Semaine 8 Flashcards
Zoogéographie
Étude de la distribution des animaux sur terre
Phylogénie
Étude des liens ancestraux entre les diverses espèces au cours des temps
Phylogénétique
Étude des liens ancestraux basés sur la génétique
Biogéographie
Étude des relations entre espèces actuelles en
considérant aussi bien les causes écogéographiques (e.g. les conditions environnementales) que phylogéographiques (e.g. les relations historiques
Phylogéographie
Étude des liens ancestraux basés sur la génétique et la géographie
Les deux grands groupes des poissons
• Marins (58 % des 28 000 espèces) réparties principalement dans quatre (4) grandes divisions écologiques.
– Épipélagique (0 – 200 m) : 360 espèces.
– Pélagique profond (200 m et plus) : 1400 espèces.
– Benthique profond : 1800 espèces.
– Continental et littoral (0 – 200 m) : 12 600 espèces.
• Eaux douces* (41 %), poissons primaires, secondaires et périphériques (diadromes).
Les poissons d’eau douce obligatoires
Les familles qui sont obligées de passer au moins une partie de leur vie en eau douce.
(1) les familles qui se dispersent en eau douce ; pas ou peu de tolérance pour l’eau salée
(2) les familles qui se dispersent en eau salée:
> les familles diadromes
> les familles dérivées des familles marines
Les poissons marins euryhalines
Les familles principalement marines mais capables d’entrer en eau douce pour des longues périodes de temps
Régions Biogéographiques
Par les compositions d’espèces « typiques » de certaines régions, il est possible de discerner 6 régions biogéographiques
Paléarctique (I) Éthiopienne (II) Orientale (III) Australienne (IV) Néarctique (V) Néotropicale (VI)
… des fois Antarctique (VII)
Holoarctique:
Paléarctique et Néarctique
Poissons d’eau douce
• Plus de 40 % des espèces dans moins de 1 % des réserves d’eau mondiale.
• Contribution importante à la biodiversité.
• Poissons d’eau douce obligatoires (primaires) : Confinés aux eaux douces (85 familles).
• Poissons d’eau douce secondaires : Restreints à l’eau douce, mais peu occasionnellement se déplacer en eaux salées (11 familles).
• Poissons d’eau douce périphériques : passent au moins une partie de leur cycle en eau douce ; deux types parfois dans la même famille (> 30 familles).
> Par exemple, les poissons diadromes.
Les familles de poisson d’eau douces de la région Africaine/Éthiopienne
- Faune très diverse (stabilité depuis plusieurs MA).
- Taxons basaux : Dipneustes, Polyptériformes, Ostéoglossiformes.
- 2000 espèces, 280 genres et 47 familles primaires et secondaires.
- 27 familles de poissons primaires.
- Otophysiens (18 familles) ; Mormyridés autre famille importante.
- 40 % espèces endémiques (drainages anciens et isolés).
- Cichlidés (> 850 espèces) très haut taux de spéciation.
Série des Otophysiens (Euostariophysi) : Cypriniformes, Characiformes, Siluriformes, Gymnotiformes…
Les familles de poisson d’eau douces de la région néotropicale
• Longtemps isolé des autres continents.
• Plus grande diversité poissons eau douce obligatoires.
• 4475 espèces décrites (1550 à décrire).
• 32 familles de poissons primaires.
• Aucun Cyprinidés et Catastomidés (autres continents).
• Characiformes (8 familles endémiques),
Siluriformes (13 familles endémiques), Gymnotiformes (6 familles).
• Cichlidés bien répandus en rivières.
• Cyprinodontiformes en habitats non utilisés par les gros prédateurs.
• Représentant de familles marines (Clupeidés, Engraulidés)
• Diadromes (Galaxiidae)
Les familles de poisson d’eau douces de la région orientale
• Péninsule indienne et sud-est de l ’Asie
• Environ 3000 espèces
• Faune peu décrite (pour le moment…)
• Seules deux espèces d’eau douce primaire à l’est de la ligne de Wallace
– Tout les autres espèces sont dérivées d’espèces marines: poissons chats, rainbowfish.
• Péninsule indienne :
– continent insulaire pendant 100 MA… (fusion à l’Asie).
– otophysiens dérivés d’origine asiatique et
africaine.
– faune originale probablement exclue par otophysiens d’Asie…
• Asie du Sud-Est
– 2000 espèces.
– Principalement (Cyprinidés, Siluriformes).
La ligne de Wallace
Biodiversité très différente de chaque côté de la ligne de Wallace
Les familles de poisson d’eau douces de la région australienne
- Coupée des principaux événements évolutifs se déroulant sur les autres continents.
- Très peu d’espèces d’eau douce : 4 familles (dont Neoceratodus, Dipneuste), seules 2 familles de poissons primaires.
- Reste de la faune diadrome ou familles marines.
- Trois grandes sous-régions : Australie (69 % des espèces endémiques) ; NouvelleGuinée (partage 20 % d’espèces endémiques avec Australie; NouvelleZélande (partage 2 % avec Australie).
Les familles de poisson d’eau douces de la région antarctique
- Pas d’espèces d’eau douce en antarctique
- Histoire commune difficile à retracer
- Présence d’espèces d’eau douce périphérique: les osmeriformes (e.g. Galaxiidae et Retropinnidae: les « southern smelts »)
- Présence de plusieures espèces dérivées de familles marines (e.g. pleuronectiformes, gobiidae, etc.)
Les familles de poisson d’eau douces de la région paléarctique
- Toute l’Eurasie non incluse dans la région orientale.
- 14 familles de poissons primaires.
- Huit familles importantes (80 % de la faune), 350 espèces.
- Cyprinidés, Salmonidés, Gobiidés, Cobitidés.
- Autres (Percidés, Channidés , Cyprinodontidés, Esocidés, Umbridés).
- Toutes ces familles existent en Am. N. exceptées les Channidés.
- Représentants de familles marines (si chabots du Lac Baïkal sont inclus).
Les familles de poisson d’eau douces de la région néarctique
- 1061 espèces indigènes, 200 genres, 56 familles.
- 93 % : Cyprinidés, Percidés, Catostomidés, Poeciliidés, Goodeidés, Fundulidés, Ictaluridés et Centrarchidés.
- 6 % anadromes : Salmonidés, Osmeridés, Petromyzontidés.
- Reste de la faune, représentants de familles marines (Chabot) et marins euryhalins.
- Trois grandes sous-régions : arctiqueatlantique (Grands Lacs – Saint Laurent, Baie d’Hudson, Mississippi, Rio Grande, Nord Appalaches, Appalaches centrales, Sud-Est et Arctique), pacifique et mexicaine.
La dérive des continents et la distribution des poissons: les poissons archaïques
- La distribution de 4 groupes archaïques de poissons d’eau douce primaires s’explique par la configuration des continents il y a environ 200 millions d’années. Ces groupes comprenaient;
- Les Sarcoptérygiens (représentés aujourd’hui par les dipneustes)
- Les premiers Chondrostéens (représentés aujourd’hui par Polypteriformes, Acipenseriformes (esturgeons et spatules),
- Les premiers Néoptérygiens (représentés aujourd’hui par Sémionotiformes ((Lepisostéidae) et Amiiformes (Amiidae))
- Les premiers Téléostéens (Ostéoglossomorpha: Hiodontidae, Ostéoglossidea, Mormyridae)
Résumé de la distribution des poissons d’eau douce récents
Voir diapo 27 à 31
Impact de la dérive des continents
- La preuve ultime de la dérive des continents est attribuable à Wegener (1915) et provient essentiellement de données géologiques (incluant des formes fossiles)
- Les travaux portant sur la biogéographie ont démontré l’omniprésence de la dérive des continents sur la divergence des espèces
- De plus, l’isolement actuel ou passé de certains continents (e.g. Australie) est clairement identifiable sur les faunes habitant la planète (la même chose existe pour les océans)
Effet des barrières à la dispersion
Barrières invisibles (souvent « écologiques »)
- La répartition des espèces est fonction des facteurs historiques et des conditions environnementales permettant la survie de ces dernières
- Les espèces benthiques marins sont un bon exemple d’espèces ayant des distributions grandement influencées par ce type de barrières
- La dispersion durant leurs jeunes stades de vie est fonction de la force et de la direction des courants
- Ainsi, la présence de forts courants entre deux aires de distribution peut isoler en quelque sorte deux populations bien qu’aucune barrière apparente existe à prime abord.
- Cette situation est analogue à l’existence de populations isolées l’une de l’autre par une chaine de montagnes
Exemples de barrières à la dispersion en milieu marin
- Dérive continentale et isolation spatiale des plateaux continentuax
- Présence de continents et de projections terrestres (e.g. Isthmes, péninsules)
- Strutures sous-marines : dorsales, montanges marines, fosses
- Température
- Courants
- Barrières à la salinité
Vicariance
La vicariance est un concept qui centre la distribution des espèces (et l’évolution de ces dernières) en relation avec la tectonique des plaques et des barrières à la dispersion
- Cela explique bien des observations voulant que les espèces soeurs ayant divergées sont le fait de la séparation historique d’une population continue en deux populations séparées physiquement
- Naturellement, ce concept à un talon d’Achille….. que faire du potentiel de dispersion des espèces (e.g. les espèces migratrices, la dispersion à grande échelle, etc.)