La Mort Comme Crise Existentielle Flashcards
La mort comme crise existentielle vécue par le malade
- une «crise» :
—> perte des repères, sécurités
—> remise en question des projets et du sens de sa vie - «existentielle» : notre existence même est menacée
La réalité de notre mortalité et l’illusion d’immortalité
- nous vivons dans l’illusion de notre immortalité. Notre mort est même «impensable»
- la réalité de l’approche de la mort : certains signes, certains mots («cancer»…)
- l’irruption de la réalité impose la pensée de la mort : affrontement violent, douloureux.
Sentiments éprouvés (par l’approche de la mort)
- la peur : souffrir, mourir, disparaître, laisser les siens, affronter l’inconnu, l’au-delà… Une peur en soi
- la tristesse (≠ dépression)
- la culpabilité, les questions sans réponses, le sentiment d’injustice
- la solitude et l’isolement
- l’impuissance et l’échec
Attitude d’adaptation ( «étapes*» d’E. KUBLER-ROSS)
- : le terme d’étape, traduit de l’anglais, est impropre ; il laisse entendre un parcours obligé et sans retour, ce qui n’est pas le cas.
- le choc
- le déni
- la révolte ou la colère
- le «marchandage»
- la dépression ( de réaction et de préparation )
- l’acceptation ( terme à discuter)
Autres attitudes d’adaptation
- manifestations de tristesse : pleurs, repli sur soi,…
- comportement obsessionnel : revendications, demandes tatillonnes…
- comportement régressif : attentes de type infantile vis à vis de l’entourage ou des soignants
Une crise existentielle pour la famille et les proches
- la «censure» de la société sur l’expression des sentiments et des émotions
- sentiment et attitudes : cf sentiments éprouvés ( peur, tristesse, culpabilité…)
- les décalages au sein du groupe familial; entre la situation vécue et les obligations ordinaires
- le prés deuil : période difficile, douloureuse, sentiment de solitude ( accepter la confrontation avec les pertes provoquées par la maladie et continuer à vivre dans l’espoir )≠deuil anticipé (la famille se désinvestit affectivement de son parent malade pour se protéger à l’avance de la souffrance de sa perte )
Définition du deuil ( selon S.FREUD)
«Le deuil est régulièrement la réaction à la perte d’une personne aimée ou d’une abstraction mise à sa place : la patrie, la liberté, un idéal…
Le deuil (proprement dit)
-«…Phénomènes psychologiques et sociaux qui font suite à la perte d’un être cher.»
- le «Travail du deuil» (FREUD):
1) mise en jeu d’une synergie psychique
2) temps nécessaire
Le travail du deuil est nécessaire pour :
- reconnaître la réalité de la perte et ses conséquences («plus jamais»)
- réagir à cette perte tout en pleurant sur elle
- se reconstruire ( bien que différent )
- redevenir capable de «ré-investir» son désir
Le deuil, phénomène normal..
- la personne en deuil est «mobilisée» par le travail psychique du deuil.
- durée variable, rarement inférieure à un an
- l’endeuillé a de la peine à faire autre chose que de penser à… ou de parler de… la personne décédée; évoquer ses souvenirs pour les confronter à la réalité de la perte.
Fin du deuil ?
- le deuil est terminé, selon certains :
- > quand la perte est intégrée
- > que le souvenir du défunt a été intériorisé
- > et que l’endeuillé est à nouveau capable d’investir un nouvel «objet» - mais cela n’est peut-être jamais totalement réalisé. Certains deuils, en tout cas, laissent des blessures ouvertes
«Deuils pathologiques»
- si le deui est un phénomène normal (bien que douloureux )
- dans certaines circonstances il peut être pathologique, d’où le rôle de prévention que peut jouer le médecin, le psychothérapeute, ou encore les Associations spécialisées dans l’accompagnement du deuil
Une crise qui n’épargne pas le médecin et les soignants
- la mort des malades est source de souffrance pour les soignants, dont le medecin
- en raison :
- > des liens affectifs qui se créent dans la relation de soins
- > de l’idéal professionnel - risques : «syndrome d’épuisement», «burn-out syndrome»