Risque de suicide et d'automutilation Flashcards
Quelles sont les personnes à risque de suicide? (7)
Hommes (car moins enclins à demander de l’aide), jeunes (15 à 24 ans) (car plusieurs transitions et stress), les personnes de 50 ans et plus (dû aux différents deuils que ceux-ci vivent), peuples autochtones, personnes ayant un trouble mental (motivé par douleur et désespoir), personnes ayant un problème de dépendance, les personnes ayant un problème de santé physique
Quels sont les moments à risque (souvent liés à facteurs précipitants)? (6)
Perte significative, deuil, rupture
Échec scolaire, professionnel ou dans un domaine important pour la personne
Annonce d’un diagnostic
Sortie d’un établissement
Difficultés financières ou problèmes judiciaires
Traumatisme
Quelles sont les risques avant-coureurs d’une crise suicidaire? (5)
Propos directs «je serais mieux mort»
Propos indirects «Bientôt je n’aurais plus de problèmes»
Changement soudain : isolement, retrait ou au contraire, affecté plus dégagé, inconscient
Irritabilité ou agressivité nouvelle
Perte d’investissement ou d’intérêt
Comment évaluer la présence d’idées suicidaires et d’un plan suicidaire?
Retenez l’acronyme PFCOQ :
Pensées: Votre situation est très difficile, pensez-vous au suicide?
Fréquence: À quelle fréquence avez-vous des pensées de suicide?
Comment: Avez-vous pensé à un moyen pour vous suicider?
Où: Avez-vous prévu un lieu où vous suicider?
Quand: Avez-vous prévu un moment pour exécuter votre plan?
Qui : Avez-vous l’intention d’amener quelqu’un avec vous dans votre geste suicidaire?
Quelles sont quelques considérations à faire par rapport au plan suicidaire?
Évaluer la létalité et l’accessibilité du moyen, et si d’autres personnes sont en danger.
«Est-ce que la personne compte amener d’autres personnes avec elle dans la mort ?»
Si la personne a des atcd de suicide, si elle a prise d’autres mesures pour se préparer à son décès
Quels sont d’autres éléments à évaluer?
Niveau d’impulsivité chez la personne.
Présences de voix mandatoires.
Les ATCD de suicide chez les proches.
Problèmes de dépendance ou abus de substances (alcool ou drogues)
La capacité de demander de l’aide de la personne
Quels sont les niveaux de dangerosité?
Faible :
-Idées de suicide sans intention de passage à l’acte
-Facteurs de dangerosité limités et/ou facteurs de protection significatifs
Modérée :
-PFCOQ incomplet + plusieurs facteurs de dangerosité
-Ou PFCOQ complet mais moyen inaccessible, moment choisi dans un futur plus éloigné, et/ou facteurs de protection significatifs
Élevée :
-PFCOQ complet et imminent et le moyen est disponible et létal
-Ou PFCOQ incomplet mais nombreux facteurs de dangerosité et peu de protection
Quelles sont des interventions pour assurer la sécurité des personnes suicidaires?
Assurer un bon lien de confiance
Assurer la sécurité physique
Assurer env sécuritaire
Promouvoir forces et facteurs de protection
Comment assurer un bon lien de confiance?
Permet l’ouverture sur les pensées et sentiments intimes.
Utilisation des habiletés de relation d’aide (ex. Accueil chaleureux et considération positive, Non-jugement, Écoute active, Questions ouvertes, reflet, Susciter l’espoir)
Respecter le rythme de la personne, accepter qu’elle ne veuille pas répondre à certaines questions
Comment assurer la sécurité physique?
Informer les autres du risque et documenter
Confidentialité au sein de l’équipe
Interventions le moins contraignantes possibles
La personne doit se sentir soutenue, et non surveillée et privée de ses droits.
Niveau de surveillance :
Constante, aux 15 minutes, ou autre selon le niveau de risque.
À réévaluer régulièrement
Comment assurer un environnement sécuritaire?
Explorer l’environnement avec la collaboration de la personne et enlever les objets jugés dangereux (cordons de sonnettes, ustensiles, sacs de plastique, RX…)
Jaquette sans cordons. Retirer rubans, ceintures, foulards…Il existe des jaquettes, oreillers et draps en matériels difficiles à déchirer pour les transformer en corde.
Fenêtres grillagées ou ne pouvant être ouverte en entier, ni cassées.
Comment promouvoir les forces et les facteurs de protection?
Facteurs de protection présents? Facteurs à renforcer? Quels autres facteurs à ajouter?
Quelques exemples :
Mobiliser le réseau ou stimuler de nouvelles rencontres
Soutenir pour diminuer la consommation ou maintenir l’abstinence
Soutenir pour améliorer l’état mental (ex. adhésion au traitement, recours à une thérapie)
Encourager à verbaliser les émotions et les sentiments
Soutenir la résolution de problèmes et la recherche de solutions
Soutenir pour identifier un but, un sens à sa vie
Malgré votre souffrance, vous n’êtes pas passer à l’acte aujourd’hui (ou cette semaine). Qu’avez-vous fait pour ne pas vous suicider ?
Qu’est-ce qui vous a aidé le plus jusqu’à présent?
Qu’est-ce qui vous aiderait davantage?
Vous avez passé au travers de plusieurs situations difficiles par le passé, comment y êtes-vous arrivé?
Connaissez-vous une personne qui a réussi à surmonter une difficulté semblable? Comment s’y est-elle prise?
Comment refléter l’ambivalence?
Valider l’existence de la partie qui souffre et souligner l’existence de la partie qui veut vivre
« Malgré toute cette souffrance, vous avez réussi à ne pas refaire une tentative de suicide… Il y a quelque chose qui vous retient encore même si vous ne savez pas ce que c’est »
« Il y a une partie de vous qui souffre, qui veut tout lâcher et il y a une partie qui se bat encore »
Quels sont certaines interventions pour travailler le repositionnement?
-Trouver un futur qui en vaut la peine/identifier un but à atteindre
-Faire grandir la partie qui veut vivre:
Encourager la personne à parler de ses raisons de vivre, des moments où elle se sent en vie
-Souligner les forces, les ressources:
Se montrer sincèrement impressionné des progrès, des réussites
-Identifier les exceptions:
Aider à se remémorer les moments « moins difficiles », ou des solutions qui ont fonctionné
-Aider à voir que l’état actuel n’est pas permanent: Utiliser des échelles et
Remplacer « est-ce que » par « Qu’est-ce qui »
Qu’est-ce que l’automutilation?
L’automutilation consiste à s’auto-infliger des blessures superficielles de façon répétées, sans intention suicidaire