Incipit Étranger Flashcards
L’auteur
Albert Camus
1913-1960
Journaliste et écrivain
Enfance en Algérie -> adhere au Parti communiste algérien + lutte anti-fasciste
Rejoint la France en 1940 -> intègre la Résistance -> journaliste à Paris-Soir
Mouvement de l’absurde
Œuvres principales : Caligula, L’Etranger, le mythe de Sisyphe
L’œuvre
L’Étranger (1940)
1er titre : la mort heureuse
Personnage qui incarne une thèse philosophique : la misère de la condition de l’Homme et son impuissance face à la mort dans un monde sans Dieu et privé de send -> Absurde
Focalisation interne mais peu de détails sur les émotions -> intériorité de Meursault
Tournures orales + phrases simples -> mécanisation
Morale negative -> consequence de choix absurdes dans une société mécanisée
L’extrait
L’incipit
Le thème de la mort ouvre le roman : anodine, banalisée, accidentelle
Suite d’évènements qui semblent mécanisées
Personnage semble absent (paradoxe focalisation interne) -> neutralité = peu de description et d’émotions
Toutes les actions ont la même importance (mort/sieste) -> existence absurde
Anti-heros
I/ un incipit original quant à sa forme et ses fonctions
1/ un journal intime
Écriture de l’intériorité : omniprésence de «je»
Forme du discours : choix des marqueurs temporels (aujourd’hui, demain)
Modélisation du discours : «peut être»
Temporalité propre à une énonciation : passe composé, présent, futur simple et référence a un passé proche ou à un futur proche
Cependant pas de destinataire -> pas d’indices traditionnels du journal
2/un incipit in medias res qui vise à questionner le lecteur
Le thème de la mort ouvre le roman -> mort banalisée
Absence de descriptions : personnages non décrits (mère au centre de la narration et œuvre mais jamais décrite, patron céleste, Emmanuel), lieux évoqués -> objective et précise (location, km), enchaînement d’actions sommaires
Paradoxalement -> focalisation interne ne favorise pas -> accès a l’intériorité du personnage
Neutralité adoptée + subjectivité absente -> malgré presence de modalisation qui accentue son ignorance «je ne sais pas»
Objectivité -> recherche la vérité «ou peut être hier je ne sais pas»
Absence de description -> actions mécanisées dans leur enchaînement brutal
Personnage déshumanisé (absence de registre pathétique)
3/une écriture blanche (Roland Barthes)
Écriture mimant l’oralité
Phrases simples fréquemment utilisées, récurrence du schéma sujet-verbe-complement
Parallélisme entre l’écriture du narrateur/télégramme-> programmatique des visées littéraires de l’auteur
Écriture sous forme de notes «cela ne veut rien dire», «c’était vrai»
Présence de sommaires -> actions non développées, expliquées commentées -> rapportées de manière objective
Paroles rapportées breves -> discours direct convenu «on n’a qu’une mère», minimaliste «j’ai dit «oui»», discours indirects coordonnées succincts
Disparition d’une échelle de relativité
Récit d’événements qui fait abstraction de tout échelle d’importance
Meursault place tous les événements sur le même plan -> date exacte de la mort de sa mère, parler au patron, rencontrer le directeur de l’asile, une cravate noire
Les événements s’enchaînent dans la même linéarité, neutralité que le temps
Tout est raconté sur le même ton, même économie de moyens
Rien ne distingue dans la narration l’événement qui semble majeur au lecteur de la sieste contre le militaire
La narration plate révèle un héros emmuré dans une existence absurde
II/ une intériorité déconcertante
1/un personnage distancé et indifférent
Personnage inconnu -> 4 1ers paragraphes -> aucune information sur le narrateur -> opaque au lecteur
Absence du champs lexical du sentiment -> termes «la peine» et «étourdi» -> tristesse de son entourage + conséquence d’un effort physique
Absence de registre pathétique après la lecture du télégramme -> enchaînement brutal avec références matérielles accentue la froideur du personnage
Mort caractérisée comme une «excuse» et une «affaire classée»
Quête de précision + objectivité rende le personnage inhumain -> après lecture télégramme, questionnement date de la mort
2/un personnage absurde
Narrateur/personnage -> anti-héros (rapport avec patron, vie routinière…) + être paradoxal -> détachement après avoir appris la mort de sa mère, emploie le terme «maman»
Personnage mène une vie monotone/dénuée d’intérêt -> reference constante aux cinq sens (accumulation paragraphe 4)
Présence du corps -> prend conscience de son existence réactions physiologiques
Importance du sommeil
Reference au quotidien/habitudes -> vie rythmée par routine
Linéarité du récit + actions et enchainement mécanique -> aucun questionnement/ interrogation du personnage -> idée du personnage menant une vie absurde/ dénuée de significations
3/mise en place d’un pacte de lecture
Paradoxalement, l’écriture de l’intériorité -> éloigner le personnage
Neutralité + objectivité de l’écriture -> forgent «personnage théorique» -> incarne l’idée d’absurdité
Parataxe + absence d’explication + apparent détachement du narrateur -> favorisent lecture s’appuyant sur les indices du texte -> interpreter les actions du personnage
Meursault nous interroge -> rapport du monde : avons nous conscience de notre existence uniquement par l’intermédiaire de nos fonctions vitales ?
Remise en question des codes d’écriture romanesques -> mise a distance de l’omniscience, des ruses romanesques traditionnelles, l’emploi de registre pathétique
Incipit indiciel + personnage opaque et absurde (lecteur doit reconstituer l’histoire et interpréter le roman)
Lecteur déconcerté + repères bouleversés (annoncé nouveau roman)