Scène De Meurtre L'Étranger Flashcards
L’extrait
Scène de meurtre
Marque la fin de la 1ère partie et le passage à la deuxième
Absurdité (apogée du comportement absurde de Meursault)
I/Dramatisation de la scène
1/intensification et immobilité
Personnification de la chaleur -> accentue atmosphère de tension
Référence à l’immobilité/absence de mouvement
Étirement des actions -> répétition du terme «pas» -> structure les étapes de cette altercation
Série de plans rapprochés sur le visage (yeux + mains) -> fuel entre deux personnages comme dans un western qui se clôt par les coups de feu (références aux provocations de l’Arabe et au revolver)
2/progression dramatisée
Banalité de la scène de rencontre sur la plage -> l’Arabe est loin d’être agressif
Progression précise par la référence aux distances -> rapprochement progressif signalé de manière précise et ordonnée
Ralentissement -> effet de suspens
Crime de Meursault mis en evidence -> effect de ruptured «c’est alors que tout a vacillé»
Construction consécutive + présentative accentue le crime et son aspect tragique
Pronom indéfini «tour -> chute de Meursault
3/un moment important du roman
Drame relié à l’altercation qui a précédé dans le roman
Répétition de l’adverbe «même» annonce une répétition de l’affrontement accentué par le rythme ternaire
Le temps semble s’être arrêté -> emploi de l’imparfait accentue impression d’immobilité + prise anaphorique de «deux heures» associée à la métaphore «avait jeté l’ancre»
Meursault fait référence à la chaleur et soleil insupportables lors de l’enterrement de sa mère (analepse) -> soleil associé à la mort/teinte tragique
Adjectif «même» -> moment important dans la suite du récit
Présence du soleil -> prolepse quant à la tragédie qui attend Meursault
Extrait clot -> «la Porte du malheur» -> article défini dramatise cet épisode/ annonce une fin tragique
II/meurtre et fatalité
1/le meurtre de l’Arabe
L’Arabe est nommé trois fois-> phrases résument l’action de la confrontation
«Il» le défini dans le texte mais «corps inerte» le défini a la fin
Dépourvu d’identité, description, actions interprétées par Meursault
Actions de l’arabe -> provocations -> déclencheur des actions
Étapes du meurtre relatées précisément -> accentuel le climat de tension et de duel
«Tout mon être s’est tendu et j’ai crispé ma main sur le revolver» -> action ralentie -> effet d’attente chez le lecteur
Le «coup» est la conséquence du revolver -> Meursault n’est pas le sujet de l’action
Minimise sa faute «j’ai touché le ventre poli de la crosse»
Meurtre raconté par métonymie
Violence de Meursault -> paroxysme -> consecutive introduite par «alors» et adverbe «encore» quand il a «tiré encore quatre fois sur un corps inerte»
Conscient de sa faute, il répète son geste de manière mécanique et absurde
2/la faute et le châtiment
Fatalité -> transcendance qui pèse sur le personnage
Champ lexical du châtiment «glaive» «lame étincelante» «ciel»
Meurtre -> faute irréparable soulignée-> nombreuses ruptures présentes dans les structures présentatrices «c’est alors que tout a vacillé» «c’est la … que tout a commencé»
Conscience de la faute -> désordre du monde «le bruit à la fois sec et assourdissant» «j’ai secoué la Dieu et et le soleil»
Plus que parfait -> temps révolu/rupture
Apocalypse -> vocabulaire + expression concourent même à évoquer -> fun du monde “océan de métal bouillant” “la mer a charrié un souffle épais et ardent»»c’est alors que tout a vacillé»
Références au feu/flammes («il m’a semblé que le ciel s’ouvrait sur toute son étendue pour laisser pleuvoir du feu») évoquant l’Enfer -> fréquemment employé dans métaphores + hyperboles + inscrivent passage dans un registre tragique
3/la nature comme incarnation du destin
Nombreuses métaphores et personnifications de la mère + éléments naturels -> personnification -> force agissante et peuvent être assimilés à la figure du Destin
Lumière rôle important -> trouble vision de Meursault
Termes évoquant lumière nombreux (soleil x9)
Yeux soumis incertitudes + aveuglement -> perception défaillante (“je devinais son regard”)
Luminosité paradoxale -> source de confusion -> métamorphose couteau “épée” en “glaive” -> Meursault croit agressé
Sentiment d’être attaqué par le soleil “c’était comme une longue lame étincelante qui n’atteignait au front”
Chaleur conduit au meurtre -> chaleur personnifié -> élément vivant -> verbes d’actions -> influence néfaste sur Meursault
“Brûlure” évoquée -> personnage victime -> force à avancer vers l’Arabe
Chaleur -> trouble de la vue/aveuglement
Confusion des perceptions -> Mélangé eau/lumière -> incapacité de discerner ce qu’il voit/ressent -> irréparable
III/un personnage absurde
1/un personnage passif
(Structure répétitive -> portée gradations -> comportement absurde de Meursault apogée)
Narrateur manque de volonté “je savais que c’était stupide” -> pas motivé/prémédité
Réalité transformée -> gradations : couteau/glaive/épée, “les cymbales sur mon front” -> perceptions de Meursault approximatives/modalisation fréquente
Victime des éléments -> déresponsabilisé ->influence négative
Chaleur gêne Meursault -> engendre douleur “le front…”
Determinants + articles définis -> corps de Meursault ne lui appartient plus
Pistolet semble avoir agi seul -> «la gâchette a cédé»
Responsabilité -> appartient pas
Enchaînement des acted -> mode passif -> pas volonté d’une conscience libre
Personnage coupable mais ne l’apparaît pas -> agit de manière pulsionnelle/irréfléchie
Tout lui échappe -> actes + corps
Soumis à la loi de l’absurde
2/absence de prise de conscience
Meursault tue froidement un homme qu’il ne connaît pas/ pas son ennemi
Aucun remords/sentiments
S’inquiète égoïstement de son bonheur menacé
«Alors j’ai tiré encore quatre fois sur un corps inerte» -> s’acharne sur le corps sans raison/sang-froid -> ne prend pas conscience de son acte
Conclusion
Meursault illustre l’idée que le monde et les comportements sont dénués de signification et cet acte meurtrier pulsionnel représente cette idée.
