Séance 2 : Le pouvoir politique Flashcards
Robert Dahl (définition du pouvoir)
- «A exerce un pouvoir sur B dans la mesure où il obtient de B une action que ce dernier n’aurait pas effectuer autrement»
Pierre Clastres, La société contre l’État
=> OBSERVATIONS :
- organisation d’une tribu indienne en Amazonie et leurs mécanismes de prise de décision, il a regardé qui décide pour le groupe, comment est réalisé cette décision, et comment s’applique t-elle ?
=> CONSTAT :
- existence de relations de pouvoir sans l’existence d’un État.
- Il y a des chefs qui sont l’égal des autres et n’exercent pas de pouvoir politique supérieur aux autres citoyens.
- La décision se prend de manière démocratique entre les membres de la société, le pouvoir politique est diffus.
=> CONCLUSION :
- le pouvoir politique n’est pas lié à l’État et cette vision de l’État est lié au prisme occidentale dans lequel le pouvoir politique se rapporte à l’État et ses institutions.
Foucault, Le sujet et le pouvoir
=> INTERROGATIONS :
- «les relations de pouvoir s’enracinent dans l’ensemble du réseau social».
- Comment s’exerce le pouvoir ? Le seul moyen de l’exercer est-il la domination ?
=> CONCLUSION :
- le pouvoir politique est diffus dans toute la société et que toutes les relations sociales sont fondées sur les relations de pouvoir et de domination et se déterminent par ce que souhaite l’État
- (EX: respect loi ; acceptation groupes sociaux dominants, de règles, pratiques…).
- Il s’exerce concrètement, dans une relation sociale, par la surveillance, le contrôle d’un individu par le groupe et son acceptation des règles du groupe auquel il appartient.
Platon (plus généralement pour les grecs et les romains)
- l’approche du pouvoir politique correspond à la philosophie morale
- on s’interroge sur les vertus que doit posséder le pouvoir politique
- on opère un classement des régimes en se demandant si le pouvoir est vertueux.
Machiavel, Le Prince
=> APPROCHE :
- s’intéresse aux fondements du pouvoir.
- Liste de conseils à un prince, afin qu’il prenne et conserve le pouvoir. L’objectif de l’ouvrage est l’art d’exercer le pouvoir et d’obtenir l’acceptabilité du pouvoir.
- conception pragmatique du pouvoir, pas une philosophie morale.
=> THÈSE :
- Selon lui, la fin prime sur les moyens, un Prince n’a pas à être juste, il suffit qu’il le paraisse, il faut «posséder parfaitement l’art et de simuler et de dissimuler».
- Le contexte s’impose au souverain, c’est pourquoi Machiavel dit « un prince bien avisé ne doit point accomplir sa promesse lorsque cet accomplissement lui serait nuisible, et que les raisons qui l’ont déterminé à promettre n’existent plus».
- Selon lui ce n’est pas tromper les gens, le pouvoir politique ne consiste pas à remplir toute les promesses.
MAIS AUJOURD’HUI :
- idée qui prime au milieu du XXe siècle est que les représentants doivent être comme les représentés.
- Selon Machiavel « Il vaut mieux être à la fois aimé et craint (…) s’il faut choisir entre l’amour et la crainte, il vaut mieux être craint (…) cependant le prince doit inspirer la crainte sans inspirer la haine, (…) »
Hobbes, Le Lévithan
=> APPROCHE :
- conception du pouvoir politique qui ne se limite pas aux institutions, aux compétences, mais lie les individus entre eux.
=> THÈSE :
- Le pouvoir politique est un phénomène social, il correspond à la sortie de l’État de nature qui résulte de l’acceptation d’un contrat social (théorie juridique du pouvoir politique)
- porte sur la relation entre A et B fondé sur l’idée que le pouvoir politique va protéger les individus en retour.
=> CONCLUSION :
- le pouvoir est légitime s’il protège les individus.
- Le souverain doit assurer cette sécurité (EX : alimentation, guerre, lois…).
- Ainsi, cette théorie s’inscrit contre l’absolutisme (légitimité par naissance)
Talcott Parsons
=> APPROCHE :
- sociologue américain
- « as a zero sum » = le pouvoir repose sur un échange ; personne n’est lésé entre le gouvernant et le gouverné
=> THÈSE :
- il n’y a pas quelqu’un qui donne plus que l’autre, ce qui le différencie de Hobbes selon lequel le gouverné donne sa souveraineté au souverain.
=> CONCLUSION :
- Le pouvoir dans ce cas serait un médium que l’on échange (comme monnaie). En effet, les individus transfèrent le pouvoir politique à une/plusieurs personnes qui est ensuite imposé aux individus.
Max Weber, économie et société, 1922
=> APPROCHES :
- école élitiste VS école pluraliste
- école élitiste pour Weber avec une vision positionnelle du pouvoir.
=> THÈSE
- Ceux qui exercent le pouvoir détiennent les positions hiérarchiques les plus élevées et imposent leur pouvoir aux subalternes. C’est une vision structurelle du pouvoir.
- le pouvoir est «la chance de faire triompher au sein d’une relation sociale sa propre volonté, même contre des résistances, peu importe sur quoi repose cette chance».
Robert Dahl, Who governs ?
=> ÉTUDE :
- ville de New Haven aux US
- trouver qui détient le pouvoir politique.
- demande aux habitants qui exerce le pouvoir politique selon eux puis étudie les décisions du conseil municipal.
=> CONSTAT :
- toutes les décisions ne sont pas prises par les mêmes acteurs et que le Maire ne détient pas uniquement le pouvoir.
- comparaison des élites économiques et politiques en concurrence et remarque que les uns influent sur les autres, qu’il existe des réseaux d’influence qui dialoguent entre eux.
=> CONCLUSION :
- le pouvoir politique est la somme de tous ces cercles d’influence.
- Mais le Maire est le seul a influer sur tous les domaines, il est consulté pour toute les décisions.
- Il y a donc un dialogue inégal. Peu d’acteurs ont une réelle influence, car le Maire exerce le mandat.
- Le pouvoir politique a le dernier mot dans la décision, le pouvoir économique cherche à l’influencer seulement.
Bourdieu
=> APPROCHE :
- dimension structuraliste
- se rapproche de la dimension élitiste
- lecture structurelle des classes sociales, avec la classe ouvrière dominée par la bourgeoisie.
=> THÈSE :
- La position sociale d’un acteur est un fort indicateur du pouvoir politique qu’il possède.
- Le pouvoir politique renvoie à l’idée de classe sociale, mais pas uniquement dans la relation entre un individu et le pouvoir.
- Cette relation organise le pouvoir politique au profit d’une classe et au détriment de l’autre.
- Pouvoir symbolique ; dénonce la société de classe et justifie que le peuple ait du pouvoir pour s’opposer aux privilégiés.
Marx et Engels
IDÉE GÉNÉRALE :
- Le pouvoir peut se manifester de manière indirecte, A peut exercer un pouvoir sur B sans aucun contact.
- Le pouvoir dépend de la structure (de l’organisation entendue au sens large) et la structure sociale est l’instrument du pouvoir politique.
=> THÈSE :
- Vision de Bourdieu partagée par Marx et Engels
- « le pouvoir politique est défini comme le pouvoir organisé d’une classe en vue de l’oppression d’une autre classe »
Michel Foucault, Dits et écrits
=> APPROCHE :
- les relations sociales se produisent à travers le discours, c’est à travers le discours que s’exerce la coercition.
- La dimension discursive repose donc sur les dialogues entres les individus et le pouvoir politique peut s’exprimer indépendamment d’un gouvernant, d’un représentant.
=> THÈSE :
- Le pouvoir politique le plus essentiel se passe entre les individus car par les relations qu’ils nouent, ils s’auto-gouvernent selon la norme à l’opposé du déviant.
- La norme est celle que les gouvernants ou les représentants votent, c’est la perception de cette norme qui fait le pouvoir politique et qui place chaque individu dans un rapport à son groupe, il choisi l’adhésion ou la déviance.
=> CONCLUSION :
- c’est une forme de pouvoir politique car on régis le comportement des individus, A parvient à obtenir quelque chose de B.
- « La fabrication des individus-objets du pouvoir »
Max Weber, les types de domination
=> évoque trois types de légitimité qui expliquent la soumission des acteurs.
- La domination traditionnelle
- La domination légale-rationnelle
- La domination charismatique.
=> Il peut y avoir une complémentarité entre ces trois types.