Q3 - Comment lutter contre le chômage Flashcards
Définitions : « Taux d’emploi », « Chômage », « Taux de chômage », « sous-emploi. »
Taux d’emploi = Rapport entre la population active occupée et la population en âge de travailler.
Chômage = Situation d’un individu sans emploi qui en recherche un.
Taux de chômage = Rapport entre le nombre de chômeurs et la population active.
Sous-emploi = Situation d’un individu qui travaille involontairement une durée inférieure à celle qu’il souhaite.
Le taux d’emploi et le taux de chômage
Le taux d’emploi est un indicateur de la capacité d’une économie à mobiliser la main d’œuvre disponible.
Le taux de chômage mesure le rapport entre le nombre de chômeurs et la population active.
Le taux de chômage : 2 méthodes différentes pour comptabiliser les chômeurs
L’INSEE mesure le chômage avec la définition du Bureau International du Travail (BIT)
Est comptabilisé comme chômeur :
–Personne en âge de travailler (15-64 ans)
–Sans emploi
–Disponible
–En recherche d’emploi
Mesure de Pôle emploi (différent du BIT)
Est comptabilité comme chômeur :
–Une personne comptabilisée par le BIT
–Les personnes en activité réduite (moins de 78 h/mois)
–Les personnes non disponibles dans l’immédiat (formation, arrêt maladie)
–Les personnes sans emploi, non tenues de rechercher activement un emploi (créateurs d’entreprise, contrats aidés)
La définition BIT = retenue pour les comparaisons internationales.
-> valable MAIS ignore des situations aux frontières du chômage et sous-estime son ampleur
-> ne tient pas compte du sous-emploi ni du halo du chômage (compris par Pôle emploi)
Le sous-emploi et le halo autour du chômage
Sous-emploi = comprend des personnes qui ont un emploi et qui travaillent involontairement moins que ce qu’elles souhaitent.
Ex. Travail à “temps partiel subi”
Ex. Temps complet mais temps de travail réduit - mauvais temps, réduction de l’activité saisonnière
–> souhaitent travailler davantage et sont disponibles pour le faire
Le chômage augmente lorsque la population active s’accroît davantage que le nombre d’emplois créés.
1973-2018 = nombre de chômeurs ⇗ de 330%
-> ⇗ de la pop active > ⇗ du nombre d’emplois
Ainsi, depuis les années 1970, la hausse du chômage s’explique notamment par une croissance de la population active supérieure à celle des emplois créés.
Existe-il une relation entre chômage et chômage de longue durée?
oui (utiliser doc)
Le taux d’emploi varie globalement peu, mais il connait des évolutions importantes par âge et par sexe
Observations relatives à l’évolution du taux d’emploi :
–> 1975 - 2018, ensemble - taux d’emploi en France demeure stable
–> MAIS, taux d’emploi augmente pour les salariés les plus âgés (50-64 ans) et les femmes.
Cause : hausse de l’âge de la retraite + femmes qui travaillent de plus en plus
–> MAIS, taux d’emploi diminue pour les plus jeunes (15-24 ans)
Cause : allongement de la durée des études + niveau de chômage élevé
Le sous-emploi augmente, notamment pour les femmes, plus souvent à temps partiel que les hommes
–> 1990-2018 : sous-emploi augmente de 50%
–> 2018 : sous-emploi des femmes est le double que celui des hommes
–> croissance du sous-emploi alimenté par la croissance du sous-emploi féminin
Cause :
Aujourd’hui (France), 20% des salariés sont à temps partiel (choisi et subi)
–> 30% des femmes en emploi travaillent à temps partiel contre seulement 8% des hommes
Le sous-emploi augmente en France et il touche davantage les femmes que les hommes car elles travaillent plus souvent à temps partiel, notamment à temps partiel subi, que les hommes!
Choc de la demande négatif et hausse du chômage conjoncturel.
2008 - crise économique aux US puis en Europe
A) Qu’est-ce qu’un « choc de la demande négatif »?
Choc de la demande = choc qui se produit quand la « demande globale » adressée aux producteurs se modifie
-> Soit au niveau de la demande intérieure :
Variation de la consommation des ménages.
Variation de l’investissement des entreprises et des APU.
-> Soit au niveau de la demande extérieure :
Variation des exportations.
Positif / Négatif (voir tableau dans word)
B) La crise de 2008 et le ralentissement des exportations chinoises : un choc de la demande négatif pour l’économie chinoise et une hausse du chômage conjoncturel.
Les premiers clients, les premiers marchés de la Chine sont :
L’Europe
Les États-Unis.
Ralentissement marqué de la demande globale aux États-Unis et en Europe.
=
Ralentissement marqué des importations américaines et européennes, notamment celles en provenance de Chine.
=
CHOC DE LA DEMANDE NÉGATIF POUR L’ÉCONOMIE CHINOISE
2009 –> premier recul de la production manufacturière chinoise depuis une décennie.
Évolution du PIB chinois : 2007 2012 12% 7%
Baisse des exportations chinoises –> impact sur PIB chinois (ralentissement)
–> hausse du chômage en Chine, un chômage de type conjoncturel.
1- Pour les économistes néo-classiques, un salaire réel trop élevé crée du chômage structurel
A) L’analyse de la « demande de travail » (LES EMPLOYEURS) selon les néoclassiques.
Pour les économistes néoclassiques, le salaire réel est « LE » déterminant de la demande de travail.
ALORS :
salaire réel augmente –> la rentabilité de l’entreprise diminue.
⇒ entrepreneur priorisera alors le facteur capital.
⇒ demande de travail diminuera.
Salaire réel diminue –> la rentabilité de l’entreprise augmente.
⇒ entrepreneur priorisera alors le facteur travail.
⇒ La demande de travail augmentera.
Pour les néoclassiques, la demande de travail est décroissante par rapport au salaire réel!
B) L’analyse de l’« offre de travail » (LES EMPLOYÉS) selon les néoclassiques.
Les individus acceptent de travailler dans la mesure où la rémunération leur fourni une compensation : la consommation (car en général travail = pénible)
–> l’offre de travail (employés) dépend du salaire réel
Salaire réel augmente -> incitatif à travailler fort -> offre de travail augmente
Salaire réel baisse -> l’incitatif à travailler faible -> offre de travail diminuera.
C) L’analyse de l’« équilibre du marché du travail » selon les néoclassiques, le « plein emploi. »
L’équilibre du marché du travail = pour un même salaire (salaire d’équilibre) les quantités offertes de travail sont égales aux quantités demandées de travail.
-> situation de plein-emploi.
D) L’analyse du premier « déséquilibre du marché du travail » selon les néoclassiques, le « chômage involontaire. »
DONC : salaire minimum au-dessus du salaire d’équilibre crée du chômage structurel.
Déséquilibre d’excédent de main-d’œuvre sur le marché du travail, le graphique du chômage involontaire.
Déséquilibre sur le marché du travail =
Pour un même salaire (minimum) - les quantités demandées de travail sont inférieures aux quantités offertes.
Ce déséquilibre est qualifié de chômage involontaire :
-> pour un salaire minimum aussi élevé, beaucoup d’individus sont intéressés à travailler mais ne trouvent pas d’entreprises pour les employer
-> entreprises disposées à embaucher renonceront à le faire si le salaire réel leur semble trop élevé
2 déterminants d’un salaire minimum au-dessus du salaire d’équilibre :
Trop de réglementations publiques :
- SMIC
- Cotisations sociales.
+
Des syndicats trop puissants :
- Hausse des salaires
- Hausse des avantages sociaux.
DONC : marché de travail trop rigide
Ex. l’obligation d’un salaire minimum crée du chômage structurel de type involontaire
2- Par ailleurs, si la théorie du salaire d’efficience est optimale pour l’entrepreneur, au niveau macro elle induit un chômage structurel.
Asymétrie d’information = Sur le marché du travail, on définit l’asymétrie d’information comme une situation d’échange pour laquelle l’employeur dispose de moins d’informations que le salarié sur les compétences et la productivité de celui-ci.
2 types d’asymétrie d’information :
- La sélection adverse :
Lors de l’embauche
–> l’employeur ne connaît pas vraiment les compétences du candidat
–> parfois, les informations données au futur employeur sont fausses
Sur la base de mauvaises informations - l’employeur risque de sélectionner des salariés peu productifs.
- L’aléa moral :
Après l’embauche,
–> Difficile pour l’employeur de contrôler le comportement et la moralité de ses employés. Ceux à la moralité douteuse auront tendance « à tirer au flanc », à ne pas fournir les efforts attendus. La productivité de l’entreprise en souffrira.
Les asymétries d’informations poussent certaines entreprises à verser un salaire d’efficience. Le salaire d’efficience = salaire fixé au-dessus du salaire d’équilibre par les employeurs afin d’inciter les salariés à produire plus efficacement.
- Lors de l’embauche, l’employeur qui propose un salaire d’efficience attire les meilleurs travailleurs de la profession
- Après l’embauche, l’employeur qui offre un salaire d’efficience fidélise ses travailleurs, accroît leur productivité
« Salaire d’efficience » –> optimise la productivité de l’entreprise.
MAIS beaucoup de travailleurs désireux de travailler au salaire d’efficience ne seront pas recrutés, seuls les meilleurs le seront, et vont se retrouver au chômage!
1 La rigidité du marché du travail, liée à une trop forte protection de l’emploi, freine l’embauche et alimente le chômage structurel.
La rigidité du marché du travail, liée à une trop forte protection de l’emploi, freine l’embauche (défavorable aux employeurs) et alimente le chômage structurel.
1936 - Pendant les grèves du front populaire :
-> Les accords de Matignon garantissent une hausse de salaire, la semaine de 40H, 15 jours payés. Jack Pot pour les travailleurs
1945 - Lois qui instaurent la sécurité sociale. Elle protège les salariés contre la maladie, le chômage, la vieillesse, les accidents du travail.
1970 - Loi qui instaure le SMIG
2000 - Loi qui réduit le temps de travail à 35H
Mais défavorable aux employeurs
La protection de l’emploi par l’État oblige les employeurs :
- à ne pas rémunérer leurs employés au-dessous du salaire minimum
- à verser des cotisations patronales telle l’assurance retraite à leurs employés
- à verser des compensations financières aux employés licenciés
Cette protection de l’emploi garantit par l’État rigidifie le marché du travail.
–> Des entreprises disposées à embaucher y réfléchiront à 2 fois avant de le faire.
–> Beaucoup y renonceront (coût du travail trop élevé + réglementations publiques trop contraignantes)
Le chômage structurel perdurera!
1 Qu’appelle-t-on « problèmes d’appariement »?
Problèmes d’appariement = inadéquation entre l’offre de travail (employés) et la demande de travail (employeurs)
–> crée du chômage structurel
–> reflètent la difficulté des entreprises à remplir un poste vacant et la difficulté d’un chômeur à trouver un emploi correspondant à ses attentes.
3 causes principales:
- les frictions, liées au temps de prospection des chômeurs (job search)
- une inadéquation des compétences
- une inadéquation spatiale.
2 Les frictions liées au temps de prospection des chômeurs, « job search », alimente le chômage structurel.
Le chômage peut être assimilé à une activité de prospection.
Théorie du « Job Search » :
Sur le marché du travail: l’information est difficile à obtenir pour les demandeurs d’emplois.
–> Recherche d’offres d’emplois; entrevues; comparaison des descriptions de tâches, des salaires, des avantages sociaux…
–> recherche d’emploi longue et laborieuse
Dans un tel contexte, plus l’indemnisation du chômage et les aides sociales sont généreuses, plus l’incitation à allonger cette durée l’est également, est plus le taux de chômage augmente!
Ce temps de prospection dont le chômeur a besoin pour s’informer et se trouver un emploi, ce délai nécessaire, explique le chômage frictionnel.
3 L’inadéquation des compétences entre les employeurs et les employés alimente le chômage structurel.
Aujourd’hui :
-> 70 millions d’européens ne disposent pas de compétences appropriées en lecture et en écriture
-> ceux qui ont un faible niveau de compétence en calcul et en culture numérique sont encore plus nombreux.
La part des travailleurs dont les compétences sont en inadéquation demeure en moyenne à 40%
Reprise de l’économie européenne + évolution des besoins en matière de compétences, (surtout numérique)
= hausse de demande de main-d’œuvre qualifiée
= alimente le déficit de travailleurs qualifiés
Paradoxe
– taux de chômage dans l’UE a reculé (2014 - 2018) 10,1% -> 7,3%
– le taux de vacance d’emploi a doublé, passant de 1,1% à 2,2%
À mesure que les entreprises se convertissent au numérique, évoluent vers l’automatisation, il est de plus en plus important de trouver le bon dosage de connaissances techniques et non techniques chez les travailleurs.
OR
30% des employeurs affirment: les candidats ne disposent pas des compétences dont ils ont besoin
Ce déficit de travailleurs qualifiés illustre bien l’inadéquation des compétences entre les employeurs et les employés qui contribue au chômage structurel.