La réponse institutionnelle Flashcards

1
Q

Quelles sont les deux manières de définir une institution et de quoi est-il d’avantage question dans le cours ?

A

On peut voir l’institution comme un ensemble de règles, des structures qui se maintiennent dans le temps.

On peut également voir l’institution comme une réalité physique, un établissement.

Dans le cadre du cours on parle d’avantage du second.

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2
Q

Quel est le paradoxe apparent du libéralisme.

A

De nouvelles institutions pénales sont établies au 19e siècle et limitent les libertés individuelles. Pourtant, au siècle des lumières, la valeur par excellence était la liberté.

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3
Q

Quelle crainte amène la révolution américaine selon D. Rothman ?

A

Avant la révolution, le peuple était caractérisé par une crainte de l’absolutisme. Après la révolution, cette crainte est remplacée par celle de l’arnarchie. Maintenant c’est la peur de perdre l’ordre social mis en place qui domine.

Suite à la rupture avec la monarchie, il y a une nécessité de maintenir l’ordre social. Cette fonction est sensée être remplie par le nouveau système juste et égalitaire dont le rôle est d’éliminer les sources du crime.

Cependant, ce système ne fait pas tout, puisqu’il y a une contrariante persistance du phénomène criminel…

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4
Q

Quels questionnements troublant amènent la persistance de la criminalité dans le système juste et égalitaire ?

A

On se demande alors si la liberté et l’ouverture de la société ne pourrait pas elle-même être source de désordre et d’anarchie.

La liberté, plus grande fierté de ce peuple, pourrait aussi être la source de criminalité. Un surplus de liberté mènerait à un dérèglement de l’ordre social et à l’anarchie, n’ayant pas le seuil minimal d’ordre social.

Ils en viennent à la conclusion que l’excès de liberté est possible et plus fréquent qu’anticipé.

Cela débouche sur la nécessité d’une nouvelle réponse au crime pour contrôler la population puisqu’une partie de celle-ci (Les pauvres et les défavorisés) font une mauvaise utilisation de leur liberté et menace l’ordre établi.

La réponse doit être plus efficace, mais non moins sévère.

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5
Q

Que fait-on pour contrôler le crime ?

A

On va instaurer la police. Cependant, cela ne veut pas dire qu’auparavant, certains individus n’exerçaient pas la fonction d’arrêter les individus, à l’exeption que ce n’était pas leur fonction principale.

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6
Q

Qu’est-ce qui caractérise les formes anciennes des fonctions de la “Police” ?

A

C’était des fonctions temporaires qui n’étaient pas spécifiquement liées à la lutte contre le crime.

Elles étaient assurées pas des millitaires et des agents de justice, soit des citoyens, ce qui menait à de mauvais résultats.

Dans les grandes villes, des guets surveillaient.

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7
Q

En quoi la Police qui se développe au 19e siècle est-elle différente des anciennes formes de police ?

A

Tout d’abord, c’est une profession spécialisée dédiée au maintient de l’ordre et à l’application de la loi.

Ensuite, c’est une organisation permanente qui développe des spécialisations. Par l’expérience, l’application devient de plus en plus spécialisée.

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8
Q

Comment est la nouvelle Police ailleurs dans le monde ?

A

L’esprit et les objectifs sont très similaires en Occident. Cependant, 2 différents modèles et des versions hybrides se développent.

  1. Le modèle continental qui est plus ancien et situé sur le continent européen.
  2. Le modèle anglais, britannique et nouveau.
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9
Q

Qu’est-ce qui caractérise la gendarmerie française ?

A

Cette forme de Police origine des corps millitaires et cela transparait dans les aspects suivants :

  1. Ils sont armés
  2. Leur uniforme est directement inspiré de l’armée française

Malgré leur origine millitaire, ils ont une mission permanente et s’apparente à la Police.

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10
Q

Qu’est-ce qui caractérise la Police métropolitaine anglaise ?

A

Ce qui représente surtout cette forme de Police est l’évolution de leur costume. C’est tout le contraire de l’armée française.

  1. Ils ne sont pas armés (comme elle agit d’avantage en ville, elle n’a pas besoin d’une arme pour gérer les différent cas, une matraque est plus appropriée)
  2. Leur uniforme ressemble beaucoup plus à des vêtements civiles
  3. Ils sont bleus, contrairement aux vêtements de l’armée qui sont rouges afin de marqué le contraste entre les deux concepts.
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11
Q

Qu’est-ce qui caractérise les policiers New-yorkais ?

A

La Police New-Yorkaise est une version plus hybride de la Police continentale et de la Police anglaise.

Elle se rapproche d’avantage de la Police anglaise, à la seule différence qu’elle est armée.

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12
Q

Qu’est-ce qui caractérise la Police provinciale du Québec ?

A

Elle est inspirée du modèle britanique à l’exception qu’elle est armée.

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13
Q

Qu’est-ce qui caractérise la Police à cheval du Nord-Ouest (1897) ?

A

C’est une Police clairement inspirée de la Police continentale.

Contrairement à la Police anglaise qui agit dans les grandes villes, elle agit sur un grand territoire. Ses caractéristiques sont donc adaptées aux différents besoins.

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14
Q

Que révèle les plaintes contre la Police et de quand datent-elles ?

A

La perception des policiers comme des brutes est très révélateur de la première réaction à la Police.

Les plaintes contre la Police datent donc au moins de l’origine de la Police, car c’est au coeur même de ses fonctions de réprimer les comportements incorrects.

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15
Q

Une caricature montre un bourgeois sortant des trésoreries de la ville de New York et un policier qui ne fait rien. Dans une autre image elle montre un paysan sortant d’une boulangerie et se faisant attaquer par un policier. Que pointe cette caricature ?

A

L’objet de cette caricature n’est pas tant la Police que la réaction de la Police face au pouvoir ou au petit peuple. L’illustration montre la différence de réaction envers un crime commis par un homme de pouvoir en comparaison avec celui commis par un paysan.

Cela illustre également que la Police est un organe de Pouvoir.

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16
Q

Quel effet l’arrivée de la Police a-t-elle sur les taux de criminalité et pourquoi ?

A

La Police est l’un des facteurs structurels qui influence la criminalité. Elle constitue un moyen de contrôle et de surveillance sans précédent. Le travail et la présence de la Police ont donc un impact sur le crime.

  1. Il y a une hausse de la connaissance de la criminalité.Ce n’est pas tant parce qu’il y en a d’avantage que parce qu’on les détecte plus.
  2. Cela dissuade les manifestations publiques de la violence, elle disparait de l’espace public(où elle était au Moyen-Âge) et se cache possiblement dans les foyers, à l’abris de la dénonciation. La Police est maintenant la seule à avoir le droit d’utiliser la violence en public.
  3. La police, grâce à la surveillance et à l’enquête, contribue à la répression de la criminalité contre les biens.
  4. Sa mission spécifique de maintient de l’ordre amène l’essor d’une criminalité liée au désordre. L’espace public est maintenant interdit à ceux qui n’ont pas raison d’y être. Cette logique n’était pas là avant l’arrivée de la Police.
17
Q

Quel type d’apport ont reçu les tribunaux ?

A

Ils ont eu un apport Néo-classique. Ils sont directement inspirés de l’école classique. Ces changements ont principalement été apportés par des juristes qui voulait réformer les tribunaux avec les idées de Beccaria, mais certaines nuances.

18
Q

Quels éléments classiques (de la pensée de Beccaria) ont été retenus pour réformer les tribunaux ?

A
  1. L’abolition des châtiments corporels
  2. La fin des privilèges de la noblesse, donc l’égalité de fait pour tous devant la justice criminelle.
  3. La codification des lois, des peines et des procédures.
19
Q

Quels éléments classiques (de la pensée de Beccaria) n’ont pas été retenus pour réformer les tribunaux et pourquoi ?

A
  1. La rigidité des peines. Selon Beccaria c’est le dommage causé qui importe et que l’on ne peut pas tenir compte de l’individu. On croit que l’individualisation est nécessaire par exemple lorsque le controvenant récidive.
  2. Le juge comme simple exécutant. Il conserve son appréciation pour qu’il puisse déterminer ce qui est juste ou utile pour la personne qui est devant lui. (Origine du Moyen-Âge)
20
Q

Quelles sont les nouvelles instances et les nouvelles compétences amenées par la réforme des tribunaux ?

A

En terme d’instances il y a la multiplication des cours criminelles de première instance qui régissent la petite criminalité comme les désordres public. Cette création répond au besoin de gérer les crimes de désordres public.

Il y a soudainement une importance des infractions aux règlements municipaux en contexte urbain.

L’apparition du pouvoir appuyés sur des lois très larges en matière de désordre public (Poor laws, Acte relatif aux Vagabonds). Ces loi sont très inclusives et donne lieu à un très grand pouvoir.

21
Q

Comment est illustré le lien entre criminalité et pauvreté dans l’acte relatif aux Vagabonds ?

A

Les comportements relatifs à la classe défavorisée deviennent interdits. Ex : vagabonds, chômeur, mendients, rôdeurs…

22
Q

Que devient la prison en Occident au cours du 19e siècle ?

A

Elle devient rapidement la peine privilégiée.

23
Q

Où et quand surviennent les premiers exemples de la prison comme peine ?

A

C’est au Pays-Bas, vers la fin du 16e et le début du 17e siècle. Ce sont les maisons de discipline et les maisons de la lime.

24
Q

Quels sont les avantages de la prison évoqués par ses partisans ?

A
  1. C’est un châtiment égalitaire et humain. La prison prive l’humain de ce que tous les humains ont en commun et qui est très important dans la société libérale: leur liberté. Elle est beaucoup plus humaine que les châtiments corporels.
  2. Elle permet de quantifier et d’individualiser la peine. On peut varier la peine et les conditions de détention en fonction de l’individu et de sa dangerosité.
  3. Elle permet la réforme du criminel. C’est une machine à transformer les individus qui change la mentalité et enlève le goût du crime. La dimension principale est qu’elle met au travail ceux qui avaient choisi de vagabonder et de ne pas travailler.
25
Q

Quelles sont les spécialisation institutionnelles de la prison causées par sa généralisation ?

A
  1. Prison commune. Au fil du temps on va sub-diviser les populations : prisons pour femmes, pour enfants.
  2. Pénitenciers. Ils sont perfectionnés pour les longues peines. Ils sont des établissement ultra-disciplinés et totalitaires.
  3. Prison/école de réforme ou d’industrie pour mineurs
  4. Varia : Asile, asile pour ivrogne, hospice…
26
Q

Quelles sont les critiques faites de la prison ?

A
  1. Elle ne diminue pas la criminalité et produit la récidive due au fait que cela créer un bassin de criminels réunis dans le même endroit.
  2. Elle fabrique des délinquants endurcis car la discipline va d’avantage créer de la haine envers la société.
  3. Elle favorise l’organisation criminelle.
  4. Elle produit de la criminalité indirecte.