Soins pharmaceutiques de la MAB Flashcards

1
Q

Les patients MAB passent en général 3X plus de temps en __________________ et ________% en feront un épisode

A

Dépression (95%)

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2
Q

Environ 50% des patients bipolaires ont une comorbidité psychiatrique (______________________) et 30% ont une comorbidité physique (______________________)

A

Psychiatrique : Trouble anxieux, Trouble de substance, TDAH
Physique : Cardiovasculaire, HTA, Syndrome métabolique

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3
Q

Décris la principale différence entre le trouble bipolaire de type I et de type II

A

Il faut un épisode de manie pour un type I, tandis qu’en type II c’est de l’hypomanie

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4
Q

Nomme deux lignes directrices populaires pour la MAB

A

CANMAT
ISBD

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5
Q

Que veut-on dire par un classement hiérarchique des options de traitements dans le CANMAT

A

Il y a un ordre de classement des différentes options qu’on devrait suivre, à moins d’avoir de bonnes raisons (pas tout le temps vrai en pratique). Techniquement on devrait essayer toutes les premières lignes avant de passer à la deuxième ligne

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6
Q

Les premières lignes et deuxièmes lignes de traitement sont choisies en fonction de _____________________

A

Efficacité
Tolérance / Sécurité
Risque de virage
Utilité dans divers phase de la maladie

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7
Q

Qu’est-ce que l’agitation en trouble bipolaire

A

Réaction fréquente lors d’un épisode de manie qui consiste à une activité motrice excessive d’intensité légère à sévère qui peut parfois mener à des comportements d’agressivité et qui peut constituer une barrière thérapeutique

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8
Q

Doit-on traiter l’agitation en trouble bipolaire

A

Oui pour diminuer la détresse et les comportements à risque, afin de permettre évaluation médicale et psychiatrique adéquate

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9
Q

Nomme trois interventions visées en agitation en trouble bipolaire

A

Prévenir l’agitation si possible (MNP, environnement)
Réduire l’escalade qui peut nécessiter l’emploi d’une médication
Instaurer le plus rapidement un traitement pour l’épisode de manie

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10
Q

Décris le traitement privilégié en agitation en trouble bipolaire

A

On devrait prioriser la forme PO si la personne accepte et si la situation clinique le permet (moins d’évidence mais bonne expérience clinique). Les traitements sont les antipsychotiques de deuxième génération +/- BZD (quétiapine, rispéridone, olanzapine) ou les antipsychotiques de première génération avec BZD

En cas d’impossibilité d’utiliser la forme PO on utilise la voie IM en priorisant le lorazépam ou l’olanzapine (en clinique parfois combinaison halopéridol et lorazépam en cas sévères)

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11
Q

On devrait si possible débuter un ______________________ en traitant l’agitation en trouble bipolaire

A

Débuter un traitement de manie en parallèle

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12
Q

Quelles sont les interventions à faire AVANT la prescription d’un traitement en épisode de manie (4)

A

Évaluation du fonctionnement et de la sécurité (ex : suicide)
Examen physique/labos pour éliminer les causes médicales
Recherche consommation ROH ou autre(s) substance(s)
Arrêt des antidépresseurs et des stimulants (limité café/nicotine)

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13
Q

Plusieurs options de traitement sont possibles en traitement d’épisode de manie, nomme les principaux changements effectués à la dernière édition de CANMAT

A

Arrivée de cariprazine qui a été mise en première ligne de traitement (dans les dernières options)

Options efficaces mais moins sécuritaires/tolérées ont été reléguées en deuxième ligne (olanzapine, halopéridol, carbamazépine)

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14
Q

Décris le délai de réponse général aux traitement des épisodes de manie

A

On s’attend habituellement à une réponse après 1-2 semaines et une réponse optimale en 3-4 semaines mais plusieurs facteurs influencent ce délai (ex : sévérité de la rechute, posologie initiale, rythme d’augmentation)

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15
Q

Selon les différents types de traitement utilisés en épisode de manie, dis à quel délai de réponse on peut s’attendre (3)

A

Monothérapie au lithium : Début de réponse environ 6-10 jours

Monothérapie au divalproex ou antipsychotiques : Début de réponse possiblement plus rapide (moins de 1 semaine)

Combinaison lithium/divalproex avec antipsychotique : Début de réponse plus rapide et taux de réponse supérieur d’environ 20%

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16
Q

Compare le délai de réponse en épisode dépressif comparé à l’épisode de manie en trouble bipolaire de type I

A

Le délai pour évaluer la réponse est plus long, il faut au moins 2 semaines (plus long encore avec lamotrigine)

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17
Q

Un des principaux changements du CANMANT, dans le traitement de l’épisode dépressif, est le passage des antidépresseurs adjuvants en ___________________, de plus, si un patient se présente avec un ___________________ on devrait le cesser

A

Passage des adjuvants en 2e ligne (étaient des 1ere lignes)
Patients sous combo antidépresseur adjuvant devrait le cesser (épisode dépressif donc ne fonctionne pas)

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18
Q

L’épisode dépressif s’acompagne parfois d’éléments _____________________ chez 20% des patients

A

Psychotiques

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19
Q

Étant donné qu’il faut une réponse rapide en épisode dépressif, _______________ et ________________ se sont démarqués dès la première semaine du placébo, tandis que la titration de __________________ est très lente

A

Réponse rapide
- Quétiapine
- Lurasidone (souvent combinée à lithium ou divalproex)

Réponse lente
- Lamotrigine

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20
Q

Nomme trois principales raisons pourquoi les antidépresseurs en trouble bipolaire de type I sont de moins en moins utilisés

A

Efficacité ne se démarque pas du placébo
Semble augmenter risque de virage (pas selon méta analyse)
Pourrait déstabiliser le cours de la maladie

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21
Q

Peut importe le type d’épisode les antidépresseurs ne sont jamais utilisés ________________ en trouble bipolaire de type I

A

Jamais utilisés en monothérapie : Seule utilité est comme adjuvant en épisode dépressif (2e ligne), ils ne figurent pas dans les traitements en phase de maintien (ni en épisode de manie)

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22
Q

Environ 35% des épisodes en trouble bipolaire ont des caractéristiques _______________, c’est associé à un risque de suicide et de résistance au traitement

A

Mixtes

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23
Q

En quoi consiste un épisode mixte

A

Épisode maniaque avec caractéristiques mixtes : Épisode répondant aux critères complets d’un épisode maniaque, mais avec au moins 3 des symptômes dépressifs suivants EN MÊME TEMPS

Épisode dépressif avec caractéristiques mixtes : Épisode répondant aux critères complets d’un épisode dépressif, mais avec au moins 3
symptômes de manie ou d’hypomanie EN MÊME TEMPS

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24
Q

Nomme des recommandations générales pour différents types de manie

A

Manie euphorique : Lithium à privilégier sur Divalproex

Épisodes multiples, abus de substances : Divalproex

Caractéristiques mixtes : Plus sévère donc considérer une combinaison d’antipsychotiques atypiques et Divalproex

Caractéristiques psychotiques / Réponse rapide nécessaire : Combinaison d’un thymorégulateur avec antipsychotique atypique

Détresse anxieuse : Divalproex, quétiapine, olanzapine

Cycles rapides : Peu d’évidences, considérer une combinaison et cesser les antidépresseurs

Trauma crânien, anxiété, abus substance, symptômes schizoaffectifs avec idées délirantes : Carbamazépine

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25
Q

En caractéristiques mixtes, les __________________ sont les plus étudiés

A

Antipsychotiques atypiques
- Thymorégulateurs = Place moindre
- Antidépresseurs = Encore plus limité

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26
Q

Quels sont les objectifs de traitement de maintien en trouble bipolaire de type I (3)

A

Prévenir les rechutes
Réduire les symptômes résiduels
Retrouver la qualité de vie et le plein fonctionnement, se rétablir

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27
Q

Pourquoi faut-il traiter pendant la phase de maintien en trouble bipolaire de type I

A

Il faut traiter, car en présence de symptômes résiduels, il y a un risque augmenté de nouveaux épisodes et un traitement de maintien efficace aurait des bénéfices sur la diminution du déclin cognitif associé à la maladie

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28
Q

Quelle est la règle général en traitement de maintien de trouble bipolaire de type I

A

Quand la personne sort d’un épisode aigu avec un traitement possible en phase de maintien, on continue celui-ci même s’il est plus bas dans la hiérarchie. De plus on doit s’adapter à la personne en diminuant les doses au besoin

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29
Q

Que faut-il réévaluer en phase de maintien surtout après un épisode aigue de manie ou dépressif

A

Réévaluation des combinaisons, idéalement on a une monothérapie pour limiter les effets indésirables :
- Réévaluer la combinaison antipsychotique/thymorégulateur, souvent on cesser l’antipsychotique après 6 mois
- Réévaluer la pertinence d’un antidépresseur adjuvant (surtout si plusieurs mois sans réponse)

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30
Q

Nomme 3 molécules pouvant bien traiter la manie et la dépression donc qui sont idéales en monothérapie

A

Lithium
Divalproex
Quétiapine

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31
Q

Quelles conclusions peut-on tirer quant aux situations réfractaires en trouble bipolaire

A

Dans les études, les définitions sont très variables et il y a peu d’études fiables avec de clientèles hétérogènes pour décider sur les options

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32
Q

Que devrait-on faire en situations réfractaires en trouble bipolaire selon le CANMAT

A

En cas de non-réponse malgré les choix de traitement optimaux tentés, on réévalue le diagnostique, l’adhésion et la pertinence du génotypage (ex : métabolisateurs ultra-rapides), considérer aussi la clozapine

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33
Q

Malgré que l’idéal est de prendre une pharmacothérapie ajustée à la personne au long terme, nomme les conditions favorables à l’arrêt du traitement (reste décision partagée)

A

Euthymique, pas d’épisode aigu ≥ 4 ans
Dans le passé, épisodes légers sans conséquence importante
Cesser s’il y a lieu sur 4 semaines MINIMUM

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34
Q

Nomme les symptômes de retrait des différents thymorégulateurs

A

Lithium : Anxiété, irritabilité, humeur instable
Divalproex : Peu de symptômes
Carbamazépine/Oxcarbazepine : Rebond cholinergique

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35
Q

On devrait faire attention aux symptômes de retrait des anticonvulsifiants car ___________________ et des antipsychotiques car __________________

A

Anticonvulsifiants : Risque convulsions (personnes à risque)
Antipsychotiques : Très variable selon molécule

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36
Q

Décris l’efficacité des MNP en trouble bipolaire

A

Plusieurs approches psychologiques ont été étudiées en trouble bipolaire, la psychoéducation est l’approche ayant le plus d’évidences et est très utile en phase de maintien mais inutile en manie aigue

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37
Q

En quoi consiste la psychoéducation

A

Consiste à donner des information sur maladie, les traitements, les stratégies d’adaptation pour individu ou famille, la résolution de problèmes, la gestion du stress et les habitudes de vie. On vise à diminuer la stigmatisation et prévenir les rechutes. Ce peut se faire en individuel ou en groupe avec une géométrie variable (ex : 6 vs 20 sessions)

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38
Q

La psychoéducation en pharmacie doit tenir compte _____________________

A

Doit tenir compte de l’état clinique du patient et se faire progressivement et afin d’être efficace pour la psychoéducation, vous devez bien connaître le plan de traitement

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39
Q

La psychoéducation en pharmacie doit minimalement inclure ____________________ (3)

A

Maladie et ses impacts
Traitement pharmacologique
Adhésion au traitement

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40
Q

Nomme des considérations importantes dans le CANMAT en trouble bipolaire de type II

A

Pas de classement hiérarchique (moins d’évidences)
Pas de suggestion spécifique en hypomanie, mais probablement les même traitement en manie (et cesser antidépresseurs/stimulants)

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41
Q

Décris la place des antidépresseurs en trouble bipolaire de type II

A

Ils ont une place plus grande qu’en type I (car moins de risque de virage) et ils peuvent être donnés en adjuvant ou en monothérapie selon une 2e ligne de traitement

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42
Q

La _________________ reste la première option de traitement en trouble bipolaire de type II car elle a le plus d’évidences

A

Quétiapine

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43
Q

Il faut garder en tête que les personnes atteintes d’un trouble bipolaire de type II sont aussi ________________ que ceux atteints d’un type I

A

Souffrant (taux de suicide similaire)

44
Q

Selon CANMAT, dans quelles situations le lithium est en 1ere ligne

A

Manie
Dépression bipolaire chez type I (type II = 2e ligne)
Traitement de maintien du trouble bipolaire

45
Q

Nomme 4 avantages reconnus du lithium

A

Effet stabilisateur de l’humeur
Diminution du risque suicidaire
Effet neuroprotecteur
Risque moindre de développer démence

46
Q

Décris l’absorption et la distribution du lithium

A

C’est une molécule très bien absorbée (F = 80-100%) et complète après 6-8h. Étant donné que c’est un sel la distribution est favorable dans l’eau corporelle, mais l’entrée est lente au cerveau. La distribution est non homogène (accumulation thyroïde) et la liaison plasmatique est faible

47
Q

Décris le métabolisme et l’élimination du lithium

A

Cette molécule n’a pas de métabolisme et est éliminée au niveau rénal avec un temps de demi-vie d’environ 24h. Par contre, environ 80% du lithium est réabsorbé au niveau tubulaire

48
Q

Tous comme les autres médicaments à index thérapeutique abordés, le prélèvement pour monitorer doit se faire ___________________ et à une fréquence de ________________________

A

Prélèvement 12h après la dernière dose
À faire aux mois 1/3/6 pour la première année puis aux 6 mois

49
Q

Pour un changement posologique de lithium, quand peut-on faire la lithémie

A

Au moins 5 jours après le changement (5 temps de demi-vie de 24h il sera à l’équilibre)

50
Q

La plupart des effets indésirables du lithium sont ____________________ et gérables par ____________________

A

Transitoires (surtout en titrage)
Monitorage serré des lithémies

51
Q

À une lithémie inférieur à _________________ il y a peu d’évidences pour un effet préventif des rechutes

A

0,4 mmol/L

52
Q

Pour les différentes phases de traitement, nomme les lithémies cibles chez l’adulte et chez les personnes âgées

A

Manie : 0,6-1,0 mmol/L (0,4-0,8 chez personnes âgées)
Dépression : 0,4-0,8 mmol/L (0,4-0,6 chez personnes âgées)
Maintien : 0,6-0,8 mmol/L (0,4-0,6 chez personnes âgées)

53
Q

En général, décris la relation entre la dose de lithium (mg) et la lithémie obtenue

A

C’est une règle de 1000
- Changement de 300 mg cause un changement de 0,3 mmol/L

54
Q

La toxicité aigue au lithium peut arriver dès une lithémie de _________________ et peut être engendrée entre autres par ____________________

A

Souvent > 1,2 mmol/L (en pratique 1,0 mmol/L) mais peut arriver
lorsque lithémie thérapeutique (> 2,0 mmol/L peuvent être fatales)

Surdose accidentelle/volontaire, déshydratation, interactions ou détérioration de la fonction rénale

55
Q

IMPORTANT : En contexte de déshydratation ou toxicité aigue de lithium on devrait cesser (si possible) les _______________________

A

IECA/ARA
AINS
Diurétiques

56
Q

Pour chaque intensité de toxicité au lithium, décris la prise en charge générale

A

Légère (jusqu’à 1,6 mmol/L) : Revoir la cause du déséquilibre puis sauter 1-2 doses si nécessaire en faisant une lithémie

Modérée (1,6-2,5 mmol/L) : Évaluation médicale et cesser le lithium pendant 1-2 jours

Sévère (plus de 2,5 mmol/L) : Évaluation médicale et cesser le lithium STAT avec traitement d’appoint

57
Q

Nomme des traitements d’appoint en toxicité sévère au lithium

A

Lavage gastrique (pas charbon car ion)
Support respiratoire/cardiaque
Hémodialyse (4,0 mmol/L ou 2,5 mmol/L avec atteinte neuro/cardio)

58
Q

La toxicité au lithium dépend beaucoup de ___________________ et de __________________

A

Exposition totale
Âge

59
Q

Nomme les principaux effets indésirables du lithium

A

Atteintes cognitives (controversé)
Céphalées / Fatigue / Léthargie
Tremblements fins (empirés au mouvement)
Hypothyroïdie / Hyperparathyroïdie (hypercalcémie)
Bradycardie / Bloc AV / Dysfonction du nœud sinusal
Effets gastro-intestinaux (souvent transitoire)
Polydipsie / Polyurie
Gain pondéral (modeste)
Peau sèche (psoriasis) / Rash / Acné
Leucocytose (augmentation globules blancs)

60
Q

Décris le diabète insipide néphrogénique pouvant être causé par le lithium

A

Conséquence déclenchée car le lithium interfère avec l’action de l’ADH au niveau du tubule distal ce qui rend difficile à concentrer les urines (soif, polydipsie, polyurie). Arrive souvent après un traitement prolongé (mais possible après quelques mois) et c’est généralement réversible si arrêté 2-6 ans après le début des symptômes

61
Q

Décris la néphrite tubulo-interstitielle chronique pouvant être causée par le lithium

A

Conséquence déclenchée car le lithium peut entraîner une néphropathie de type néphrite tubulo-interstitielle et ainsi une diminution progressive du taux de filtration glomérulaire au fil du temps (↑ Cr sérique ). Ceci peut mener à une IRC qui est généralement réversible si la durée de traitement est inférieur à 10 ans. Mais c’est assez souvent irréversible

62
Q

Étant donné les dommages rénaux assez importants du lithium, nomme des moyens de prévention (5)

A

Évaluation régulière de la fonction rénale (q3-6 mois)
Favoriser dose unique HS
Utiliser dose minimale efficace
Hydratation adéquate
Limiter co-thérapie avec médicaments insultes rénale

63
Q

Quelle est la dose initiale recommandée, le rythme d’augmentation et l’écart posologique recommandés du lithium

A

Dose initiale : 300 mg BID (mais peut être plus faible)
Rythme d’augmentation : 150-300 mg aux 5 à 7 jours
Écart : 900-2400 mg/jour

64
Q

Quand est-ce que les doses multiples de lithium sont favorisées (3)

A

Début de traitement
Personnes âgées
Présence de troubles GI et tremblements

65
Q

Nomme les principales interactions pharmacocinétiques du lithium

A

AINS : Diminution du débit rénal par inhibition des prostaglandines donc augmentation des concentrations de lithium

IECA/ARA : Diminution du débit rénal par réduction des prostaglandines et de l’angiotensine II, augmentation IMPRÉVISIBLE des concentrations de lithium

Diurétiques thiazidiques : Diminution de la clairance du lithium par déplétion sodique donc augmentation des concentrations

Méthylxanthines (ex : café) : Augmentation clairance du lithium et donc DIMINUTION des concentrations (mais plus de tremblements)

ISGLT2 : Peu de donnée mais mécanisme similaire aux diurétiques chez un diabétique mal contrôlé

66
Q

Nomme les principales interactions pharmacodynamiques du lithium

A

Antipsychotiques : Augmentation de la neurotoxicité en plus des tremblements et des REP

Anticonvulsifiants : Augmentation de la neurotoxicité en plus des tremblements et étourdissements

Antidépresseurs : Augmentation de la neurotoxicité et risque augmenté de syndrome sérotoninergique

67
Q

Décris le mécanisme d’action du divalproex

A

Mécanisme d’action non spécifique, mais ralentit la vitesse et l’étendue de la propagation des influx neuronaux

68
Q

Selon CANMAT, dans quelles situations le divalproex est en 1ere ligne

A

Manie (caractéristiques mixtes ou abus de substance)
Dépression chez type I (en combinaison avec lurasidone)
Traitement de maintien

69
Q

Décris l’absorption du divalproex

A

Elle est bonne mais retardée par la nourriture (F = 75%)

70
Q

Décris la particularité de la distribution du divalproex

A

Il suit une pharmacocinétique non-linéraire car la liaison aux protéines plasmatiques varie selon la concentration. Il y a saturation des protéines à hautes concentrations et donc la fraction libre de divalproex augmente

71
Q

Décris le potentiel d’interactions avec le divalproex

A

Il est métabolisé par le 2C9 et 2C19 en plus des UGT. Il est aussi INHIBITEUR de ces mêmes cytochromes (et faible 2D6) en plus d’être fortement lié aux protéines

72
Q

Avec quel autre thymorégulateur faut-il être attentif à une réaction si on utilise le divalproex

A

La lamotrigine peut causer un rash car c’est un substrat des UGT et le divalproex l’inhibe

73
Q

Décris l’élimination du divalproex

A

Il est éliminé rénal mais possède un temps de demi-vie plus court (6-16h) donc on le donne plus BID

74
Q

Nomme les principaux effets indésirables du divalproex

A

Atteintes cognitives / Diplopie / Nystagmus
Sédation
Tremblements (peut induire parkinsonisme)
Augmentation androgène / Syndrome ovaires polykystiques
Effets gastro-intestinaux
Élévation enzymes hépatiques / Pancréatite
Hyperammoniémie / Encéphalopathie
Gain pondéral (fréquent et rapide)
Rash (jusqu’à Steven-Johnson)
Ostéoporose / Fractures
Thrombocytopénie / Leucopénie (plus à risque de saignements)

75
Q

En cas de saignements ou d’hématomes sous divalproex, quelle devrait être la prise en charge

A

En cas d’inquiétude on réfère à l’urgence ou on peut faire directement une FSC si semble plus mineur pour les plaquettes :
- En bas de 100 : Diminuer dose et faire suivi serré
- En bas de 50 : Cesser et référer

76
Q

Le divalproex est plus facile à diminuer si les concentrations plasmatiques ___________________

A

Dépassent les 700 umol/L (en bas de ça on y va plus tranquillement et suivi serré de l’état mental)

77
Q

Quelle est la dose initiale recommandée, le rythme d’augmentation et l’écart posologique recommandés du divalproex

A

Dose initiale : 250 mg BID-TID
Rythme d’augmentation : 250-400 mg aux 2-4 jours
Écart : 750-2500 mg/jour

78
Q

Pour un changement posologique de divalproex, quand peut-on faire la prise de sang

A

Au moins 4 jours après le changement (demi-vie de 6-16h)

79
Q

Pour mesurer l’efficacité du divalproex, on devrait se fier ____________________

A

L’effet thérapeutique d’abord (concentrations plutôt pour sécurité comparé au lithium)

80
Q

Nomme les principales interactions du divalproex

A

Lamotrigine : Augmentation concentrations de lamotrigine jusqu’au double (réduire de 50%)

Carbamazépine : Augmentation métabolite actif de la carbamazépine et diminution du divalproex

Phénytoïne (complexe) : Baisse de phénytoïne temporaire et diminution du divalproex

Warfarine : Déplace warfarine de l’albumine et donc augmentation de l’effet et risque de saignements

Carbapénèmes / Ritonavir : Diminution divalproex

81
Q

Décris le mécanisme d’action de la carbamazépine

A

Mécanisme d’action non spécifique, mais ralentit la vitesse et l’étendue de propagation des influx neuronaux

82
Q

Décris l’utilité de la carbamazépine en trouble bipolaire

A

Elle est de moins en moins utilisée entre autres à cause du profil d’effets indésirables important et le potentiel d’interactions médicamenteuses élevé (induction enzymatique). Elle reste en deuxième ligne en traitement de la manie et dans la phase de maintien

83
Q

Décris l’absorption et brièvement la distribution de la carbamazépine

A

L’absorption est lente et erratique (F = 75-85%) et la carbamazépine est fortement liée aux protéines (comme divalproex)

84
Q

Décris le métabolisme de la carbamazépine

A

Elle passe par plusieurs cytochromes mais elle induit aussi plusieurs cytochromes (ex : 3A4, 1A2, 2C9, 2B6)

85
Q

Décris l’élimination de la carbamazépine

A

Elle est rénale et son temps de demi-vie est de 15-30h. PAR CONTRE, celui-ci diminue (10-20h) plus le traitement avance car la carbamazépine induit son propre métabolisme

86
Q

Quelle est la dose initiale recommandée, le rythme d’augmentation et l’écart posologique recommandés de la carbamazépine

A

Dose initiale : 200-400 mg/jour (forme CR à privilégier)
Rythme d’augmentation : 200 mg aux 3 à 4 jours
Écart posologique : 300-1600 mg/jour

87
Q

Pour un changement posologique de carbamazépine, quand peut-on faire la prise de sang

A

Au moins 4-5 jours après le changement (demi-vie de 10-30h)

88
Q

Pour mesurer l’efficacité de la carbamazépine on devrait _______________________

A

D’abord se fier à l’effet thérapeutique car les concentrations cibles sont celles en épilepsie (aucunes reconnues en trouble bipolaire)

89
Q

Nomme les principaux effets indésirables de la carbamazépine

A

Atteintes cognitive / neurologique
ANTICHOLINERGISME
Bradycardie
Effets gastro-intestinaux
Élévation des enzymes hépatiques / Pancréatite
Hyponatrémie
Rash (jusqu’à Steven Johnson)
Hypogonadisme / Troubles sexuels / Alopécie
Ostéoporose / Fractures
Accélération athérosclérotique (mais peu gain pondéral)
Thrombocytopénie / Leucopénie

90
Q

Nomme les principaux médicaments pour lesquels il faut porter une attention à cause de l’induction causée par la carbamazépine

A

Majorité des psychotropes
Plusieurs médicaments de santé physique (COC, anticoagulants)
Divalproex (augmentation métabolite actif)
Quétiapine (diminution des taux jusqu’à 5X!)

91
Q

Est-ce que l’oxcarbamazépine induit les cytochromes comme la carbamazépine

A

Pouvoir inducteur beaucoup plus faible et ne fait pas d’auto-induction

92
Q

Décris l’utilité de la lamotrigine en trouble bipolaire

A

Elle est non recommandée dans le traitement de la manie mais est de première ligne dans le traitement de la dépression et dans la prévention de la dépression (maintien)

93
Q

Décris brièvement la pharmacocinétique de la lamotrigine

A

Absorption : Bonne et non influencée par la nourriture
Distribution : Liaison moyenne aux protéines (55%)
Métabolisme : Hépatique (par conjugaison et UGT)
Élimination : Rénale avec temps de demi-vie de 24h

94
Q

Utilise-t-on le dosage sérique avec la lamotrigine

A

C’est possible mais pas relié à l’efficacité, utile dans certaines situations précises (ex : grossesse, interactions majeures)

95
Q

De manière générale, la lamotrigine est mieux __________________ que les autres thymorégulateurs

A

Tolérée car profil neutre :
- Neurocognitif
- Métabolique
- Prise de poids
- Sexuel

96
Q

Nomme les effets indésirables de la lamotrigine

A

Céphalées / Étourdissements
Nausées
Rash (jusqu’à Steven Johnson)
Insomnie
Prolongation intervalle PR

97
Q

L’écart posologique de la lamotrigine seule ou en combinaison avec le divalproex est ________________ tandis qu’avec la carbamazépine est __________________

A

100-200 mg/jour
300-500 mg/jour

98
Q

Décris une interaction principale et importante avec la lamotrigine

A

L’oestrogènes contenue dans les contraceptifs induit le métabolisme de la lamotrigine via les UGT (baisse d’environ 50% des concentrations). Cette induction est rapide (moins d’une semaine). Par contre lors du 7 jours d’arrêt de contraceptif oral, il y a augmentation significative de la concentration de lamotrigine. En général, il y a perte de l’efficacité thérapeutique lors de l’induction et risque d’apparition d’effets indésirables et de toxicité (rash) lors de la désinduction

99
Q

Décris la prise en charge de l’interaction de la lamotrigine avec les contraceptifs

A

Si l’introduction de la lamotrigine est chez une patiente déjà sous contraceptif, procéder de la même façon que si la lamotrigine en était en monothérapie

Si introduction d’un contraceptif chez une patiente déjà sous lamotrigine, il faut augmenter la dose de lamotrigine d’environ 50% (selon état clinique et tolérance)

Il est mieux de favoriser l’utilisation de contraceptifs oraux en continu lorsque possible et faire attention à l’arrêt du contraceptif oral également (il faut repenser à diminuer la dose de lamotrigine d’environ 50 %)

100
Q

Les protocoles de suivi des index thérapeutiques peuvent __________________ mais il y a toujours un __________________

A

Varier d’un établissement à l’autre
Minimum d’action (pas un maximum)

101
Q

Est-ce que tous les thymorégulateurs ont des protocoles de suivi

A

Pas la lamotrigine mais le reste oui

102
Q

Nomme des conséquences de la non adhésion en trouble bipolaire (5)

A

Augmentation fréquence des épisodes, rechutes, hospitalisations
Augmentation des tentatives de suicide
Instabilité de logement
Épisodes de soins plus coûteux au système
Plus à risque de santé physique

103
Q

Nomme des interventions psychosociales réalisables par le pharmacien chez les patients en trouble bipolaire

A

Agir sur les croyances et appréhension de l’individu, l’engager dans son traitement
Être motivationnel (ex : Comment pouvons-nous travailler ensemble)
Psychoéducation / Référence en TCC
Expliquer son rôle offre meilleur confiance

104
Q

Décris les statistiques de rétablissement chez les patients ayant un trouble bipolaire après 2 ans de traitement

A

98% n’ont plus les critères permettant diagnostiques (DSM-IV)
72% ont des faibles scores sur échelles de symptômes
43% sont «fonctionnels» (réappropriation des sphères psychosociales, résidentielles et occupationnelles)

105
Q

On ne devrait pas seulement cibler ___________________ pour évaluer l’efficacité clinique des traitements en trouble bipolaire

A

Ne pas seulement inclure rémission clinique, il faut prendre en compte le travail, réappropriation du rôle social, relations,
fonctionnement cognitif (et plus encore)

Plusieurs cibles possibles autres que l’absence de symptômes comme la qualité de vie et le bien être