Statistiques et premières approches modernes du crime Flashcards

1
Q

Que montrent les statistiques sur les arrestations et les admissions en prison des hommes entre 1863 et 1912 ?

A

Il y a une classe de délits qui domine : les délits contre l’ordre public.

Il y a une prise d’importance des infractions contre les biens.

On punit moins automatiquement les crimes contre l’ordre public que les crimes contre les biens.

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2
Q

Lorsque l’on interroge au sujet de la relation entre les crimes contre l’ordre public et les autres crimes, que dit-on ?

A

On dit que tous les autres crimes seraient causés par les crimes contre l’ordre public. On boit, donc on vol pour boire, on est pauvre donc on vol, etc.

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3
Q

En quoi y-a-t-il une absence de lien entre les admissions à la prison et celles au pénitencier ?

A

Les admissions à la prison et au pénitencier n’ont aucun liens entre eux.

Au pénitencier, c’est un secteur distinct de la population que l’on retrouve. La plupart sont en effet des jeunes de 20 à 25 ans. À l’inverse, la prison regroupe des gens de toutes les classes d’âge.

Comme les admissions au pénitencier sont faites sur la base que la peine est de 2 ans et plus, il n’y a pas ou presque pas de réadmission au cours d’une même année.
À l’inverse, la prison comporte de nombreuses réadmissions. Certains sont parfois réadmis jusqu’à 6-7 fois au cours d’une même année.

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4
Q

Que remarque-t-on entre la courbe des arrestations pour les crimes contre l’ordre public et la courbe d’admissions pour les mêmes crimes et à quoi est due la différence entre les deux courbes?

A

Entre ces deux courbes, la corrélation est presque parfaite.

Les variations dans les arrestations sont presques toutes reprises par les admissions.

La différence entre les deux courbe s’explique par la chose suivante :

La Cour de Recorder s’occupe de condamner les petits crimes : Vagabondage, ivrognerie, etc. Lorsqu’une personne est arrêtée pour désordre public, elle est amenée devant cette Cour et le Recorder condamne à soit :
Payer quelques dollars OU purger une peine de prison (1$ OU 1 semaine par EX)

La différence entre les deux courbes est donc représentée par les gens qui ne PAYENT PAS l’amende ou qui n’ont pas les moyens de la payer. C’est l’illustration même du lien entre pauvreté et criminalité.

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5
Q

Quels problèmes survient avec la prison à partir des années 1960 et quel en est leurs conséquences ?

A

Le problème est que la prison est en constante surpopulation. On va donc chercher des solutions pour palier à ce problème.

Certains gouverneurs vont libérer des prisonniers avant la fin de leur peine pour libérer de l’espace.

Ensuite, la prison coûte cher en terme d’électricité, de nourriture, d’infrastructure, etc.

En 1876, une loi est passée et la ville de Montréal devra donner 25 cennes par jour par prisonnier incarcéré pour désordre public. Il y aura donc une diminution des emprisonnements.

En 1883, on va diminuer le tarif à 15 cennes par prisonnier par jour. Il y aura une recrudescence des emprisonnements.

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6
Q

Quel changement dans la réaction au crime contre l’ordre public explique les variations dans les admissions en prison de 1876 et 1883 ?

A

En réponse au coût exigé à la ville de Montréal pour chaque prisonnier, la Police commence à proposer des mesures de protection. Elles consistent en amener les individus qui font des crimes contre l’ordre public(notemment du vagabondage) au poste de Police afin qu’ils y passent la nuit. Les crimes contre l’ordre public n’ont donc pas diminué, les personnes qui les commettent ne sont juste pas criminalisées.

Lors du changement de tarif pour les prisonniers, les mesures de protection baisse un peu et il y a une recrudescence des admissions en prison.

Cependant, la protection ne disparait pas complètement et va perdurer et s’amplifier au fil du temps. C’est un véritable prise de conscience, une fonction d’aide assurant un refuge pour les vagabonds.

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7
Q

Y-a-t-il une baisse de la criminalité entre les années 1860 et 1910 et comment s’explique la baisse des statistiques?

A

Si l’on regarde les taux d’arrestation seulement, oui.

Mais si l’on additionne les taux de personnes arrêtées et les taux de personnes profitant des mesures de protection, les chiffres de la “criminalité” sont les mêmes en 1910 qu’en 1860.

Il n’y a pas de changements dans les taux de vagabondage, c’est simplement la manière d’y répondre qui change.

Puisque la protection a une si grande place dans la façon de faire face au vagabondage, on est entrain de changer de mentalité et de penser qu’il faut trouver une autre solution aux problèmes sociaux.

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8
Q

Comment s’illustre le changement de mentalité envers les causes de la criminalité dans le discours des inspecteurs de prison ?

A

Au départ, ils qualifient les prisonniers de ce qu’il y a de plus dégoutant et affirme que leur criminalisation est due à leur paresse, leur horreur du travail, leur faute personnelle.

Ensuite, les discours changent de ton : il ne mettent plus la faute sur le dos des prisonniers mais sur le dos du système. On commence à parler des institutions comme un problème tant dans la façon dont fonctionne la prison et la police que des lois. On commence à penser qu’il faudrait avoir un degré plus élevé d’intervention pour palier à ces problèmes comme par exemple, l’instauration de mécanismes qui permetterait non pas de punir les pauvres, mais de les soutenir.

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9
Q

Quelle est l’origine de la statistique et quand se popularise-t-elle ?

A

La statistique tire son origine du 18e siècle d’une tentative d’arythmétique politique ayant pour objet une cartographie sociale.

On essaie de faire de faire un arpentage social, qui permet de connaitre le pays par une image chiffrée et donc de diriger le pays.

On commence l’emploi massif de la statistique au 19e siècle et il constitue une révolution du savoir. On croit alors que la statistique est LA réponse à toutes les questions.

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10
Q

Pourquoi la statistique se développera d’abord et avant tout dans les institutions ?

A

Tout d’abord, les statistiques criminelles représentent des statistiques administratives liées au développement des institutions. Elles sont le reflet de leur travail et de leur efficience, elles ont donc avantage à développer la statistique.

Ensuite, les institutions offrent des objets mesurables, des unités de sens clairement définies, dans le sens ou “tu es emprisonné ou tu ne l’es pas”

Le rationnel de leur développement varie en fonction des institutions. Les institutions ont des raisons différentes de se développer.

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11
Q

Qu’est-ce qui caractérise l’arrivée des statistiques judiciaires ?

A

Les premières collectes de données judiciaires continues se font dès le 16e siècle alors que les premières collectes nationales se font en France et en Angleterre vers la fin du 18e siècle.

Elles ont des visées administratives. On cherche à assurer une meilleure répartition des magistrats et à vérifier si leur travail est uniforme dans le pays.

Certaines publications de statistiques judiciaires seront faites dans les journaux. Elle servent à faire connaitre la santé morale de la société et l’impact des mesures répressive. Bentham est très en faveur de ces publications.

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12
Q

Qu’est-ce qui caractérise l’arrivée des statistiques carcérales ?

A

Tout d’abord, il y a la production spontannée de statistiques dès l’ouverture d’une prison. La prise de statistiques s’intensifie donc avec la généralisation de la prison du 19e siècle.

Ensuite, on fait une collecte de plus en plus approfondies sur les individus.

Finalement, la prison possède un avantage conceptuel. Elle permet d’étudier les “vrais” criminels comparativement par exemple aux arrestations qui peuvent compter des innocents.

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13
Q

Qu’est-ce qui caractérise l’arrivée des statistiques policière ?

A

On essaye de déterminer le détail de l’activité policière et il y a un intérêt pour la localisation spaciale des arrestations dans les grandes villes.

Ils ont également un objectif de légitimation par l’utilisation de la statistique. À leur arrivée, les policiers sont vus comme des agents de répression et de pouvoirs. Ils essaient donc de légitimer leur travail via les statistiques policière.Selon eux, leurs statistiques représente la réalité de la criminalité.

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14
Q

Qu’est-ce qui caractérise le livre de Guerry, “Essai sur la statistique morale de la France” ?

A

C’est un document officiel qui sera publié par l’état français à partir de 1826. Il compile les statistiques de l’activité des tribunaux et des prisons(éventuellement de la Police). Il va influencer les pays occidentaux et la France va, pendant un moment, être considérée comme leader en matière de statistiques.

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15
Q

Que constate Guerry au sujet de la répartition du crime homme/femme et comment l’explique-t-il ?

A

In constate qu’il y a des différences entre les crimes commis par les femmes et ceux commis par les hommes.

Selon lui, l’absence des femmes dans les statistiques de crime commis sur la voie publique est due à leur faiblesse et leur manque d’audace pour commettre ces crimes.

Ensuite il explique que les femmes n’ont pas accès à certaines fonctions qui sont réservées aux hommes. Elles ne peuvent donc pas commettre des crimes contre les biens qui nécessite d’avoir ces fonctions plus hautes. (EX : usage de faux)
Par contre, elle peuvent très bien faire des vols domestiques puisqu’elles sont souvent engagées comme femmes de ménage dans les maisons.

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16
Q

Comment Guerry explique-t-il la forte concentration de crimes contre la personne dans le Sud de la France ?

A

Selon Guerry, c’est la race qui explique cette problématique. Or, la race ne s’arrête pas à la couleur de la peau. Cela peut aussi être la nationalité. On parle par exemple de race irlandaise. Certaines races sont considérées comme meilleures que d’autres.

On va expliquer les crimes contre la personne du Sud par un manque de contrôle de soi propre à la race qui y vit.

En d’autres mots, c’est dire que ces populations sont retardées par rapport aux autres.

17
Q

Comment Guerry explique-t-il la forte concentration de crimes contre les biens dans le Nord de la France ?

A

Ce que dit Guerry, c’est qu’il n’y a pas beaucoup de criminalité contre les biens dans les endroits pauvres parce que les opportunités n’y sont pas.

Or, le Nord de la France est l’endroit où commence en premier le développement industriel. Il y aurait donc plus d’opportunités criminelles.

18
Q

Qui est Adolphe Quételet ?

A

C’est un astronome et statisticien belge initiateur du Congrès mondial de statistique. Il a écrit “physique sociale” et “L’homme et le développement de ses facultés “ qui proposent l’existence de lois régissant la société.

19
Q

Quelles idées développe Quételet dans ses livres ?

A

Il propose une première interprétation globale des statistiques afin, comme objectif, de découvrir les lois qui guident le phénomène criminel.

20
Q

Quelle est la loi thermique imaginée par Quételet ?

A

Cette loi recouple les observations de Guerry.

Les crimes contre la personne sont plus fréquents dans les régions chaudes et dans la saison chaude.

Les crimes contre les biens sont plus fréquents dans les régions froides et durant l’hiver.

La loi thermique ne tient pas la route car au fur et à mesure que le Sud s’industrialise, la division entre le Nord et le Sud va tendre à s’effacer.

21
Q

Quelle est la loi de l’âge imaginée par Quételet ?

A

La loi selon laquelle la majorité des crimes ont tendance à être commis de 20 à 25 ans pour diminuer par la suite.

22
Q

Quel est le principe le plus influent imaginé par Quételet ?

A

C’est que le rapport entre les crimes connus et les crimes commis est lié par la constance de la répression.

  1. C’est dire qu’il existe une proportionnalité entre la criminalité connue et la criminalité commise. Elles auraient en faits les même proportions.

On pourrait donc prétendre que le systême pénal représente fiablement la criminalité.