la faiblesse proximale typique de la majorité des myopathies.
Qu’est-ce qu’une myopathie héréditaire de type métabolique?
- Mutations génétiques entraînant soit un métabolisme glycogénique ou un métabolisme lipidique anormal.
- Déficience d’un enzyme qui cause une accumulation anormale de substrat ou une déficience dans la production de la voie enzymatique.
Qu’est-ce qu’une myopathie héréditaire de type mitochondriale?
- Patron héréditaire maternel (chromosome X).
- Structure et fonction anormales des mitochondries (production d’énergie), affectant les systèmes nerveux, cardiaque, gastro-intestinal, pulmonaire et endocrinien.
Qu’est-ce qu’une myopathie héréditaire de type channelopathie?
- Troubles musculaires primaires causés par des anomalies affectant les divers canaux d’ions sur les membranes cellulaires.
Qu’est-ce qu’une mypathie acquise de type inflammatoire?
- ymyosite (PM), Dermatomyosite (DM), Myosite à inclusion (IBM).
Qu’est-ce qu’une myopathie acquise de type endocrine?
- Associées à une dysfonction de la glande thyroïde, parathyroïde et/ou pituitaire, ou encore un débalancement électrolytique (K, Na, Ca, Mg, P).
Qu’est-ce qu’une myopathie acquise de type toxique?
- Les agents les plus communs associés à ce type de myopathies sont : hypocholestérolémiant, hypolipidémiant, corticostéroïdes, médication pour le VIH, alcool (+ commun).
Qu’est-ce qu’une myopathie acquise de type granulomateuse?
- Sarcoïdose.
Qu’est-ce qu’une myopathie acquise de type infectieuse?
- Peut être associée à tout type d’agents infectieux : virus (VIH), bactérie, champignons, tuberculose, parasites.
Qu’est-ce qu’une myopathie associée à des maladies systémiques?
Myopathies ayant un processus systémique significatif et qui résultent en un dérangement de la fonction musculaire et de la santé.
- Étiologies les plus communes :
- Défaillances multi-organiques sévères avec état sceptique
- Dérèglement électrolytique associé à une maladie systémique
- Néoplasmes
Comment évaluer un patient que l’on soupçonne de myopathie?
- Sx primaire à observer: faiblesse (diminution de la force maximale générée par un muscle). Peut être aiguë ou insidieuse. Souvent en proximal.
- Signes de faiblesses: difficulté à se relever d’une chaise ou un d’une assise à la toilette, trouble à descendre et à monter les escaliers, difficultés avec les activités au-dessus de la tête (s’habiller, soins de l’apparence ou atteindre des armoires)
- Les symptômes qui suggèrent une faiblesse distale (ouvrir des pots par exemple) peuvent être proéminents dans certaines myopathies
- Un historique de paresthésies ou de dyasthésies peuvent aider à écarter la présence d’une myopathie. L’une des pièces les plus importantes est l’historique familial (par exemple pour les myopathies génétiques comme la dystrophie de Duchenne).
Que faut-il regarder lors de l’examen physique pouvant conduire au diagnostic de myopathie?
- Mollets: On peut observer un grossissement des mollets dans la dystrophie de Becker et DMD qui est causée par une augmentation du gras et du volume de tissu conjonctif
- Visage: L’observation des traits du visage, tels qu’un visage long et mince avec une fonte temporale et masséter avec calvitie frontale est typique de la dystrophie.
- Atrophie des muscles: Débute par l’observation : dans les myopathies, les muscles atrophiés peuvent passer inaperçus jusqu’à tard dans la maladie, car il y a beaucoup de variations au sein de la population et au niveau de la symétrie typique des muscles impliqués. On n’observe habituellement pas d’atrophie musculaire avant que la maladie ait atteint un stade avancé.
- Faiblesse proximale plus importante qu’en distale, incluant les muscles du cou et de la face.
- Sensibilité normale.
- Réflexes ostéotendineux préservés ou légèrement diminués.
- Éruptions cutanées, contractures et laxité ligamentaire: dysfonction du collagène
- FM: La façon la plus optimale est d’observer les manœuvres répétitives, telles que se relever d’un squat, se tenir répétitivement sur la pointe des pieds, lever les bras au-dessus de la tête avec une résistance. Il faut observer le signe de Gower’s.
- Yeux: Facilité à ouvrir les paupières du patient qui tente de garder les yeux fermés (faiblesse orbiculaire des yeux) et difficulté à siffler (faiblesse orbiculaire de la bouche) sont des tests pertinents.
- Cou: Les muscles fléchisseurs du cou sont plus affectés que les extenseurs.
- Signes de myotonie: On peut demander au patient d’aggripper fermement nos doigts et d’ensuite les relaxer rapidement. L’extension des doigts risque d’être difficile. Il pourrait être possible de frapper l’éminence thénar avec un petit marteau, causant une contraction involontaire de ces muscles. En général, les réflexes sont préservés jusqu’à ce qu’il y ait de profondes pertes de forces
- Patron de marche (signe de Gower’s)
- Épaules: Dans la FSHD et la dystrophie musculaire des ceintures, l’atteinte du grand dorsal, du trapèze inférieur, des rhomboïdes et du dentelé antérieur entraîne un déplacement supérieur et latéral de l’omoplate, donnant aux épaules un aspect incliné vers l’avant. Il y a une aile scapulaire associée du bord médial, et le positionnement vers le haut de l’omoplate dans le trapèze peut imiter l’hypertrophie de ce muscle
Quels sont les points clés de l’examen physique?
- Faiblesse proximale des muscles, incluant le cou et les muscles faciaux.
- Observation du visage
- Sensations normales
- Réflexes des tendons sont préservés ou légèrement diminués
- Présence de signes de myotonie
- Dandinement ou signe de Gower’s
- Positonnement des épaules
Décrivez ce qu’est le signe de Gower’s
Quels sont les 4 points clés pour diagnostiquer une myopathie?
- Évaluation en laboratoire
- Électrodiagnostic
- Biopsie musculaire
- Étude moléculaire génétique
Décrivez ce qui est testé lors des évaluations en laboratoire dans le processus de diagnostic de myopathie
Tests sanguins
Mesure de la créatine kinase (CK) :
- L’enzyme est relâché par les fibres musculaires endommagées.
- Dans des myopathies inflammatoires aigues ou dans les premiers stades de DMD et de BMD, la CK peut atteindre 50 à 100 fois la normale.
- Pas le test idéal pour toutes les myopathies : les myopathies congénitales, les dystrophies à progression lente, les myopathies inflammatoires chroniques et les myopathies de maladies systémiques peuvent avoir des valeurs normales.
- Attention :
- Le taux de CK peut être plus élevé chez les personnes en santé pour plusieurs jours après avoir fait de l’activité physique à intensité élevée.
- Une fois qu’il y a eu une atrophie importante, le taux de CK peut demeurer faible ou normal, car peu de tissus subsistent pour relâcher la CK.
- Autres sérums :
- Transaminase, aldolase, lactate déhydrogénase ; souvent élevés aussi mais beaucoup moins spécifiques.
- Mesure du taux sanguin de lactate et de pyruvate :
- Peut aider à dépister les myopathies métaboliques.
- Particulièrement utile à mesurer avec un stress ischémique ou lors d’un exercice.
- Avec des anomalies du métabolisme du glycogène, il n’y aura pas d’augmentation de lactate, car les patients ne peuvent catalyser le glycogène.
Décrivez ce qui est testé lors de l’électrodiagnostic lors du processus de diagnostic d’une myopathie
Très important afin de :
- Déterminer si l’origine de l’atteinte se situe au niveau du muscle plutôt que du nerf ou de la corne antérieure.
- Permet d’identifier le meilleur muscle pour la biopsie.
- Certaines anomalies particulières à l’EMG suggèrent des myopathies spécifiques.
- Toutefois, la sensibilité du test n’étant pas très élevée, il arrive que les études EMG soit normales (faux négatif); on ne peut donc pas exclure la possibilité d’une myopathie si l’EMG est normal.
- Le facteur déterminant est la présence de potentiels brefs, de faible amplitude et souvent poly-phasiques aux contractions volontaires; puisque le recrutement de chaque unité motrice n’augmente que légèrement la force, on note souvent à l’EMG un nombre excessif d’unités motrices recrutées pour une force donnée (myopathies inflammatoires et progressives rapides).
- Muscles à évaluer :
- Para-spinaux
- Supra/infra-épineux
- Fessiers
- Illiopsoas
Décrivez ce qui est testé lors de la biopsie musculaire lors du processus de diagnostic de myopathie.
- Le muscle idéal pour une biopsie est faible, mais pas trop atrophié. Des anomalies à l’EMG augmentent la chance d’avoir des résultats positifs à la biopsie.
- Toutefois, on ne devrait pas faire une biopsie sur un muscle qui vient d’être évalué avec une électrode aiguille à cause de la possibilité de dommage fibreux induit par l’aiguille
- Muscles les plus accessibles :
- Vaste latéral
- Deltoïde
- Biceps brachial
- Résultats :
- Nécrose des fibres musculaires
- Centralisation du noyau indiquant une régénération
- Fibres atrophiées
- Infiltration inflammatoire
- Prolifération du tissu conjonctif et fibrose
Décrivez ce qui est testé lors de l’étude moléculaire génétique dans le processus de diagnostic de myopathie.
Puisque la localisation des chromosomes, du gène causal et des mutations génétiques ont été identifiées pour plusieurs désordres neuromusculaires, l’étude moléculaire sert donc souvent d’outil diagnostique.
Toutefois, un test positif ne distingue pas clairement la DMD de la DMB (distingués par biopsie, par une analyse immuno-histochimique de la protéine dystrophine).
Échantillon de sang :
Détection de mutations chez 65% des patients DMD / 80% des patients DMB.
Analyse d’ADN :
Détecte des mutations plus petites chez 90% des patients DMD.