Les lumières et les sources du libéralisme Flashcards
Qu’est-ce qui caractérise la pensée au siècle des lumières et avec quoi est-elle en rupture ?
Le siècle des lumières est une période d’ébulition intélectuelle où se cimentent une nouvelle façon de pensée et se mettent en place les fondements de notre style de pensée.
C’est la rupture définitive avec le mode de pensée du moyen Âge.
Quels sont les 3 facteurs qui montre la rupture entre la pensée du Moyen-Âge et celle des Lumières ?
- Dieu perd du terrain.
Plusieurs philosophes se disent athés, agnostiques ou déistes
Il y a une opposition entre la science et la doctrine religieuse
Importance marquée de l’humain comme être de raison - La promotion de la liberté
Promotion sous toutes ses formes (d’expression, de mouvement..)
La liberté est un droit et l’état le protège
dignité = droit - Impératif utilitariste
Critère essentiel d’une idée : assurer/maximiser le bien-être collectif
Nuire le moins possible aux individus/libertés
Donnez un exemple de l’opposition entre la réalité et la pensée et dites ce a quoi ça va mener ?
La pensée veut que l’on doit nuire le moins possible, mais la réalité est que l’on a souvent recours à l’emprisonnement.
Cela va possiblement mener à un choc.
À quelle école de pensée naissante est associée Beccaria?
Il est associé à l’école de pensée classique qui a encore une influence marquée sur la justice et le système pénal comptemporain.
Quels sont les éléments de définition du crime ?
- Le crime. C’est un acte qui constitue un manquement du citoyen à ses devoirs, une violation du contrat social.
- Le criminel. Il jouit du libre-arbitre et fait usage excessif ou inapproprié de sa liberté. Cela rompt le contrat social.
- La peine. Elle est justifiée par la liberté du criminel, car il aurait pu/dû ne pas commettre son crime. La peine doit être utile.
Qui était Beccaria ?
Un juriste, un économiste et un philosophe.
De qui s’est inspiré Beccaria ?
Il s’est inspiré de prédécesseurs et de comptemporains comme :
Montesquieu, Voltaire et Jean-Jacques Rousseau.
Qu’est-ce qui a inspiré Beccaria dans la pensée de Montesquieu?
Montesquieu a publié le livre “l’esprit des lois” où il propose une classification raisonnée des délits et des peines mesurées pour avoir une pratique plus rationnelle issue d’une définition partagée.
Selon Montesquieu, il faut que la peine représente juste ce qu’il faut pour produire un effet sur le criminel. Cette manière de penser est en rupture avec son époque.
Également, tout châtiment dont la nécessité n’est pas absolue devient tyranique.
Qu’est-ce qui a inspiré Beccaria dans la pensée de Voltaire ?
Jean-Marie Arouet dit Voltaire était écrivain et philosophe. Il était un correspondant assidu et était considéré comme l’esprit du siècle.
Il s’opposait à la torture judiciaire et la peine de mort et voulait faire de la raison le fondement de la justice.
Selon lui, il faut rebatir un système qui permet d’arrêter les pratiques non-acceptables.
Il a une avance sur son temps et fait le pont entre la tradition anglaise et continentale.
Qu’est-ce qui a inspiré Beccaria dans la pensée de Jean-Jacques Rousseau ?
Jean-Jacques Rousseau était un philosophe français qui a écrit le “contrat social”.
Ce livre se voulait un contrat unissant tous les citoyens et garantissant leurs libertés en se basant uniquement sur la loi(le contrat ne pouvant pas impliquer plus que ça).
Chaque citoyens est soumis également et intégralement à ce contrat. C’est l’égalité absolue des individus.
Selon lui, l’état doit être l’incarnation de la société.
Que constitue le livre “Des délits et des peines” écrit par Beccaria ?
C’est un ensemble de propositions sur ce que doit être le système selon 3 grands principes qui sont :
- La stricte légalité.
- L’économie de crimes.
- Des peines utiles.
Quel est le principe de la stricte légalité issu des trois grands principes de “Des délits et des peines” ?
C’est le principe selon lequel le droit pénal doit être basé exclusivement sur la loi. Les crimes doivent être clairement dans le pacte social.
Ce qui n’est pas interdit par la loi n’est pas un crime.
Cela s’étend également aux règles de procédure contre la torture judiciaire et la discrétion des juges.
Seul le législateur a la possibilité de définir ce qu’est un crime et les peines qui y sont associées.
Quel est le principe de l’économie des crimes issu des trois grands principes de “Des délits et des peines” ?
C’est le principe selon lequel il faut enlever le moins de liberté possible en créant le moins de crimes possible.
Les lois sont peu nombreuses, mais très précises. Elles laissent le moins de place possible à l’interprétation.
Les crimes imaginaires comme le blasphème et l’hérésie sont éliminés. On reconnait ainsi la liberté de religion.
Quel est le principe des peines utiles issu des trois grands principes de “Des délits et des peines” ?
C’est le principe selon lequel la peine sert à prévenir de nouveaux crimes plutôt que punir.
Cela se fait en infligeant plus de mal que le bien apporté par le crime.
Les peines doivent être égalitaires et basées sur l’acte seul. On ne puni pas l’individu mais l’acte lui-même.
Il faut que la peine respecte la proportionnalité et la modération, soit le stricte minimum. Cela est du au fait que ce n’est la rigueur mais bien la certitude du châtiment qui prévient le mieux un crime.
Il y a donc abolition des châtiments corporels, intérêt de l’amende pour son adaptabilité et sa neutralité et intérêt pour l’enfermement.
La seule bonne raison d’une peine de mort c’est dans le cas où c’est le SEUL moyen d’empêcher le renouveau du crime. (RARE)
Quelle a été la réceptivité de l’oeuvre des délits et des peines ?
L’oeuvre a eu un vif succès auprès des lumières. Elle est arrivée en Italie, France, Angleterre, Pologne et aux États-Unis vers la fin du 18e siècle.
Auprès des institutions de Justice, elle subira une condamnation généralisée, car les thèses de Beccaria seront jugées utopiques et dangereuses.
Auprès de l’Église catholique, le livre sera placé à l’index. Les idées seront jugées dangereuses et on accusera Beccaria de ne pas reconnaitre que tout principe de Justice provient de Dieu.