TNC et maltraitance Flashcards
Décrire le rôle de l’ergothérapeute en cognition
Les ergothérapeutes :
- Administrent des évaluations et des interventions axées sur la cognition en ce qui a trait à la participation et au rendement occupationnel
- Croient que le fonctionnement cognitif ne peut être pleinement compris et facilité que dans le contexte de la performance occupationnelle
- Choisissent des interventions qui utilisent l’engagement dans les occupations et les activités souhaitées du client en mettant l’accent sur les résultats basés sur la fonction
De plus, les ergothérapeutes s’attaquent aux obstacles du fonctionnement cognitif résultant de troubles du développement, de facteurs environnementaux ou de maladies. Plus précisément, ces populations comprennent celles qui souffrent de dysfonctionnement cognitif lié :
- Génétique humaine et/ou développement (ex. privation environnementale, syndrome d’alcoolisation fœtale, apprentissage handicaps, troubles envahissants du développement) ;
- Maladies, événements, blessures et troubles neurologiques (par exemple, accident vasculaire cérébral, traumatisme crânien, maladie de Parkinson et de Huntington, PAR, Alzheimer, etc.)
- Maladie mentale (par exemple, schizophrénie, trouble dépressif majeur, trouble bipolaire, toxicomanie)
- Stress ou changements transitoires ou continus de la vie (par exemple, troubles liés au stress, syndromes douloureux, anxiété, chagrin et perte).
- Équipe interdisciplinaire : ergo est d’une aide précieuse = plusieurs connaissances en matière de cognition, de participation et de contexte qui complètent les interventions des autres cliniciens de l’équipe, y compris, mais sans s’y limiter, les neuropsychologues et les orthophonistes.
Définissez les termes suivants:
-Cognition
-Réadaptation cognitive
- Cognition : fonctions de traitement de l’information effectuées par le cerveau qui comprennent l’attention, la mémoire, les fonctions exécutives (planification, résolution de problèmes, l’auto-surveillance, la conscience de soi), la compréhension et la formation de parole, capacité de calcul, perception visuelle et compétences pratiques.
- Réadaptation cognitive : a été largement discutée et utilisée dans une variété de contextes. Cependant, il n’existe pas de définition unique et consensuelle. En général, il fait référence à une vaste catégorie « d’interventions thérapeutiques conçues pour améliorer le fonctionnement cognitif et la participation à des activités pouvant être affectées par des difficultés dans un ou plusieurs domaines cognitifs ». Lorsque les ergothérapeutes interviennent pour améliorer le fonctionnement cognitif (c’est-à-dire la réadaptation cognitive), l’objectif thérapeutique est toujours d’améliorer certains aspects de la performance occupationnelle.
Quelle est la définition d’un abus ?
L’Organisation mondiale de la santé définit la maltraitance des personnes âgées comme un acte isolé ou répété, ou l’absence d’intervention appropriée dans le cadre d’une relation de confiance et qui cause un préjudice ou une détresse à la personne âgée.
Vrai ou Faux ?
L’isolement rend les personnes moins vulnérables aux abus.
Faux.
L’isolement peut rendre les personnes plus vulnérables ou rendre plus difficile le recours aux ressources.
Quels sont les types de maltraitance ?
Physique: Toute atteinte à l’intégrité physique de la personne (ex: serrer le bras).
Psychologique: Toute atteinte à l’intégrité psychologique de la personne âgée (ex: violence verbale).
Sexuelle: Toute atteinte à l’intimité et à l’intégrité sexuelle (ex: attouchement).
Financière: Toute tentative de s’approprier des biens d’autrui par supercherie ou sans son consentement (ex: vol, fraude).
Négligence: Toute absence d’action qui nuit au bien-être d’une personne âgée (ex: hygiène inadéquate).
Organisationnelle: Toute situation préjudiciable créée ou tolérée par les procédures d’organisations privées, publiques ou communautaires responsables d’offrir des soins ou des services de tous types, qui compromet l’exercice des droits et des libertés de la PA
À domicile, quel type de maltraitance est le plus répandue, et le moins répandu ?
Plus répandue: financière (et parfois négligence)
Moins répandue: physique
Quelles sont les théories qui expliquent les situations de maltraitance à domicile ?
Fardeau des aidants : Selon cette théories, l’aidant serait dépassé par les événements et le soutien qu’il doit fournir à la personne en perte d’autonomie. En plus, s’ils sont peu ou mal soutenus par leurs proches ou d’autres services, ils peuvent s’épuiser et devenir plus négligents, voire parfois violents avec la personne dont ils s’occupent.
Appât du gain : Selon cette théorie, ce serait le principal facteur expliquant la maltraitance. Elle serait principalement liée à de la maltraitance matérielle ou financière. Celle-ci prend forme d’atteinte aux bien matériels et immatériels. Le cas le plus souvent rapporté concerne des proches qui s’engagent à prendre soins d’une personne âgée, à son domicile, en échange du don de la maison et des biens. Par contre, une fois la transaction réalisée, la personne âgée est évincée de chez elle et se retrouve en institution.
Interdépendance affective et financière : Dans cette théorie, on voit souvent un enfant adulte qui cohabite avec un parent âgé. L’enfant adulte peut éprouver un certain nombre de problèmes relationnels, économiques, de travail, de dépendance, etc. La personne âgée soutient donc son enfant, tout en recevant plusieurs gratifications telles qu’une aide avec l’entretien de la maison, des soins et des services. Cette interdépendance peut créer des situations de maltraitance car l’enfant qui donne s’attend à recevoir quelque chose en retour. Par contre, lorsqu’il ne considère pas que c’est suffisant, il peut se montrer négligent, voir violent envers son parent.
Culture de violence ou de négligence : Selon cette théorie, les gens répètent les interactions violentes et négligentes auxquelles ils ont été habitués et dans laquelle ils furent socialisés. Dans certains cas, les gens ne sont pas conscients d’être violents verbalement, ou la violence conjugale perdure depuis des années. On peut assister à un effet boomerang de la violence ou de la négligence d’un conjoint ou d’un enfant subi antérieurement qui se traduit par une indifférence face à l’autre, voire par des gestes de vengeance à son endroit.
Quel sont les caractéristiques des victimes d’abus à domicile ?
- N’existe pas de profil type
- Personnes isolées
- Moins de contacts sociaux
- Moins de satisfaction de leur relation avec autrui
- Dépendance aux AVQ/AVD
- Combinaison entre dépendance et manque soutien social
- Symptômes dépressifs
- Problème de santé
Quelles sont les caractéristiques de l’abuseur dans les cas d’abus à domicile ?
- Pas de profil type
- Aidants épuisés
- Manque information et de soutien
- Personne qui désir s’enrichir rapidement
- Problèmes de dépendance
- Personnes violentes ou elles-mêmes violentées
- Capacités d’adaptation plus faibles
- Plus grande sensibilité à la frustration
Quelle est la dynamique relationnelle dans les cas de maltraitance à domicile ?
Dans un couple, la maltraitance est souvent sous forme physique et psychologique. Il peut s’agir de la poursuite d’une situation de la violence conjugale, ou d’une transformation de la relation. Il peut aussi y avoir apparition de nouvelles formes de violence ou de négligence au sein du couple.
À noter que la personne qui maltraite son conjoint n’est pas toujours celle qui est en perte d’autonomie.
Lorsque l’aidant est un autre proche de la personne âgée, il est généralement plus enclin à s’en prendre aux biens de celle-ci. Par contre, lorsqu’il s’agit d’un enfant adulte, il est généralement plus négligent que les autres. Ceux-ci sont aussi impliqués dans la maltraitance psychologique et financière.
Quelles sont les conséquences de la maltraitance ?
- Signes de détresse psychologique
- Problèmes psychologiques, physiques, et sociaux
- Espérance de vie diminuée
** Soutien social a un effet modérateur **
Quel genre de questions poser pour dépister la négligence?
Poser des questions ouvertes pour permettre à la PA de partager des informations, exemple :
o Comment vont les choses à la maison?
o Est-il arrivé que quelqu’un vous fasse mal chez vous?
o Vous sentez-vous en sécurité? Y a-t-il quelque chose dont vous voudriez me parler?
o Avez-vous récemment vécu une situation préoccupante? Que s’est-il passé?
o Est-ce que quelqu’un a déjà essayé de profiter de vous?
o Est-ce que quelqu’un vous a déjà poussé ou forcé à faire des choses que vous ne vouliez pas faire ?
o Prenez-vous vos décisions par vous-même ou est-ce que d’autres personnes prennent à votre place les décisions qui vous concernent, par exemple comment et à quel endroit vous vivez?
o Passez-vous beaucoup de temps seul? Est-il déjà arrivé que quelqu’un ne vous aide pas, alors que vous aviez besoin d’aide?
o Avez-vous peur de quelqu’un?
o Auriez-vous besoin d’aide pour…?
o Ce doit être difficile pour vous de vous occuper de…?
Quels sont les principes directeurs de l’intervention de la maltraitance à domicile ?
- Tous les intervenants doivent se sentir impliqués même si c’est souvent le travailleur social
- Intervention dans une visée d’accompagnement de la personne maltraitée et de celle qui la maltraite
- Intervention longue, au rythme de la condition de santé, et selon le niveau de danger
- Mesures plus intrusives: régime de protection, hospitalisation temporaire, hébergement
- Dénonciation (conséquences juridiques)
Quels aspects font partie de l’évaluation dépistage de la maltraitance et de la négligence ?
- habillement
- hygiène
- nutrition
- aspect de la peau
- indicateurs de maltraitance (bleus, lacérations, fractures, signes d’attouchement)
- signes de négligence (plaie, contracture, déshydratation, malnutrition)
- indicateurs exploitation financière (mauvaise utilisation argent, échanges obligés de biens ou services, incapacité à gérer son argent)
- indicateurs d’abandon (aidant n’aide plus, pas autres services, laissée seule, pas soutien)
Pourquoi utiliserait-on un régime de protection ou la protection d’un patient (ex: hospitalisation)
Si on identifie une situation de maltraitance et que le patient n’est pas compétent au plan cognitif, on le protège.
Si le patient est compétent au niveau cognitif, on peut faire des évaluation de l’autonomie fonctionnelle et voir avec lui ce qu’on fait.
Quel type de maltraitance est souvent observée en institution ?
La forme la plus souvent recensée est l’exploitation financière, la négligence et la violence.
Quelles sont les hypothèses explicatives de la maltraitance en institution ?
Causes organisationnelles : Les travailleurs doivent exécuter leur travail rapidement, doivent rattraper le retard pris auprès d’un patient en accélérant les services qu’ils donnent aux autres, et ne peuvent consacrer spontanément du temps à un aîné qui en aurait besoin. De plus, il peut y avoir des restrictions budgétaires qui font en sortes que certains membres ne sont pas remplacés quand ils sont absents, ce qui accroît la pression.
Causes personnelles : Les directions de milieu d’hébergement sont aussi pointées du doigt quant aux critères qu’ils utilisent pour faire la sélection de leur personnel. On ne connait pas toujours les exigences en termes de formation et ce sur quoi reposent les évaluations du personnel effectuées pendant les périodes de probation. Malgré tout, ces éléments n’excusent pas la violence ou la négligence.
Quels sont les facteurs contributifs à la maltraitance en milieu d’hébergement ?
- manque de politiques claires pour contrer la maltraitance
- facteurs financiers qui rendent les soins moins bons
- pas de contrôle de qualité des services et soins rendus
- culture organisationnelle
- manque de personnel bien qualifié et formé
- stress au travail
- traits de personnalité du personnel
- pouvoir limité et vulnérabilité des résidents
- le personnel se dit lui-même victime de la part des résidents
Quel est le profil de la victime de maltraitance en hébergement ?
Les victimes de maltraitances sont des personnes hébergées, que ce soit pour des soins de courte ou de longue durée, en perte d’autonomie, en raison d’attentes physiques ou de pertes cognitives.
De plus, les gens qui sont abandonnées par leurs proches, les gens qui ne reçoivent que peu ou pas de visite, les gens qui étaient maltraitées par leur famille avant d’être hébergées, ou les gens qui ont des comportements perturbateurs ou agressifs envers le personnel sont aussi à risque de vivre de la maltraitance en hébergement
Quel est le profil de l’abuseur en milieu d’hébergement ?
La maltraitance est généralement commise par le personnel soignant, surtout ceux n’ayant pas suivi de formation spécifique pour intervenir auprès d’une clientèle âgée.
Comment peut-on dépister de la maltraitance en hébergement ?
La première étape est de reconnaître qu’il y a de la maltraitance. Les signes peuvent être le que l’aîné et le membre du personnel ne donnent pas la même version des faits, que le récit ne cadre pas avec la gravité du traumatisme, que le récit du soignant est vague ou difficilement compréhensible, ou que l’aîné change de comportement lorsque le soignant s’approche ou s’éloigne de lui.
Quels sont les politiques institutionnelles pour réduire le risque de maltraitance ?
- Mettre au point un énoncé de mission axé sur les résidents, dans lequel l’établissement s’engage à leur offrir des soins de qualité procurer un milieu de vie de qualité
- Afficher une déclaration des droits des résidents
- Se doter des mécanismes requis pour que ces droits soient respectés
- Veiller à ce que tous soient informés de ce qui est considéré comme de la maltraitance envers les PA
- Adopter une politique de tolérance zéro en cette matière
- Favoriser la création d’un lien significatif entre un travailleur et un cas dit lourd
- Mettre sur pied un conseil des résidents et des familles
- Instaurer un système de rotation du personnel afin de réduire les risques d’épuisement
- Prévoir une procédure d’enquête complète rapidement engagé dans tout cas présumé de maltraitance
- Offrir de la formation continue de façon régulière
- Encourager tout le personnel à suivre des cours de gérontologie
- Offrir de façon régulière une formation sur la résolution de conflits
- Tenir des réunions régulièrement pour permettre l’échange sur les difficultés rencontrées et les résidents difficiles à soigner
- Encourager les travailleurs à prendre 5 min pour se calmer lorsque la tension et la frustration les empêchent de donner des bons soins au résident
Dans un cas de maltraitance à domicile, qu’est-ce que l’ergothérapeute doit faire en vertu de la loi ?
La loi ne comporte aucune obligation de signalement.
Vous pouvez appeler volontairement la ligne Info-Abus ou signaler le cas à la commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec
Exception:
Obligatoire de signaler un professionnel de la santé réglementé soupçonnés de mauvais traitements (ex : agression sexuelle)
Dans un cas de maltraitance en hébergement, qu’est-ce que l’ergothérapeute doit faire en vertu de la loi ?
Aucune obligation spécifique de signalement
Vous pouvez signaler volontairement le cas à la commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec
Les rapports sont remis à l’interne au commissaire local à la qualité des services
Si la maltraitance est faite par un autre professionnel tu es obligé de le déclarer