Relations Medecin-malade (et Famille) À L'approche De La Mort Flashcards
Attentes du malade, craintes de l’entourage
- le désir du malade de savoir ce qui le concerne
- les craintes de l’entourage que le malade «ne le supporte pas»
- la communication médecin malade s’inscrit dans le contexte de la communication du malade avec son entourage
Déontologie, éthique et psychologie
• Déontologie :
- l’obligation de recueillir le «consentement libre et éclairé»
- > exception pour le pronostique grave - arrêt de la cour de cassation :
l’information que le medecin doit donner au malade être : «simple, approximative, intelligible et loyale, permettant au patient de prendre la décision qui semble s’imposer»
• éthique, psychologie; les enjeux :
- informer le malade, c’est respecter les principes d’humanité et d’autonomie
- ne pas l’informer c’est risquer de :
- > l’isoler et de renforcer son sentiment de solitude
- > crée, avec ses proche, un décalage capable de bloquer toute communication
La relation médecin-malade: une relation dissymétrique
- double caractère professionnel et inter-humain de la relation de soins.
- Dissymétrie de cette relation : (pouvoir # confiance ; savoir # ignorance et angoisse )
- Les risques de malentendu : abuser de la confiance faite; se limiter à une prestation technique, ignorer le besoins d’écoute.
- les risques de projections («si c’était moi»)
Aspect pratique de la communication avec un malade en fin de vie
- un malentendu :
Le medecin croit devoir (ou répondre) quand le malade a d’abord besoin d’être écouté!
•l’écoute active :
le medecin, ou toute personne en relation d’aide est invité à manifester à la personne aidée :
-> une attention aux sentiments exprimés plutôt qu’aux mots eux-mêmes; au vécu profond du patient. Attitude «empathique»
-> utilité de la re formulation («si je comprend bien ce que vous venez d’exprimer…»)
Les conditions de la relation
- condition préliminaire : choix du moment, du lieux; qualité de l’accueil.
- que sait déjà le malade, comment il le comprend, que veut-il savoir ?
- respecter son cheminement propre
- être attentif aux sentiments qu’il éprouve et manifeste; le lui montrer.
- proposer de se revoir
La «vérité» ou plutôt ce dont le malade a besoin :
Le malade a besoin d’informations qui lui serviront de repères pour comprendre ce qui lui arrive et prendre les décisions qu’il doit prendre.
Il y a donc des informations qui, pour exactes qu’elles soient, sont inutiles :
-> ex : les traitements alternatifs ou qui ne sont plus pratique, les pourcentages, le langage technique, exact mais incompréhensible
Les relations avec la famille : un devoir qui tient compte
- du secret médical (ex : SIDA)
- de l’accord du malade (: « me permettez-vous de donner de vos nouvelles à votre conjoint ?»)
- de la famille elle-meme : attitude d’écoute, souci du vécu familial (crise)
- double préoccupation : niveau de communication famille -malade et le soutient de la famille.
Les relation entre soignants
Pour alléger et prendre en compte la «souffrance des soignants»
- parler en équipe des aspects relationnels des soins .
- échanger sur ce que sait et ce que dit le malade.
- mettre en place, éventuellement, un «groupe de parole» ou un groupe Balint.
La mort peut elle être annoncée ?
- le devoir d’informer… mais jusqu’où ?
- l’attitude nord-américaine et son influence en Europe.
- l’influence du livre «changer la mort»
=> convient de réfléchir aux enjeux pour ou contre
Annoncer ou cacher l’imminence de la mort
- autrefois on estimait bon de se préparer à mourir : des livres comme les «Ars moriendi» (ou : art de bien mourir) ont eu, à la Renaissance, un grand succès.
- > les médecins devaient donc prévenir leurs patients !
- aujourd’hui on considère la mort subite comme préférable.
- les médecins français, depuis le XXème siècle, ont pris l’habitude de cacher l’imminence de la mort à leur patient
- avons nous raison ?
«Pour» la révélation
- respecter la personne comme sujet de sa vie et de sa mort
- lui laisser la possibilité de choisir d’arrêter un traitement ou de rentrer chez elle
- lui donner la possibilité de régler ses affaires
- lui permettre de dire ce qu’elle a à dire et permettre à ses proches, de l’entendre
«Contre» la révélation
- l’annonce d’une mort inéluctable est une violence faite au malade
- elle est privatrice d’espoir
Une attitude moyenne
- on ne peut pas cacher à un malade la gravité de son état
- on peut le laisser librement parler de sa mort, ce qu’il tente de faire souvent
- il en a besoin
- cela ne neutralise pas son espoir
- importance de l’écoute : le soignant (ou l’ami ) comme témoin d’une dernière parole, d’un «travail spirituel» en quête du sens.