Traitement des cancers Flashcards

1
Q

Traitement des cancers : indications générales ?

A

Cancer localisé
= Traitement curatif local :
- Chirurgie (le plus souvent) et/ou radiothérapie
± Traitement complémentaire systémique pré-opératoire (néo-adjuvant) et/ou post-opératoire
(adjuvant) : chimiothérapie, thérapie ciblée, hormonothérapie

Cancer loco-régional avancé
= Traitement à but curatif :
- Soit schéma identique au cancer localisé : chirurgie et/ou radiothérapie ± traitement complémentaire systémique
- Soit association radiothérapie + chimiothérapie si chirurgie impossible

Cancer métastatique

  • Généralement seule la chimiothérapie est indiquée
  • Traitement locorégional (chirurgie, radiothérapie) généralement inutile, parfois nécessaire à titre symptomatique seulement
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2
Q

Chirurgie des cancers : type de chirurgie ?

A
  • Curative/carcinologique : 1er temps explorateur (avec prélèvements éventuels), puis exérèse complète de la tumeur en marges saines, et curage ganglionnaire => envoi de toutes les pièces en anatomo-pathologie
  • Cytoréduction : exérèse la plus complète possible de la tumeur
  • Palliative : soulagement des symptômes liés à la tumeur (colostomie…)
  • Métastatique : exérèse de métastase à but curatif => seulement si tumeur primitive localement contrôlée, métastase généralement unique ou oligo-métastatique (< 5) et exérèse R0 réalisable
  • Reconstructrice : à visée esthétique (sein…) ou fonctionnelle (cancer ORL…)
  • Conservatrice : essayant de conserver le plus de tissu sain possible (tumorectomie du sein…)
  • Préventive : exérèse de l’organe avant la survenue d’un cancer
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3
Q

Chirurgie des cancers : anapath ?

A
  • Examen anatomopathologique de la/des pièce(s) opératoire(s) : marges d’exérèse (R0, R1 ou R2)
  • Examen anatomopathologique des ganglions réséqués : nombre de ganglions envahis/nombre de ganglions prélevés
  • Examen extemporané possible : analyse histologique pendant la chirurgie après le temps exploratoire pour décider de la suite du geste selon le caractère bénin/malin et la qualité de l’exérèse
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4
Q

Chirurgie des cancers : bilan pré-opératoire ?

A
  • Fonction de l’organe concerné => évaluer la fonction post-exérèse prévisible
  • Bilan du terrain et des comorbidités
Echelle de Karnofsky
= De 0% à 100%, par paliers de 10% :
- 100% : asymptomatique
- 50% : besoin d’une assistance et de soins médicaux fréquents
- 0% : décédé

Performans Status = score OMS

  • PS 0 : activité normale sans restriction
  • PS 1 : limité pour les activités physiques importantes, mais ambulant et capable de fournir un travail léger
  • PS 2 : patient incapable de travailler, mais alité < 50% du temps de la journée
  • PS 3 : patient alité ou au fauteuil > 50% du temps de la journée
  • PS 4 : patient grabataire, confiné au lit
  • PS 5 : décédé
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5
Q

Chirurgie des cancers : effets indésirables ?

A
  • De manière générale : infection du site opératoire, hématome, hémorragie, douleur, fistule, complications du décubitus, insuffisance d’organe, complications liées à l’anesthésie
    => Dépendent de l’organe, de l’importance de l’exérèse, de l’état général et des comorbidités du patient
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6
Q

Radiothérapie : généralités ?

A

= Radiations ionisantes :

  • Altération directe des molécules biologiques : arrachement d’électrons aux atomes des molécules
  • Radiolyse de l’eau avec formation de radicaux libres oxydants : principal mécanisme d’action

Photons :

  • gamma : produits lors de la dégradation d’atomes radioactifs : cobalt (CO60), iridium (Ir192), césium (Cs137)
  • X : produits lors des interactions électrons-matière, propriétés biologiques identiques aux photons gamma
  • Le Gray (Gy) : unité de dose absorbée correspondant à une absorption d’énergie → 1Gy = 1 J/kg → 40 cassures double brins, 1000 cassures simples brins, 2000 lésions de base, 200 pontages
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7
Q

Radiothérapie : phase physique ?

A

= ionisations, excitations : 10-15 à 10-16 seconde après l’irradiation

Interaction photons-matière

  • Effet Compton : l’énergie d’un photon incident est transmise à un électron arraché à une couche périphérique d’un atome et à un photon dit « diffusé »
  • Effet photoélectrique : l’intégralité de l’énergie du photon incident est transférée à un électron arraché à une couche interne d’un atome → émission d’un photon de fluorescence ou d’un électron Auger selon le réarrangement électronique

Interaction électrons-matière
= électrons primaires produits par les appareils ou secondaires produits au cours des interactions photons-matière
- Collision = entre 2 électrons : transfert d’énergie s’épuisant progressivement dans la matière
- Phénomène de freinage : freinage de l’électron lors d’un passage à proximité d’un noyau (chargé positivement, qui l’attire) avec production de photons X de freinage

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8
Q

Radiothérapie : phase chimique ?

A

= réactions chimiques consécutives aux réarrangements moléculaires produits lors de la phase physique : rupture de liaisons de covalence et scissions au sein des molécules : 10-5 à 1 seconde après l’irradiation

  • Electron célibataire : électron de la liaison covalente emporté par le fragment de molécule → radical libre avec réactivité chimique élevée → ruptures et pontages moléculaires à terme
  • L’ionisation d’une molécule d’eau conduit à 2 radicaux libres hautement réactifs (HO oxydant et Ho réducteur) et libération d’un électron aqueux
  • Action sur la perméabilité : de la membrane cellulaire avec dégradation des phospholipides (peroxydation
    lipidique) et du cytoplasme (ribosomes et mitochondries)
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9
Q

Radiothérapie : phase cellulaire ?

A

= conséquence principale des lésions de l’ADN nucléaire, dépendantes des capacités et des modalités de réparation de l’ADN : dans les heures suivant l’irradiation

  1. Réparation complète
    = restitution ad integrum du génome de la cellule irradiée : poursuite normale, divisons cellulaires
    - Possible même pour les lésions les plus sérieuses (lésions double-brin)
  2. Réparation fautive
    = persistance de mutations malgré la réparation de l’ADN par les enzymes de réparation = ADN
    fautif
    - Majoritairement : mutation récessive, sur un seul chromosome, aucun impact biologique
  3. Mort cellulaire
    = effet différentiel : différence de comportement entre cellule normale et cancéreuse qui permet aux radiations d’entraîner la mort des cellules cancéreuses tout en préservant les cellules normales
    - Lésions létales = touchent des fonctions vitales pour la cellule, irréparables
    - Lésions sub-létales = pas individuellement létales mais leur accumulation aboutit à la mort de la cellule
    - Lésions potentiellement létales : peuvent se réparer si les conditions sont favorables mais entraînent la mort de la cellule en cas de division rapide suivant l’irradiation

Mort immédiate
= rare, après une irradiation à très haute dose (plusieurs centaines de Gy) ou si les lésions de l’ADN sont létales d’emblée

Mort mitotique différée
= perte de la capacité à proliférer de façon infinie : la cellule irradiée cesse de se diviser après une ou plusieurs mitoses
- Explique le délai entre irradiation et régression clinique du volume tumoral

Apoptose
= mort cellulaire programmée, active, processus normal de la vie cellulaire
- Radio-induite : nécessite le fonctionnement normal du gène p53

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10
Q

Radiothérapie : phase tissulaire ?

A

= conséquences des lésions cellulaires au niveau des tissus ou organes : s’étale de plusieurs jours à plusieurs années après l’irradiation
- Effets précoces dans les 6 premiers mois au niveau des tissus se renouvelant activement (tumeurs malignes ++)
→ Le déficit cellulaire radio-induit se démasque rapidement
- Effets tardifs > 6 mois ou des années après, au niveau des tissus proliférant lentement, voire pas du tout

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11
Q

Radiothérapie : méthodes ?

A

Radiothérapie externe : rayonnement à base de photons généralement, délivrés de façon externe au patient par une source radioactive ou des accélérateurs linéaires

  • Radiothérapie conformationnelle : adaptation du champ d’irradiation (accélérateur linéaire avec système de collimation) selon des reconstructions 3D de la tumeur obtenues à partir de l’imagerie
  • Radiothérapie focalisée : dose intense sur une zone ciblée

Curiethérapie : source radioactive placée au contact direct de la zone à traiter

Radio-immunothérapie ou radiothérapie interne vectorisée (médecine nucléaire) : utilisation d’un anticorps monoclonal dirigé contre une structure spécifique à la cellule tumorale comme vecteur → irradier de façon sélective la cellule tumorale (en développement)

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12
Q

Radiothérapie : facteurs influençant ?

A
  • Radiosensibilité intrinsèque : capacité d’une cellule à réparer (radio-résistante) ou non les radiolésions
    (radiosensible)
  • Cycle cellulaire : radiosensibilité maximale en phase G2 et M, minimale en phase S → ralentissement de la
    synthèse d’ADN (↗ phase S) et blocage temporaire en G2 avec retard à la mitose et synchronisation cellulaire
  • Effet oxygène : présence obligatoire d’O2 → formation de peroxydes responsables des lésions de l’ADN
  • Fractionnement = nombre de séances nécessaire pour délivrer la dose totale
  • Etalement = durée du traitement : accélération = réduire l’étalement, destruction importante
    ou protraction : allongement du temps = « split-course » en soins palliatifs
  • Effet dose : ↗ dose totale d’irradiation améliore les chances de stérilisation
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13
Q

Radiothérapie : sensibilité ?

A

→ Chaque tissu possède sa propre dose seuil maximal (en Gy) au-delà de laquelle il existe un risque de détruire le parenchyme fonctionnel : Moelle épinière (45 Gy), Poumon entier (20 Gy)
→ La dose nécessaire à la stérilisation d’une tumeur dépend de la tumeur considérée et de son volume
- Séminome du testicule : 30 Gy
- Cancer du sein : 50-60 Gy
- Glioblastome : > 100 Gy
- Maladie de Hodgkin : 40 Gy
- Volumineux cancer ORL : 70-80 Gy

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14
Q

Radiothérapie : toxicité ?

A
  • Effets secondaires stochastiques (probabilistes) : ↗ probabilité d’apparition avec la dose : effets carcinogènes ou génétiques
  • Effets secondaires déterministes : apparition à partir d’une dose seuil puis d’autant plus sévère que la dose est élevée
  1. Précoce < 6 mois
    - Epilation, érythème, pigmentation
    - Radiodermite sèche ou exsudative
    - Radionécrose
    - Œdème poumon et surinfection : toux, fièvre, dyspnée
    - Œdème avec HTIC
    - Œdème, signe de Lhermitte
    - Brown-Séquard ± complet
    - Dysphagie, nausées, vomissement, diarrhées
    - Météorisme, douleurs, épreintes, ténesmes
    - Hépatomégalie
    - Péricardite aiguë
    - Cystite
    - Mucite, épidermite
  2. Tardive > 6 mois
    - Atrophie, sclérose cutanéo-sous-cutanée
    - Troubles de la pigmentation, télangiectasies
    - Radionécrose, gêne fonctionnelle, cancer
    - Fibrose interstitielle
    - Sclérose rétractile ± surinfection aspergillaire
    - Encéphalopathie radique : somnolence, tb cognitifs,
    tb mémoire, hydrocéphalie, démence, radionécrose
    - Myélite radique
    - Brown-Séquard ± complet
    - Plexite radique avec signes sensitifs et/ou moteur
    - Dysphagie, ulcération, hémorragie, rectorragies
    - Maladie veino-occlusive
    - Ulcérations, sténose ou sclérose de la paroi
    - Péricardite constrictive, tb du rythme/conduction
    - Sténose des artères coronaires
    - Néphropathie radique, IRC, HTA par sténose
    - Hydronéphrose ± fibrose rétro-péritonéale
    - Hématurie, atrophie vésicale
    - Larynx radique : dysphonie, dyspnée
    - Asialie, douleur, Jabot, trismus, ostéo-radio-nécrose
    - Cataracte
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15
Q

Radiothérapie : cas particuliers de la curiethérapie ?

A

= Utilisation de sources radioactives (iridium 192, césium 137, iode 125) placées dans l’organisme
- Curiethérapie endocavitaire (utéro-vaginale…), endoluminale (endobronchique, œsophagienne…) ou
interstitielle (source implantée dans la tumeur : prostate…)
- Curiethérapie à haut débit de dose (> 12 Gy/heure) : pendant quelques minutes, répété 2-10 fois
- Curiethérapie à bas débit de dose (< 2 Gy/heure) : source radioactive laissée de façon continue pendant
plusieurs jours lors d’une hospitalisation en chambre protégée plombée
- Cancer de la prostate : mise en place définitive sous AG de grains d’iode 125

Effets secondaires
= Limités par rapport à la radiothérapie externe : radionécrose, rougeur, inflammation cutanéo-muqueuse…

Indications

  • Cancer de la prostate localisé à faible risque
  • Cancer du col de l’utérus
  • Cancer cutané
  • Rarement cancer bronchique ou de l’œsophage

Précaution
= Protection de l’entourage, notamment les enfants et les femmes enceintes, surtout après curiethérapie de prostate (ne pas prendre longtemps les enfants sur les genoux)

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16
Q

Chimiothérapie : généralités ?

A

= Molécules entraînant un arrêt du cycle cellulaire (cytostatique) et/ou une mort cellulaire (cytotoxique) par apoptose
- Principes : traitement précoce, intensif, court, à dose maximale tolérée, adapté à la surface corporelle et à la fonction rénale

Utilisation :

  • Néo-adjuvante : réduire la masse tumorale (pour permettre une chirurgie conservatrice ou plus complète ou agir précocement sur les micro-métastases (évite la survenue de MT ultérieures)
  • Adjuvant : diminue rechutes, action sur les micro-métastases, augmentation survie
  • Concomitante avec la radiothérapie : augmente l’efficacité de la radiothérapie
  • But : curatif (généralement associée à d’autres traitements) ou palliatif (améliorer la survie et/ou la qualité de vie)
  • Administration : en continu, en dose unique ou de façon intermittente (hebdomadaire…)
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17
Q

Chimiothérapie : nomenclature ?

A

Cures
- Cycle de traitement = cure ou cycle : Cn (où n est le numéro du cycle), début à J1, fin à Jx (x : durée
séparant 2 cycles), administré à jours J fixes
Exemples : C1, J1, J8, J15, J1=J28 : 1ère cure, administré à J1, J8 et J15 avec pause d’une semaine
jusqu’à J28, reprise de la 2ème cure à J28
- Intercure : période séparant l’administration de 2 cures de chimiothérapie

Effets indésirables
- Grade NCI CTCAE : selon la sévérité de l’effet indésirable
=> Exemple pour la neutropénie : grade 2 = 1 à 1,5 G/L, grade 3 = 0,5 à 1 G/L, grade 4 < 0,5 G/L

Dose-intensité
= Rapport entre la dose totale administrée sur une durée d’intérêt : dose totale/nombre de semaines
- Une augmentation de la dose-intensité est souvent associée à une meilleure efficacité

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18
Q

Chimiothérapie : mesures pré-thérapeutique ?

A
  • Mise en place d’une voie d’abord veineuse centrale : pose d’une chambre implantable (PAC)
  • Bilan spécifique selon les molécules : ETT (anthracycline), EFR (bléomycine)…
  • Consultation au CECOS chez tout homme jeune avant le 1er cycle
  • Chez la femme : vérifier l’absence de grossesse (hCG), prescrire si besoin une hormonothérapie de
    conservation ovarienne ou discuter la conservation ovarienne
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19
Q

Chimiothérapie : mesures avant chaque cure ?

A

Bilan

  • Bilan clinique : poids, température, score OMS, signes infectieux
  • Bilan biologique : NFS, iono, créatininémie avec calcul de clairance, bilan hépatique
  • A la sortie : remettre une ordonnance pour une NFS en urgence en cas de fièvre

Contre-indication

  • Syndrome infectieux clinique : fièvre, point d’appel infectieux
  • NFS : thrombopénie < 100 G/L ou PNN < 1,5 G/L

CAT

  • Tolérance clinico-biologique bonne : poursuite avec le même schéma thérapeutique
  • Toxicité sévère (grade 3 ou 4) : diminution des doses, traitement préventif spécifique
  • Effet indésirable non résolu : report de cure
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20
Q

Chimiothérapie : toxicité générale ?

A
Hématologique
Aiguë
- Anémie
- Thrombopénie (risque hémorragique)
- Neutropénie (risque infectieux)
- Syndrome de lyse tumorale (hémopathie surtout) : hyperkaliémie, hyperuricémie, hyperphosphatémie, hypocalcémie, augmentation LDH, risque d’IRA par nécrose tubulaire aiguë
Chronique
= Hémopathie secondaire :
- Leucémie aiguë secondaire : plutôt myéloblastique
- Myélodysplasie

Digestif

  • Mucite (particulièrement buccale)
  • Aphtes
  • Nausées, vomissements
  • Diarrhées

Cutané et muqueux

  • Alopécie (non systématique : rare/absent sous 5-FU, carboxiplatine, oxaliplatine ou méthotrexate)
  • Xérose cutanée, éruption cutanée
  • Toxicité unguéale

Allergie
- Anaphylaxie : surtout bléomycine et taxol

Génital

  • Infertilité aiguë transitoire
  • Stérilité définitive
  • Ménopause précoce chez la femme
  • Risque tératogène : double contraception efficace si besoin, contre-indication à l’allaitement

Cancer
- Cancer secondaire

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21
Q

Anti-métabolite : généralités ?

A

= Analogue structural de base purique ou pyrimidique ou inhibiteur de synthèse de l’acide folique : demi-vie courte, métabolisme hépatique
- Efficacité en phase S : meilleure efficacité si prolongé (administration continue ou répétée)

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22
Q

Anti-métabolite : pyrimidique ?

A
  1. 5-FU, Capécitabine
    - Toxicité cardiaque par vasospasme coronaire : angor, SCA, insuffisance cardiaque
    Surtout si traitement oral (capécitabine) :
    - Diarrhée
    - Syndrome main-pied

=> Depuis 2018, dépistage systématique du déficit en DHPD (dihydro-pyrimidine-déshydrogénase) avant traitement => toxicité mortelle si déficit par accumulation (absence de réduction 5-FU)
=> Déficit partiel : 1/2 dose de 5-FU

  1. Gemcitabine
    - Syndrome pseudo-grippal
    - Microangiopathie thrombotique
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23
Q

Anti-métabolite : purique ?

A

Fludarabine

- Lymphopénie CD4

24
Q

Anti-métabolite : folique ?

A

Méthotrexate

  • Néphrotoxicité : nécrose tubulaire aiguë par précipitation intra-tubulaire
  • Pulmonaire : fibrose interstitielle
  • Hépatotoxicité : cytolyse, cirrhose
  • Contre-indiqué avec les AINS (risque de sur-toxicité)

Pemetrexed
- Anémie

=> Supplémentation en acide folique : limite les effets toxiques (anémie…)

25
Q

Alkylants et apparentés : généralités ?

A

= Liaison covalente avec l’ADN formant un groupement alkyl : inhibition de la transcription et de la réplication en empêchant l’activité des polymérases ou par cassures simples ou doubles brins

26
Q

Alkylants et apparentés : moutarde à l’azote = oxazaphophorine ?

A

Cyclophosphamide, Ifosfamide
- Cystite hémorragique
- Cancer de vessie (rare)
=> Protecteur vésical : uromitexan systématique
- Ifosfamide = encéphalopathie aiguë (trouble de vigilance, sndrome cérébelleux, syndrome extra-pyramidal) lors de la perfusion, réversible

Autres
- Bendamustine

27
Q

Alkylants et apparentés : sels de platine ?

A

Cisplatine
- Toxicité rénale : nécrose tubulaire aiguë, IRC
=> Hyperhydratation systématique, CI si insuffisance rénale (DFG < 60 ml/min)
- Neuropathie périphérique sensitive superficielle et proprioceptive
- Ototoxicité : acouphène, hypoacousie, surdité de perception
- Pouvoir émétisant très élevé
- Radiosensibilisant

Carboplatine

  • Myélotoxicité importante : thrombopénie
  • Neuropathie périphérique

Oxaliplatine
- Neurotoxicité cumulative : Neuropathie sensitive au froid (aiguë, réversible), Polynévrite sensitive propioceptive (chronique)

28
Q

Alkylants et apparentés : autres ?

A

Melphalan (méthylant), nitroso-urée (BCNU, CCNU, streptozotocine), procarbazine, témozolomide

29
Q

Inhibiteurs de topo-isomérase : généralités ?

A

= Inhibition des topo-isomérases, intervenant lors de l’élongation et de la réplication de l’ADN
- 2 types de topo-isomérases : type 1 (fait passer un seul brin d’ADN), ou 2 (fait passer 2 brins d’ADN)

30
Q

Inhibiteurs de topo-isomérase : 1 ?

A

Irinotecan

  • Risque de syndrome cholinergique à l’administration : diarrhée aiguë, hypersalivation => traitement par atropine
  • Diarrhée retardée (4 à 8 jours après perfusion)
  • Hématotoxicité sévère en cas d’ictère ou de déficit en glucurono-conjugaison (diminuer les doses en cas de syndrome de Gilbert) : l’UGT transforme le métabolite actif de l’irinotécan en inactif => toxicité si déficit en UGT1A

Topotecan

  • Hématotoxicté : thrombopénie surtout
  • Toxicité muqueuse : mucite, diarrhées
31
Q

Inhibiteurs de topo-isomérase : 2 ?

A
  1. Epipodo-phyllotoxine non intercalant
    Etoposide (VP16)
    - Risque de leucémie secondaire dose-dépendant
    - Hématotoxicité : leucopénie, thrombopénie
    - Mucite
    - Cytolyse hépatique
  2. Agent intercalant
    Anthracycline ; Doxorubicine, Epirubicine, Idarubicine
    - Cardiotoxicité dose-dépendante irréversible : ETT pré-thérapeutique, dose maximale (doxorubicine : 550 mg/m2)
    => Antidote si dose cumulée élevée = dexrazoxane (augmente la toxicité hématologique)
    - Risque de nécrose cutanée importante en cas d’extravasation
    - Très alopéciant
32
Q

Poison du fuseau : vinca-alcaloïdes ?

A

= Alcaloïdes dérivés de la pervenche : inhibe la polymérisation des microtubules lors de la mitose

Vinorelbine, Vincristine, Vinblastine

  • Neuropathie périphérique motrice ou centrale
  • Toxicité hématologique
  • Troubles digestifs
  • Nécrose si extravasation
33
Q

Poison du fuseau : taxane ?

A

= Stabilisation sous forme polymérisée des microtubules par inhibition de la dépolymérisation

Docetaxel, Paclitaxel

  • Neuropathie périphérique : surtout au paclitaxel
  • Risque d’allergie élevé : corticoïdes + anti-histaminique systématique en prévention
  • Colite : risque de perforation => arrêt de la chimiothérapie
  • Oedèmes périphériques, épanchement pleural : surtout au docétaxel
  • Toxicité unguéale : onycholyse => prévention par vernis à ongle solidifiant
34
Q

Chimiothérapie : bléomycine ?

A

= Agent scindant : entraîne l’ADN par scission directe de l’ADN
- Fibrose pulmonaire irréversible dose-cumulée (280 mg) : EFR pré-thérapeutique et pendant le suivi
=> Contre-indiqué si rapport DLCO/VA < 67%
- Risque d’allergie élevé

35
Q

Chimiothérapie : prévention toxicité médullaire ?

A

Neutropénie
- Facteur de croissance hématopoïétique G-CSF : en prévention primaire si chimiothérapie à haut risque (risque d’aplasie fébrile > 10-20%) ou en prévention 2ndr si antécédents de neutropénie fébrile

Anémie
- EPO recombinante si Hb < 11 g/dl, corriger toute carence martiale ou en vitamine B9/B12

36
Q

Chimiothérapie : prévention syndrome de lyse tumorale ?

A

= Dans les hémopathies malignes, surtout leucémie aiguë et lymphome agressif

  • Hyperhydratation
  • Allopurinol ou uricase IV pour éviter l’hyperuricémie
37
Q

Chimiothérapie : prévention nausées et vomissement ?

A

Vomissement aigu/retardé

  • Corticothérapie IV ou po : avant chimiothérapie jusqu’à 4 jours après
  • Anti-RNK1 = aprépitant : à J1, J2 et J3
  • Antagoniste 5HT3 = sétron (ondansétron Zophren®) : avant chimiothérapie puis à la demande
  • Antidopaminergique = métoclopramide (Primpéran®) : à la demande

Vomissements anticipés
- Anxiolytique : alprazolam (Xanax®)

En dernier intention
- Neuroleptique (olanzapine, chlorpromazine)

Potentiel émétisant fort (> 90%)
= Cisplatine, Cyclophosphamide à forte dose
- Aprepitant, corticoïdes, setron en systématique
- Setron et métoclopramide à la demande

Potentiel émétisant moyen (30-90%)
= Oxaliplatine, carboplatine, Cyclophosphamide à faible dose, Anthracycline
- Corticoïdes et setron (sans apretipant) en systématique
- Setron et métoclopramide à la demande

Potentiel émétisant faible (10-30%)
= 5-FU, Méthotrexate, Taxol
- Setron et métoclopramide à la demande
- Aucun traitement systématique

Potentiel émétisant minime (< 10%)
= Bléomycine, Vinca-alcaloïdes, Gemcitabine
- Setron et métoclopramide à la demande
- Aucun traitement systématique

38
Q

Chimiothérapie : prévention toxicité cutanéo-muqueuse ?

A
  • Alopécie : casque réfrigérant, prescription d’une prothèse capillaire totale
  • Mucite (principalement buccale : ulcérations, aphtes) : antalgique adapté (jusqu’au palier III), bains de bouche au bicarbonate de sodium ou chlorure de sodium, brossage des dents non traumatique
39
Q

Chimiothérapie : prévention toxicité rénale ?

A
  • Hyperhydratation

- Risque de syndrome de lyse (cancer hématologique) : hypouricémiant IV

40
Q

Chimiothérapie : prévention fatigue ?

A
  • Traitement non pharmacologique en 1ère intention : conseil, psychothérapie, exercice physique
  • Corticothérapie en 2nd intention si fatigue modérée/sévère
41
Q

Chimiothérapie : prévention allergie ?

A

Prémédication : corticoïdes + anti-histaminique

42
Q

Biothérapie : anticorps ?

A

= IgG monoclonaux de grande spécificité, longue demi-vie :
Composition :
- Murin = séquences peptidiques non humaines : -mo-mab
- Chimérique = < 30% de séquences non humaines : -xi-mab
- Humanisé = < 10% de séquences non humaines : -zu-mab
- Totalement humains : -mu-mab
=> Risque allergisant selon le % de l’Ac composé de séquences non humaines

  • Selon la cible : -tu- (tumeur), -li- (immunité), -ca- (cardiovasculaire), -vi- (virus), -o- (os)
  • Ciblant un facteur soluble = dirigé contre un facteur de croissance produit par la tumeur ou son micro-environnement tumoral : anti-VEGF (bevacizumab)…
  • Ciblant une protéine membranaire = dirigé contre une protéine exprimée directement par la cellule tumorale : anti-CD20 (rituximab), anti-HER2 (trastuzumab), anti-EGFR (cetuximab)…
43
Q

Biothérapie : anti-VEGF ?

A
  • Ciblant directement le VEGF : bevacizumab (Avastin®)
  • Ciblant la voie de transmission du VEGF : sunitinib, sorafenib

EI
- HTA
- Toxicité glomérulaire : protéinurie, syndrome néphrotique, insuffisance rénale
=> BU voire protéinurie avant chaque cure, surveillance de la fonction rénale

Spécifique du bévacizumab

  • Risque de saignement, de défaut de cicatrisation ou de perforation tumorale
  • Risque thrombo-embolique artériel et veineux
  • Toxicité cardiaque directe : chute FEVG => ETT et ECG pré-thérapeutique
44
Q

Biothérapie : anti-EGFR ?

A
  • Ciblant directement l’EFGR : cetuximab, panitumumab
  • Ciblant la partie tyrosine-kinase intracellulaire : erlotinib, gefitinib

EI
- Cutané : rash acnéiforme, xérose cutanée, fissures palmo-plantaires
Prévention : émollients, tétracycline anti-acnéique, surveillance cutanée
- Allergie

45
Q

Biothérapie : anti-HER2 ?

A
  • Ciblant le récepteur HER-2 : trastuzumab, pertuzumab
  • Ciblant la tyrosine-kinase : apatinib
  • Couplé à une chimiothérapie : trastuzumab-emtansine (TDM1)

EI
- Toxicité cardiaque réversible : chute FEVG => ETT pré-thérapeutique et suivi
=> Contre-indiqué en association aux anthracyclines
- Cytopénie
- Allergie

46
Q

Inhibiteur de voie de transduction : inhibiteur de kinase ?

A

= Inhibe les kinases intervenant dans les voies de transduction du signal cellulaire : analogues de l’ATP,
à fort métabolisme hépatique dépendant du CYP 3A4 (interactions nombreuses)
- Administration généralement par voie orale

BCR-ALB= Imatinib
- LMC par translocation (9;22)

Multi-kinases anti-EGFR
Sunitinib
- Cancer du rein métastatique
- GIST

Sorafenib
- Cancer hépato-cellulaire métastatique

BRAF = Vemurafenib
- Mélanome métastatique avec mutation BRAF V600E

47
Q

Inhibiteur de voie de transduction : inhibiteurs pléiotropiques ?

A

= Cible de noumbreuses protéines des voies de transduction : anti-prolifératif, immuno-modulateur, anti-angiogénique

Thalidomide
= Principalement utilisé en hématologie dans le traitement du myélome
- Hautement tératogène, double contraception efficace
- Risque thrombo-embolique : antiagrégant systématique
- Neuropathie périphérique

48
Q

Inhibiteur de voie de transduction : inhibiteur du protéasome ?

A

= Cible le protéasome, diminuant la dégradation des protéines pro-apoptotiques

Bortezomib
= Principalement utilisé en hématologie dans le traitement du myélome
- Neuropathie périphérique
- Hématotoxicité

49
Q

Hormonothérapie : généralités ?

A

Hormonothérapie = blocage de la stimulation hormonale par chute de la production hormonale
- Cancer hormono-dépendant = tumeur exprimant des récepteurs hormonaux, stimulant la prolifération : cancer du sein, cancer de la prostate et cancer de l’endomètre

50
Q

Hormonothérapie : castration chimique ?

A

Analogue de la LH-RH
= Enantone, decapeptyl, zoladex : chute LH et FSH
- EI : ostéroporose, risque d’effet « flare up » à l’instauration

51
Q

Hormonothérapie : inhibition de synthèse ?

A

Anti-aromatase
= Anastrazole, létrozole, exemestane : inhibition de la transformation périphérique des androgènes en oestrogènes
- EI : arthralgie, myalgie

Anti- androgénique = Acétate de cyprotérone : rarement utilisé

52
Q

Hormonothérapie : action directe sur les récepteurs ?

A

Anti-oestrogénique
= 2 types :
- Tamoxifène : inhibiteur compétitif réversible
- Fulvestrant : inhibiteur non compétitif irréversible
- Effet paradoxal sur l’utérus : hypertrophie endométriale, cancer de l’endomètre
- Risque thrombo-embolique
- Ne favorise pas l’ostéoporose

Anti-androgène non stéroïdien
= Bicalutamide, flutamide, nilutamide
- EI : gynécomastie douloureuse

53
Q

Hormonothérapie : effets secondaires ?

A
  • Hypogonadisme, syndrome climatérique : bouffées vasomotrices, sécheresses cutanéo-muqueuses
  • Troubles sexuels
  • Augmentation du risque thrombo-embolique
  • Prise de poids
  • Dyslipidémie
  • Stérilité (réversible)
  • Ostéoporose (sauf anti-oestrogènes)
54
Q

Hormonothérapie : prévention ?

A
  • Effet « flare up » sous agoniste LH-RH = production de LH lors de l’introduction, pouvant provoquer une croissance tumorale rapide : association d’un anti-androgène périphérique pour blocage androgénique complet
  • Ostéoporose : ostéodensitométrie, supplémentation en vitamine D ± biphosphonates
  • Cancer de l’endomètre : surveillance par échographie pelvienne annuelle, biopsie de l’endomètre si métrorragie
  • Grossesse : toute grossesse est contre-indiquée risque de récidive et risque lié au développement fœtal sous traitement hormonal
55
Q

Hormonothérapie : de nouvelle génération ?

A
  • Enzalutamide (affinité supérieure ++) : fixation récepteur androgénique
  • Acétate d’abiratérone : inhibiteur irréversible du cytochrome P450CYP17 impliqué dans la synthèse d’androgènes testiculaires, surrénalien et prostatique => hyperaldostéronisme secondaire => suplémentation en cortisone
56
Q

Immunothérapie : type ?

A

Immunothérapie non spécifique
= Réactivation non spécifique des défenses immunitaires (LT cytotoxique anti-tumoral…)
- Médicament : interféron α, interleukine 2
- Utilisé dans le mélanome ou le cancer rénal : efficacité modeste, effets secondaires importants

Immunothérapie ciblée
Ac anti-CTLA4 : inhibition des freins immunologiques
= Ipilimumab : indiqué dans le mélanome métastatique
- Risque de maladie auto-immune : entérocolite, dysthyroïdie, panhypophysite, polyarthralgie auto-immune

Autres cibles
- PD1 et PD1L : pembrolizumab, nivolumab

Immunothérapie cellulaire
= Cellules T génétiquement modifiées pour exprimer un Récepteur Antigénique Chimérique (CAR), cellules T modifiées in vitro puis réinjectés…

Allogreffe de moelle osseuse
= Induction d’un effet greffon vs tumeur : les lymphocytes du donneur vont s’activer contre les
cellules tumorales (et non tumorales)
57
Q

Traitement des cancers : taux de réponse radiologique ?

A
  • Complète : disparition complète des masses cancéreuses
  • Partielle : diminution > ou = 30%
  • Stabilisation : augmentation < 20%
  • Progression : nouvelles lésions ou augmentation > 20%