Spé développement A Flashcards
Qu’est-ce que l’adolescence ?
L’adolescence est une période de la vie pouvant être défini par la période entre l’enfance et l’âge adulte. Cependant, cette définition est trop abstraire et classe les adolescents dans une catégorie d’âge indéfini avec trop peu de repère.
L’adolescence est une période transitoire dans laquelle il va s’oppérer énorméments de changements. L’adolescent va, pendant cette période, essayait de se trouver une identité ce qui va le rendre plus vulnérable. Ce qui fait que l’on peut percevoir cette période comme une période de crise et de conflits.
L’adolescence va être directement lié au regard de la société. On voit apparaître dans certaines cultures des rythes initiatiques qui permettent de marquer la fin de l’adolescence. Le fait de ne pas avoir ces rythes va perturber l’adolescent qui ne sera pas quand il va passer à l’âge adulte et se créera alors des rythes auto-initiatiques avec par exemple la transgression.
Comment définir le début et la fin de l’adolescence ?
Plusieurs dimensions existent avec des critères très variables :
* Dimension biologique : Début -> premiers changements physiques. Fin -> Capacité de faire un enfant
* Dimension cognitive : Début -> premiers raisonnements abstraits. Fin -> Maitrise de la pensée formelle
* Dimension Psychique (Identitaire) : Début -> Premiers secrets et premières tentatives d’affirmer son identité et ses choix personnels. Fin -> Capacité de se définir en tant que personne indépendante, d’affirmer et d’assumer son identité, ses valeurs et ses choix personnels
* Dimension sociale : Début -> Construction d’un réseau social personnel indépendant de la famille. Fin -> Accession à la maîtrise de soi avec l’exercice des pouvoirs et des responsabilités que cela comporte envers les autres
* Dimension juridique : Début -> Période où les parents peuvent laisser leur enfant seul à la maison pour quelques heures sans être considérés comme négligents selon la loi sur la protection de la jeunesse (12 ans). Fin -> l’âge de la majorité
Quelles sont les tâches développementales de l’adolescence ?
Une nouvelle vision de l’adolescence est récemment arrivée, avec l’idée qu’il y a différentes tâches développementales à accomplir. Elles sont les suivantes :
* Développement physique : intégrer les différents changements physiques dans leur corps sexué et accéder progressivement à a sexualité génital adulte
* Développement cognitif : élargissement de l’horizon temporel et accès à l’abstraction. Ne plus penser seulement ici et maintenant mais se projeter aussi dans le futur.
* Développement socio-affectif : . Être capable de prendre des décision seul sans pour autant rompre les liens affectifs avec les parents, tout ça en développant des relations avec des pairs hors de la relation familial.
* Développement identitaire : construire sa personnalité en intégrant ses identités passées et futures, en s’engageant dans des choix sexuels et sociaux, en conformité avec qui on est.
Chacune de ces tâches développementales va successivement occuper le premier plan des occupations de l’adolescent en 3 étapes différentes :
* Début de l’adolescence (11-14ans) : changements pubertaires
* Adolescence moyenne (15-17ans) : changements socio-affectifs
* Adolescence tardive (18-20ans) : changements identitaires
Peut-on réellement parler de crise d’adolescence ?
La nouvelle vision des tâches développementales permet de voir plutôt l’adolescence comme une période de transition, un temps de changement plutôt qu’une crise.
Les tâches développementales, montre que l’adolescent n’a pas à avoir à mener tous les conflits de front mais plutôt chaque soucis par période. Le fait de ne pas tout gérer en même temps donne une certaine stabilité.
L’adolescence n’en est pas pour autant une période harmonieuse.
Les adolescents vont-ils si mal que ça ?
Dans les années 70, 20% des adolescents vivaient une adolescence tumultueuse contre 15 à 25% aujourd’hui dont 5 à 10% avec des pathologies.
Des études Ipsos Santé ont été réalisé à ce sujet. La première tant à montrer que les adolescents vont de mieux en mieux au cours des années.
Une deuxième étude va montrer qu’en général les adolescents se portent bien mais c’est les adultes qui pensent qu’il vont mal, ce qui est légèrement moins visible chez les adultes travaillant avec des adolescents.
Qu’est-ce que l’adolescence pour les adolescents (et les adultes) d’aujourd’hui ?
L’adolescent pour les adolescents est une ambivalence entre l’ouverture du champ des possibles et une certaine adversité, alors que pour les adultes c’est une tendance à dramatiser cet âge charnière (inquiétudes, appréhensions vis-à-vis du monde qui attend les ados).
Le premier marqueur du passage à l’adolescence est l’évolution de leurs relations avec les autres. Sortir du cocon familial pour s’ouvrir aux autres.
La rebellion est une caractéristique très présente dans l’adolescence. Les adolescents vont commencé à avoir envie de liberté et vont transgresser les règles et ne plus supporter l’autorité.
On va devenir adolescent par le corps. L’enjeu clé à cet âge est le fait de penser par soi-même, pouvoir exprimer ses opinions, ses amis
Expliquer le processus d’autonomie dans l’adolescence.
L’autonomie est le processus ultime de l’adolescence, il comporte 5 grands leviers :
* Les premiers outils pour interagir avec ses pairs sans présence adulte (portable, Facebook…)
* Le passage au lycée (premier examen, choix de l’orientation..)
* Le choix personnel des vêtements
* Les premiers déplacements sans les parents
* L’apparition de relations affectives intenses (amis et petits amis)
Le tryptique « travail (64%), « logement » (70%, « parentalité » (61%) sont les traits déterminants du passage à l’âge adulte.
83% des adolescents reconnaissent le besoin d’accompagnement de ce passage à l’âge adultes.
Quelles sont les différentes générations ?
La génération X (environ 1960-1980), est la génération qui arrive après les baby-boomers. C’est une génération de désenchantés, il y a beaucoup d’anxiété, d’amertume, parfois d’agressivité envers les valeurs de la génération précédente. C’est une génération plus pragmatique qu’idéalist (sans grandes illusions).
La génération Y (environ 1980-2000), ils pensent, travaillent et interagissent sur un mode plus collaboratif, avec une approche horizontale des rapports sociaux. Recherche d’une meilleure qualité de vie conciliant travail et intérêt personnel ou réalisation de soi. Ils pensent à court terme et sont très mobiles. Très à l’aise avec les technologies de l’information.
La génération C (après 2000 environ), ceux qui sont nés et ont grandi avec les technologies de l’information et Internet. D’où la génération C pour communication, collaboration, connexion et créativité. Ils possèdent les caractéristiques de la génération Y mais en plus accentué. Ils rejettent un cadre figé, imposé.
Doit-on avoir peur de l’usage important des nouvelles technologies chez les adolescents ?
Ecran ne veut pas dire isolement. Les relations entre adolescents ne sont pas dégradées par les nouvelles technologies… elles sont modifiées !
Ce sont surtout les adolescents présentant des signes de faiblesse qui tendant à surinvestir les technologies au détriment de la relation physique.
Les adolescents qui vont mal (score faible de bien être) peuvent s’enfermer dans une bulle technologique, entretenant leur isolement vis-à-vis des autres (pairs et adultes de leur entourage).
En 2010, 2% des adolescents se déclarent sans ami.
Qu’est-ce que le développement physique à l’adolescence ?
C’est l’une des tâches développementales de l’adolescence qui correspond à l’élaboration d’un nouveau rapport au corps.
C’est de se construire une image corporelle sexuée, d’adopter une identité de genre d’avoir un sentiment d’appartenance à une identité féminine ou masculine (indépendamment des caractéristiques biologiques et de l’orientation sexuelle) et d s’engager progressivement dans la sexualité adulte.
On va parler de puberté.
Qu’est-ce que la puberté ?
La puberté pourrait se définir par des transformations physiques dus à des modifications hormonales. Elle marque le début de l’adolescence et aboutira au développement complet des caractères sexuels, à l’acquisition de la taille définitive, de la fonction de reproduction et de la fertilité.
Lors de la puberté, les organes reproducteurs deviennent fonctionnels (femmes : vagin, utérus, ovaires/ hommes : pénis, scrotum, testicules), mais il y aussi l’apparition des caractères sexuels secondaires. On observe une forte variabilité interindividuelle dans l’âge et la durée de ces transformations. Il y a un impact de facteurs génétiques et environnementaux (ex : alimentation, stress). Les filles sont en avance d’environ 2 ans sur les garçons.
C’est lors de cette période que la construction de l’image corporelle va se faire.
Qu’est-ce que l’image corporelle ?
La construction de l’image corporelle concerne :
* Le rapport positif ou négatif que l’individu entretient avec son propre corps
* La satisfaction ou l’insatisfaction que chacun éprouve à l’égard de son apparence physique
* La satisfaction ou l’insatisfaction que chacun éprouve à l’égard de la séduction physique qu’il croit exercer sur son entourage
La construction de l’image corporelle est le fruit de trois dimensions inter-reliées :
* Les réalités biologiques : âge de la puberté, poids, taille…
* L’histoire personnelle de l’adolescent : les réalités biologiques (objectives) s’inscrivent dans une histoire psychologique où l’estime de soi joue un rôle important
* Les pressions sociales : l’estime de soi est en partie déterminée socialement, l’image corporelle se construit aussi sur la base des normes physiques idéales et des canons de beauté véhiculées par la société.
La puberté affecte négativement l’image corporelle. Les normes de beauté sont difficultés à atteindre, surtout à un âge où ne peut pas contrôler les changements naturels du corps. Il y a donc une baisse de l’estime de soi.
Il va y avoir une apparition possible de dysmorphophobie.
Quels sont les effets psychologiques des transformations physiques subit à l’adolescence ?
C’est l’écart entre les attentes des adolescents et la réalité qui déterminerait les répercussions psychologiques.
Une puberté précoce offre généralement un statut social plus avantageux, alors qu’une puberté tardive entraîne généralement des difficultés psychologiques.
Chez les femmes :
* Puberté précoce (avant 8ans) : Image corporelle plus négative, plus de problèmes relationnels, plus de comportements à risques
* Puberté tardive (après 13ans) : problèmes relationnels, problèmes liés à l’image de soi, une adaptation plus positive
Chez les hommes :
* Puberté précoce (avant 10ans) : généralement des effets positifs à un développement précoce, associent aussi la précocité pubertaire à des difficultés comme : une augmentation des symptômes dépressifs, plus de prises d’alcool, plus de risques de comportements délinquants
* Puberté tardive (après 14ans) : Souvent moins populaires auprès de leurs pairs, moins susceptibles d’être des meneurs, plus inquiets quant à leur intégration sociale (même future), plus isolés… Sentiment d’infériorité et moins bonne image de soi, Mais souvent plus doués sur le plan de la curiosité intellectuelle
Les effets du moment de la puberté peuvent être modulés par d’autres variables comme les traits de personnalité, contexte familial, contexte social.
Quel est le lien entre puberté et éveil à la sexualité ?
La puberté entraîne une augmentation des préoccupations liées à l’évaluation de l’attirance physique auprès de l’autre sexe. Il y a une précocité croissante des premières expériences, des premières relations sexuelles -> Age médian
- Pour les hommes : 17,2 ans en 2006 (18,1 ans en 1930)
- Pour les femmes : 17,6 ans en 2006 (22 ans en 1930)
La sexualité des adolescents est sporadique et non planifiée. Augmentation des risques de relations non protégées. Présence d’une forme de pensée magique. Nécessité de mettre en place des programmes d’informations sexuelles précocement, des campagnes de sensibilisation
Qu’ont montré les données de l’étude HBSQ ?
Le but est de mieux appréhender la santé et les comportements de santé des adolescents de 11 à 15ans.
On observe des tendances stables dans l’âge de l’initiation sexuelle malgré des différences filles – garçons et ça malgré les craintes des parents d’une sexualité précoce (liée à l’accès facilité via internet).
Une majorité des jeunes indique n’avoir utilisé qu’un seul moyen de contraception. La proportion de rapports non protégés continue d’augmenter. Les relations sexuelles précoces présentent plus de risque à l’égard des MST et grossesses non désirées
Qu’ont montré les données de l’étude HBSQ ?
Le but est de mieux appréhender la santé et les comportements de santé des adolescents de 11 à 15ans.
On observe des tendances stables dans l’âge de l’initiation sexuelle malgré des différences filles – garçons et ça malgré les craintes des parents d’une sexualité précoce (liée à l’accès facilité via internet).
Une majorité des jeunes indique n’avoir utilisé qu’un seul moyen de contraception. La proportion de rapports non protégés continue d’augmenter. Les relations sexuelles précoces présentent plus de risque à l’égard des MST et grossesses non désirées
Expliqué l’étude du baromètre Santé 2005 de l’enquête menée sous l’égide de l’INPEX.
Il permet de mieux appréhender les comportements de santé de la population. C’est une base de données sur les connaissances, les attitudes et les comportements des Français sur leur santé, et leur perception de la santé et des risques.
Mise en évidence de différents facteurs impactant l’utilisation des méthodes contraceptives :
* Age du premier rapport : sexualité tardive = tendance de 1er rapport non protégé
* Religion
* Niveau d’éducation
* Lieu de résidence
Quel est le lien entre hormones et comportement ?
Des données semblent mettre en évidence un lien entre taux de testostérone et comportements agressifs, voire délinquants. On remarque une augmentation de l’agressivité physique et des comportements impulsifs mais la relation n’est pas linéaire. Il semble dinc y avoir un rôle de la testistérone dans les comportements agressifs mais qui serait en fait limité à certains contextes. Un jeune dont le taux de testostérone est élevé réagit plus promptement quand il se sent provoqué mais pas de lien entre cette hormone et l’agressivité quand le jeune ne ressent pas de provocation.
Il existe un lien entre hormones et comportements. Mais attention aux visions simplistes !!
Quel est le lien entre hormones et émotions ?
Les parents se plaignent des sautes d’huleurs de leur progéniture adolescente. Les recherches montrent qu’effectivement :
* Les adolescents sont d’humeur plus volatile que les enfants et les adultes
* Ils auraient plus d’humeurs dépressives, plus d’huleurs extrêmes et passeraient plus vite d’un extrême à l’autre
* Des expériences émotionnelles en dents de scie sont particulièrelent observables au début de l’adolescence.
On observe une augmentation de la dépression et des symptômes dépressifs au moment de la puberté (surtout chez les filles). Lien entre hormones (oestrogène) et dépression. Mais les hormones n’expliquent pas tout.
Quel est le lien entre hormones et cerveau ?
De nombreuses études montrent des modifications majeures dans l’organisation du cerveau à l’adolescence. Hypothèse d’un nouveau réseau neuronal qui constituerait le support de la nouvelle pensée abstraite et des progrès cognitifs des adolescents (Fischer & Rose, 1994) comme l’amélioration des aptitudes à anticiper les conséquences de ses actes, l’essor des capacités de déduction et de généralisation, etc.
Riche de potentialités, cette métamorphose cérébrale porte aussi en elle les risques psychopathologiques propres à l’adolescence. Phase de fragilité avec risques psychopathologiques qui culminent à cet âge comme le développement d’un état schizophrénique.
Comment se passe le développement cérébrale à l’adolescence ?
L’adolescence est une période de profonde maturation cérébrale (Naassila, 2010). Toutes les recherches en IRM montrent une diminution du volume de la matière grise (neurones) et une augmentation du volume de la matière blanche (fibres nerveuses, axones). Une réduction des neurones mais une augmentation des connexions. En renforçant les connexions entre les neurones, on va gagner en efficacité (« moins de routes de campagne et plus d’autoroutes »).
Des changements dans le corps calleux
Première grande poussée de croissance cérébrale vers 13 ans dans les lobes pariétaux. Régions fortement impliquées dans l’orientation spatiale, mais aussi dans le langage.
Deuxième période de changements majeurs autour de 17 ans dans le lobe frontal. Siège des fonctions mentales supérieures; Zone qui régule les fonctions exécutives
Des changements au niveau de l’amygdale : Située dans le système limbique (siège des émotions).
Amygdale = système d’alerte
Des changements au niveau de neurotransmetteurs comme la sérotonine (qui régule l’humeur).
La maturation du système limbique est plus précoce que celle du cortex préfrontal.
Des facteurs externes (alcool, drogues, stress) peuvent détruire les neurones
-> Un souci quand on pense à la place que prend de plus en plus l’alcool dans la socialisation des adolescents !
Expliquer les fonctions exécutives à l’adolescence.
Plusieurs processus :
* Attention : Contrôler son attention, dirigée vers un but, sur certain stimuli (attention sélective), partager son attention sur deux activités (attention divisée) et maintenir sa concentration sur de longues périodes (attention soutenue)
* Mémoire : Manipulation mentale de l’information (mémoire de travail) et récupération active d’informations en mémoire (mémoire à long terme)
* Inhibition : Capacité à s’empêcher de produire une réponse automatique inappropriée, une stratégie inadéquate / Capacité à écarter les stimulations non pertinentes pour l’activité en cours, à ignorer les informations inutiles…
* Flexibilité mentale : Capacité de passer d’un comportement à un autre en fonction des exigences de l’environnement
* Planification : Capacité à organiser une série d’actions en une séquence optimale visant à atteindre à un but
Elles permettent donc à un individu, confronté à un obstacle ou à une expérience nouvelle, d’initier des actions vers un but, c’est-à-dire :
- Mobiliser son attention et ses ressources vers le but
- Elaborer des stratégies de résolution de problèmes
- Planifier les étapes à suivre
- Vérifier le bien-fondé des stratégies choisies
- Se corriger, faire son autocritique
Fonctions exécutives et comportement des adolescents :
les adolescents connaissent le danger et sont capables de prendre des décisions rationnelles… Sauf si leurs pairs sont présents ; Sauf s’ils sont dans des situations inconnues ; Sauf si le contexte émotionnel est intense ; Sauf s’ils doivent inhiber une autre source de stimulation ; Sauf s’ils doivent jongler entre gain à court terme et conséquences à long terme = des comportements qui peuvent être décrits comme des capacités limitées en terme d’attention, de contrôle des impulsions, d’intelligence émotionnelle, d’évaluation des récompenses et de comportements avec objectifs à long terme… -> des capacités limitées en termes de « fonctions exécutives ».
Comment se passe le développement cognitif à l’adolescence ?
Développement à l’adolescence d’une pensée complexe incluant :
- La capacité d’abstraction
- Le raisonnement hypothético-déductif
- La capacité de penser sa propre pensée (activités métacognitives)
De nouvelles capacités qui vont avoir une influence sur la vie de l’adolescent qui va pouvoir considérer le mode autrement qu’avec ses yeux d’enfant.
Accès à la pensé formelle
5 caractéristiques de la période des opérations formelles (Piaget)
- Du concret à l’abstrait
- Du réel au possible
- La prévision des conséquences à long terme
- La logique déductive
- La résolution systématique des problèmes
Le développement cognitif prends en compte différents facteurs comme : du concret à l’abstrait; du réel au possible; la prévision des conséquences à long termes; la logique déductive; la résolution systèmatique des problèmes; la métacognition; le développement cognitif; l’égocentrisme; l’expérience scolaire
Comment l’adolescent passe du concret à l’abstrait ?
La pensée formelle est une pensée logique abstraite. Une forme de pensée indépendante du contenu auquel elle s’applique (contrairement au stade des opérations concrètes)
La pensée se détache du réel, du concret. Le réel ne constitue qu’une partie des possibles. L’adolescent peut maintenant raisonner sur des idées, des propositions, des hypothèses, de l’imaginaire, des réalités inactuelles, du hasard…
Exemple : pour vous, quel serait le meilleur système d’éducation ?
- Stade des opérations concrètes : plus de réponses relatives au domaine pratique (plus grand choix d’activités parascolaires…
- Stade des opérations formelles : plus de suggestions abstraites (une plus grande liberté des élèves, plus d’autonomie…)
Comment l’adolescent passe du réel au possible ?
L’adolescent devient capable d’envisager les différentes possibilités d’une situation en se détachant d’une perspective unique. Exemple : un automobiliste perd le contrôle de sa voiture qui quitte la route et frappe un arbre… quelles pourraient être les causes de l’accident ? Stade des opérations concrètes = une seule explication possible (maladresse du conducteur). Stade des opérations formelles = plusieurs solutions sont envisagées (maladresse, chaussée glissante, malaise du conducteur, vitesse excessive, etc.).
L’adolescent devient capable d’imaginer des mondes possibles en dehors du monde réel. Il peut utiliser cette nouvelle capacité intellectuelle pour penser à un monde idéal d’où l’envie de changer le monde (ou de changer son monde).
Comment se passe la prévision des conséquences à long terme à l’adolescence ?
L’adolescent commence à penser à l’avenir de façon systématique, il peut envisager les diverses options ou possibilités qui s’offrent à lui et prévoir les conséquences à long terme de ses actions d’où de nouvelles questions qui apparaissent chez les adolescents : Quel métier vais-je exercer plus tard ? Quel sera mon avenir si je fais des études supérieures ?
Evolution des réactions des adolescents face à des dilemmes (Lewis, 1981). Exemple : décider si on doit subir ou non une intervention chirurgicale délicate visant à corriger une difformité importante du visage
- Les jeunes de 13 ans pensent lus en termes concrets et en fonction de l’ici et maintenant (Est-ce que les filles vont accepter de sortir avec moi ? Combien coûte cette opération ?)
- Les jeunes de 17ans considèrent plus ce qui peut arriver dans l’avenir (42% contre 11%)
Voir aussi l’évolution du jugement moral (plus loin)
Qu’est-ce que la logique déductive ?
Avant, l’enfant fait surtout preuve d’une logique inductive. Forme de raisonnement qui consiste à passer du particulier au général :
- L’enfant peut induire un principe général à partir de son expérience personnelle
- Il peut induire de ses observations et des informations qu’il a accumulées, des règles et des principes qui expliquent le fonctionnement du réel
Les adolescents vont devenir capables de raisonnement hypothético-déductif. Forme de raisonnement qui consiste à partir d’une théorique d’un principe général pour émettre des propositions, des hypothèses, et arriver à une application particulière. Si cette hypothèse est vraie, alors on devrait observer tel phénomène. Ils peuvent raisonner sur des choses ou des événements jamais vus et dont ils n’ont jamais fait l’expérience, mais qui devraient être observables et vérifiables (si l’hypothèse est vraie). Exemple des raisonnements en « si… alors… »
Voir raisonnement hypotético-déductif