Séance 4 Approche sociale du soi Flashcards
Quelles sont les 4 formes que peut prendre l’influence d’autrui dans le développement du soi ? Définisser chacune d’elle
Quelles sont les 4 formes que peut prendre l’influence d’autrui dans le développement du soi ? Définisser chacune d’elle
Les 4 formes que peut prendre l’influence d’autrui dans le développement du soi sont : la culture, le groupe, autrui en tant que miroir social, et les comparaison sociales.
1) La culture : les membres des sociétés collectivistes développent un soi plus interdépendant, où la relation au groupe est fondamentale, alors que les membres des sociétés individualistes développent un soi plus indépendant, basé sur la valorisation de son unicité (Markus & Kitayama, 1991).
2) Le groupe : les i_ndividus adoptent les standards de leurs groupes de référence et développe une identité sociale correspondante_ (Tajfel & Turner, 1986). Lorsque l’une de ses identités sociales est saillante, l’individu agit et pense en tant que membre du groupe correspondant. De plus, avec la théorie de l’identité sociale, le statut social des groupes est apparu comme crucial pour étudier l’impact du groupe sur le soi. En effet, d’après Lorenzi-Cioldi (1988, 2002), selon le statut du groupe d’appartenance des individus, la construction du soi s’orientera plutôt vers un processus
de « personnalisation » ou plutôt vers un processus « d’indifférenciation ». Les individus appartenant à un groupe « dominant » vont développer un soi basé sur des caractéristiques personnelles et un sentiment d’unicité. / En revanche, le soi des individus membres d’un « groupe dominé »est fondé sur les caractéristiques groupales —collectives et non plus personnelles— qui définissent l’ensemble des autres individus appartenant à leur groupe.
3) Autrui en tant que miroir social : les personnes qui nous entourent contribuent au développement de notre soi en jouant le rôle de miroir social (Cooley, 1902). Ainsi, le soi va s’élaborer à partir des évaluations que les personnes signifiantes formulent à propos de nous, et que nous nous approprions.
- 5-7 ans : début du processus. L’intériorisation de l’image renvoyée par les parents est fondamentale pour la formation d’un concept de soi et où l’approbation ou la désapprobation parentale détermine fortement la formation d’une estime de soi.
- 8-11 ans : peu à peu, ces opinions deviennent des idéaux ou des buts intériorisés du soi. L’enfant commence à les incorporer comme s’il s’agissait de ses propres évaluations.
- Entre 12 et 13 ans, les jeunes adolescents deviennent de plus en plus sensibles aux opinions et aux standards des autres comme sources d’information dans la formation de leur soi-miroir. Il y a alors prolifération de connaissances de soi qui varient d’un contexte à l’autre.
- Entre 14 et 16 ans, la préoccupation de savoir ce que les personnes importantes pour l’adolescent pensent de lui est centrale. Les adolescents regardent intentionnellement dans le « miroir social » pour obtenir de l’information sur les standards et attributs à internaliser.
- À partir de 17 ans en moyenne, les standards et les opinions des personnes importantes sont devenus les propres attitudes et choix personnels des adolescents qui entrent dans l’âge adulte.
4) Les comparaisons sociales : Le soi se construit non seulement à travers le regard d’autrui mais aussi à partir des comparaisons sociales. Il existe quatre niveaux de comparaison sociale susceptibles de contribuer à l’enrichissement du soi d’un individu.
- La comparaison intra-personnelle : L’individu se compare à lui-même et notamment à ce qu’il était dans le passé ou à ce qu’il pense pouvoir être dans le futur.
- La comparaison interpersonnelle : L’individu se compare en tant que personne unique à une autre personne.
- La comparaison intragroupe : L’individu se compare en tant que membre de son groupe à une ou plusieurs autres personnes appartenant à ce même groupe.
- La comparaison intergroupe : L’individu se compare en tant que membre de son groupe à une ou plusieurs autres personnes appartenant à un autre groupe.
Quelles sont les 2 formes que peut prendre l’influence exercée par soi-même dans le dévleoppement du soi ? Définissez chacune d’elle.
Quelles sont les 2 formes que peut prendre l’influence exercée par soi-même dans le développement du soi ? Définissez chacune d’elle.
1° Mémoire autobiographique : C’est une source importante de connaissance de notre soi. C’est la mémoire qui rassemble les événements personnels.
2° L’auto-perception : Nous pouvons aussi apprendre à nous connaître à partir de la perception de
nos propres comportements (Bem, 1972).
Le soi est il malléable ? Justifiez votre réponse.
Le soi est il malléable ? Justifiez votre réponse.
Le concept de soi pourrait être considéré comme stable dans le sens où les connaissances de soi centrales ne peuvent se modifier du jour au lendemain.
Il apparaît aussi comme malléable en raison des changements intervenant dans le concept de soi de travail pour s’adapter au contexte, (exemple de l’étudiant introverti en cours, mais extraverti dans une fête).
Aussi pourrait-on conclure que les recherches sur le concept de soi montrent une assez forte stabilité
des connaissances de soi centrales, notamment lorsqu’elles sont organisées sous forme de
schéma de soi.
Seules les connaissances de soi plus périphériques ou temporairement activées semblent sensibles aux variations situationnelles, cette sensibilité se manifestant dans le contenu du concept de soi de travail.
Toutefois, des expériences répétitives, et donc du temps, peuvent entraîner une modification des connaissances de soi centrales, et des schémas de soi. Le soi peut évoluer, mais avec du temps et de la répétition, ce qui contribue au maintien du sentiment de consistance de soi.
Exemple : si Camille va de plus en plus parler à d’autres enfants dans la cour de récréation et à l’école, avec le temps et la répétition, ses connaissances de soi liée à l’introversion deviendront de moins en moins accessibles, jusqu’à devenir péripériques.
Expliquez et illustrer comment le soi peut être modifié très rapidement sous l’influence du contexte social ?
Expliquez et illustrer comment le soi peut être modifié très rapidement sous l’influence du contexte social ?
Il peut être rapidement modifié par dissonance cognitive ou lors d’une auto-présentation publique. Pour que le soi se modifie, le temps et la répétition ne sont donc pas indispensables si l’individu se trouve dans un état de dissonance dont la réduction passe par une modification de ses connaissances de soi. Ainsi, même si les connaissances de soi centrales sont plutôt stables et peu sensibles aux changements situationnels, elles peuvent elles aussi être modifiées en une fois quand un individu vit une situation de dissonance cognitive.
Par exemple, pour réduire leur état de dissonance, des individus non-dépressifs peuvent être conduits à douter de leur valeur, alors que des individus dépressifs peuvent penser du bien d’eux.
ð Illustrez par la recherche de Rhodewalt et Agustsdottir (1986) :
deux groupes de sujets “dépressifs / non dépressifs” étaient mis dans deux conditions :
- autovalorisation ou autodévalorisation
- autoréférence (joue son propre rôle) ou jeu de rôle (joue un autre rôle).
- quand les participants non-depressifs (ou dépressifs) devaient s’autovaloriser dans la condition “autoréférence”, on on observe une augmentation de l’estime de soi.
- quand ces praticipants devaient s’autodévaloriser dans la condition “jeu de rôle”, cela diminuait l’estime de soi.
- En condition jeu de rôle, il y avait un impact uniquement si la personne jouait l’inverse de ce qu’elle faisait habituellement : le non dépressif qui s’autodévalorise baissait son estime de lui / le dépressif qui s’autovalorise augmentait son estime de lui.