S5 Religion et RI Flashcards
Religions déf
- Celles qui professent une croyance à un Dieu personnel, qui proposent une voie de salut aux personnes, qui enseignent une dogmatique et qui ont donné naissance à des communautés stables, organisées en institutions.
- Du latin « religiare » qui veut dire relier : Relier l’homme à la puissance divine (c’est la fonction spirituelle), mais également relier les hommes entre eux (c’est la fonction sociale et culturelle) (Gilles Ardinat)
Ici :
Pas la foi mais uniquement le fait religieux, étudié comme un fait historique social, daté, créé par les humains avec un début et une fin.
Tradition abrahamique
- Judaïsme, christianisme, islam)
- à l’origine des idées universelles, puisque plusieurs siècles avant les Lumières, ces religions affirment l’unité du genre humain en vertu du monogénisme (tous les hommes descendent d’Adam).
- Elles ont su dépasser le cadre ethnique du polythéisme et de l’animisme.
Dynamique prosélyte religieuse internationale
S’appuie sur des lieux emblématiques, hauts lieux de la mondialisation religieuse (millions de personnes tous les ans, originaires de tous les pays du monde : la Mecque, Le Vatican) et tous les lieux de pèlerinage (en France : Lourdes, Rocamadour).
Double mouvement
- Des pays qui sortent du religieux depuis le XVIe siècle, en Europe notamment, ou qui ont dissocié le religieux du politique et qui peinent à comprendre ce que peut représenter le sacré pour certains pays.
- Des pays qui, au contraire, vivent le mouvement inverse : renforcement de la religion. Ex : pays du Sud de la Méditerranée, par exemple, ont arrêté à partir des années 1970 la marche vers le laïcisme européen pour revendiquer leur héritage religieux et ont accéléré l’islamisation des sociétés (bénéfice financements saoudiens). Si de nombreux chefs d’Etat se méfient bien de l’islam politique radical et de son incroyable dynamique (Bouteflika en Algérie, Sissi en Egypte, Essebsi en Tunisie), ils s’en servent quand ils en ont besoin. Arguments classiques : les griefs historiques (les croisades et la colonisation), la dépravation des moeurs de l’Occident et l’islamophobie des pays européens.
France, fin 2000
Le Quai d’Orsay, à l’initiative de Bernard Kouchner, alorsmae, s’est ainsi doté d’un pôle Religion, renforçant le rôle jusqu’alors tenu par le « CAR », conseiller aux affaires religieuses. Elle suit alors l’exemple des Etats-Unis et d’autres pays européens.
Europe, Etat confessionnel
- France : monarchie de droit divin, une seule religion : unité politique (le peuple reconnait que c’est le Dieu commun qui donne le pouvoir au chef) et social.
- Conséquences dans les Etats confessionnels aujourd’hui :
1. Le souverain n’est pas libre de sa religion (roi brit. anglican, président iranien chiite)
2. Les nations ne peuvent pas ne pas avoir de religion.
3. Les autres religions sont proscrites ou tolérées mais pas d’égalité de droits pour les instit et individus.
4. Les individus d’une autre religion ne sont pas des citoyens comme les autres.(Ex : France avant RF et DDHC, Iran). Pays avec religion d’Etat mais sans impact sur les ressortissants : RU, Danemark, Finlande, Islande)
5. La religion dominante influe sur tout : institution et membres ont des privilèges, dogme fait office de loi ou influe fortement sur la loi et la morale, instit religieuses avec missions dépassant le culte, interv ptiq.
Plusieurs niveaux pour les Etats confessionnels
- Pas nécessaire d’avoir une C° : Frères musulmans (car il y a le Coran, VIIe siècle), idem AS sans nuance jusqu’en 1992.
- C° doit être subordonnée à la religion : AS depuis 1992, Iran, Pakistan.
- Instrumentalisation de la C° : on intègre la religion dans la constitution, pour que les dirigeants ne soient pas contestés (islam = religion d’Etat et source d’inspiration de la loi)
Arabie Saoudite
Etat : appareil de réalisation du dogme religieux, subordonné à la souveraineté religieuse. L’Etat n’est pas une fin en soi, c’est seulement un instrument destiné à assurer l’application de la loi de Dieu.
Attention, ce n’est pas une théocratie : les souverains n’ont pas d’attributs
religieux.
Liban
Confessionnalisme politique avec un partage proportionnel du pouvoir entre les différentes communautés religieuses. Selon le pacte de 1943 :
- la présidence de la République va à un chrétien maronite ;
- la présidence de la chambre des députés est réservée à un musulman chiite ;
- la présidence du Conseil des ministres à un musulman sunnite.
C° garantit la liberté absolue de conscience et la protection de toutes les confessions.
Irak
Confessionnalisme religieux, pas de fondement constitutionnel, mais qui se pratique depuis 2005, l’Etat irakien se définissant comme un pays multiethnique, multiconfessionnel et multirituel.
Religion constitutionnelle d’Etat
- Religion officielle du pays : Tunisie, Qatar
- Religion de l’Etat : Algérie, Bahreïn, Egypte (1971), Jordanie, Yémen, Koweït, Maroc, Oman, Djibouti
- Religion du pays et de l’Etat : Mauritanie.
- « Républiques islamistes » : Pakistan, Afghanistan, Iran, Mauritanie.
- Etats arabes, islamiques : Oman, Bahreïn, Yémen.
- Généralement affirmation constit de liberté de conscience et protection des autres religions (pas toujours respectée)
- Compliqué : liberté de ne pas croire (impossible parfois) ou la conversion.
Corée du Nord
Interdit d’avoir une religion
Islam et catholocisme religions d’Etat
N’obligent pas l’Etat à l’application de la loi islamique (charia, en AS ou Iran) et idem pour Malte et Monaco (religion catholique)
Lutte religion / Etat en France
- Gallicanisme : rois ont souahité soumettre prétentions de l’Eglise et faire en sorte que la monarchie domine la religion. Pas simple, Eglise avait investit tous les domaines.
- RF et Napoléon : “religion de la majorité des Fr” et plus religion d’Etat. Concordat 1801 avec papauté : catholicisme sous contôle de l’Etat. Pluralité confessionnelle et égalité entre les cultes reconnus. Supériorité du pouvoir séculier de l’Etat sur les Eglises.
- Modèle se répand en Europe par conquêtes napo, police des cultes relèvent des gouv, ptiq publique de la religion.