Thème 4 Flashcards
Définir le terme psychose
La psychose est une maladie du cerveau qui cause une perturbation du contact avec la réalité. Elle est empreinte de symptômes positifs, qui sont en fait des ajouts à la réalité et aux pensées usuelles de l’individu. Ces symptômes positifs, causés par un trouble de la transmission de la dopamine, se caractérisent par une altération de la réalité à 4 niveaux (hallucinations, délires, troubles de l’organisation de la pensée/association d’idées incohérentes, comportement désorganisé).
Décrire ce que sont des hallucinations
Perceptions sensorielles en l’absence de stimuli réels
Nommer les différents types d’hallucinations
- auditive
- visuelle
- cénesthésique
- olfactive
- gustatives
Décrire l’hallucination auditive
Les plus fréquentes en schizophrénie
- Initialement constituées de bruits, sons confondus ou mots indistincts. Avec la progression, le patient peut entendre des phrases prononcées par des voix à la 3ème personne qu’il peut reconnaître.
- 25% = bienveillantes
- 50% = malveillantes
- 25% = les deux
Décrire l’hallucination visuelle
- schizophrénie : généralement des personnes mystiques ou réelles
- psychose secondaire aux intoxications et aux sevrages : hallucinations d’insectes ou d’animaux
Décrire l’hallucination cénesthésique
- reliées au sens du toucher et sont ressenties comme des perceptions tactiles bizarres, comme des attouchements inconvenants ou encore comme la sensation que l’intérieur du corps est en train de se transformer
- plus fréquentes en psychose secondaire aux intoxications et au sevrage de drogues psychostimulantes
Décrire l’hallucination olfactive
- présentes notamment dans le trouble délirant somatique
- penser à un trouble organique
Décrire l’hallucination gustative
- souvent perçue comme une tentative d’empoisonnement
- penser à un trouble organique
Les hallucinations surviennent typiquement chez quel type de patient?
Les hallucinations en schizophrénie surviennent typiquement chez un patient bien éveillé et non confus.
Est-ce que les hallucinations sont fréquentes chez les enfants?
Oui.
Les hallucinations sont fréquentes chez les enfants, sans que ce soit un phénomène pathologique.
Leur présence en bas âge prédispose tout de même beaucoup à la pathologie schizophrénique.
Nommer deux phénomènes hallucinogènes chez les enfants
L’anxiété et la fièvre sont souvent des phénomènes hallucinogènes chez ces derniers.
Est-ce que le compagnon imaginaire chez l’enfant est nécessairement un signe de schizophrénie précoce?
Non.
Le compagnon imaginaire chez l’enfant est à distinguer d’une schizophrénie à début précoce, notamment par le fait que ce dernier s’amuse avec son compagnon uniquement dans des moments non publics.
De plus, afin de parler d’hallucinations véritables, l’entant doit avoir un sensorium clair (pas de température, pas de délirium et pas de drogues).
Décrire ce qu’est un délire
Erreur de logique et d’interprétation entraînant des déductions erronées.
Classiquement, le délire se définit comme une conviction erronée, irréductible par la logique.
Les délires amènent trois types de distorsion.
Nommer les trois types de distorsion apportés par les délires
- biais du type « sauter prématurément aux conclusions »
- biais d’attribution (croire que certaines pensées/émotions/impulsions proviennent d’influences externes à soi)
- déficits de la théorie de l’esprit (difficulté à concevoir ce que l’autre pense pour comprendre ce qu’il désire, imagine ou croit, donc comprendre l’autre et ses motivations
Caractériser les délires schizophréniques
Les délires schizophréniques sont caractérisés par leur bizzarerie, et l’élaboration de ceux-ci dépendent du QI du patient (faible : délire concret/frustre ; élevé : délire fantaisiste et compliqué).
Décrire ce qu’est le trouble de l’organisation de la pensée / association d’idées incohérentes
Perte de la valeur de communication du langage ; il devient incompréhensible.
Décrire les diverses formes du trouble de l’organisation de la pensée / association d’idées incohérentes
1) déraillement ou discours tangentiel : glissement des idées (par exemple : parler de politique et finir en discutant de blocs de Lego)
2) illogisme : forme de discours où les conclusions ne suivent pas la logique (par exemple : « j’instaure un logiciel d’examen sur ordinateur » donc tout le monde a un ordinateur adéquat)
3) néologisme : création de nouveaux mots (rare mais typique de la schizophrénie)
4) jargonaphasie : discours composé d’onomatopées ou de sons « blah-heuh-hi-han »
Décrire le comportement désorganisé
Faible capacité d’anticipation
Par exemple : dans la schizophrénie, la capacité d’anticipation est faible en raison de l’hypofrontalité, et le raisonnement est perturbé à cause du délire. Le patient peut alors accomplir une variété d’actions erratiques, sans but, que l’entourage trouve bizarres (ex. : collectionner des ordures, porter des vêtements trop chauds en été)
Est-ce que les symptômes positifs sont toujours présents dans la schizophrénie?
Non. Il est à noter que ces symptômes sont présents de façon transitoire et ne sont pas tous simultanément présents. Ceux présents de façon chronique sont considérés comme résiduels/résistants au traitement.
Est-ce qu’une psychose est toujours un trouble psychotique?
Non.
Bien que le trouble psychotique implique des symptômes de psychose au premier plan, la psychose n’égale pas toujours un trouble psychotique.
- troubles de l’humeur
- troubles neuro-cognitifs (démence)
- délirium
- secondaire à une condition médicale/induit par une substance
Quelle est l’incidence de la schizophrénie (dans le monde) ?
L’incidence de la schizophrénie varie dans le monde de 0,3 - 2,7% en raison d’une variété de composantes environnementales.
Au Québec, on rapporte une incidence annuelle de 0,42 - 0,94 % et une prévalence à vie de 0,59 - 1,46 %. De Hat coûts sont associés à cette pathologie, notamment au niveau de la perte de productivité des malades.
Quel est le pic d’incidence de la schizophrénie chez l’homme?
Un pic d’incidence est noté entre 15 et 26 ans pour les hommes (début plus précoce chez l’homme).
Est-ce qu’un début précoce est bien ou mauvais dans le développement de la schizophrénie?
Un début précoce met à risque d’une évolution plus morbide. Une différence de quelques années peut parfois permettre l’adoption d’attitudes sociales plus adaptées et prévenir la morbidité.
Est-ce que les femmes sont hospitalisées plus longtemps que les hommes pour la schizophrénie?
Non. Hospitalisation plus longtemps chez les hommes que chez les femmes en général.
Ration de schizophrénie entre hommes et femmes
Ratio d’environ 1,28 à 1,56 H pour 1 F.
Quand est-ce que le ratio H : F s’équilibre pour la schizophrénie?
Le ratio entre les hommes et les femmes s’équilibre à l’adolescence.
Quels sont les pics d’incidence pour la schizophrénie chez la femme?
Un premier pic d’incidence à 24-32 ans pour les femmes.
Un deuxième pic d’incidence à 55-64 ans pour les femmes, probablement relié à la baisse d’oestrogènes.
Décrire la répartition de l’incidence de la schizophrénie :
- avant 14 ans
- avant 18 ans
- avant 25 ans
- avant 35 ans
- avant 12 and et entre 40-60 ans
- 5% avant 14 ans
- 20% avant 18 ans
- > 50% avant 25 ans
- 80% avant 35 ans
- moins de 10% pour avant 12 and et entre 40-60 ans
Lien entre la schizophrénie et la naissance à l’hiver
Il peut être intéressant de noter que 10% des patients atteints de schizophrénie sont nés en fin d’hiver, car une infection virale de la mère en fin de 2ème trimestre augment le risque via l’atteinte du développement cérébral.
Dire le risque de transmission de la schizophrénie
1% dans la population générale
3% si parent du 2ème degré touché (oncle/tante/cousin/cousine)
10% si parent du 1er degré touché (mère/père/frère/soeur)
10% si jumeau dizygote touché
40% si les 2 parents sont atteints
50% si jumeau monozygote atteint
Existe-t-il une cause unique qui explique le développement de la schizophrénie?
Non. Comme bien des maladies, il n’existe pas de causes uniques permettant le développement de la schizophrénie.
Ce serait plutôt l’interaction entre une multitude de causes potentielles.
Le modèle de compréhension vise plutôt à unifier ces facteurs disparates et s’appuie sur le modèle de vulnérabilité au stress qui permet de réunir les diverses facettes.
Ce modèle démontre bien que la seule présence des facteurs physiologiques est insuffisante pour provoquer l’apparition de la maladie. Effectivement, il doit s’ajouter certains types de stress pour que la maladie arrive.
Nommer les vulnérabilités neuropsychologues qui peuvent entrer en jeu dans la schizophrénie
- anomalies génétiques
- ATCD familiaux de psychose
- anomalies cérébrales
a) anomalies temporales
b) anomalies limbiques (hippocampe)
c) hypofrontalité - dysfonction des neurotransmetteurs (dopamine, sérotonine, glutamate)
Nommer des stresseurs biologiques et socio-environnementaux qui entrent en jeu dans la schizophrénie
- cannabis et autres drogues (stimulants)
- complications obstétricales
- évènements de la vie quotidienne
- émotions exprimées (EE)
- immigration, urbanicité
- pression de performance (études, travail)
- insuffisance du soutien social
Nommer les conséquences des symptômes résiduels de la schizophrénie
- fonctionnement altéré
- handicap, invalidité
- stigmatisation, découragement
Nommer les traitements pour la schizophrénie
- antipsychotiques
- psychoéducation (patient et famille)
- téhrapie cognitive
- entraînement aux habiletés sociales et de communication (coping)
- programme de réadaptation individualisé
- retour aux études et au travail
- soutien social continu
Décrire les anomalies génétiques (vulnérabilité neurophysiologique) qui entrent en jeu dans le développement de la schizophrénie
Impact variable dû à un effet d’addition de risques génétiques entraînant une hétérogénéité des tableaux cliniques. On considère d’ailleurs que la schizophrénie relève d’un bon nombre de gènes combinant leurs effets pour déclenche la maladie quand le risque dépasse un certain seuil.
Il existe aussi un facteur d’épigénétique (20%) :
- marqueurs génétiques : on retrouve différents signes neurophysiologiques mesurables chez les individus atteints ou à risque tels que la poursuite oculaire anarchique.
- études familiales : plus les parents porteurs sont génétiquement proches, plus le risque est grand. De plus, le risque double si le proche débute la maladie en âge précoce par rapport à l’âge adulte. Le tableau le plus courant est un patient dont les parents auraient le génotype sans le phénotype (porteurs asymptomatiques) et des seconds proches atteints.
- études de jumeaux : les jumeaux homozygotes ont une concordance de 50%. C’est la meilleure preuve qu’il y a une composante génétique, malgré que celle-ci soit insuffisante pour déterminer l’apparition de la maladie. De plus, ceci soutient la thèse que l’élément déclencheur est après la naissance, mais que des complications obstétricales (antennes et périnatales) peuvent aussi potentiellement expliquer l’atteinte, selon le fait que l’enfant de plus faible poids est plus souvent atteint.
- études d’adoption : le facteur d’adoption n’apis d’influence (sauf si la mère biologique est atteinte de schizophrénie et famille d’accueil ayant une communication perturbée
Décrire les anomalies cérébrales qui entrent en jeu dans le développement de la schizophrénie
- histologiques : il existe des anomalies de la migration des cellules dans la région limbique (hippocampe, cortex entorhinal, amygdale, thalamus, cingulum, septum), ce qui renforce l’idée d’un trouble du développement du cerveau lors de la phase foetale.
- immunologiques : des lésions cérébrales pourraient être reliées à une atteinte auto-immune chez certains patients. Des virus neuro trophiques (CMV, HSV, rétrovirus, VIH) peuvent directement infecter le cerveau, ou alors des auto anticorps viendraient perturber le développement cérébral et causer des symptômes de schizophrénie.
- structurales : il est de plus en plus admis que la schizophrénie est une maladie neurodéveloppementale avec des composantes neurodégénératives puisqu’il existe des changements (ex. élargissement des ventricules) qui arrivent avant l’apparition des symptômes et que certains changements (ex. perte progressive de matière grise) se perpétuent dans le temps.
- imagerie fonctionnelle : on voit des changements fonctionnels lors de certains symptômes (ex. : aire de Broca activée lors des discours intérieurs et aire de Wernicke lors des hallucinations auditives) et une diminution de l’activité de certaines aires cérébrales chez les schizophrènes. Les trois zones interreliées affectées sont le cortex préfrontal, le cortex temporal et le cortex limbique, et dépendamment de quelles zones sont les plus touchées, il y a variabilité des symptômes.
Décrire la dysfonction du neurotransmetteur dopamine qui entre en jeu dans le développement de la schizophrénie
La DA serait associée à la vigilance. Une surproduction de DA mènerait à une sur vigilance aux stimuli et pourrait provoquer les symptômes.
Un évènement normal peut être considéré comme un évènement d’une grande signification pour l’individu. Les personnes atteintes de schizophrénie présentent :
- une plus grande synthèse de DA
- une décharge plus importante de DA selon une stimulation
- une plus grande quantité de DA dans la synapse
Il est à noter que antipsychotiques utilisés dans le traitement de la schizophrénie ont tous la propriété de bloquer la transmission de la DA au niveau des récepteurs DA1 et DA2. Considérant que 30% des patients ne répondent pas aux antipsychotiques, il faut en déduire que la DA et sa transmission ne peut à elle seule expliquer les symptômes.
Ils agissent au niveau des différentes voies dopaminergiques :
- substance noire = striatum (nigro-striée) : troubles du mouvement si bloqué (p/e dystonie)
- hypothalamus = hypophyse antérieure (tubéro-infundibulaire) : galactorrhée par stimulation de la prolactine et des dysfonctions sexuelles si bloqué
- mésencéphale = cortex frontal (voie mésocorticale) : réduit les délires, mais aussi le fonctionnement des lobes frontaux dont la cognition si bloquée
- mésencéphale = lobe limbique (voie mésolithique) : réduit les émotions intenses et parfois disparition des symptômes positifs si bloqué (voie d’attaque des antipsychotiques atypiques)
Décrire la dysfonction du neurotransmetteur sérotonine qui entre en jeu dans le développement de la schizophrénie
La sérotonine a un effet modulateur sur l’expression émotive et elle semble plus élevée (diminution de l’enzyme la dégradant) chez les schizophrènes.
Décrire la dysfonction du neurotransmetteur glutamate qui entre en jeu dans le développement de la schizophrénie
On pense que la surstimulation glutaminergique a un effet toxique sur les neurones et cause une dégénérescence neuronale aboutissant à une hyperactivité dopaminergique.
La mauvaise régulation de la transmission dopaminergique chez les schizophrènes serait la voie commune finale de la pathologie, précédemment causée par un trouble au niveau du système glutaminergique (origine neurochimique).
Nommer et expliquer les deux stresseurs biologiques qui contribuent au développement de la schizophrénie
- Cannabis et autres drogues :
Ces drogues surstimulent la dopamine et augmentent le risque d’être atteint de schizophrénie de 2 à 25 fois. On pense que ces substances peuvent précipiter la schizophrénie en :
- produisant des symptômes psychotiques transitoires chez tout individu
- déclenchant une schizophrénie plus précédent chez les patients prédisposés
- intensifiant les symptômes d’un patient schizophrène
- provoquant des rechutes des patients en rémission ou qui cessent leur médication - Complications obstétricales :
Sauf chez les patients dont la survenue de la schizophrénie est précoce (< 12 ans), la survenue d’évènement obstétrical augmente le risque de schizophrénie, probablement en affectant le développement cérébral / potentialisant l’effet de l’hypoxie cérébrale
Nommer les six stresseurs socio-environnementaux qui contribuent au développement de la schizophrénie
- évènements de la vie quotidienne
- émotionnalité exprimée
- urbanicité
- immigration
- pression de performance
- soutien social
Décrire le stresseur : évènements de la vie quotidienne
La survenue de plusieurs évènements rapprochés peuvent compromettre les capacités d’adaptation et provoquer des rechutes chez le patient. Par contre, chez un sujet sain, il ne provoquera pas la pathologie puisque le filtrage des stimuli est compétent.
Décrire le stresseur : émotionnalité exprimée
Les taux de rechute chez les patients sont augmentés par la présence de familles ayant une expression émotive forte. Cet effet est annulé à la prise de neuroleptiques.
Décrire le stresseur : urbanicité
Plus la ville est densément peuplée, plus la personne y a vécu longtemps et moins il y a de cohésion sociale, plus la personne est à risque. Il est à noter que la schizophrénie entraîne une dérive sociale.
Décrire le stresseur : immigration
L’immigration, particulièrement lorsqu’il y a discrimination, entraîne une augmentation du risque de schizophrénie. Le risque de souffrir de schizophrénie chez les immigrants de 1ère génération est 2,3x plus élevé et de 2,1x pour leurs enfants. S’il y a présence de discrimination sociale, le risque grimpe à 5-10x.
Décrire le stresseur : pression de performance
Les exigences de la vie moderne entravent l’insertion sociale des patients schizophrènes. Les tensions éprouvées par un employé au travail , l’approche des examens et la pression de performance que vit un étudiant sont plus difficiles à supporter quand on souffre de schizophrénie puisque le schizophrène a plus de difficulté à composer avec la pression de performance.
Décrire le stresseur : soutien social
La perte du soutien social, que ce soit par l’objectif d’autonomie des thérapies ou d’une autre cause, peut affecter grandement le patient, surtout si la maladie est à début précoce (le patient est dans une phase où il développe ses habiletés sociales et relationnelles et de s’affranchir de sa famille).
Quels sont les 5 symptômes importants en schizophrénie?
- idées délirantes
- hallucinations
- discours désorganisé (par exemple : incohérences ou déraillements fréquents)
- comportement grossièrement désorganisé ou catatonique
- symptômes négatifs (aboulie ou diminution de l’expression émotionnelle)
Quels sont les trois symptômes de la schizophrénie (dont il faut nécessairement avoir un)?
- idées délirantes
- hallucinations
- discours désorganisé (par exemple : incohérences ou déraillements fréquents)
Nommer des symptômes pré-morbides de la schizophrénie
Comportements et idées bizarres :
- difficulté de socialisation
- anomalies développementales
- rituels / habitudes bizarres
- difficultés cognitives
Nommer des symptômes prodromaux de la schizophrénie
- symptômes négatifs
- détérioration du niveau de fonctionnement antérieur (s’installe sur 2-3 ans)
- sentiment de malaise
- plaintes somatiques vagues
- difficultés cognitives
- angoisse qui s’intensifie
- perte du sommeil
- sentiment de perte de contrôle sur ses pensées
Nommer des symptômes en phase aigue de la schizophrénie
Symptômes psychotiques :
- hallucinations
- délires
- incohérence des propos
- désorganisation du comportement
Nommer et expliquer les symptômes que l’on qualifie de précurseurs à un épisode psychotique
1) troubles psychologiques : perturbation du sommeil, perte d’appétit, sentiment de malaise sans raison apparente
2) troubles affectifs (anxiété, perplexité, tension, surexcitation, perte d’intérêt envers l’entourage, sentiment d’inutilité, dépression)
3) troubles comportementaux (agitation, nervosité, bizarreries, diminution des contacts avec les amis)
4) troubles cognitifs (diminution de la concentration, pertes de mémoire)
5) élaboration délirantes (impression d’être persécuté, ridiculisé, que les autres parlent de soi, accroissement des préoccupations religieuses)
6) troubles perceptuels (illusions, couleurs apparaissent plus ternes / plus brillantes, apparition d’hallucinations fugaces)
Il ne faut pas oublier que les patients vivent des perturbations psychologiques même lorsqu’ils ne sont pas en psychose aigue. Ceux-ci sont notamment représentés par des symptômes négatifs, des troubles cognitifs et des symptômes affectifs.
Décrire ce que sont les symptômes négatifs
Ils se caractérisent par une absence de comportements attendus. On peut les concevoir comme une diminution (idée de soustraction) des aptitudes usuelles d’un individu. Ce sont des symptômes précurseurs de la schizophrénie et leur apparition est insidieuse dès le début de la maladie, mais peuvent également persister après la disparition des symptômes positifs. Ils sont donc résiduels, déficitaires et souvent permanents.
Voici les principaux :
- affect inapproprié, aplati ou émoussé
- alogie
- aboulie, apathie
- anhédonie et asocialité
- déficit de l’attention
Décrire ce qu’est l’affect inapproprié, aplati ou émoussé (symptôme négatif de la schizophrénie)
En phase argue, une réponse émotive incongrue et excessive (par exemple : une anxiété massive et morcelante) accompagne certains délires ou certaines hallucinations. C’est une discordance idéoaffective, soit une dissociation entre l’affect (ce que la personne semble éprouver) et la pensée (ce que la personne croit éprouver)
Décrire ce qu’est l’alogie
Difficulté de conversation manifestée par :
- manque d’initiative pour amorcer ou entretenir une conversation
- augmentation du délai de réponse
- pauvreté du discours avec réponses évasives et brèves (même si une réplique est longue, elle ne contient que très peu d’information)
- interruption subite de la conversation, un blocage
Décrire ce qu’est l’aboulie et l’apathie
manque d’énergie physique, négligence de l’hygiène, manque d’intérêt ou d’énergie, manque de persistance
Décrire ce qu’est l’anhédonie et l’asocialité
Perte de plaisir à socialiser
C’est un manque d’intérêt social (asocialité), mais différent du comportement antisocial où dans ce dernier, la personne profite des autres.
- perte d’intérêt dans les activités de détente, agréables (par exemple des fêtes)
- diminution de la qualité et de la quantité des activités récréatives et des loisirs
- incapacité à entretenir des relations intimes avec les membres de sa famille
- effritement des relations avec les amis et les pairs
- rareté des activités sexuelles impliquant des contacts avec des partenaires
Décrire ce qu’est le déficit de l’attention
tant sur le plan de l’attention sociale que fonctionnelle (activités)
Pourcentage de personnes atteintes de schizophrénie qui ont des troubles cognitifs
85%
Quels sont les premiers symptômes à apparaître dans la schizophrénie?
Troubles cognitifs
Caractériser les troubles cognitifs
Difficulté à réagir aux stimuli appropriés et à inhiber ou filtrer les stimuli inappropriés qui interfèrent avec le traitement des informations et la réponse adéquate.
Nommer les grands troubles faisant partie des troubles cognitifs
- trouble de concentration/d’attention/faible tolérance à l’effort
- troubles de la mémoire globale/de travail/contextuelle et autobiographique
- trouble des fonctions exécutives (lobes frontaux = difficulté à planifier, conceptualiser et réaliser une tâche ; organises des séquences d’actions ; anticiper les conséquences)