Thème 2 Flashcards

1
Q

Définition de personnalité

A

La personnalité est une ensemble de caractéristiques personnelles et stables influençant les pensées, les comportements et les émotions.

Ces caractéristiques diffèrent d’un individu à l’autre. Conséquemment, les délimitations du normal et du pathologique ont été et sont encore un enjeu comme le témoigne les discussions présentent sur l’élaboration d’une nouvelle classification sur la meilleure façon de décrire un trouble de la personnalité.

Cette définition tient compte des caractéristiques psychophysiques inhérentes à l’individu, mais aussi des réactions des autres envers l’individu en tant que stimulus social, y compris les effets sociaux susceptibles de contribuer à sa réputation.

BREF :
- concept moins restrictif (que tempérament et caractère) des aspects psychologiques et social d’une personne

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2
Q

Définition de caractère

A

Ensemble des dimensions de la personnalité qui est peu héritable (contrairement aux dimensions du tempérament), de développement plus tardif et influencées par les processus de maturation et les relations interpersonnelles

BREF :
- est acquis lors du vécu de l’individu

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3
Q

Définition de tempérament

A

Ensemble de traits ou types de comportements habituels que l’on retrouve chez l’individu. Il est stable dans le temps et dans différentes circonstances

BREF :
- est acquis de façon « génétique » / hérité des parents

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4
Q

Définition de trait

A

Disposition de base innée donnant lieu à des patterns d’affects, de cognitions et de comportements stables. Chaque trait est une dimension qui s’exprime sur un continuum que l’on qualifie de facteur.

BREF :
- les constituants du tempérament

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5
Q

L’un des énoncés suivants n’est pas cohérent avec la définition de la personnalité, trouvez l’intrus :

a. La notion de personnalité réfère à la fois à un aspect d’observation externe (objectif) et la référence à une description de l’état émanant du patient (subjectif)
b. La personnalité décrit un fonctionnement relationnel public et privé
c. Le concept de personnalité implique la notion d’imprévisibilité du comportement
d. Le trouble de personnalité est généralement ego syntone

A

c. Le concept de personnalité implique la notion d’imprévisibilité du comportement

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6
Q

Quelle est selon vous la meilleure évidence de la base biologique des troubles de personnalité?

A

Lorsque l’on réfère au déterminant biologique des troubles de personnalité (TP), on réfère au tempérament d’une personne. Plusieurs études ont été réalisées sur des jumeaux afin de montrer la part d’héritabilité des TP. Il demeure raisonnable de dire que les facteurs héréditaires sont responsables d’environ 50% de l’apparition de TP.

Autrement dit, chez un certain individu au bagage génétique particulier, le risque de développer un TP est plus élevé en présence d’un environnement prédisposant. Il faut également comprendre que ces mêmes gènes peuvent augmenter le risque d’être exposé à un environnement prédisposant. Les résultats de ces études sont corroborés par des études sur les systèmes neuro biologiques qui sous-tendent le tempérament.

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7
Q

Vrai ou faux ?

Il existe un lien entre la schizophrénie et le trouble de personnalité paranoïde, mais pas avec les troubles de personnalité schizotypique et schizoïde.

A

Faux.

La schizophrénie est associée au trouble de la personnalité schizotypique avant tout. Effectivement, le profil clinique des TP schizotypiques a été décrit à partir de proches de patients schizophrènes.
De plus, les études en neuro-imagerie ainsi que des études du système dopaminergique suggère que plusieurs altérations biologiques similaires existent dans ces deux classes de patients. Certains suggèrent que le TP schizotypique serait en fait une forme atténuée de schizophrénie.

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8
Q

Vrai ou faux?

Il est peu probable que des facteurs environnementaux aient une influence sur le tempérament.

A

Faux.

Il est probable que les facteurs environnementaux aient un rôle à jouer sur le tempérament. Effectivement, l’exposition in utero à la cigarette, l’alcool ou la cocaïne par exemple, a été reliée à une augmentation du risque de présenter un ou des troubles des comportementaux perturbateurs, eux-mêmes associés à l’apparition ultérieure d’un TP. Certains facteurs environnementaux non reliés aux parents ont un influence.

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9
Q

Vrai ou faux?

Un patient souffrant d’un trouble obsessionnel compulsif sévère souffre en fait d’une personnalité obsessionnelle-compulsive.

A

Faux.

On parle ici de deux pathologies bien distinctes du DSM-5 :

  • trouble obsessionnel compulsif :
    patient dont la présence d’obsessions (pensées, pulsions ou images récurrentes, persistantes, intrusives et inopportunes) et de compulsions (comportements répétitifs ou actes mentaux accomplis lors de la présence d’obsessions) sont à l’origine d’une perte de temps considérable et/ou d’une détresse psychologique
  • personnalité obsessionnelle-compulsive :
    mode général de préoccupation par l’ordre, le perfectionnisme et le contrôle mental et interpersonnel (manque de souplesse, d’ouverture et d’efficacité) qui entrave le bon fonctionnement de l’individu

Ces «définitions» ne sont que partielles et ont pour but la différenciations des deux pathologies. Afin d’avoir une meilleure idée des critères officiels, voir le Mini DSM-5.

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10
Q

Maladie(s) associée(s) ou traits de comportements en lien avec la dopamine

A

Schizophrénie et TP schizotypique

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11
Q

Trouvailles en lien avec la dopamine et la schizophrénie/TP schizotypique

A
  • L’élévation des métabolites de la dopamine corrobore l’intensité des symptômes
  • Trouvailles comparables mais en plus faible intensité chez les TP schizotypique que chez les schizophrènes : attention soutenue et mémoire de travail
  • Présentent tous deux une poursuite visuelle anarchique ou saccadée
  • Augmentation de la taille des ventricules cérébraux, diminution du volume du lobe temporal
  • L’anatomie du lobe frontal est préservée chez les TP schizotypique, mais altérée chez les schizophrènes
  • L’injection d’amphétamine produit une plus grande activité striatum (sécrétant de la dopamine) chez ces deux groupes
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12
Q

Maladie(s) associée(s) ou traits de comportements en lien avec la sérotonine

A
  • personnalité limite et antisocial (tempérament impulsif et agressif)
  • personnalité antisociale
  • personnalité limite
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13
Q

Trouvailles en lien avec la sérotonine et la personnalité limite et antisocial (tempérament impulsif et agressif)

A
  • Présentent une hypoactivité sérotoninergique
  • On recueille moins de métabolites de la 5HT chez les personnes avec des ATCD de comportements agressifs ou suicidaires
  • La stimulation de ces systèmes pharmacologiquement n’est pas démontrée efficace
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14
Q

Trouvailles en lien avec la sérotonine et la personnalité antisociale

A
  • Difficile d’interpréter les altérations structurales du cerveau de ces personnes compte tenu de la grande quantité d’alcool consommée chez ces derniers
  • On note une diminution du métabolisme de plusieurs régions frontales, surtout dans la zone orbitofrontale qui intervient dans la régulation des comportements sociaux
  • On note un métabolisme diminué des zones traitant des informations émotionnelles, ce qui est compatible avec un déficit d’empathie observé chez ces patients
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15
Q

Trouvailles en lien avec la sérotonine et la personnalité limite

A
  • Réduction de plusieurs structures cérébrales, dont : amygdale, hippocampe et cingulum. Difficile de dire si ces changements sont à l’origine ou la conséquence épigénétique
  • Il y a une plus grande activation de l’amygdale en réponse à des images émotionnellement chargées chez ces personnes. Sans la stimulation, on observe aucune différence
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16
Q

Selon Freud, comment se forment les traits de personnalité?

A

Selon Freud, un individu peut présenter des conflits intrapsychiques non-résolus, qui amènent à une fixation à l’un ou l’autre des phases du développement psychosexuel. Ces fixations se traduisent par la suite par des troubles de la personnalité.

Ex. :

  • TP dépendant = phase orale
  • TP obsessionnel-compulsif = phase anale
  • TP histrionique = phase génitale

Un point important dans l’étude de la personnalité est celui du trait (par opposition au trouble). Son Son évolution est aujourd’hui une partie intégrante du diagnostic. On en comprend donc que les TP ne sont pas des entités diagnostiques discrètes, mais plutôt l’extrême de traits de personnalité qu’on retrouve dans la population normale.

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17
Q

Quel est l’apport de McCrae et Costa à l’étude de la personnalité?

A

Ces auteurs ont proposé un système pour diagnostiquer les personnalités saines et pathologiques encore très connu et d’actualité composé de 5 facteurs. Chaque facteur est par la suite subdivisé en plusieurs sous-traits ou facettes.

Les 5 facteurs sont connus sous l’acronyme OCEAN
(Ouverture à l’expérience, Caractère consciencieux, Extraversion, Amabilité (caractère agréable) et Névrotisme (ou affectivité négative)).

Selon les auteurs, bien que les traits demeurent très stables dans le temps, les caractéristiques d’adaptation que développe un individu lors de ses interactions avec l’environnement peuvent changer sous l’effet du processus de maturation biologique, des changements survenant dans l’environnement ou d’interventions thérapeutiques spécifiques.

L’élément clé dans leur stratégie de classification est la distinction entre les tendances fondamentales (les 5 facteurs) et les adaptations caractéristiques découlant de l’interaction avec l’environnement.

Selon la théorie, la culture a une influence réduite voire nulle sur les traits eux-mêmes, mais a une influence spectaculaire sur les composantes des adaptations caractéristiques (croyances, valeurs, habitudes, rôles et relations).

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18
Q

Décrire l’acronyme OCEAN

A

Ouverture à l’expérience : appréciation des idées originales, de la nouveauté, de l’esthétique, des émotions et de l’aventure

Caractère consciencieux : respect des normes et la morale, fiabilité, ordre, sens de l’organisation, rigueur, discipline, orientation vers des buts

Extraversion : jovialité, recherche de contacts sociaux et de stimulation, énergie, fonceur, facilité à s’exprimer et à s’affirmer

Amabilité (caractère agréable) : collaboration, recherche d’harmonie, empathie, confiance, vision optimiste face aux autres, générosité

Névrotisme (ou affection négative) : tendance à la détresse, l’anxiété, la tristesse et/ou la colère (N.B. : Presque tous les troubles de la personnalité du DSM-5 sont associés à un score élevé de névrotique)

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19
Q

Quels sont les facteurs prédicateurs de trouble des personnalités liés aux figures d’attachement?

A
  • une faible proximité physique ou psychologique avec la mère ou le père
  • les punitions trop sévères et le contrôle parental par la culpabilité
  • être né d’une grossesse non désirée

Il est fort probable que la personnalité soit influencée par des facteurs culturels et ethniques. Il est difficile toutefois d’évaluer si l’influence de ces derniers agit en rehaussant des traits de personnalité ou en permettant le développement de trouble de la personnalité. On note toutefois quelques tendances, selon la société étudiée :

  • les sociétés modernes, en mettant l’accent sur l’individuation, l’autonomie et la compétitivité, favorisent le développement de la personnalité narcissique
  • les sociétés plus traditionnelles, en mettant l’accent sur la conformité au groupe et aux normes sociales, pourraient induire plus de traits dépendants
  • la proportion du trouble de la personnalité antisociale varie selon la région du montre : les prévalantes les plus faibles sont notées là où les structures sociales sont les plus cohésives

De plus, certains facteurs prédicateurs augmentent le risque de souffrir d’un TP quel qu’il soit :

  • faible niveau socio-économique
  • fait d’être issu d’une famille monoparentale
  • discorde parentale
  • présence de conduites antisociales chez les parents
  • maladie ou décès d’un ou des deux parents en bas âge
  • expériences d’abus et de négligence (facteur important)
    a) abus sexuel : relié aux TP du groupe B (particulièrement TP limite)
    b) abus émotionnel : relié plus spécifiquement au TP limite
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20
Q

Quelles sont les trois catégories qui permettent de regrouper les troubles de la personnalité et les troubles de personnalité qui leur sont associés?

A

Groupe A (bizarre/excentrique) :

  • paranoide
  • schizotypique
  • schizoide

Groupe B (intense/dramatique) :

  • limite (borderline)
  • antisociale
  • narcissique
  • histrionique

Groupe C (anxieux/craintif) :

  • évitant
  • obsessionnel-compulsif
  • dépendant
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21
Q

Décrire les critères du trouble de la personnalité selon le DSM-5

A

A. Modalité durable de l’expérience vécue et des conduites qui dévie notablement de ce qui est attendue dans la culture de l’individu. Cette déviation est manifeste dans au moins deux des domaines suivants :

  1. La cognition (c-a-d la perception et la vision de soi-même, d’autrui et des évènements)
  2. L’affectivité (c-a-d la diversité, l’intensité émotionnelle, la labilité et l’adéquation de la réponse émotionnelle)
  3. Le fonctionnement interpersonnel
  4. Le contrôle des impulsions

B. Ces modalités durables sont rigides et envahissent des situations personnelles et sociales très diverses.

C. Ce mode durable entraîne une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

D. Ce mode est stable et prolongé et ses premières manifestations sont décelables au plus tard à l’adolescence ou au début de l’âge adulte.

E. Ce tableau n’est pas mieux expliqué par les manifestations ou les conséquences d’un autre trouble mental.

F. Ce mode durable n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (drogue donnant lieu à un abus ou médicament) ou d’une autre affection médicale générale (traumatisme crânien)

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22
Q

Quoi faire si une personne répond aux critères de trouble de la personnalité sans répondre aux critères d’un trouble de personnalité spécifique?

A

Lorsqu’un patient répond à ces critères sans répondre totalement aux critères d’un des troubles présentés plus tard, il convient de porter un diagnostic de trouble de la personnalité non spécifié.

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23
Q

Ratio sexe pour TP paranoide

A

H > F

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24
Q

Prévalence du TP paranoide

A

1,7% de la population (haute)

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25
Q

Décrire la présentation clinique et le diagnostic du TP paranoide

A
  • Les patients ne consultent pas d’eux-mêmes ; ils se font référer
  • Présence sur une longue période de temps de cognitions paranoïdes envahissantes sans être psychotique
  • Méfiance envahissante ; «l’enfer, c’est les autres»
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26
Q

Pronostic du TP paranoide

aigu vs chronique, complications, comorbidités

A

Rarement présent sans comorbidités

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27
Q

Traitement du TP paranoide

A

Malgré que l’efficacité de la thérapie centrée sur le transfert ait été étudiée sur les TP limite, elle peut en principe être utilisée sur une majorité des TP

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28
Q

Prévalence du TP schizoide

A

0,9% de la population

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29
Q

Ratio sexe pour TP schizoide

A

H > F

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30
Q

Présentation clinique et diagnostic pour TP schizoide

A
  • Les patients ne consultent pas d’eux-mêmes ; ils se font référer
  • Solitude, peut finir par entrer en thérapie
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31
Q

Pronostic du TP schizoide

A

Presqu’uniquement diagnostiqué en contexte de comorbidités

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32
Q

Traitement TP schizoide

A

Malgré que l’efficacité de la thérapie centrée sur le transfert ait été étudiée sur les TP limite, elle peut en principe être utilisée sur une majorité des TP

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33
Q

Prévalence du TP schizotypique

A

0,9% de la population

le plus bizarre

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34
Q

Étiologie du TP schizotypique

A
  • Forte héritabilité (tempérament)
  • Lien avec l’élévation des métabolites dopaminergiques
  • Abus physiques en bas âge
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35
Q

Présentation clinique et diagnostic pour TP schizotypique

A
  • Atteinte très significative du fonctionnement
  • Lien avec la schizophrénie
  • Diagnostic stable
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36
Q

Pronostic pour TP schizotypique

A

Pronostic pauvre et faible niveau de fonctionnement à long terme

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37
Q

Traitement pour TP schizotypique

A

Aucune psychothérapie ciblant ce TP n’a été élaborée à ce jour. Il est souvent traité comme le trouble psychotique atténué.

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38
Q

Prévalene TP antisocial

A

1,1% de la population

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39
Q

Ratio TP antisocial

A

H > F

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40
Q

Reconnaissance de TP antisocial se fait avant quel âge

A

avant l’âge de 15 ans

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41
Q

Étiologie du TP antisocial

A
  • Composante génétique (parents-enfant indépendamment de l’environnement)
  • Traits impulsif et agressif (hypoactivité du système sérotoninergique)
  • Altérations structurales au niveau frontal et des émotions
  • Abus physiques en bas âge
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42
Q

Présentation clinique et diagnostic du TP antisocial

A
  • Carences a/n de l’empathie et de l’intimité (aussi impulsivité, irresponsabilité, transgression loi)
  • Dimensions suicidaires
  • ATCD d’abus physique en bas âge

(prison, patron familial, séduction et manipulation)

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43
Q

Pronostic du TP antisocial

A
  • Facteur de mauvais pronostic : comportement agressif et antisocial à l’adolescence
  • Pauvre pronostic
  • Souvent associé au TP narcissique
  • Le vieillissement est associé à une diminution des comportements impulsif et/ou agressif
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44
Q

Traitement du TP antisocial

A

Aucune approche psychothérapeutique ne s’est montrée efficace jusqu’à présent

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45
Q

Prévalence du TP limite

A

1,6% de la population

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46
Q

Ratio sexe du TP limite

A

F > H (ratio suggéré en clinique 3 : 1)

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47
Q

Quel est le TP le plus fréquent dans la clinique?

A

TP limite

48
Q

Étiologie du TP limite

A
  • Grande part semble véritable
  • Traits impulsif et agressif (hypoactivité du système sérotoninergique)
  • Abus en bas âge
49
Q

Présentation clinique et diagnostic du TP limite

A
  • Dimensions suicidaire et automutilateur

(stabilité de la crise, clivage, identification projective, bonne réponse au traitement spécialisé en général, demeure explosif)

50
Q

Pronostic du TP limite

A
  • Comorbidités fréquentes : TDAH, trouble des conduites alimentaires et trouble de stress post-traumatique
  • Souvent associé au TP dépendant
  • L’évolution au dil des années semble positive (rémission de 80% après 10 ans)
  • Les patients n’Atteignent généralement pas un niveau de fonctionnement (20%)
51
Q

Traitement du TP limite

A

Multiples psychothérapies étudiées sur ces patients : comportementale, dialectique, mensualisation, centrée sur le transfert, schémas, STEPPS, cognitive-analytique

52
Q

Prévalence du TP histrionique

A

1,5% de la population

53
Q

Étiologie du TP histrionique

A

Théorie de Freud (conflit intrapsychique non résolu de la phase génitale)

54
Q

Présentation clinique et diagnostic du TP histrionique

A
  • Associé à des renforcements +
  • Patients ne consultent généralement qu’en situation de crise ou lors d’un trouble comorbide

(somatisation, superficialité et séduction)

55
Q

Traitement du TP histrionique

A

Malgré que l’efficacité de la thérapie centrée sur le transfert ait été étudiée sur les TP limite, elle peut en principe être utilisée sur une majorité des TP

56
Q

Prévalence du TP narcissique

A

0,5% de la population (faible)

57
Q

Étiologie du TP narcissique

A
  • Considéré comme le trouble le moins véritable
  • Composante psycho très riche et importante (théorie du manque d’empathie de la part des figures parentales)
  • La société individualiste et compétitive favorise ce TP
58
Q

Présentation clinique et diagnostic du TP narcissique

A
  • Fragilité de l’estime de soi
  • Surévaluation et/ou dévaluation envers lui-même
  • Dimension suicidaire (peu, mais + létal que la moyenne)

(grandiose, manque d’empathie, fragilité de l’estime de soi)

59
Q

Pronostic du TP narcissique

A
  • Souvent associé au TP antisocial

- Évolution avec le temps peu favorable en général puisqu’ils prennent mal leurs pertes reliées au vieillissement

60
Q

Traitement pour TP narcissique

A

Malgré que l’efficacité de la thérapie centrée sur le transfert ait été étudiée sur les TP limite, elle peut en principe être utilisée sur une majorité des TP

61
Q

Ratio sexe du TP histrionique

A

F > H

62
Q

Prévalence du TP obsessif-compulsif

A

2,1 % de la population (très haute)

63
Q

Ratio sexe du TP obsessif-compulsif

A

H >F

64
Q

Étioogie du TP obsessif-compulsif

A

Théorie de Freud (conflit intrapsychique non résolu de la phase anale)

65
Q

Presentation clinique et diagnostic pour TP obsessif-compulsif

A

Très rarement diagnostiqué sans comorbidités

Rigidité et règles auto-proclamées

66
Q

Pronostic du TP obsessif-compulsif

A

L’évolution au fil des années semble positive, avec une rémission de près de 90% en-dessous de 10 ans

67
Q

Traitement du TP obsessif-compulsif

A
  • Excellente observance au traitement
  • Malgré que l’efficacité de la thérapie centrée sur le transfert ait été étudiée sur les TP limite, elle peut en principe être utilisée sur une majorité des TP
68
Q

Prévalence du TP évitant

A

1,7% de la population (haute)

69
Q

Étiologie du TP évitant

A

Hypersensibilité au rejet, hyper vigilance, tendance à l’environnement protégé

70
Q

Présentation clinique et diagnostic du TP évitant

A

Associé à :

  • fragilité de l’estime de soi
  • crainte des risques
  • sensibilité à la critique
  • peur d’être humilié/ridiculisé
71
Q

Diagnostic différentiel du TP évitant

A

**non-associé à la personnalité narcissique (peut-être que dans le futur oui…)

72
Q

Pronostic du TP évitant

A

L’évolution au fil des années semble positive, avec une rémission de près de 90% en-dessous de 10 ans

73
Q

Traitement du TP évitant

A
  • Approches cognitivo-comportementale et psychodynamique brèves
  • Malgré que l’efficacité de la thérapie centrée sur le transfert ait été étudiée sur les TP limite, elle peut en principe être utilisée sur une majorité des TP
74
Q

Prévalence du TP dépendant

A

0,7% de la population

75
Q

Ratio sexe du TP dépendant

A

F > H

76
Q

Étiologie du TP dépendant

A

Théorie de Freud (conflit intrapsychique non résolu de la phase orale)

77
Q

Présentation clinique et diagnostic du TP dépendant

A
  • Patients consultent généralement lors de situation de crise
  • Plus fréquent sous forme de traits de personnalité que de trouble
  • le collant, distinction à faire avec les limites, approches combinées
78
Q

Pronostic du TP dépendant

A

Souvent associé au TP limite

79
Q

Traitement du TP dépendant

A

Malgré que l’efficacité de la thérapie centrée sur le transfert ait été étudiée sur les TP limite, elle peut en principe être utilisée sur une majorité des TP

80
Q

Critères du DSM-5 pour le TP paranoïaque

A

A. Méfiance soupçonneuse envahissante envers les autres dont les intentions sont interprétées comme malveillantes, qui apparaît au début de l’âge adulte et est présente dans divers contextes, comme en témoignent au moins quatre des manifestations suivantes :

  1. Le sujet s’attend sans raison suffisante à ce que les autres l’exploitent, lui nuisent ou le trompent.
  2. Est préoccupé par des doutes injustifiés concernant la loyauté ou la fidélité de ses amis ou associés.
  3. Est réticent à se confier à autrui en raison d’une crainte injustifiée que l’information soit utilisée de manière perfide contre lui.
  4. Discerne des significations cachées, humiliantes ou menaçantes dans des commentaires ou des évènements anodins.
  5. Gare rancune (c-a-d ne pardonne pas d’être blessé, insulté ou dédaigné).
  6. Perçoit des attaques contre sa personne ou sa réputation, alors que ce n’est pas apparent pour les autres, et est prompt à la contre-attaque ou réagit avec colère.
  7. Met en doute de manière répétée et sans justification la fidélité de son conjoint ou de son partenaire sexuel.

B. Ne survient pas exclusivement pendant l’évolution d’une schizophrénie, d’un trouble bipolaire ou d’un trouble dépressif avec caractéristiques psychotiques ou d’un autre trouble psychotique et non imputable aux effets physiologiques d’une autre affection médicale.

N.B. Si les critères sont remplis avant l’apparition d’une schizophrénie, indiquer «prémorbide» : personnalité paranoïaque prémorbide

81
Q

Critères du DSM-5 pour le TP schizoide

A

A. Mode général de détachement par rapport aux relations sociales et de restriction de la variété des expressions émotionnelles dans les rapports avec autrui, qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins quatre des manifestations suivantes :

  1. Le sujet ne recherche, ni n’apprécie les relations proches, y compris les relations intra familiales
  2. Choisit presque toujours des activités solitaires
  3. N’a que peu ou pas d’intérêt pour les relations sexuelles avec d’autres personnes
  4. N’éprouve du plaisir que dans de rares activités, sinon dans aucune
  5. N’a pas d’amis proches ou de confidents, en dehors de ses parents du premier degré
  6. Semble indifférent aux éloges ou à la critique d’autrui
  7. Fait preuve de froideur, de détachement, ou d’émoussement de l’affectivité

B. Ne survient pas exclusivement pendant l’évolution d’une schizophrénie, d’un trouble bipolaire ou d’un trouble dépressif avec caractéristiques psychotiques, d’un autre trouble psychotique ou d’un trouble du spectre de l’autisme et n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une autre affection médicale

N.B. Si les critères sont remplis avant l’apparition d’une schizophrénie, indiquer «prémorbide» : personnalité schizoïde prémorbide

82
Q

Critères du DSM-5 pour le TP schizotypique

A

A. Mode général de déficit social et interpersonnel marqué par une gêne aigue et des compétences réduites dans les relations proches, par des distorsions cognitives et perceptuelles et par des conduites excentriques.
Le trouble apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins cinq des manifestations suivantes :

  1. Idées de référence (à l’exception des idées délirantes de référence)
  2. Croyances bizarres ou pensée magique qui influencent le comportement et qui ne sont pas en rapport avec les normes d’un sous-groupe culturel (superstition, croyance dans un don de voyance, dans la télépathie ou dans un sixième sens ; chez les enfants et les adolescents, rêveries ou préoccupations bizarres)
  3. Perceptions inhabituelles, notamment illusions corporelles
  4. Pensée e langage bizarre (vagues, circonstanciés, métaphoriques, alambiqués ou stéréotypés)
  5. Idéation méfiante ou persécutrice
  6. Inadéquation ou pauvreté des affects
  7. Comportement ou aspect bizarre, excentrique ou singulier
  8. Absence d’amis proches ou de confidents en dehors des parents de premier degré
  9. Anxiété excessive en situation sociale qui ne diminue pas quand la personne se familiarise avec la situation et qui est due à des craintes persécutrices plutôt qu’à un jugement négatif de soi-même

B. Ne survient pas exclusivement pendant l’évolution :

  • d’une schizophrénie
  • d’un trouble bipolaire
  • d’un trouble dépressif avec des caractéristiques psychotiques
  • d’un autre trouble psychotique
  • d’un trouble du spectre de l’autisme

N.B. Si les critères sont remplis avant l’apparition d’une schizophrénie, indiquer «prémorbide» : personnalité schizotypique prémorbide

83
Q

Critères du DSM-5 pour le TP limite (borderline)

A

Mode général d’instabilité des relations interpersonnelles, del’image de soi et des affects avec une impulsivité marquée, qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins cinq des manifestations suivantes :

  1. Efforts effrénés pour éviter les abandons réels ou imaginés (N.B. : ne pas inclure les comportements suicidaires ou les automutilations énumérés dans le critère 5)
  2. Mode de relations interpersonnelles instables et intenses caractérisées par l’alternance entre des positions extrêmes d’idéalisation excessive et de dévalorisation
  3. Perturbation de l’identité: instabilité marquée et persistante de l’image ou de la notion de soi
  4. Impulsivité dans au moins deux domaines potentiellement dommageables (dépenses, sexualité, toxicomanie, conduite automobile dangereuse, crises de boulimie) (N.B. : ne pas inclure les comportements suicidaires ou les automutilations énumérés dans le critère 5)
  5. Répétition de comportements, de gestes ou de menaces suicidaires, ou d’automutilations
  6. Instabilité affective due à une réactivité marquée de l’humeur (dysphonie épisodique intense, irritabilité ou anxiété durant habituellement quelques heures et rarement plus de quelques jours)
  7. Sentiments chroniques de vide
  8. Colères intenses et inappropriées ou difficulté à contrôler sa colère (fréquentes manifestations de mauvaise humeur, colère constante ou bagarres répétées)
  9. Survenue transitoire dans des situations de stress d’une idéation persécutrices ou de symptômes dissociatifs sévères
84
Q

Critères du DSM-5 pour le TP histrionique

A

Mode général de réponses émotionnelles excessives et de quête d’attention, qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins cinq des manifestations suivantes :

  1. Le sujet est mal à l’aise dans les situations où il n’est au centre de l’attention d’autrui
  2. L’interaction avec autrui est souvent caractérisée par un comportement de séduction sexuelle inadaptée ou une attitude provocante
  3. Expression émotionnelle superficielle et rapidement changeante
  4. Utilise régulièrement son aspect physique pour attirer l’attention sur soi
  5. Manière de parler trop subjective mais pauvre en détails
  6. Dramatisation, théâtralisme et exagération de l’expression émotionnelle
  7. Suggestibilité, est facilement influencé par autrui ou par les circonstances
  8. Considère que ses relations sont plus intimes qu’elles ne le sont en réalité
85
Q

Critères du DSM-5 pour le TP narcissique

A

Mode général de fantaisies ou de comportements grandioses, de besoin d’être admiré et de manque d’empathie qui apparaissent au début de l’âge adulte et sont présents dans des contextes divers, comme en témoignent au moins cinq des manifestations suivantes :

  1. Le sujet a un sens grandiose de sa propre importance (surestime ses réalisations et ses capacités, s’attend à être reconnu comme supérieur sans avoir accompli quelque chose en rapport)
  2. Est absorbé par des fantaisies de succès illimité, de pouvoir, de splendeur, de beauté ou d’amour idéal
  3. Pense être spécial et unique et ne pouvoir être admis ou compris que par des institutions ou des gens spéciaux et de haut niveau
  4. Besoin excessif d’être admiré
  5. Pense que tout lui est dû : s’attend sans raison à bénéficier d’un traitement particulièrement favorable et à ce que ses désirs soient automatiquement satisfaits
  6. Exploite l’autre dans les relations interpersonnelles : utilise autrui pour parvenir à ses propres fins
  7. Manque d’empathie: n’est pas disposé à reconnaître ou à partager les sentiments et les besoins d’autrui
  8. Envie souvent les autres, et croit que les autres l’envient
  9. Fait preuve d’attitudes et comportements arrogants et hautains
86
Q

Critères du DSM-5 pour le TP antisocial

A

A. Mode général de mépris et de transgression des droits d’autrui qui survient depuis l’âge de 15 ans, comme en témoignent au moins trois des manifestations suivantes :

  1. Incapacité de se conformer aux normes sociales qui déterminent les comportements légaux, comme l’indique la répétition de comportements passibles d’arrestation
  2. Tendance à tromper pour un profit ou par plaisir, indiquée par des mensonges répétés, l’utilisation de pseudonymes ou des escroqueries
  3. Impulsivité ou incapacité à planifier à l’avance
  4. Irritabilité ou agressivité, comme en témoigne la répétition de bagarres ou d’agressions
  5. Mépris inconsidéré pour sa sécurité ou celle d’autrui
  6. Irresponsabilité persistante, indiquée par l’incapacité répétée d’assumer un emploi stable ou d’honorer des obligations financières
  7. Absence de remords, indiquée par le fait d’être indifférent ou de se justifier après avoir blessé, maltraité ou volé autrui

B. Âge au moins égal à 18 ans

C. Manifestations d’un trouble des conduites débutant avant l’âge de 15 ans

D. Les comportements antisociaux ne survient pas exclusivement pendant l’évolution d’une schizophrénie ou d’un trouble bipolaire

87
Q

Critères du DSM-5 pour les personnalité obsessionnelle-compulsive

A

Mode général de préoccupation pour l’ordre, le perfectionnisme et le contrôle mental et interpersonnel, aux dépens d’une souplesse, d’une ouverture et de l’efficacité, qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins quatre des manifestations suivantes :

  1. Préoccupations par les détails, les règles, les inventaires, l’organisation ou les plans au point que le but principal de l’activité est perdu de vue
  2. Perfectionnisme qui entrave l’achèvement des tâches (incapacité d’achever un projet parce que des exigences personnelles trop strictes ne sont pas remplies )
  3. Dévotion excessive pour le travail et la productivité à l’exclusion des loisirs et des amitiés (sans que cela soit expliqué par des impératifs économiques évidents)
  4. Est trop consciencieux, scrupuleux et rigide sur des questions de morale, d’éthique ou de valeurs (sans que cela soit expliqué par une appartenance religieuse ou culturelle)
  5. Incapacité de jeter des objets usés ou sans utilité même si ceux-ci n’ont pas de valeur sentimentale
  6. Réticence à déléguer des tâches ou à travailler avec autrui à moins que les autres se soumettent exactement à sa manière de faire les choses
  7. Se montre avare avec argent pour soi-même et les autres ; l’argent est perçu comme quelque chose qui doit être thésaurisé en vue de catastrophes futures
  8. Se montre rigide et têtu

(peut être sujet aux TOC)

88
Q

Critères du DSM-5 pour le TP évitant

A

Mode général d’inhibition sociale, de sentiments de ne pas être à la hauteur et d’hypersensibilité au jugement négatif d’autrui qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins quatre des manifestations suivantes :

  1. Le sujet évite les activités sociales professionnelles qui impliquent des contacts importants avec autrui par crainte d’être critiqué, désapprouvé ou rejeté
  2. Réticence à s’impliquer avec autrui à moins d’être certain d’être aimé
  3. Est réservé dans les relations intimes par crainte d’être exposé à la honte ou au ridicule
  4. Craint d’être critiqué ou rejeté dans les situations sociales
  5. Est inhibé dans les situations interpersonnelles nouvelles à cause d’un sentiment de ne pas être à la hauteur
  6. Se perçoit comme socialement incompétent, sans attrait ou inférieur aux autres
  7. Est particulièrement réticent à prendre des risques personnels ou à s’engager dans de nouvelles activités par crainte d’éprouver de l’embarras

(contrairement aux schizoïdes qui préfèrent ne pas avoir de contact avec les autres ;
peut être sujet à l’anxiété sociale et peut être sujet à des crises de panique)

89
Q

Critères du DSM-5 pour le TP dépendant

A

Besoin général et excessif d’être pris en charge qui conduit à un comportement soumis et collant et à une peur de la séparation, qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins cinq des manifestations suivantes :

  1. Le sujet a du mal à prendre des décisions dans la vie courante sans être rassuré ou conseillé de manière excessive par autrui
  2. A besoins que d’autres assument les responsabilités dans la plupart des domaines importants de sa vie
  3. A du mal à exprimer un désaccord avec autrui de peur de perdre son soutien ou son approbation (N.B. ne pas tenir compte d’une crainte réaliste de sanctions)
  4. A du mal à initier des projets ou à faire des choses seul (par manque de confiance en son propre jugement ou en ses propres capacités plutôt que par manque de motivation ou d’énergie)
  5. Cherche à outrance à obtenir le soutien et l’appui d’autrui, au point de faire volontairement des choses désagréables
  6. Se sent mal à l’aise ou impuissant quand il est seul par crainte exagérée d’être incapable de se débrouiller
  7. Lorsqu’une relation proche se termine, cherche de manière urgente une autre relation qui puisse assurer les soins et le soutien dont il a besoin
  8. Est préoccupé de manière irréaliste par la crainte d’être laissé à se débrouiller seul
90
Q

Pourcentage de la population qui souffre d’un TP

A

10,3% de la population présente au moins un trouble de la personnalité

91
Q

Quels TP sont généralement présents plus jeune?

A

TP narcissique, limite, antisociaux et histrionique

symptomatologie plus élevée dans la vingtaine/trentaine

92
Q

Traitements :

- principes généraux pour les TP limites et les TP du groupe B (narcissique, antisociale et histrionique)

A

Certaines interventions, habituellement considérées adéquates dans le traitement des autres troubles mentaux, peuvent être inefficaces voire même nuire au patient souffrant d’un TP
Les patients du groupe B ainsi que ceux ayant un TP limite recherche habituellement un traitement spécifique pour leur trouble, et des traitements particuliers sont proposés.

Il est connu que certaines manifestations les plus spectaculaires que pourrait par exemple présenter un patient souffrant d’un TP limite (escalade de geste suicidaire, comportement régressé, hostilité) pourraient être d’origine iatrogénique.
La théorie est la suivante, lorsque le patient entre en relation avec des soignants, le système de l’attachement est stimulé, soit par la relation thérapeutique elle-même, soit sous l’effet d’un stress qui a précipité la consultation (dispute avec un proche par exemple).
Le stress chez ces patients entraîne des comportements impulsifs, des attitudes hostiles et des demandes inappropriées ou excessives de prise en charge, qui sont elle-mêmes à risque de susciter des réactions extrêmes de la part des soignants. Ces attitudes de la part des soignants prennent habituellement l’une des trois formes suivantes :
- attitude de rejet hostile
- attitude punitive ou de contrôle autoritaire
- attitude de sauvetage ou de prise en charge irréaliste

Bien qu’il ait été suggéré pendant une période de ne tout simplement pas s’occuper de ces patients, nous savons qu’aujourd’hui qu’une personne avec un TP limite répond moins bien au traitement des comorbidités si les problèmes reliés à la personnalité ne sont pas traités adéquatement.

Ainsi, bien qu’il soit primordial de s’assurer que l’intervention ne nuise pas au patient (comme une polypharmacie pour les symptômes fluctuants), la meilleure réponse thérapeutique n’est pas l’absence de traitement.

De manière générale, on dit que le traitement chez ces patients vise à :

  • ne pas renforcer les comportements dommageables et la régression
  • d’augmenter et de soutenir leur autonomie dans la résolution de problème et de gestion de crise
  • maintenir et améliorer leur fonctionnement social
93
Q

Est-ce que les thérapies pour les TP limites et du groupe B sont efficaces?
Décrire brièvement les particularités de ces thérapies.

A

Toutes les thérapies montrées efficaces dans le traitement de ces patients ont en commun certaines balises et certain principe visant à ne pas les nuire.
On dit du traitement qu’il doit être structuré : il doit s’inscrire dans les balises et règles préalablement choisies.

Voici les particularités des traitements :

  • un cadre doit être défini à l’avance et connu de tous les différents intervenants
    a) les intervenants devront s’y référer avant d’entreprendre des décisions cliniques
    b) doit être communiqué au patient clairement et de manière emphatique
  • l’utilisation d’un cadre permet de réduire l’anxiété à la fois des patients et des cliniciens
    a) sert de balise de soutien
    b) utile également pour indiquer à l’intervenant que celui-ci serait tombé dans le contre-transfert
  • cependant, des particularités sont à noter :
    a) Aucun cadre ne peut prévoir toutes les éventualités risquant de survenir. Il est pas nécessaire d’ajuster le cadre en fonction d’une situation spécifique. Dans un tel cas, il est conseillé de le faire durant une réunion d’équipe.
    b) Un cadre trop rigide et sévère peut être contre-thérapeutique. En dehors des comportements inacceptables (menacer, etc.), il est recommandé de laisser des chances au patient. Il ne faut donc pas par exemple exclure le patient d’un traitement dès qu’il est en retard ou qu’il cumule une première absence.
    c) Les phases initiales de thérapie avec cette thérapie est souvent chaotique, ce qui demande plus de flexibilité dans l’adoption du cadre
94
Q

Faut-il exposer le rôle de chaque profession lors d’un traitement pour TP limite ou autre TP du groupe B?

A

Oui.
C’est un autre élément essentiel de la thérapie auprès de ces personnes : exposer clairement le rôle de chaque professionnel, dans l’optique que le patient ne cumule pas des thérapies à visée différente ou qu’il décide de visiter plusieurs cliniques. Il est également risqué de s’engager seul dans la thérapie de ces patients, compte tenu du possible contre-transfert.

95
Q

Est-ce que les idéations suicidaires sont fréquentes chez les personnes ayant une personnalité limite ou un TP appartenant au groupe B?

A

Il est fréquent avec ce type de clientèle d’être confronté à la problématique des idéations suicidaires chroniques (à distinguer de la crise aigue du risque suicidaire). Certains patients sont envahis, depuis de nombreuses années par des idées suicidaires fréquentes (quotidienne, ininterrompue et/ou d’intensité fluctuante).

On peut généralement convenir de tolérer le risque chronique, en demandant au patient de nous aviser dès qu’il perçoit une montée du risque.

96
Q

Quelle approche est la plus efficace pour le traitement de TP limite ou de TP du groupe B?

A

Les psychothérapies sont actuellement les approches les plus efficaces.

Cela implique que le patient doit rester motivé et volontaire. À cette fin, l’alliance thérapeutique est de mise. Il faut garder à l’esprit que ces patients possèdent souvent une vision du monde faite de déceptions et de blessures rationnelles. Leurs attitudes parfois opposantes, hostiles ou désespérées font partie de la problématique pour laquelle ils recherchent de l’aide.

Actuellement, il est recommandé de faire intervenir les proches dans la thérapie. Avoir des proches dans la thérapie permet d’aider ces derniers dans les relations qu’ils entretiennent avec le patient, afin de favoriser leur aptitude à fonctionner et de modifier certaines de leur façon d’agir qui pourraient entretenir des conflits.

97
Q

Existe-t-il des thérapies pour les patients avec une forme grave de TP antisociale (parfois nommés «psychopathes»)?

A

Non, aucune thérapie ne s’est montrée efficace.

Habituellement, l’intervention auprès de cette population relève plus du légal que de la psychiatrie.

98
Q

Qu’est-ce qu’on vise à faire lors de traitements pour TP?

A
  • gérer la crise
  • stabiliser le comportement
  • réhabiliter socialement
  • favoriser la croissance psychologique
99
Q

Pourquoi les patients avec TP se font hospitaliser des fois?

A

L’hospitalisation est fréquemment précipitée par une situation de crise reliée à des stress psychosociaux que le patient n’a pu gérer avec ses ressources disponibles.

100
Q

Est-ce bien d’hospitaliser les patients longtemps?

A

Non.

Il faut garder en tête que l’on vise des hospitalisations les plus brèves possibles puisque la nature même du fonctionnement intra-hospitalier est propice au clivage, à la régression et à une augmentation du risque suicidaire au moment du congé.

101
Q

Quelles sont les indications en faveur d’une hospitalisation?

A
  • escalade d’actes dommageables et de risque suicidaire
  • émergence ou aggravation de symptômes reliés aux comorbidités (manifestation psychotique, manie, etc.)
  • temps d’arrêt pour fournir un temps de réflexion et réviser les orientations du traitement
102
Q

Durée des hospitalisations d’habitude pour les patients avec TP

A

Séjours à l’hôpital sont brefs : 2-7 jours

103
Q

Visée des patients avec hospitalisation

A
  • gestion de la crise
  • évaluation de la situation
  • rencontre avec le réseau
  • résolution de problèmes plus urgents
104
Q

Utilité des hôpitaux de jour pour les TP

A

offrent généralement un bon contexte pour poursuivre des objectifs de stabilisation comportementale et faire le pont entre des ressources plus intensives et le suivi clinique ambulatoire ou de première ligne

  • offrent quotidiennement plusieurs heures de soins
  • permet au patient de rester dans son milieu naturel le reste du temps
  • intensité et durée des thérapies sont sujettes à variation (habituellement 4-8 semaines)
  • certains sont spécialisés selon une clientèle tandis que d’autres non
  • à favoriser à l’hospitalisation lorsqu’accessible et réaliste
105
Q

Décrire les services spécialisés de 2e et 3e ligne

A

offerts aux patients avec TP modéré à grave qui souhaitent s’investir dans une thérapie active

  • versions modifiées des thérapies courantes, mélangeant les approches individuelles et e groupes
  • divers degrés de niveaux
    a) consultation
    b) formation des thérapeutes et transmission des connaissances
    c) soutien aux autres lignes de soins
    d) recherche clinique
106
Q

Décrire les services externes de psychiatrie générale de 2e ligne

A

offre un suivi thérapeutique dont l’objectif peut être très varié

  • formés habituellement de clientèle hétérogène avec une portion non-négligeable de TP (problématique principale ou comorbidité)
  • offre une aide de plusieurs professionnels de plusieurs disciplines
107
Q

Décrire les services de première ligne en santé mentale

A

offrent des services vases et diversifiés

  • CLSC, MD famille, psychologues, intervenants scolaires, etc.
  • la majorité des patients TP reçoivent des services de ce niveau surtout si la gravité est moindre ou atténuée avec le temps
  • s’adresse à toute la population et facilement accessible
  • notons que l’un des objectifs des services de 2è ligne est de permettre au patient de développer assez d’Autonomie pour que celui-ci n’ait pas besoin des services de 1e ligne
108
Q

Existe-t-il un traitement pharmacologique efficace pour les TP?

A

Non. Aucune traitement pharmacologique n’a montré d’efficacité pour l’une ou l’autre des grandes catégories de TP. Par contre, il est possible d’offrir des médicaments pour traiter un groupe de symptômes plutôt que le trouble en sa globalité.

109
Q

Rx pour dysrégulation affective (instabilité affective et crises de colère)

A
  • stabilisateurs de l’humeur (acide valproique, lamotrigine, topiramate)
  • antipsychotiques de 2e génération
  • ISRS
110
Q

Rx pour impulsivité/dysrégulation comportementale (automutilation, gestes suicidaires impulsifs et comportements impulsifs dommageables)

A
  • antipsychotiques de 2e génération
  • stabilisateurs de l’humeur (lamotrigine et topiramate)
  • ISRS
111
Q

Rx pour symptômes cognitivoperceptuels (idéalisations paranoïdes transitoires et symptômes dissociatifs tels la dépersonnalisation ou la déréalisation)

A
  • antipsychotiques de 2e génération
112
Q

Trucs à se rappeler concernant la pharmacothérapie pour les TP

A
  • l’efficacité des médicaments n’est pas absolue (informer le patient que ce dernier n’élève pas trop ses attentes face au médicament)
  • viser le tx le plus bref possible
  • éviter la poly pharmacie
  • ne pas effectuer de changement majeur en situation d’urgence (lors d’une crise, des sédatifs peuvent être utilisés condition d’en être pour une durée le plus minimal possible
  • il existe une réserve face à l’usage de benzodiazépine pour une utilisation à long terme
    a) entraîne une dépendant (15-30% des cas)
    b) entraîne une tolérance
    c) peut paradoxalement augmenter l’impulsivité
    d) attention à la toxicité avec les doses croissantes selon la tolérance
    e) TP limite pourrait potentiellement être une C-I à cette molécule selon certains
113
Q

Faut-il traiter les comorbidités aussi pour les TP?

A

Oui.

Il est recommandé de traiter les comorbidités selon le traitement usuel lorsque ces dernières sont présentes. Le TP n’agit pas à titre de C-I.

114
Q

Que faut-il questionner lors de l’évaluation de TP?

A

Nécessite plusieurs sources différentes.

  • signes et symptômes
  • enjeux et mode relationnel
  • qualité des relations interpersonnelles à diverses étapes de la vie du patient
  • comment le patient se relie à l’interviewer (méfiant, hautain, séducteur ou très instable)
115
Q

Nommer une des grandes difficultés dans l’évaluation des TP

A
  • le fait que le patient a souvent bien de la difficulté à décrire objectivement ses propres traits de personnalité
    (ces derniers colorent sa perception de lui-même, tout particulièrement si les caractéristiques sont envahissantes et rigides)

P/e : difficile pour un patient avec TP narcissique de parler de ses faiblesses
Souvent, patients soupçonnent leurs difficultés via la réaction de l’entourage ou lorsque leurs comportements ont engendrés des problématiques difficiles à ignorer.

La documentation des relations interpersonnelles reste l’élément clé qui permet au clinicien de suspecter un TP.

Parfois, le recours au proche ou à une deuxième entrevue est nécessaire.
L’obtention d’information collatérale par la lecture du dossier ou par la discussion avec un roche peut être utile pour avoir une image du patient autre que celle présentée dans le bureau.

116
Q

Que faut-il pour pouvoir poser un diagnostic de TP?

A
  • informations recueillies sont fiables
  • informations concordent avec des sources collatérales
  • sphères du dysfonctionnement identitaire et relationnel sont clairement identifiées et présentent depuis une longue période
117
Q

Quels sont les principes spécifiques pour l’évaluation d’un TP?

A

L’évaluation comporte plusieurs étapes primordiales afin de mener à bien l’entrevue et de développer avec le patient une relation thérapeutique adéquate (l’ordre n’est pas nécessairement chronologique)

  • mise en contexte
  • exploration du fonctionnement au long court et l’état clinique du patient / sphère du fonctionnement interpersonnel / sphère du fonctionnement du soi
  • le MD doit être attentif aux enjeux affectifs et à ses propres réactions contre-transférentielles
  • le MD doit être attentif au degré de compréhension que présente le patient
  • l’évaluation de la suicidalité est un enjeu important de plusieurs entrevues de patient présentant un TP
  • dans une entrevue de contexte de crise, le MD doit départager les manifestations psychopathologie aigues des manifestations présentes au long terme
  • la démarche d’évaluation doit finalement se conclure avec un retour sur les observations, le diagnostic, l’établissement d’une démarche thérapeutique ou d’un plan d’intervention