Aspects interculturels en neuropsychologie Flashcards
approche simpliste et intégrée de l’évaluation neuropsychologique
Interpréter tout écart significatif (2+ ET) dans les résultats aux tests
cognitifs comme signe de dysfonctionnement cérébral.
cerveau = tests = performance
c’est notre problème dans l’actualité
ca part de l’eugénisme (immigrants échouaient les tests) avec stérilisation
postulat d’universalité
▪ Le postulat d’universalité suppose que les mécanismes fondamentaux
de la cognition, comme la perception, l’attention ou le langage sont
identiques chez tous les individus de l’espèce.
▪ Position irréaliste et inattendue…
▪ Caramazza (1986) suppose que les systèmes cognitifs sont
fondamentalement identiques dans leur architecture fonctionnelle.
* Postulats de transparence
* Postulat de modularité
* Postulat d’universalité
importance des facteurs culturels en neuropsychologie
- L’examen neuropsychologique de populations d’origines non occidentales
ne fait que sous-estimer le potentiel cognitif des sujets ou surestimer
des aspects pathologiques dans leurs comportements - Dans sa conférence présentée lors de la réunion de l’International
Neuropsychological Society, Matthews (1992) note que:
“a very limited kind of neuropsychology, appropriate to only a fraction of
the world’s population, is presented to the rest of the world as if there
could be no other kind of neuropsychology, and as if the education
and cultural assumptions on which neuropsychology is based were
obviously universals that applied everywhere in the world
▪ L’attention, la perception, le langage, la mémoire, les
fonctions exécutives et la cognition sociale sont des
construits psychologiques dépendants culturellement
(cultural-dependent constructs) :
▪ Leur développement et / ou altération se
produit dans un contexte culturel et sont
évalués et jugés en fonction des attentes
culturelles.
travaux des variables culturelles
la question du bilinguisme
les études sur l’illettrisme
l’analyse linguistique de l’aphasie
la recherche sur l’influence des facteurs socio-éducatives dans les performances
neuropsychologiques
Apport des Neurosciences Culturelles (fMRI)
Fonctions de bas niveau (attention, perception) ;
Fonctions complexes de haut niveau (langage, cognition sociale).
asymétrie cérébrales : bilinguisme
L’acquisition d’une deuxième langue
entraîne de nouveaux patterns de
fonctionnement hémisphérique.
Études expérimentales utilisant des techniques de présentation
tachistoscopique de mots comparant le traitement du langage chez les
bilingues normaux comparés aux monolingues ➔ plus grande implication de
l’hémisphère droit dans le langage (Barton et al., 1965).
Études cliniques de bilingues cérébrolésés ➔ aphasie peu sévère lors de
lésions gauches et signes aphasiques lors de lésions droites
▪ Généralement et chez le droitier, il existe une asymétrie
cérébrale fonctionnelle :
l’hémisphère gauche : linguistiques
l’hémisphère droit : visuospatiales
▪ Le bilinguisme, comme expérience linguistique
d’apprentissage et d’utilisation d’une deuxième langue,
peut avoir un effet particulier sur l’organisation cérébrale.
Les facteurs spécifiques aux langues l’intonation et la prosodie du Thai
→ plus grande participation de l’hémisphère droit dans le langage (Vaid et
Genesee, 1980) → en Thai « naa » avec prononciation grave = tante, alors
qu’avec une prononciation faible = face ;
Le type de script (phonétique ou idéographique) plus la deuxième langue
a un script idéographique ou irrégulier plus l’hémisphère droit est impliqué
acculturation
▪ L’acculturation : processus de changement graduel qui se
produit à la suite de contacts prolongés entre les groupes
culturels différents.
▪Changements adaptatifs dynamiques et complexes qui
peuvent toucher différentes dimensions cognitives,
émotionnelles, relationnelles ou comportementales d’une
personne ou d’un groupe.
▪Berry (1980, 1997) quatre modes d’acculturation :
* l’assimilation, adopter totalement la nouvelle culture et abandonner la culture d’origine
* l’intégration, intègre une partie des 2 cultures
* la marginalisation se séparer des 2
* la séparation. conserver totalement sa culture d’orginie
évaluation neuropsycho et acculturation
▪Rarement utilisée dans les études neuropsychologiques
▪ Coffey, Marmol, Schock & Adams (2005) Mexicainsaméricains ayant de bas scores dans l’échelle
d’acculturation ont aussi de bas scores dans le Wisconsin
Card Sorting Test.
▪Razani, Burciaga, Madore, & Wong (2007) résultats similaires
chez des hispaniques, des asiatiques et des moyen-orientaux
ayant passé des tests attentionnels, exécutifs et de mémoire
de travail.
▪ Chez des patients cérébrolésés. Kennepohl, Shore, Nabors, &
Hanks (2004) constatent que chez des traumatisés crâniens
afro-américains, les bas niveaux d’acculturation sont associés
à de plus faibles scores dans des tests d’orientation,
d’attention, de mémoire épisodique, de compréhension
verbale et de praxie constructive.
Intégration > Séparation ≈ Assimilation > marginalisation
▪Prendre le niveau d’acculturation comme variables
modératrice à contrôler par des procédés statistiques
atténue significativement les différences interculturelles
facteurs situationnels
Situation du testing
Experience avec le Testing
Menace du stéréotype
Fatigue, motivation,
état psychologique
▪ La situation d’évaluation = situation sociale
▪Asymétrique et verticale.
situation d’évaluation - facteurs
▪ Situation d’évaluation est une situation sociale verticale asymétrique où la culture peut affecter la
performance.
▪ Régie par des règles culturelles implicites. Ardila (2005) distingue :
* Environnement isolé et relation un à un avec un inconnu (intimité pas toujours la bienvenue),
* Autorité de fond (consignes vécues comme des ordres non justifiés pour certains),
* Meilleure performance et importance de la vitesse (pas des valeurs en soi),
* Type spécial de communication, questions personnelles et questions subjectives (question de confiance)
▪ “La distance” (le sexe ou l’âge) entre l’examinateur et le candidat peut avoir un impact sur la
situation de test.
aspects sociaux
▪Menace du stéréotype (Steele & Aronson, 1995)
* stéréotypes négatifs ciblant un genre ou un groupe ethnique
particulier affectent la performance aux tests cognitifs de ses
membres
▪Menace du diagnostic (Sur & Gunstad, 2002, 2005)
* Examen neuropsychologique d’étudiants rétablis traumatisme
crânien modéré sans déficits fonctionnels résiduels → déficits dans
vitesse de traitement, attention et mémoire mais pas fonctions
exécutives.
biais d’évaluation
Un biais est présent quand une différence dans
un score ne reflète pas une différence dans le
trait mesuré
- Biais de construit
- Biais de méthode
- Biais d’items
- Biais d’échantillonnage
biais de construit
Cette forme de biais réfère à des différences de construits à travers les
groupes culturels.
* Par exemple, les éléments constitutifs d’une construit, c’est-à-dire les
comportements, les attitudes ou les normes, ne sont pas exactement
identiques pour tous les groupes.
▪ Les défenseurs du courant culturaliste comme Cole (1996) et
Greenfield (1997) ont tendance à considérer le biais de construit
comme la règle plutôt que l’exception.
Conceptions occidentales :
résolution de problèmes,
abstraction, raisonnement
logico-mathématique
Conceptions non-occidentales :
L’accent est mis sur les
compétences sociales et
personnelles.
biais de méthode
▪ Les biais des instruments :
* Exemple : la familiarité des sujets avec les stimuli et les réponses (ou les
formats de réponse).
▪ Les biais d’administration
* Problèmes de communication entre le testeur et le testé
biais d’items
▪ « Détection des anomalies des items”.
▪ Sources :
* Les traductions faibles et les différentes connotations des mots.
* Non pertinence culturelle.
exemple le subtest de Contrôle mental de la WMS :
Donner l’alphabet à l’envers : Quasi-irréalisable en arabe.
biais échantillonage
Incomparabilité des échantillons.
▪ Il existe des différences systématiques entre les échantillons dans les
caractéristiques examinées ce qui donne une autre explication à toute
différence observée au test, en plus des caractéristiques culturelles
des populations concernées.
* Exemple, comparer des groupes dit équivalents de culture différente sur la
base du nb d’années d’études.