Saignements utérins anormaux Flashcards
Définir ce qu’est un saignement menstruel normal
- Entre ménarche et ménopause
- Cycles de 21 à 35 jours
- Durée de 2 à 7 jours
- Volume de 20 à 80 ml
* Si cette définition n’est pas respectée, ou parle de saignement atypique *
Définir ce qu’est une oligoménorrhée
Saignement vaginal dont l’intervalle est supérieur à 35 jours
Définir ce qu’est une polyménorrhée
Saignement dont l’intervalle est inférieur à 21 jours
Définir ce qu’est une ménorragie / hyperménorrhée
Saignement vaginal à intervalle normal, mais dont le volume excèse 80 ml et/ou dont la durée est supérieure à 7 jours
Définir ce qu’est une métrorragie
Saignement dont l’intervalle est irrégulier
(irrégularité = anovulation)
Définir ce qu’est une ménométrorragie
Saignement dont l’intervalle est irrégulier ET dont le volume escède 80 ml et/ou dont la durée est supérieure à 7 jours
Définir ce qu’est un saignement inter-menstruel
Saignement survenant entre les périodes menstruelles usuelles
Définir ce qu’est un saignement post-ménopausique
Saignement survenant un an après le début reconnu de la période de ménopause (12 mois d’aménorrhée)
Définir ce qu’est un saignement post-coïtal
Saignement à la suite d’un rapport sexuel
Décrire comment se fait le questionnaire du flux des saignements
- Fréquence des changements diurnes et nocturnes
- Type de protection
- Présence de caillots de 3 cm et +
- Dégâts
Savoir classifier les étiologies à l’origine des saignements utérins anormaux
Comment oriente-t-on le diagnostic vers une cause structurelle ou non structurelle?
Identification de la présence ou de l’absence d’ovulation en se basant sur la régularité des cycles.
Dysfonctionnement ovulatoire
⇒
Les cycles menstruels sont imprévisibles.
Cause structurelle
⇒
- Saignements utérins anormaux abondants survenant chez une patiente qui présente des cycles menstruels réguliers (ex : fibrome)
- Saignements sont davantage qualifiés d’inter-menstruels chez une patient maintenant des cycles réguliers (ex : déficience structurelle comme un polype)
Nommer 5 causes structurelles de saignements utérins anormaux
- Polype
- Adénomyose
- Léiomyomes (ou myomes ou fibromes)
- Malignité et hyperplasie
- Inflammation
Définir ce qu’est un polype
Il s’agit de tumeurs bénignes localisées qui proviennent de l’endomètre ou encore, des cellules glandulaires (épithélium cylindrique) du col utérin (dans l’endocol).
Les polypes qui sont situés à l’intérieur de la cavité utérine ou dans le canal endocervical ne peuvent pas être visualisés à l’examen gynécologique. On peut les détecter par une hystéroscopie (examen à l’aide d’une caméra dans la cavité utérine ou par une échographie saline (injection de salin dans la cavité utérine et visualisation de la cavité par échographie transvaginale)
Quelle est la présentation clinique du polype utérin?
- La plupart sont asymptomatiques
- Généralement pas associés aux menstruations, bien qu’ils puissent contribuer à augmenter le flux menstruel.
- Surviennent entre les règles, spontanément ou lors d’un contact direct comme un rapport sexuel (on les nomme alors saignements post-coïtaux).
Qu’est-ce qu’une adénomyose?
Il s’agit d’une anomalie des tissus utérins caractérisée par un envahissement de glandes endométriales et de stroma au niveau du myomètre.
Ce tissu pathologique se disperse généralement dans tous le myomètre provoquant une augmentation symétrique du volume utérin (adénomyose diffuse). Cette entité serait à l’origine de saignements utérins anormaux en raison d’une vascularisation amplifiée et d’une contraction déficiente des vaisseaux sanguins. Il arrive que l’adnomyose se développe . un seul endroit et ressemble à un léiomyome. On parle alors d’adénomyose focale ou adénomyome.
Toutefois, le diagnostic de l’adénomyose ne peut être confirmé que rétrospectivement, soit par l’analyse histologique du spécimen utérin suivant l’hyst.rectomie. On la suspecte par contre à l’IRM.
Qu’est-ce qu’un léiomyome utérin?
Les léiomyomes utérins sont extrêmement fréquents, ils touchent plus de la moitié des femmes, surtout dans la quarantaine et la cinquantaine. Bien qu’associés aux saignements utérins anormaux, ils sont asymptomatiques la plupart du temps.
Ils originent des cellules musculaires du myomètre. Il existe trois types de léiomyomes, selon leur localisation par rapport à la cavité. Ceux de type intra-muraux se développent dans la paroi de l’utérus, ceux de type sous-muqueux croissent en direction de la cavité ut.rine et les sous-séreux croissent vers l’extérieur de l’utérus.
Les léiomyomes qui font protrusion à l’intérieur de la cavité (sous-muqueux ou certains intramuraux) causent souvent des saignements utérins anormaux par inhibition de l’hémostase locale et par expansion de la surface endométriale. Le saignement provient surtout de l’endomètre sous-jacent et non du myome lui-même.
Par ailleurs, les léiomyomes endocavitaires sont souvent impossibles à palper à l’examen bimanuel. De ce fait, même si un utérus est normal à l’examen, le saignement utérin anormal peut tout de même être causé par myome de type endocavitaire, qui même petit, peut être symptomatique. En contrepartie, un léiomyome palpé à l’examen physique n’est pas nécessairement la cause d’un saignement utérin anormal, particulièrement si celui-ci n’implique pas la cavité utérine (sous-séreux ou certains intramuraux).
Quelle est la physiopathologie des saignements utérins par malignité et hyperplasie?
L’estrogène stimule la croissance de l’endomètre. La progestérone, qui est sécrétée par le corps jaune suite à une ovulation, stabilise l’endomètre si bien que la disparition de la progestérone au bout de 14 jours provoque l’évacuation des couches superficielles de l’endomètre soit la menstruation. Ce mécanisme veille au maintien d’un endomètre sain.
L’absence de progestérone en présence d’estrogènes mène à la croissance anarchique de l’endomètre et peut induire un épaississement pré-canc.reux (hyperplasie) ou un cancer de l’endomètre, le cancer gynécologique le plus fr.quent.
L’absence d’ovulation ou la prise d’estrogène sans progestérone favorise la survenue de cette pathologie. La présence d’atypies cellulaires au sein de l’hyperplasie augmente le risque de cancer.