Semaine 3 Flashcards
Les ostéichtyens
Les ostéichtyens ne constituent pas un groupe phylogénétique reconnu car il n’est pas monophylétique. Cependant, le terme est couramment utilisé pour désigné les poissons pourvus de l’os enchondral (cartilage -> os).
Les ostéichtyens se divisent en deux classes de poissons :
(1) les actinoptérygiens ou poissons à nageoires rayonnées qui dominent les eaux de la planète avec plus de 27 000 espèces
(2) les sarcoptérygiens ou poissons à nageoires lobées qui représentent 8 espèces actuellement.
Caractéristique des ostéichtyens
- Les os dermiques pectoraux et operculaires
- Présence d’une vessie gazeuse
- Maxillaire et pré-maxillaire
- Nageoires supportées par les rayons dermiques
Les Acanthodiens
Premier gnathostome
Épines à toutes les nageoires sauf la nageoire caudale
Noms vernaculaires: acanthodiens, poissons à épines, requins à épines
Diversité : 150 spp.
Âge : Ordovicien au Permien
Distribution : mondiale
Les sarcoptérygiens - Les Coelacanthimorphes (Actinistiens)
Caractéristiques :
• Nageoires paires lobées,
• Nageoire caudale triphycerque
• Évolution bradythélique (très lente)
Noms vernaculaires : actinistiens, coelacanthes
Diversité : 125 espèces fossiles;
Latimeria chalumnae et L. menadoensis
Distribution: Océan Indien
Environnement : marin, 300 m profondeur
Fossiles : Dévonien à Récent
Latimeria spp.
- Fossile-vivant
- notochorde non-segmentée
- caudale triphycerque
- organe rostral : organe électrorécepteur pour la détection (à faible distance) de faibles champs magnétiques produit par d’autres poissons
- une articulation intracrânienne permettant des mouvements originaux du squelette de la tête
- Ovovivipare – énormes œufs – donne naissance à des jeune pleinement formés
Caractéristiques des Coelacanthimorphes (Actinistiens)
Les premiers sarcoptérygiens avaient des poumons et des branchies, ainsi qu’une nageoire caudale hétérocerque
-> cette dernière a évolué vers une forme diphycerque
Les nageoires paires des sarcoptérygiens (pelviennes et pectorales) sont des lobes charnus qui pourraient avoir été utilisées comme des pattes pour se déplacer sur le fond. Le squelette interne des nageoires est monobasal, c ’est-à-dire, s’attachant sur les ceintures (scapula) par un seul élément.
C’est un prédateur qui chasse la nuit. Le jour, il se repose dans des cavernes sous-marines, généralement entre 150 et 400 m.
La population de l’archipel des Comores est probablement constitué de moins de 400 individus.
La première nageoire dorsale est armée de grosses épines creuses.
Les écailles sont grosses et constituées de cosmine (un matériel apparenté à la dentine) et recouvertes d’émail.
Le coelacanthe est isosmotique avec l’eau de mer, conservant une forte concentration d’urée dans le sang comme les requins et les raies.
La vessie natatoire remplie de lipides contribuerait à l’atteinte de la flottabilité neutre.
Les sarcoptérygiens - Les Ceratodontiformes (Dipneustes)
Les dipneustes sont des poissons d’eau douce qui se reconnaissent à leur corps allongé et leur nageoire postérieure continue qui comprend les nageoires dorsale, caudale et anale.
On distingue trois familles de dipneustes qui vivent sur trois continents différents : l’Australie, l’Amérique du Sud et l’Afrique.
L’espèce australienne est la plus primitive avec ses grosses nageoires, ses grosses écailles, un poumon unique et un corps compressé latéralement.
Leur poumon est fonctionnel mais complémentaire à la respiration branchiale.
Les espèces sud-américaine (1 sp) et africaines (4 spp) ont les nageoires réduites à des filaments, de petites écailles, deux poumons et un corps anguilliforme.
–>Ces espèces ont des branchies atrophiées, elles doivent respirer avec leur poumons
Elles peuvent vivre dans des plans d’eau temporaires car leurs poumons peuvent être utilisés pendant de longue période de temps (ex. saison sèche). Elles s’enfouissent dans la boue en attendant le retour des pluies.
Les femelles du dipneuste australien pondent leurs œufs sur les plantes aquatiques. Les dipneustes sud américains et africains creusent leurs nids dans des bancs de boue ou dans le fond et les femelles y déposent leurs œufs. Les mâles gardent les œufs.
À l’éclosion, les jeunes ont des branchies externes comme les têtards de salamandre.
Les dipneustes ont des plaques dentaires broyeuses sur le palais qui étaient plus plates chez les formes ancestrales.
La transition poissons-tétrapodes
L’ancêtre des tétrapodes fait partie d’un groupe fossile de sarcoptérygiens appelé les rhipidistiens.
Eusthenopteron foordi
Le « prince » de Miguasha
Longtemps considéré comme un maillon clé entre les poissons et les tétrapodes terrestres
Espèce de grande taille
- jusqu’à 1.8 m de long
Très commune dans les gisements de Miguasha au Québec, on a également trouvé des milliers d’individus
Tendance évolutive chez les actinoptérygiens - 1
1) Au niveau de l’alimentation, il y a modification des mâchoires.
(a) Chez les paléonisciformes, le bord de la mâchoire supérieure est composé d’un maxillaire et d’un pré-maxillaire. Ils sont supportés par l’hyomandibulaire qui est orienté de façon oblique.
(b) Chez les téléostéens, le maxillaire est libéré du bord buccal. L’hyomandibulaire est orienté verticalement. En conséquence, l’hyomandibulaire est capable de bouger latéralement, augmentant ainsi la volume de la cavité buccale. Ceci permet une aspiration des proies vers la bouche lors de l’ouverture des mâchoires.
(c) Chez les eutéléostéens , le prémaxillaire et le maxillaire sont libérés du bord buccal, créant une bouche protrusible en forme tubulaire; donc une bouche de plus en plus préhensile.
Tendance évolutive chez les actinoptérygiens - 2
(2) Au niveau de la locomotion, la vessie gazeuse fonctionne uniquement comme organe hydrostatique, contrôlant la flottabilité du poisson. En conséquence;
(a) La nageoire caudale deviens de plus en plus symétrique. Elle est hétérocerque chez les paléoniscidae, plus symétrique chez les néoptérygiens et homocerque chez les téléostéens
(b) Chez les actinoptérygiens, il y a déplacement des nageoires paires. Les nageoires pelviennes se déplacent vers l’avant (position thoracique et jugulaire) et les nageoires pectorales se trouvent plus haut sur le corps. Ces changements sont associés à une plus grande manoeuvrabilité chez les téléostéens.
Tendance évolutive chez les actinoptérygiens - 3
(c) Chez les paléoniscidés, les écailles sont lourdes, composées de plusieurs couches, en forme de diamants qui s’imbriquent l’une dans l’autre. Pendant l’évolution des actinoptérygiens, les écailles deviennent de plus en plus minces, souples et ovales. Deux types d’écailles se succèdent pendant l’évolution des téléostéens, cycloïde et cténoide.
(d) Finalement, il y a des modifications au niveau de la nageoire dorsale. Cette nageoire fonctionne toujours pour stabiliser le poisson pendant la nage, mais permet d’autres fonctions telles: les épines pour la protection chez les téléostéens avancés, la ventouse chez les rémoras, etc.
–> Quelques actinoptérygiens ont des écailles ganoïdes (formes ancestrales) alors que la plupart ont les écailles cycloïdes, cténoïdes ou elles sont simplement absentes ou enfouies dans le derme (e.g. anguilles).
Les actinoptérygiens de base: les Chondrostéens
Les chondrostéens incluent:
- Les polyptères ( parfois identifiés comme une sous-classe distincte des chondrostéen: les cladistiens) sont représentés par 16 espèces d’eau douce, tous localisés en Afrique.
- Les esturgeons et spatules qui représentent 27 espèces d’ eau douce et anadrome.
Ce sont des espèces pouvant atteindre de fortes tailles.
Ils sont les survivants d’une faune très ancienne et diversifiée de poissons à nageoires rayonnées.
Ils présentent plusieurs caractéristiques primitives :
• nageoire caudale hétérocerque
• écailles ganoïdes
• spiracles
• os de la mâchoire supérieure soudés au crâne
Les actinoptérygiens de base: les polypteryformes
Caractéristiques
- Longueur: 25 à 120 cm
- Longévité: 50 ans (captivité)
- Respiration pulmonée et branchiale
- Nageoires pectorales lobées
- Pas de rayons branchiostèges
Noms vernaculaires : polyptères, bichir, poissons roseau, branchioptérygiens, cladistiens
Diversité : 15 espèces actuelles (Polypterus et Erpetoichthys)
Distribution : rivières (Nil, Congo et Niger) et plaines alluviales d’Afrique de l’Ouest
Habitat : eau douce
Fossiles : Carbonifère (350 MA) à Récent
Les Polyptériformes: les bichirs
Nageoire caudale diphycerque
• Série de nageoires dorsales avec une épine antérieure (7-18)
• Corps allongé muni de larges écailles (ganoïne)
• Corps relativement rigide (faible mouvement ondulatoire)
La respiration des bichirs
- branchies externes (juvéniles)
- branchies internes (adultes)
- poumons pairs (permettant de brève sortie hors de l’eau pour quelques heures), en cas d’hypoxie
La reproduction des bichirs
- Ovipare
- Fécondation externe
- Modification de la nageoire anale chez les mâles, servant de réceptacle pour les gamètes
- Œufs adhésifs
- Pas de soin parental
Les Acipenseriformes: les esturgeons et spatules
Voir diapo 62
Les Acipenseriformes: les polyodondidés
• 2 espèces, deux genres
– Psephurus (Chine) probablement éteint…
– Polyodon (Amérique du Nord)
• Museau spatulé
• Rostraux allongés ( entre prémaxillaire et pariétaux)
• Alimentation –> Chez le Polyodon, la sensibilité électroréceptrice permet de capturer le zooplancton individuellement à une distance < 9 cm
Les Acipenseriformes: les acipenséridés
Caractéristiques
- Large squelette secondairement cartilagineux
- Spécialisation de la mâchoire en relation avec l’alimentation
- Caudale hétérocerque
- Mâchoire supérieure non articulée sur le crâne
- Notocorde persistante chez l’adulte
Noms vernaculaires : les esturgeons
Diversité : 27 espèces actuelles (4 probablement disparues)
Distribution : holarctique (50 % Europe, 30 % Amérique du Nord, 20 % Asie)
Environnement : eau douce, saumâtre et salée
Fossiles : Jurassique inférieur (190 MA) à Récent
Alimentation des acipenséridés
- L’esturgeon cherche sa nourriture en fouillant dans la vase (macrobenthos).
- Fouille superficielle avec traces de barbillons.
- Régions rostrale et operculaire avec de nombreux organes électrorécepteurs (ampoules de Lorenzini).
- Enfouissement du museau lorsque la proie est détectée.
- Bioturbation visible en zone intertidale.
Comportement des acipenséridés
Comportement
• Saut de 2 m possible
• Été, principalement le matin et en soirée ; durant période de jeûne
• Jusqu’à 1000 sauts/jour sur 0,8 km de la rivière Suwannee (Florida)
–> Fonction
• Communication (son) pour la cohésion et l’agrégation d’un groupe d’individus
• rôle important, car la demande énergétique est importante
• Production de sons avant et après le saut
Les néoptérygiens - les lépisostéiformes
Les lépisostées sont des poissons d’eau douce au corps allongé pouvant atteindre jusqu’à 6 m de longueur.
La tête de l’animal est pourvue d’un museau plus ou moins long, pourvu de nombreuses dents, et qui peut ressembler à celui d’un crocodile.
Leurs nageoires dorsale et anale sont opposées, symétriques et rejetées vers l’arrière: excellent disposition pour effectuer des poussées rapide (« sprint »)
La vessie natatoire très vascularisée peut jouer le rôle de poumon.
Caractéristiques:
- Longueur : 25 cm à 3 m
- Longévité : 36 ans
- Écailles rhombiques
Noms vernaculaires : lépisosté, poisson alligator, Ginglymodi
Diversité : 7 espèces actuelles (Lepisosteus et Atractosteus)
Distribution : Amérique du Nord (Est des Rocheuses), Costa Rica, Cuba
Habitat : eau douce et saumâtre
Fossiles : Crétacé (135 MA) à Récent
Les néoptérygiens - les amiiformes
Caractéristiques
- Longueur : 75 cm, 3.8 kg
- Longévité : 12 ans
- Tronc allongé } Longue dorsale: locomotion par mouvement ondulatoire de la nageoire dorsale
- Poisson « cuirassé »
- Vessie natatoire pouvant jouer le rôle de poumon
- Mâles construisent des nids circulaires
- Soins paternels des larves
Noms vernaculaires : Poisson-castor
Diversité : une espèce actuelle (Amia calva)
Distribution : Est de l’Amérique du Nord
Habitat : eau douce
Fossiles : Crétacé (135 MA) à Récent
Les téléostéens
Les téléostéens sont la lignée dominante et très diversifiée de la sousclasse des néoptérygiens avec près de 27 000 espèces décrites, représentant 96% de tous les poissons modernes.
On croit qu’il y aurait entre 5 000 et 10 000 espèces qui ne seraient pas encore décrites.
Ils sont caractérisés par des écailles légères et minces, cycloïdes ou cténoïdes. Plusieurs téléostéens comme les anguilles ou les barbottes n’ont pas d’écailles apparentes.
La nageoire caudale est homocerque et pourvue de muscles bien développés.