Troubles des fonctions exécutives Flashcards
Définition des fonctions exécutives
▪ Les fonctions exécutives sont donc des fonctions de contrôle de
l’activité (notion de processus contrôlés) permettant la gestion des
conduites nouvelles et/ou complexes qui incluent différents processus
cognitifs distincts dont l’inventaire n’est pas encore clairement établi à ce
jour.
▪ Les FE réfèrent à “un ensemble de processus généraux de
contrôle qui régulent nos pensées et nos comportements”
(Miyake et Friedman, 2012).
▪ Les conséquences des lésions frontales ne concernent pas que la
sphère cognitive (c’est à dire les fonctions exécutives cognitives
au sens strict) mais aussi la sphère émotionnelle, et plus
largement la sphère comportementale
▪ On y retrouve toutefois des mécanismes cognitifs tel que :
* L’inhibition des réponses dominantes
* La flexibilité cognitive
* La planification de l’action
* La mise à jour de la mémoire de travail
* L’initiation de comportements nouveaux
* La génération d’hypothèses (catégorisation, déduction de règles, etc.)
* La prise de décision
* Le contrôle des effets de l’action et la correction online des erreurs
* L’attention sélective, divisée, soutenue
* La recherche en mémoire à long terme, etc.
Fonctions exécutifs : Permettre de s’adapter aux situations nouvelles. Situations où on a pas de routines d’action. Aussi quand les routines sont insuffisantes pour résoudre un problème. Comment contrôler les actions en cours? L’inhibition est la capacité à éliminer des informations non pertinente. Type d’inhibition : des interférences, accès d’information non pertinente, automatique. Flexibilité cognitive : capacité de changer de mode de réponse (test de fluence alterner). Mise à jour : capacité de changer le contenu de la mémoire de travail selon le moment présent -> avoir toujours les informations les plus récentes. L’accès à la mémoire à long terme nécessite des stratégies de récupération du lobe préfrontal. Des études démontrent que les fonctions exécutives seraient un meilleur prédicteur de la réussite scolaire que le QI.
Lobe frontal
- Ratio du lobe frontal au cerveau le plus grand chez
l’homme. - Spécificité phylogénétique et ontogénétique.
Dernier lobe à se développer chez l’être humain (ontogénèse). Également le premier à se déterioré avec l’âge. Le lobe frontal possède beaucoup de connections avec le reste du cerveau. Le lobe préfrontal contrôle toutes les fonctions exécutives, les émotions, les états motivationnels. - cortex dorsolatéral préfrontal : Le cortex dorsolatéral préfrontal -> fonction exécutive.
- cortex orbito-frontal : La partie orbito-frontal s’occupe principale du contrôle des émotions.
- cortex cingulaire antérieur : mvts volontaires et mémoire travail
Avantages et inconvénients des connexions du cortex préfrontal
- Avantages :
o Intégration simultanée de toutes les
stimulations internes et externes
o Adapter son comportement à toutes
les circonstances - Inconvénients :
o Une lésion focale dans d’autres régions ou
des lésions axonales diffuses peuvent
provoquer un syndrome dysexécutif
o Effets sur d’autres fonctions cognitives
Syndrome frontal
- La notion de syndrome frontal couvre l’ensemble des désordres neuropsychologiques
(cognitifs et/ou comportementaux) dont sont responsables les lésions des lobes frontaux
chez l’homme. - On lui préfère aujourd’hui largement celle de syndrome dysexécutif pour insister davantage
sur la nature des dysfonctionnements (ou troubles) observés après lésions frontales que sur
la localisation des lésions responsables de ces dysfonctionnements ou troubles (Baddeley,
1986).
cool and hot - fonctions exécutives
Cool : fonctions exécutives cognitives. Fonctions qui ne nécessitent pas l’interaction avec d’autres individus -> planification
Hot : fonctions exécutives sociales, émotionnels, prise de décision, régulation de son comportement, motivation
syndrome dorsolatéral - désorganisé
✓Manque de jugement
✓Pensée concrète
✓Manque d’insight
✓Mauvaise planification
✓Inflexibilité cognitive
syndrome orbitofrontal - désinhibé
✓Mauvaise conduite sociale
✓Mauvais contrôle des impulsions
✓Labilité émotionnelle
✓L’hypersexualité
✓Comportement dirigé par les stimuli
syndrome mésial frontal - apathique
✓Manque d’initiative
✓Diminution de la production verbale
et du comportement moteur
✓Mumutisme akinétique
✓Incontinence urinaire
syndrome dyséxécutif comportemental
Troubles comportementaux spécifiques
Hypoactivité globale avec aboulie et/ou apathie et/ou aspontanéité
Hyperactivité globale avec distractibilité et/ou impulsivité et/ou désinhibition
Persévérations de règles opératoires et comportement stéréotypé
Syndrome de dépendance à l’environnement
Troubles comportementaux en faveur ou à l’étude
Confabulation et paramnésies réduplicatives
Anosognosie et anosodiaphorie
Troubles émotionnels et du comportement social
Troubles du comportement alimentaire, sexuel et sphinctérien
syndrome dyséxécutif cognitif
Déficits des processus cognitifs les plus fréquents
Déficits d’initiation et d’inhibition de l’action
Déficit de division de l’attention et coordination entre 2 tâches
Déficit de génération d’informations
Déficit de résolution de problèmes, déduction, maintien et
commutation de règles
Déficit de la mémoire épisodique
Tx de la personnalité et de l’humeur
Deux types:
* Pseudo-dépressif : Le patient manque d’initiative, se désintéresse de son
entourage et de son environnement et est incapable de se projeter dans l’avenir.
Ce tableau clinique se différencie d’un réel état dépressif par l’absence d’anxiété et
de douleur morale.
* Pseudo-psychopathique : Le patient présente une excitation intellectuelle et
psychomotrices qui évoque un état maniaque. Les conduites sont impulsives et
puériles avec une tendance exagérée aux pitreries. Une désinhibition verbale et
des comportements alimentaires de avidité sont fréquemment observés.
les troubles de la perception
▪ Se caractérisent par une inattention aux stimuli extérieurs. Le patient
manifeste soit :
* Une réduction de l’exploration pouvant conduire à des phénomènes
“d’aimantation” ou “d’agrippement” du regard.
* Une distractibilité excessive.
tx du cpts moteur
▪S’observent par des persévérations de comportements dans
des situations complexes ou le patient doit inhiber ses
automatismes.
▪Devant utiliser une séquence motrice complexe le patient
utilise de manière répétée un programme plus élémentaire
qui se répète de manière stéréotypée et non appropriée.
▪On observe des tendances à :
* L’utilisation : tendance exagérée du patient à saisir et à utiliser les
objets présentés devant lui.
* L’imitation : tendance à imiter les gestes réalisés devant lui, malgré
la consigne de ne pas les refaire.
* La dépendance vis-à-vis du monde extérieur.
tx des conduites verbales
▪ Associés à une excitation pseudo maniaque : logorrhée (fluence,
discours intarissables)
▪ Associés au syndrome pseudo dépressif : réduction du discours
▪ Deux perturbations se distinguent entre les lésions entraînant des
aphasies et les troubles verbaux issues des lésions préfrontales :
* Réduction de la fluidité verbale dans des tâches d’évocation lexicale:
produire un maximum de mots dans un temps donné et en suivant une
contrainte sémantique (animaux, ville de France) ou une contrainte
orthographique (mots commençant par la lettre b, d, …). Ce signe n’est pas
propre aux syndromes frontaux. Il est compris comme un déficit des
stratégies exploratoires du lexiques et de la mémoire sémantique.
* Préservation du langage « automatique » mais grande difficulté à
produire des productions verbales plus contraintes (ex: faire un phrase
avec des mots).
tx de la mémoire
▪ Ils sont largement distingués des syndromes amnésiques.
▪ Troubles de la mémoire à court terme :
* Baisse de l’empan et de l’effet de récence. Le déficit est encore plus net
dans des épreuves mettant en jeu l’administrateur central de la mémoire
de travail (gestion des ressources attentionnelles) comme dans la tâche de
Brown et Peterson (rappel différé avec intervalle occupé). Une sensibilité
accrue aux interférences et des perturbations de l’attention.
▪ Troubles de la mémoire à long terme :
* Particulièrement de la mémoire épisodique, déficit dans la tâche de rappel
libre, qui contraste avec des performances normales dans la tâche de
reconnaissance. Ce résultat est attribué au déficit des stratégies de
récupération de l’information. Le patient présente des difficultés à mettre
en place des indices de récupération de l’information et à extraire des
informations pertinentes du contexte.
* Difficulté à évaluer l’ordre et la fréquence d’apparition d’un stimulus. On fait
l’hypothèse d’un déficit à la source, c’est-à-dire où? et Quand? une
information a été mémorisée. Ces troubles de l’organisation temporelle
se manifestent aussi lors des récits autobiographiques.