Aurélien Flashcards
L’auteur
Louis Aragon.
1897-1982
Écrivain, poète et journaliste français.
Mouvement du dadaïsme et du surréalisme qui lui succède. Il s’oriente vers le réalisme à partir de 1932.
Œuvres principales : les aventures de telemaque (1922), le paysan de Paris (1926), les yeux d’Elsa (1942), Aurélien (1944)
L’œuvre
Aurélien (1944)
Mouvement du surréalisme (expression du livre court de la pensée) et du réalisme (dimension psychologique)
Romance d’après guerre
Échec de l’amour, impossibilité du couple
Écrit lors de l’Occupation et à une époque où Elsa voulait le quitter
L’extrait
Texte narratif et descriptif (bien que le portrait soit subjectif) Registre burlesque (surtout dans la 2ème partie Empreinte du surréalisme bien que l’auteur ait rompu avec ce mouvement -> flot de pensées d’Aurélien avec beaucoup de tournures orales ->burlesque notamment dans la reprise de Racine (dénote une subjectivité de ce flot de pensées) ->désenchantement (portrait dépréciatif, évocation de la guerre) renvoie à l’échec de cette histoire d’amour
I/ Anti coup de foudre
1/Incipit paradoxal
Première phrase : effet de chute -> ouverture paradoxale
Première proposition : respecte les attentes d’un incipit
Deuxième proposition : achève le rythme binaire laissé en suspens, déceptive avec l’irruption du thème de la laideur
La première phrase conforte le lecteur dans ses attentes avant de choisir de ne pas les combler
Incipit -> nombreuses imprécisions spatio temporelles
Le lecteur entre dans la conscience du personnage -> indices analepses
Citation de Racine + allusion Bérénice annoncent la suite du roman -> réécriture de cette tragédie
2/ un portrait dépréciatif
Portrait de la femme -> contraire a une éloge
Vocabulaire péjoratif
Souligne la banalité de Bérénice
Commune -> pas retenue son attention
Pas d’indifférence -> rejet profond = il ressent quelque chose pour elle
Sentiment de repulsion -> disproportionné convertit en obsession
Sentiment d’Aurélien inconscient -> il utilise «ce» mais on ne sait pas c’est pour décrire quoi
3/ un rejet paradoxal
Rejet manifeste à travers description du personnage tragique
Pas fasciné par cette «princesse d’orient»
Préjugés raciste sur l’orient -> «moricaude» + stéréotype danseuses de ventre
Équivalence entre la femme et le vers
Il ressent la même chose pour Bérénice et le vers de Racine
Cristallisation amoureuse -> biais du vers
Progression du rejet à l’obsession -> travail sur l’auto correction
Aurélien sensible à la beauté de Cesaree (épanaphore)
Progression révèle par parallélisme attirance pour cesaree même si le vers lui déplaît -> préfigure ses sentiments pour Bérénice
II/ un entrée dans l’intériorité du personnage
1/un monologue intérieur
Point de vue interne dès l.2 -> verbes de perception + jugement
Discours indirect libre -> tend compte des pensées d’Aurelien
Au fil des souvenirs du personnage -> texte monologue intérieur très marqué à partir de la ligne 17 -> aposiopèses -> flot de la pensée
Idées -> pas de lien logique
Phrases nominales + verbes conjugués au present -> effect d’oralité
Le lecteur rentre dans la conscience du personnage
Glissement de la 3ème personne à la première (l.11-27) pour désigner Aurélien -> confusion narrateur
->Il cède la parole/ pensée au personnage
L’entrée progressive dans l’intériorité d’Aurelien + psychologie du personnage difficile a cerner
2/ une absence de recherche littéraire
Incipit -> pensée d’Aurelien -> phrases retranscrites telles qu’elles ont été pensées (erreurs de syntaxe (emploi pronom démonstratif «ça»))
Oralité -> lexique familier («moricaudes» «chichis»)
Absence de recherche littéraire -> echo a la question de la beauté dans le monologue
Cherche des réponses -> manière obsessionnelle sans conclusion
Texte s’interroge -> portée littéraire + poétique d’un texts -> nombreuses hypothèses inabouties
3/une pensée obsessionnelle et déconstruite ?
Répétitions lexicales syntaxiques thématiques -> structurent textes + pensées d’Aurélien
Aposiopèses + ellipses -> pensée déconstruite mais en réalité -> texte construit autour du vers
Epanaphores + polyptotes + parallélismes -> personnage mélancolique + désespéré
III/ Une écriture du désenchantement
1/une distanciation littéraire
Évocation de Bérénice ambiguë -> Aragon traite le texte -> manière burlesque (compte rendu trivial de l’intrigue) + présentation dégradante des personnages -> moquant de leur personnalité/nom
Satire du sublime racinien
Pourtant -> par le vers de Racine -> pers accède à l’amour de Bérénice = littérature force impressive pour lui
Mention guerre + obsession pour ce vers a l’époque -> réconfort literature
Rapport iconoclaste + fasciné pour Racine
2/ évocation de la guerre et de la mort
Référence apparaît peu après -> allusion au vers + description de Bérénice par un procédé d’analepses
Passé pas développé mais possible de comprendre contexte de 1ère GM
Reference -> destruction réapparaît -> après deuxième citation quant a la ville de cesaree -> parallélisme à travers la vision d’Aurelien
Tout est empreint de violence + destruction (champ lexical)
Superposition -> désespoir («hommes de trente ans qui n’ont plus cœur à rien»)
3/distanciation
Monologue style indirect libre -> laisse entendre voix du narrateur
Dès la première phrase -> paroles du personnages
Reste du paragraphe -> confusion narrateur/personnage = «je crois» -> impossibilité de déterminer l’origine du «je»
Incipit -> l’échec de l’absolu amoureux + passion romanesque rendu incisif -> dérision de la pièce Bérénice révélant une princesse «moricaude» etc
L’amour -> errance = traversée de Cesaree dans une ville en ruines et rêvée par Aurélien -> antithèse des termes «demeurai» et «errant» -> opposition des personnages Aurélien et Bérénice
Conclusion
Cet incipit original paraît comme un palimpseste de la tragédie de Racine par Les Échos et les écarts, une histoire d’amour impossible et tragique est annoncée à travers le prisme de la conscience d’un héros en crise et désespéré.