TP 5 : Urban graffiti as Territorial Markers Flashcards
Contexte
Texte écrit dans les années 70.
¬ Troubles sociaux persistent.
¬ La guerre du Vietnam suscite l’incompréhension et les contestations.
¬ Décolonisation.
Tout ceci débouche sur des contestations sociales, des révoltes contre le système. Il y a par exemple les mouvements de mai 68. Les étudiants en sciences sociales veulent étudier ce qui est en prise avec le présent.
On assiste aussi à une baisse de prestige de la science. Les drames écologiques se produisent et remettent en doute l’utilité de la science.
¬ Critique de la science régionale car elle oublie le contenu du réel, fait disparaitre la dimension humaine, simplifie la réalité…
¬ Émergence de la géographie d’inspiration marxiste.
Arguments centraux
L’étude est pionnière. C’est la première à s’intéresser aux graffitis comme indicateurs de processus sociaux. C’était une chose indispensable en analyse spatiale car il fallait des facteurs objectifs et mesurables.
- Pour eux, les graffitis sont des indicateurs des processus sociaux.
- Ils montrent que la distribution des phénomènes n’est pas homogène dans l’espace.
- Que le phénomène est en pleine explosion dans les années 70.
- Que les pouvoirs publics considèrent les graffitis comme quelque chose à supprimer.
Ainsi, l’étude est révélatrice du paradigme de la géo culturelle puisqu’il s’intéresse à une nouvelle source de données qui n’était pas prise en compte. Les auteurs pensent que les graffitis sont des indicateurs importants au même titre que les statistiques.
Trois types de graffitis
- ceux des graveurs solitaires
- ceux des gangs
- ceux qui expriment la rivalité entre des groupes sociaux ou des gang
Graffeurs solitaires
les graffitis représentent la conquête de l’espace. Ainsi ses graffeurs cherchent les endroits les plus inaccessibles pour inscrire leur signature. (voiture de police, aile d’avion, dos d’un éléphant). Ce courage leur permet de gagner le respect et d’évoluer dans l’échelle sociale. On remarque un lien entre espace est graffiti et un lien entre graffiti et société.
Il existe d’autre forme de conquête du territoire comme gravir une montagne par exemple. Mais ces pratiques sont souvent réservées à une classe moyenne supérieure auxquelles les plus pauvres n’ont pas accès. Les auteurs mettent ainsi en avant une inégalité sociale
Graffitis des gangs
Le but est de s’approprier et de défendre son territoire. Les graffitis déterminent les limites et les centres des territoires ainsi que les zones potentielles de conflits. L’espace n’est donc pas seulement un environnement physique, mais il est investi de sens.
Exemple dans le quartier de Fairmount, le quartier noir est bien délimité, il n’y a pas de transgression de graffitis car les gangs sont forts. Par contre, la frontière des Portoricains n’est pas bien délimitée, ce qui montre une faiblesse sociale.
Graffitis qui expriment la rivalité entre des groupes sociaux ou des gangs
On voit par exemple l’affrontement entre deux gangs qui ont chacun leur territoire mais qui se disputent la zone entre deux. Les graffitis sont agressifs.
Il existe aussi des graffitis défensifs, par exemple autour de l’enclave blanche de Fairmount. Le but est de défendre leur territoire. Ils visent à créer une cohésion à l’interne et à être agressifs depuis l’extérieur. Cette situation révèle le processus social de défense contre la menace. L’espace influence l’homme et inversement.
Conclusion
¬ On remarque que dans ce texte que l’homo économicus est éliminé de l’analyse. L’auteur a choisi une micro-échelle qui permet de mieux saisir le comportement des acteurs.
¬ Ainsi, on chercher moins à simplifier pour comprendre. On se réfère à une réalité complexe qui est construite plutôt que donnée.
¬ Il y a un changement de méthodes (en plus des nouveaux supports et de l’échelle). L’emploi des méthodes qualitatives avec l’observation et les entretiens. Avant, seules les méthodes quantitatives avaient du crédit.
¬ Pas de généralisation, pas de prétention à l’objectivité.
¬ Approche plus proche de la sociologie, de l’éthographie
Les graffitis peuvent permettre de comprendre les processus sociaux.