Séance qualitative Flashcards

1
Q

toute recherche qualitative s’enracine dans :
1) des présupposés … quant à la nature de la réalité - du monde social (…), la manière de le connaitre (…), le rôle des valeurs dans la recherche (…) et les méthodes utilisées (…)
2) des choix de … (ex: post-positivisme, constructivisme, pragmatisme, recherche participative critique)

A

philosophiques
ontologie
épistémologie
axiologie
méthodologie
paradigmes

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2
Q

Quelle est la nature de la réalité ? = ?

A

= ontologie

La réalité est multiple comme on le voit à travers de nombreux points de vue. Le.a chercheur.e présente différents points de vue sous forme de thèmes dans les résultats.

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3
Q

Qu’est-ce qui compte comme connaissance ? Quelle est la relation entre le chercher et celui qui est recherché ? = ?

A

= épistémologie

Des preuves subjectives sont obtenues des participant.es; Le.a chercheur.e essaie de réduire la distance qui le sépare de celui.celle étudié.e. Le.a chercheur.e s’appuie sur des citations comme preuve et devient un initié

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4
Q

Quel est le rôle des valeurs ? = ?

A

= axiologie

Le.a chercheur.e reconnaît que la recherche est chargée de valeurs

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5
Q

Quel est le processus de recherche ? = ?

A

= méthodologie

Le.a chercheur.e utilise la logique inductive, étudie le sujet dans son contexte et utilise un design émergeant.

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6
Q

un des points clés de la méthode qualitative?

A

OBSERVER

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7
Q

8 caractéristiques principales de la recherche qualitative

A
  • Elle s’appuie sur une conception particulière de la construction du savoir scientifique (présupposés épistémologiques) et de la place des « acteur.ices » dans ce processus, avec une prédominance d’une perspective de type « interprétative » (compréhensive).
  • Prédominance d’une logique inductive (observation –> théorie).
  • Etudie les personnes dans leur environnement naturel (pas dans un labo, pas de questionnaire à remplir seul) – on leur parle directement, on les regarde agir dans leur contexte
  • Le.a chercheur.e comme instrument principal : le.a chercheur.e s’engage lui.elle-même dans chaque étape de la recherche. C’est à travers son regard que l’enquête se produit.
  • Un rapport « proximal » à l’objet : le.a chercheur.e noue un contact prolongé avec son « terrain »
  • Multiples sources de données : en général, on croise différents types de données (entretiens, observations, documents).
  • Design méthodologique « souple et évolutif » : pas de plan fixé a priori, toutes les phases de la recherche peuvent changer, non-séparation des étapes de recueil et d’analyse des données. Il faut pouvoir justifier ce que l’on fait d’un point de vue méthodologique en terme de processus.
  • Point de vue holistique sur « l’objet » d’étude : essaye de développer un portrait complexe de la question – à partir de perspectives multiples, prise en compte de divers facteurs – pas de recherche de relations de causes à effets, mais identifier les interactions complexes entre facteurs.
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8
Q

épistémologie de l’ignorance?

A

on va venir interroger ce qui semble avoir tjrs fait vérité sans produire de rupture épistémologique

  • Mise en cause des savoirs à prétention universelle.
  • Gender, racial, Ignorance studies.
  • Manière dont l’effacement des points de vue minoritaires a produit des formes d’ignorance permettant la reproduction de rapports de domination sociaux et politiques
  • Processus d’altérisation, infériorisation, naturalisation, oblitération.
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9
Q

processus d’altérisation?

A

l’autre est fondamentalement différent de nous, ne fonctionne pas selon le modèle que l’on vient d’expliquer

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10
Q

processus de naturalisation?

A

naturaliser la différence –> « c’est parce qu’il est qu’il est comme ceci »

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11
Q

processus d’oblitération?

A

éviter de donner la parole à ses sujets

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12
Q

comment se déroule la démarche pour faire une recherche qualitative?

A
  • choisir son sujet : le délimiter, établir son cadre conceptuel, justifier son sujet
  • collecter de la documentation : lire, analyser la documentation, établir une veille sur des thèmes déterminés
  • rédiger, partager, diffuser, valoriser ses résultats : structurer son argumentation et relire
  • établir sa problématique : organiser son plan et présenter sa méthode de recherche
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13
Q

Avantages de l’ignorance théorique

A
  • Partialité de la théorie
  • Interprétations prêtes à penser qui briment la créativité
  • Les théories font violence aux données
  • La théorie est inéquitable aux données
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14
Q

Critiques de l’ignorance théorique

A
  • Problèmes pratiques: pas de direction aux analyses
  • N’annule pas les présupposés théoriques, les rend implicites
  • Abdication du métier du. de la chercheur.e
  • Bouclier aux débutant.es
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15
Q

la puissance de l’étude qualitative est déterminée par …

A

le degré de nouveauté de l’info que l’étude révèle

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16
Q

quel genre d’échantillonnage on aura?

A

échantillonnage théorique et non statistique
–> on va sélectionner les participants sur base de critères décidés en amont par rapport à la thématique en question

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17
Q

but de l’échantillonnage théorique

A

on va prendre un ou deux sujets avec qui l’on va avoir un entretien, ensuite on retranscrit. Et après ce 1er temps d’investigation on regarde quels champs n’ont pas été investigués et on va rencontrer d’autres sujets qui vont venir répondre à la thématique que l’on investigue.

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18
Q

c’est quoi l’exemplarité et la non représentativité?

A

ça veut dire qu’on veut des gens qui vont nous donner une représentation spécifique sur la thématique que l’on explore.

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19
Q

combien d’entretiens faire ?

A
  • Il n’y a aucune ligne directrice officielle ;
  • Pour une enquête globale il faudrait entre 15 et 30 entretiens
  • On va donc faire des entretiens jusqu’à saturation des données –> on peut l’obtenir déjà à partir de 6-12 entretiens ;
  • On sait que l’on est saturé quand on a plus de nouvelles unités de sens qui semblent émerger d’un entretien ou d’un participant à l’autre –> ne veut pas dire que nos participants ont dit la même chose, ils peuvent avoir dit l’opposé.
20
Q

comment on recueille les données?

A
  • observation
  • entretien
  • entretien de groupe
  • analyse de documents écrits
21
Q

comment analyser les données et mettre de la structure?

A
  • Il faut se familiariser avec le matériel (même celui que l’on ne pense peut-être pas comme étant pertinent au début) : suivre la méthode du manuel choisit en question ; dérouiller la façon dont on s’autorise à écrire ;
  • Il faut lire plusieurs fois le matériel : lire les verbatim, les propos, décrypter et lire la manière de parler des personnes interviewées ;
  • Codage du matériel, même ordre logique : codage ouvert et descriptif, codage axial et le codage sélectif
22
Q

codage ouvert et descriptif?

A

coder les faits, incidents
codage ligne par ligne : mots clés importants, nous oblige à ne pas reconstruire une unité de sens sur base d’une phrase

23
Q

codage axial?

A

établir, vérifier les relations entre les catégories
Sur les mots clés établis, on cherche ceux qui semblent s’articuler entre eux pour faire sens

24
Q

codage sélectif?

A

il s’agit de l’articulation des différents concepts entre eux ne reprenant qu’une partie de l’info que l’on a retenue.
intégrer les données et compléter l’analyse
implique une catégorie centrale

25
Q

comment vérifier la validité de la méthode qualitative?

A
  • Validation par les participants de leurs entretiens : la première chose c’est de faire relire aux participants la retranscription de leurs entretiens ;
  • Ensuite sur base des thèmes globaux que l’on a fait émerger, leur faire lire une partie pour voir si c’est correct ou si ils veulent voir des choses modifiées. Il ne faut pas qu’ils aient l’impression que l’on a trahi le sens de leurs propos ==> il s’agit de la triangulation fondamentale.
  • Attention aux cas négatifs ;
  • Description fine de la méthode ;
  • La réflexivité (qu’est-ce qui dans ma position, dans l’interaction, a pu participer à l’organisation de mes données ?).
26
Q

avantages de la phénoménologie

A
  • Elle s’attarde à recueillir la perspective des personnes vivant le phénomène à l’étude.
  • Elle offre une perspective épistémologique.
  • Elle permet l’obtention d’une description rigoureuse de la signification du phénomène étudié
27
Q

limites de la phénoménologie

A
  • Le nombre de participant.es est restreint.
  • Les résultats reflètent uniquement la perspective des acteur.ice.s interrogé.es.
  • La transférabilité des résultats de recherche est donc plus limitée.
28
Q

phénoménologie transcendantale de Husserl et ses 4 concepts clés

A

offre une compréhension et une description en profondeur d’un phénomène d’intérêt, de même qu’elle rend possible l’émergence d’une signification (essence) pure et universelle de l’expérience étudiée.

4 concepts clés :
- conscience
- intentionnalité
- bracketing
- intuition

29
Q

Comment collecter les données en recherche phénoménologique ? (8)

A
  • Guide d’entretien
  • Structuré en entonnoir
  • Questions généralistes (expérience vécue) –> questions spécifiques (sens donné)
  • Ordre systématiquement identique
  • Vérification de la clarté du questionnaire par les pairs
  • Plusieurs entrevues recommandées
  • Échantillon diversifié de participant.es
  • permet de recueillir des propos divergents, ce qui contribue à enrichir la description du phénomène. Par conséquent, les résultats de recherche pourront mieux décrire le phénomène étudié, ce qui rehaussera la crédibilité des résultats de la recherche phénoménologique.
30
Q

méthode d’analyse en recherche phénoménologique

A
  • Retranscription des verbatim
  • Division des données en unités de signification :
  • Observation des changements de sens
  • Organisation et énonciation des données brutes dans le langage de la discipline
  • Valeur des unités au regard de la discipline
  • Mise en sens
  • Synthèse des résultats
  • Condensation des données : Thèmes : courte expression qui capte l’essentiel du propos ; Liens entre les thèmes
  • Présentation des données : Réalisation de matrices
  • Elaboration et vérification des conclusions
31
Q

7 étapes de la recherche phénoménologique

A

étape 1 : reconnaitre la vision du chercheur
étape 2 : rechercher les participants
étape 3 : être présent aux récits des participants
étape 4 : dégager l’essence des récits des participants
étape 5 : échanger avec les participants quant à l’essence des récits
étape 6 : processus de caring relationnel (relation je-tu à la base du dialogue et cocréation de la signification du phénomène pour chaque participant)
étape 7 : élucider l’essence du phénomène (thème, eidos-thèmes, essence, cocréation de la signification du phénomène à l’étude)

32
Q

la description des phénomènes permet de répondre à la question “…?”

A

quoi

33
Q

forces de la théorisation ancrée

A
  • Elle comporte des étapes d’analyse détaillées qui contribuent à sa rigueur.
  • Elle vise à examiner en profondeur les processus, ce qui permet de mettre en lumière les relations entre les problématiques et les structures sociales.
  • La théorie générée procure un langage commun qui aide les acteur.ices intéressé.es à mieux comprendre un phénomène et à permettre la mise en œuvre d’actions.
34
Q

limites de la théorisation ancrée

A
  • Elle est fondée sur plusieurs notions complexes ou abstraites qui peuvent la rendre difficile à maîtriser.
  • Une analyse incomplète mènera à une description qui ne peut être qualifiée de théorisation ancrée.
  • Il peut être difficile pour le.a chercheur.e, au moment de l’analyse des données, de mettre en suspens ses préconceptions et sa perspective disciplinaire.
35
Q

la théorisation ancrée permet de répondre à la question “… ?”

A

comment

36
Q

c’est quoi la théorisation ancrée?

A

interactionnisme symbolique
* Se centre sur le processus en œuvre exprimé par une catégorie centrale autour de laquelle ce processus s’articule (Hood, 2007).
* Se centre sur les processus sociaux, incluant les actions et les interactions humaines. Elle aide particulièrement à mieux comprendre les problèmes sociaux ou les situations auxquelles les personnes doivent s’adapter (Cooney, 2010).

37
Q

procédure en 3 étapes de la théorisation ancrée

A
  • échantillonnage (de convenance, théorique, ciblé)
  • tenue d’un carnet de bord pdt les entretiens (date, type, titre, anticipations, écarts et analyses)
  • analyse
38
Q

sujet divisé??

A

entre conscient des risques (raison) et recherche de sensations et de plaisir / jouissance (pulsions) : mouvement de va-et-vient dans le discours

39
Q

Au final, les 7 étapes de la méthode de recherche qualitative

A

1) question de départ
2) exploration (lectures <=> entretiens exploratoires)
3) problématique
4) construction du modèle d’analyse
5) observation
6) analyse des infos
7) conclusions

40
Q

2e étape = exploration
y a 3 phases

A

phase 1 : préparation
phase 2 : réalisation
phase 3 : exploitation

41
Q

phase 1 : préparation

A

1ère phase de l’exploration

  • Il s’agit de définir clairement les objectifs des entretiens. Il faut mettre en lumière les aspects importants du problème, élargir les perspectives théoriques, trouver des idées, se rendre compte de la manière dont le problème est vécu,..
  • Mettre au point les aspects pratiques du travail : les personnes ou les types de personnes à rencontrer, leur nombre, la manière de nous présenter, le matériel utilisé (enregistrement, notes manuscrites,…)
  • Préparer le contenu du travail : les préoccupations centrales des entretiens, la manière d’engager ceux-ci et d’en présenter les objectifs aux personnes que l’on rencontre, une sorte de guide d’entretien.
42
Q

phase 2 : réalisation

A

2e phase de l’exploration

Celle-ci consiste à effectuer le travail en veillant à conserver les enregistrements dans de bonnes conditions et à notes au plus vite nos observations complémentaires éventuelles.

43
Q

phase 3 : exploitation

A

3e phase de l’exploration

  • Écouter et réécouter tous les enregistrements en prenant des notes.
  • Faire écouter nos enregistrements par un collègue. Raconter nos expériences et leur demander de réagir à nos idées.
  • Étudier la possibilité de mettre en œuvre une analyse de contenu des entretiens en tant que processus et éventuellement le faire.
  • Essayer, pour conclure, d’articuler ces idées les unes aux autres. Dégager les idées principales et regrouper les idées complémentaires. En bref, il s’agit de structurer les résultats de notre travail.
44
Q

étape 3 = problématique, c’est quoi?

A

La problématique est l’approche ou la perspective théorique que l’on décide d’adopter pour traiter le problème posé par la question de départ. Elle est une manière d’interroger les phénomènes étudiés.
Construire sa problématique revient à répondre à la question : « comment vais-je aborder ce phénomène ? ».

45
Q

comment concevoir une problématique?

A

en deux temps
1) On fait le point des problématiques possibles, on en élucide les caractéristiques et on les compare. Pour cela, on part des résultats du travail exploratoire. À l’aide des repères fournis par les cours théoriques ou par des ouvrages et articles de référence, on tente de mettre au jour les perspectives théoriques qui sous-tendent les approches rencontrées et on peut en découvrir d’autres.
2) On choisit et on explicite sa propre problématique en connaissance de cause. Choisir, c’est adopter un cadre théorique qui convient bien au problème et qu’on est en mesure de maitriser suffisamment. Pour expliciter sa problématique, on redéfinit le mieux possible l’objet de sa recherche en précisant l’angle sous lequel on décide de l’aborder et en reformulant la question de départ de manière à ce qu’elle devienne la question centrale de la recherche.