td6 - Le vieillissement dépressif Flashcards
Le dépression chez la personne âgée
C’est l’affection psychiatrique la plus fréquente chez la population âgée. Lorsqu’elle est associée avec le vieillissement, on trouve un risque plus important de rechute et de chronicité^. On observe plus de suicides réussis dans le cadre de dépression chez les personnes âgées.
Cette dépression est très hétérogène, c-a-d on trouve une grande variabilité entre les patients âgés. Cela conduit au fait que la dépression chez les personnes âgées soit mal diagnostiquée et mal traitée. Cela conduit à une conséquence sur la qualité de vie, l’autonomie de la personne âgée et sur sa santé.
Quand on trouve une dépression chez une personne âgée, on se demande s’il s’agit d’un début tardif de la dépression ou d’une récurrence dépressive (c-a-d que le patient a déjà été dépressif).
^elle dure plus longtemps
Les facteurs déclenchants la dépression chez les personnes âgés.
On remarque que le facteur le plus déclenchant sont les événements de vie (ex. le deuil). Même si c’est normal d’être triste et perdre de la motivation après un deuil, ces symptômes de tristesse, de solitude, suite à un deuil peuvent rester plus longtemps chez les personnes âgées.
Autres facteurs :
- Problèmes de santé
- Rupture dans l’environnement social
- Dégradation de la situation socio-économique (ex. moins de revenue après le retrait)
Les facteurs prédisposant qui augmente le risque d’avoir une dépression
Le lieu de vie, plus spécifiquement l’institutionnalisation, est aussi un facteur disposant de la dépression. Les thématiques qui sont des précurseurs de la symptomatologie de la dépression sont l’abandon, la dépendance, la perte de contrôle de sa vie et de son individualité, sentiment de vulnérabilité.
Autres facteurs:
- Les antécédents personnels et familiaux
- L’âge : Plus âgé = plus de risque d’être dépressif
- Le sexe féminin
- Des maladies somatiques
- Les facteurs psychosociaux
- Le fait d’être aidant d’un proche malade
Les facteurs protecteurs qui peuvent diminuer le risque de dépression
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Activité physique : Pas de sport intensif. Des activités physiques peu intensives comme la marche, le jardinage, etc diminuent le risque de dépression (Marcellini et al., 2010 et Berk et al., 2007).
Les liens sociaux : Plus la personne a des proches (famille, amis, voisins), moins elle risque d’avoir une dépression (Litwin et al., 2011).
La santé physique
La religion : La pratique religieuse, la spiritualité, d’être dans une communauté. Tout cela est bénéfique pour le bien être des personnes âgées.
Forme typique vs forme masqué de la dépression
On trouve une forme typique dans la dépression qui a la caractéristique essentielle d’un humeur dépressive ou perte d’intérêt/plaisir.
On trouve aussi des formes masquées où le patient cache sa souffrance. La dépression peut s’exprimer selon le type de masque (forme somatique, conatif et démentiel).
Le masque somatique dans la dépression
30% des dépressions. Le symptôme initial est la douleur. C’est un symptôme qui est souvent isolé. Puis il y a d’autres symptômes somatiques comme les désordres gastro-intestinaux, douleurs ostéo-articulaires, musculaires, troubles cardio-vasculaires, un mauvais état de santé générale. Tout cela sans tristesse apparente.
Le masque conatif dans la dépression
Touche plutôt l’aspect motivationnel. On le retrouve surtout chez les personnes d’env. 85 ans, surtout en institution qui conduit à la dépendance. Il s’agit d’un désengagement affectif relationnel et d’un renoncement / démotivation. Ces personnes sont passives, sans initiative, qui s’enferment et qui s’isolent.
Le masque démentiel dans la dépression
Il s’agit ici d’une dépression pseudo-démentielle. On trouve ici plutôt des plaintes cognitives, ex des altérations des aptitudes intellectuelles. On trouve souvent des problèmes de mémoire, de concentration, une désorganisation. Elle est souvent associée à la Alzheimer’s et le TNC léger.
Le diagnostic différentiel de la démence et la dépression
La démence et la dépression sont fréquentes avec l’avancée en âge et peuvent exister en même temps. On trouve des symptômes cognitifs, affectifs et comportementaux.
On trouve dans la consultation mémoire des syndromes démentiels dans 39% des cas et une symptomatologie dépressive dans 29% des cas.
On utilise souvent un traitement psychotrope avec des antidépresseurs pour traiter la dépression chez les personnes âgées. Si disparition des troubles dans un délai variable : confirme le diagnostic dépression pseudo-démentielle. Si persistance : suspicion de début d’une maladie d’Alzheimers.
EHPAD
Établissement d’hébérgement pour les personnes âgées dépendantes.
Il offre 70% des places d’hébergement pour les personnes âgées. Ils peuvent être publiques (45%), privés (24%) ou associatifs (35%).
C’est un lieu de vie sécurisé d’une assistance médicalisée avec des prises en charge proposées peu importe le trouble. L’âge moyen ici est de 85 ans.
Reasons to be in EHPAD: perte d’autonomie, troubles cognitif, accidents…
GIR
Groupe iso-ressources.
Il permet notamment aux professionnels médicaux-sociaux d’évaluer le degré d’autonomie d’une personne.
Intervention du psychologue dans l’EHPAD (forme de prise en charge, demande et cadre d’entretien)
Dans l’aspect clinique on trouve différents types de soutien, comme l’entretien d’évaluation qui a le but de recueillir les éléments pour comprendre le vécu du patient. On trouve également l’entretien de soutien psychologique, qui est une prise en charge récurrente, mais aussi des ateliers.
La demande n’est pas souvent explicite. On trouve des troubles cognitifs qui peuvent toucher la parole, des troubles sensoriels qui influencent l’écoute, etc. Tout cela influe l’entretien, donc il faut le prendre en compte et s’adapter à la personne.
Il faut aussi être vigilant sur le cadre. On est loin d’un espace qui favorise la parole pour l’entretien clinique. On se trouve souvent dans la chambre individuelle de la personne institutionnalisée.
L’intervention du psychologue ne touche seulement la personne âgée…
Le psychologue intervient aussi auprès de la famille. La famille est importante à considérer comme l’institutionnalisation est aussi une souffrance pour eux (sentiment de culpabilité, sentiment de perte, fatigue, stress et vulnérabilité).
On peut proposer des soirées thématiques / groupes de paroles pour plusieurs familles ensemble pour échanger les expériences communes. On propose cette intervention à la famille, et à la personne âgée, au début de l’institution, pendant l’institution, durant la fin de vie et après le décès de la personne.
On intervient également auprès des soignants professionnels qui travaillent dans les EHPAD en termes de soutiens psychologiques et de formations personnelles. On privilégie souvent un psychologue qui vient de l’extérieur, car on est surtout la pour la personne et sa famille (code déontologique).
Il y a une charge émotionnelle lourde chez les soignants. Ils sont souvent épuisés, ont un mal-être, sont confrontés quotidiennement à la maladie et à la fin de vie. Tout cela cause un absentéisme dans ces établissements.