Discours Sur Le Colonialisme Flashcards
L’auteur
Aimé Fernand David Césaire
1913-2008
Écrivain, poète, homme politique français
Mouvement de la négritude lié a l’anticolonialisme
Œuvres principales : cahier d’un retour au pays natal (1939), les armes miraculeuses (1946), discours sur le colonialisme (1950)
L’œuvre
Discours sur le colonialisme (1950)
Essai anticolonialiste
Publié par une maison d’édition liée au Parti communiste français : réclame
L’extrait
Deuxième partie du discours
I/ pamphlet polémique qui dénonce la violence de la colonisation
1/procédés oratoires
a/ engagement de l’auteur
Implication forte du locuteur et présent d’énonciation -> 1ère personne + anaphores -> appuient position
Verbes de perception -> immédiateté
Inclusion du lecteur -> anaphore «qu’en France on accepte» -> «on» interpelle le lecteur sur sa passivité
Présent de répétition -> indifférence face exactions citées
Force du discours -> acceptation de la violence due à un orgueil racial
Oralité du discours -> échange avec lecteur -> tempête
Conscience de son discours polémique -> métaphore
Prise en compte des arguments des colonialistes -> échange différé + apporte du poids à son discours
Formes simplifiées «colonisation = chosification» + tournures orales «je répond non» -> engagement + implication de Césaire
b/emphase du discours
Périodes -> emphase à son propos -> mieux persuader le lecteur/auditoire
Acmé -> GN «une régression universelle…un foyer d’infection» -> renvoie idée de racisme -> GN «orgueil racial»
Alternance périodes/phrases simples -> scande le discours -> écriture poétique
Anaphores rythment texte + appuient idées de l’auteur
Réfutation des arguments des colonisateurs signalés par ces anaphores
Procédé oratoire + argumentatif -> refutations mises en relief
Questions rhétoriques -> éloquence au discours + captent l’attention du lecteur + structurent propos argumentatif
These de Césaire exposed -> question rhétorique qui ouvre le texte
2/un registre polémique
Expression d’un lexique violent :
Emploi du champ lexical de la violence «convoitise», «violence», «haine raciale», «tête coupée et un œil crevé
Colonisation -> détruit des cultures des peuples + nombreuses exactions dont la cruauté soulignée dans ce discours
Violence appuyée par gradations + accumulations
Allitérations de consonnes explosives k, p, b -> tonalité violente
Déshumanisation + bestialité du colonisateur :
Renversement du discours colonial
Violence de la colonisation -> définir colonisateurs -> barbares = début de l’extrait avec gradation
Cruauté soulignée dans gradation «la force, la brutalité, la cruauté, le sadisme, le heurt»
Emploi d’articles définis à valeur general -> généralisation des procédés + l’ampleur de la violence exercée sur les peuples colonisés
Hyperbole + métaphore -> barbarie, violence
Métaphore de la maladie/gangrène/empoisonnement :
Métaphore filée de la maladie et de l’empoisonnement
II/un réquisitoire anti-colonialiste virulent
1/le raisonnement déductif
Idées générales exposées : colonisation, peuples colonisés, pays colonisés évoqués
Rigueur cherchée dans l’argumentation + illustrations
Paragraphe débute question -> distance locuteur -> modalisateur ‘vraiment’ marque détachement
Affirmation de sa thèse explicite
Suite de l’extrait -> arguments -> présent de vérité générale
Arguments :
Barbarie et cruauté des colonisateurs (indifférence des français, «ensauvagement du continent)
Colonisation ne favorise pas peuples colonisés -> utilise et exploite pour son simple profit
Colonisation -> rapport de violence, domination -> structure restrictive
Individus déshumanisés -> exploitation des terres + pop par la force
-> idée mise en relief simplification appuyer son propos «colonisation = chosification»
Progrès techniques ne doivent pas occulter la destruction culturelle : accumulations, gradations, anaphores -> indirectement l’effet destructeur plus important qu’arguments énoncés par puissances coloniales
Distance manifestée par l’emploi du pronom indéfini «on»
Visée didactique et démonstrative : constats +observations (récurrence des verbes «voir», «parle», «regarde»)-> véracité de justifications
Accumulation d’exemples + structure rigoureuse + gradations + prise de position de l’auteur -> alerter le lecteur -> violence colonisation + déshumanisation
->alerter le lecteur + montrer valeurs humaines -> respect + reconnaissance de l’autre
2/une réfutation des arguments des colonisateurs
Emploi des pronoms : pronom indéfini «on» s’oppose première personne -> distance arguments énoncés puissances coloniales
Indifférence + acceptation violence dans colonies «orgueil racial encouragé»
Opposition entre destruction des «admirables civilisations indiennes» (hyperbole) et firmes européennes (accumulation négative)
Questions rhétoriques -> distance de l’auteur avec arguments colonisateurs associés à la violence + brutalité
Phrase antithétique -> réfuter idées
Réfutation manifeste dernier paragraphe -> opposition arguments justifier colonisation/réalité -> valeurs matérielles/valeurs humaines détruites
Inhumanité colonisateur -> importance accordée matériel au détriment de l’homme
Utilisation de paradoxe : réfute l’idée de progrès + civilisation légitimiste l’impérialisme -> paradise -> dénoncer radicalement justification de la colonisation
1er paragraphs -> gradations + insistance sur banalisation de violence -> «progrès lent mais sur de l’ensauvagement du continent»
Progrès/ensauvagement -> meme proposition -> choc sémantique
Force du discours -> association termes antithétiques
Inhumanité -> references matérielles détachées de problématiques culturelles/humaines
Exploitation de l’homme -> valeurs humanistes niées, individus -> «instruments de production» -> processus de servitude mis en place
Conclusion
La colonisation constitue une véritable régression, une négation d’autrui et enferme le colonisateur dans une posture barbare.